MANIÈRE DU RETOUR DE CHRIST

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Notre Seigneur déclare : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » – Jean 14 : 1-3.

Ces trois versets nous enseignent que dans la maison du Père il y a de nombreuses demeures, que le Seigneur devait quitter ses disciples pour leur préparer une place, et qu’après l’avoir préparée, Il reviendrait pour les prendre avec Lui. Cette perspective nous rend impatients d’être là-bas à ses côtés, associés à son merveilleux royaume.

Cette même espérance animait les membres de l’Église primitive qui pensaient que cela arriverait rapidement, de leur vivant. Toutefois le Seigneur leur fit comprendre qu’Il partirait, puis reviendrait pour les prendre. Nous comprenons qu’il s’agit ici de la seconde présence personnelle de notre Seigneur.

La seconde présence de notre Seigneur a de tout temps suscité de nombreuses et vives discussions parmi les chrétiens. Aujourd’hui qu’en est-il ? Le Seigneur est-Il de retour ou seulement sur le point de revenir ? Si les avis sont parfois partagés, nombreux sont ceux qui se trouvent comme à la croisée des chemins, ne sachant quelle position prendre.

Il nous arrive parfois d’entendre des propos qui suggèrent un retour du Seigneur encore futur. Mais Jésus déclare : « Et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel » (Marc 14 : 62). Voyons-nous aujourd’hui le Seigneur sur les nuées ? Nombreux sont ceux qui Le discernent spirituellement. D’autres interprètent ces paroles d’une façon littérale, et s’attendent à voir réellement le Seigneur sur les nuées.

Dans l’Évangile de Jean au chapitre 14 et aux versets 18 et 19, nous lisons : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi ». Ici, le Seigneur attire l’attention sur le fait qu’Il partira, que le monde ne Le verra plus, à l’exception de ses disciples. Sur la base de ces paroles, essayons de comprendre comment les véritables chrétiens pourraient Le voir. Pour répondre à ces questions, voyons ensemble la manière selon laquelle le Fils de l’Homme devait se révéler lors de sa seconde présence.

De nombreux écrits bibliques ont trait à la manière de la seconde présence du Seigneur et aux signes de celle-ci. Il y a une nette différence entre la manière et un signe. En Matthieu au chapitre 24 et au verset 3, nous lisons : « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement [présence] et de la fin du monde [âge] ? » Les disciples demandaient ici une preuve, un signe, une confirmation que le Seigneur s’empressa de leur donner dans les versets suivants.

Mais aujourd’hui, ces signes sont-ils déjà accomplis, ou sont-ils encore futurs ? Il semble que notre réponse sera fonction de notre foi. Pour certains, ce verset suscite beaucoup de difficulté. Ils semblent comprendre la question sous la forme « Quel est le signe qui précède ta présence ? », et non pas celle qui est formulée : « Quel est le signe de ta venue ? » ou plus précisément de « ta présence ». Ainsi, considérant les événements actuels, ils ne les associent pas aux signes de la présence, qu’ils considèrent comme encore futurs. Ici encore intervient l’efficacité de la foi, selon les paroles du Seigneur – « qu’il te soit fait selon ta foi ». C’est notre foi qui alimente notre conviction.

Si, par la foi, nous acceptons ce verset différemment, nous devons aussi expliquer tous les événements différemment. Toutefois, nous remarquons que cette prophétie s’accomplit aujourd’hui. Jésus déclare : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24 : 14). Remarquons que les propos de notre Seigneur ne disent pas que la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le but de convertir le monde, mais de servir de puissant témoignage.

Pour un étudiant assidu de la Parole de Dieu, il y a lieu de discerner si cela s’accomplit ou si cela est encore à venir. Pour dissiper tout doute, voyons encore un verset qui nous apporte un autre élément de réponse illustré par la comparaison avec le figuier en Matthieu, chapitre 24 et verset 32 : « Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche ». Luc fait non seulement allusion au figuier mais aussi à d’autres arbres (Luc 21 : 29). Nous observons de grands changements qui commencèrent à la fin du dix-neuvième siècle, et qui prennent une grande importance aujourd’hui, tout particulièrement lorsque nous observons la nation d’Israël.

La réflexion d’aujourd’hui n’est pas orientée sur l’accomplissement des nombreux signes, mais sur la manière dont devait intervenir la seconde présence de notre Seigneur. Les Écritures nous enseignent que le Seigneur devait revenir d’une manière invisible à l’œil humain. Cette pensée est appuyée par de nombreux écrits. Lisons 1 Corinthiens chapitre 15, les versets 45 à 50 : « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal [charnel] ; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre [poussière], est terrestre ; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste [Nous voyons ici que nous portons l’image du terrestre, mais que nous porterons aussi l’image du céleste]. Ce que je dis frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité ».

Remarquons que le deuxième Adam (notre Seigneur) devint un être spirituel, car le sang et la chair ne peuvent hériter le royaume de Dieu. Il en est de même des croyants de l’Âge de l’Évangile.

Jésus ressuscita des morts comme être spirituel ; il n’y a plus rien en Lui de terrestre, ni de charnel. A sa résurrection Jésus reçut la nature divine, c’est pourquoi Il ne peut plus se manifester aux hommes que comme être spirituel. Notre Seigneur ne peut plus se montrer en chair, comme homme, car dans ce cas cela voudrait dire que le prix de la rançon a été retiré. Notre Seigneur a déposé son corps charnel parfait en sacrifice pour le bénéfice d’Adam et de sa postérité une fois pour toutes. Dans sa grande bonté Dieu le Père promit à son Fils la nature spirituelle divine. Depuis son baptême au Jourdain, se développait en Lui une Nouvelle Créature, qui Le conduisit à la nature spirituelle, divine, dans la résurrection. Toute attente de voir revenir le Seigneur dans la chair est donc vaine.

Il y a une grande différence entre la nature humaine et la nature spirituelle, et bien davantage encore entre la nature humaine et la nature divine. Alors qu’il se rendait à Damas, l’apôtre Paul n’aperçut qu’en partie la gloire du Seigneur, et il en perdit la vue. La gloire suprême de Dieu est inaccessible à l’homme, il ne peut voir Dieu et vivre.

Le but de la seconde présence de notre Seigneur est différent de celui de sa première venue sur terre. Notre Seigneur vint la première fois pour fournir le prix de Rançon, le prix équivalent (compensatoire) pour le rachat d’Adam et de sa postérité du péché et de la mort.

Les versets bibliques traitant de la seconde présence nous montrent que le Seigneur devait prendre à Lui ses trésors (les membres de l’Église), qui étaient cachés sur la terre. « Je reviendrai et je vous prendrai avec moi », telle est l’œuvre de notre Seigneur à l’égard des véritables croyants de l’Âge de l’Évangile, celle de les rassembler au-delà du voile.

Beaucoup de chrétiens se posent des questions telles que : Où Jésus est-Il parti ? Où était-Il durant son absence de la terre ? Pourquoi devait-Il revenir ?

Avant de quitter ses disciples le Seigneur leur dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde [de l’âge] » – Matthieu 28 : 19, 20.

Ce verset semblerait suggérer que le Seigneur n’est jamais parti – « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ». Mais qu’avait Jésus en pensée lorsqu’Il dit ces paroles ? Jésus avait incontestablement en pensée le fait que les disciples devaient enseigner les nations, et qu’à ce titre Il serait toujours avec eux. Autrement dit : Il devait toujours les soutenir dans leur tâche de missionnaire, dans l’œuvre d’évangélisation.

Cette pensée peut s’avérer peu convaincante pour certains, essayons alors de voir comment notre Seigneur fut toujours avec ses disciples. Lorsque Jésus envoya ses disciples deux par deux, Il leur donna de son esprit, mais physiquement, Il ne fut pas avec eux. Les apôtres agissaient au nom de Jésus, avec la force de son esprit qui était en eux, et selon la puissance qu’ils avaient reçue. Nous voyons donc que le Seigneur leur attribua les pleins pouvoirs, les aidant dans ce travail, sans pour autant être personnellement avec eux. Il promit donc d’être ainsi avec eux jusqu’à la fin de leur tâche. Il les accompagna par son Esprit et sa Parole.

En Matthieu au chapitre 18 et au verset 20, Jésus déclare : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Le Seigneur atteste avoir une relation spirituelle avec son peuple. C’est un réconfort pour les croyants qui se réunissent en son nom en petits groupes et qui bénéficient de son Esprit.

Ainsi donc, le verset de Jean au chapitre 14 et au verset 3 déjà cité, nous parle d’une seconde présence personnelle. Cette présence est de nature spirituelle, et non charnelle. Notre Seigneur attira l’attention de ses disciples sur un fait : « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison » – Matthieu 24 : 42, 43.

Jésus annonça son retour, Il donna à ses disciples un signe en leur disant qu’Il reviendrait comme un voleur dans la nuit. C’est pourquoi Il leur dit de veiller, afin de ne pas se laisser surprendre, et d’être constamment sur ses gardes. Nous trouvons cette même recommandation en Apocalypse au chapitre 16 et au verset 15 : « Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille ».

Voyons maintenant l’analogie, ou la comparaison avec la manière dont procède un voleur :

1) – Le voleur ne se fait pas remarquer.

2) – Il s’introduit sans que personne ne s’y attende.

3) – Il profite du sommeil des habitants.

4) – Il opère lorsque personne ne veille.

5) – Il vient en silence, sans manifestation extérieure.

La même analogie peut être faite en ce qui concerne notre Seigneur. Il devait revenir d’une façon invisible, comme un voleur, mais animé de bonnes intentions, exerçant un certain travail. C’est la raison pour laquelle très peu de croyants remarquent son activité, car elle est incomprise et inaperçue. Cela est très bien montré lors de la première présence de notre Seigneur, très peu de personnes discernèrent en Lui le Messie promis.

Aujourd’hui, le monde ne parvient pas à discerner le retour de notre Seigneur, mais il Le reconnaîtra au moment opportun. Les gens ne voient pas de changements notables, tout semble suivre son cours normalement. Cet état d’esprit affecte même parfois certains croyants.

L’apôtre Pierre a évoqué cette situation dans sa deuxième épître au chapitre 3 et aux versets 3 et 4, où nous lisons : « Sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises et disant : Où est la promesse de son avènement [présence] ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création ». Ainsi, comme nous le voyons, dans les derniers jours, il devait venir des moqueurs disant : « Où est la promesse de son avènement [présence] ? »

Nous pourrions supposer qu’il s’agit ici de personnes ne connaissant pas les Saintes Écritures qui se moquent de nous, de notre croyance, parce que nous ne vivons pas comme eux. Mais en réalité, ces personnes n’ont pas une bonne connaissance des aspects du plan de Dieu. Ce verset laisse à entendre que ces moqueurs auraient, par la force des choses, une certaine information quant à la présence de notre Seigneur, et diraient : Où est la promesse ? Rien n’a changé, les choses continuent à demeurer comme elles étaient ; il n’y a aucun changement pratique visible.

Généralement ceux qui disent encore : « Depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création », connaissent les paroles de l’apôtre Pierre écrites dans les versets 5 à 7 : « Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau, tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies ».

L’apôtre fait ici une comparaison avec le premier monde. Remarquons qu’en ce temps-là, Noé construisit l’arche parmi une société corrompue et immorale. Les gens se demandaient très certainement à quoi servirait une telle construction insolite. Pour eux, que voulait dire le déluge s’il n’y avait jamais rien eu de semblable jusqu’alors ?

L’apôtre Pierre annonce un temps qui mettra fin à l’ordre social actuel, fin au péché et à la corruption, mais que cette proclamation ne sera généralement pas crue, comme elle ne le fut pas au jour de Noé. De même que le déluge vint, et détruisit tout, ainsi viendra le feu qui détruira le présent système mauvais.

Notre Seigneur exerce sa fonction de manière invisible, car son objectif premier est de s’occuper de l’Église, et non du monde. En fait, celui-ci n’aura pas conscience de la présence de Christ et de son œuvre avant qu’Il n’en ait terminé avec ses serviteurs.

Le Seigneur devait d’abord faire rendre des comptes à ses serviteurs auxquels Il avait confié ses biens – « Je reviendrai, et je vous prendrai avec moi ». Ce travail commença au retour du Seigneur, et concerne tous les véritables croyants de l’Âge de l’Évangile.

Il ne serait pas correct de supposer que la parousie de Christ ne concerne que le monde en vue de renverser l’ordre actuel des choses. Au contraire, sa parousie se rapporte en priorité à l’Église. Il a prédit, qu’après son retour, il fera rendre des comptes à ses serviteurs, auxquels Il avait donné les mines et les talents.

C’est pour cette raison que la société, le monde en général, ne discerne pas l’activité de notre Seigneur ; même certains croyants ne parviennent pas toujours à la voir. Aussi, notre Seigneur nous laissa l’avertissement écrit en Matthieu au chapitre 24 et au verset 42 : « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra ». Ces paroles sont en relation avec d’autres paroles du Seigneur : « Et il vint [Jésus] vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » – Matthieu 26 : 40.

Nous voyons ici que le Seigneur Jésus avertit les disciples de veiller, mais aussi de prier. C’est user de prudence que d’espérer toutes les choses en veillant et en priant pour ne pas tomber dans la tentation, et ne pas nous laisser séduire par les attaques de l’adversaire. Le fait de « veiller » inclut une sobriété intellectuelle, et la nécessité d’être sur ses gardes en raison des assauts de la chair, du monde et de Satan.

Il nous appartient donc d’observer scrupuleusement les preuves qui accompagnent les promesses divines, d’observer les signes qui témoignent de la présence de notre Seigneur ainsi que les grands changements qui l’accompagnent. Cette attitude est illustrée dans la parabole des dix vierges : « Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Matthieu 25 : 13). Dans cette parabole, dix vierges sortent à la rencontre de l’époux, mais cinq d’entre elles ne prennent pas suffisamment d’huile dans leurs lampes. En chemin, l’huile vient à manquer, et elles s’adressent à celles qui ont encore de la lumière : « Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent ». Aujourd’hui il paraîtrait invraisemblable de dire à quelqu’un : « donne-moi de ton huile », car quelle huile pourrions-nous recevoir ?

Dans les Écritures, l’huile représente l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité et de compréhension. Nous ne pouvons donner à quelqu’un l’esprit de compréhension, car il ne relève que de notre foi. Parfois lors de nos discussions, nous entendons dire : « donne-moi la preuve de ceci ou de cela ». C’est par la foi que nous acceptons toutes les paroles qui émanent des Saintes Écritures, et cette foi nous ne pouvons la transmettre à quelqu’un d’autre. Autrement dit, nous ne pouvons donner concrètement ce que nous avons reçu.

Ayant appris la résurrection de Jésus, Thomas dit : « Si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point » (Jean 20 : 25). Lorsque Jésus se présenta à lui, Il lui dit : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (v.29). Il nous arrive souvent de vouloir demander des preuves concrètes et palpables.

Voyons un autre aspect de la présence du Seigneur. En Apocalypse au chapitre 14 et au verset 14, il y est clairement montré que notre Seigneur devait venir sur la nuée, avec une couronne d’or sur sa tête, et une faucille tranchante dans sa main. Voyons le lien étroit entre cette nuée blanche, et celle qui est mentionnée en Actes au chapitre 1 des versets 9 à 11 : « Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel ».

Remarquons le message des anges : « Il reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel ». Certains s’attendent à ce que le Seigneur Jésus revienne de la même façon que les disciples L’ont vu partir. Si nous acceptons cette pensée, il nous paraît raisonnable de nous demander combien de personnes L’ont vu partir au ciel ? Nous pouvons remarquer que tous les disciples n’étaient pas présents lors de son départ, à l’exception de ses apôtres.

Si donc le Seigneur devait revenir de la même manière, son retour n’aurait pu toucher qu’un nombre restreint de personnes. Les apôtres virent le Seigneur aller au ciel, et la nuée Le déroba à leurs yeux. Il disparut de leur champ de vision, au point que seule la nuée se profila à leurs yeux.

Symboliquement, la nuée nous représente un voile. C’est ainsi que la seconde présence du Seigneur devait avoir lieu, voilée, cachée, mais révélée à une poignée de disciples qui croiraient en Lui.

Le texte de l’Apocalypse, déjà cité, nous montre que notre Seigneur devait revenir avec une couronne d’or sur la tête et une faucille. Ce n’est pas ainsi que partit notre Seigneur. A son départ Il n’avait ni couronne sur la tête, ni faucille dans la main. Cette description nous montre que le Seigneur devait revenir avec une autorité royale : la couronne d’or représente la royauté. Le Seigneur, comme Chef moissonneur, a aussi à sa disposition une faucille qui représente la Vérité présente (au temps convenable) avec laquelle Il achève l’œuvre de la moisson.

Voyons maintenant ce que peut représenter la nuée blanche. En Ésaïe au chapitre 19 et au verset 1, il est question d’une « nuée rapide » (ou « légère » dans la traduction polonaise). Cette nuée n’indique pas quelque chose de mauvais, mais fait penser au commencement d’une activité. Quant au Psaume 97 et versets 1 et 2, il est question de nuées et d’obscurité : « L’Eternel règne : que la terre soit dans l’allégresse, que des îles nombreuses se réjouissent ! Les nuages [nuée, dans la version polonaise] et l’obscurité l’environnent, la justice et l’équité sont la base de son trône ». Il est question ici du règne de notre Seigneur, qui est accompagné de nuages (ou nuées) et d’obscurité.

La prophétie d’Ézéchiel au chapitre 1 et au verset 4 nous parle d’une « grosse nuée », qui représente le temps de la grande détresse. Cette pensée est complétée par le verset 28 qui parle « de l’arc qui est dans la nue en un jour de pluie ». Il s’agit ici des grandes bénédictions qui succéderont aux nuées de trouble.

Dans ce contexte, la pensée d’Apocalypse chapitre 14 et verset 14, semblerait nous enseigner que la nuée blanche, sur laquelle était assis quelqu’un qui ressemblait à un Fils de l’homme, représente notre Seigneur lors de sa seconde présence déversant des bénédictions d’en-haut. Nous ressentons déjà de très grandes bénédictions que ceux qui nous ont précédés n’ont pas connues, car la Vérité n’avait pas encore été répandue dans le monde comme elle l’est aujourd’hui. Il fut un temps où la Vérité n’était pas tolérée, et ceux qui la recherchaient étaient brûlés sur le bûcher. Aujourd’hui les temps ont changé, nous avons accès à la Bible, et il ne dépend que de nous de vouloir profiter de ses bienfaits pour notre croissance spirituelle de chaque jour.

Déjà le prophète Daniel avait annoncé que la connaissance augmenterait dans de grandes proportions. Aujourd’hui elle est à notre disposition. Il n’était pas pensable, il y a quelque temps, que nous puissions nous déplacer comme nous le faisons aujourd’hui. Sachons profiter à bon escient de ces bénédictions.

Voyons à présent les paroles de l’apôtre Paul écrites en 1 Thessaloniciens au chapitre 4 et aux versets 16 et 17 : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ».

Remarquons le message de l’apôtre Paul : « Le Seigneur lui-même … descendra du ciel ». Il s’agit incontestablement ici de l’annonce de la manière du retour personnel de notre Seigneur. Ceci nous permet de comprendre les expressions : qu’Il viendra sur la nuée, qu’Il aura une couronne d’or sur sa tête et une faucille dans sa main, mais aussi que sa présence personnelle sera accompagnée de cris, de la voix d’un archange, et de la trompette de Dieu.

Nous avons démontré précédemment que le Seigneur devait revenir à l’improviste, mais accompagné de certains signes. A première vue, il semblerait qu’il y ait une contradiction, sans l’être assurément. En fait le Seigneur complète sa pensée lorsqu’Il déclare en Matthieu au chapitre 16 et au verset 27 : « Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges », et Il poursuit dans le chapitre 25 et au verset 31 : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire ». Les versets cités nous amènent à la conclusion suivante : Le retour du Seigneur est décrit par 3 phases successives et distinctes :

– Tout d’abord seul.

– Ensuite avec les saints ressuscités.

– Puis avec tous les saints.

Certains croyants sont d’avis que le Seigneur, à son retour, ressuscitera toute l’Église en même temps. Mais les Écritures nous enseignent clairement qu’à son retour le Seigneur devait d’abord ressusciter les membres de son Église qui étaient endormis [dans la tombe], et ensuite seulement les vivants qui seront restés. Cela montre que la première œuvre de notre Seigneur à son retour était de s’occuper de l’Église. Comme nous venons de le voir, cet événement devait être accompagné de signes.

a) – Voyons d’abord ce que signifie « le signal » [ou dans certaines versions « le cri »]. Ceci peut être, par exemple, l’acclamation d’un roi qui est nommé, sans nécessairement élever la voix. Ce signal ou cri signifie qu’une information est révélée ou rendue publique.

Voyons par exemple en Matthieu chapitre 25 et au verset 1 : « … dix vierges … allèrent à la rencontre de l’époux ». Le fait indiqué ici implique le mouvement qui est identifié avec celui de Miller. Celui-ci prit naissance en 1826, pour atteindre son apogée en 1844. L’Époux ne vint pas comme ils l’espéraient, leur attente fut trop précoce. L’Époux tardant donc à venir, elles s’endormirent car il était encore trop tôt. Les vierges s’endormirent du point de vue spirituel.

Au verset 6 nous lisons : « Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre ». Le milieu de la nuit s’identifie au moment où six mille ans de l’histoire humaine sont arrivés à leur terme, ouvrant le septième millénaire depuis Adam. Il s’agit ici d’un changement d’époque. Remarquons que toutes les vierges sortirent pour aller à la rencontre de l’Époux (Jésus-Christ) suite au cri qui s’est fait entendre au milieu de la nuit. Ce cri d’encouragement permit aux vierges sages de reconnaître la présence du Seigneur, alors qu’un grand mécontentement commença à secouer toutes les nations qui voulaient se libérer de l’oppression.

b) – « A la voix d’un archange » : c’est la voix de commandement du Seigneur. Christ reçut de son Père l’autorité pour prendre sa fonction et donner ainsi ses ordres.

c) – « Au son de la trompette de Dieu » : Le son de la trompette annonce que le temps est arrivé, c’est le moment de la publication. Ce son englobe la période de temps allant du début de la seconde présence du Seigneur jusqu’au royaume de Dieu établi dans sa plénitude à la fin du millénaire.

d) – Voyons encore un aspect important de la seconde présence du Seigneur qui concerne la dernière des sept églises, celle de Laodicée, dont parle l’Apocalypse au chapitre 3 et au verset 20. Nous avons les éléments suffisants pour soutenir que nous vivons dans la période de temps représentée par cette Église. Son message est donc très important : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ». Notre Seigneur est représenté ici comme se tenant à la porte et frappant. Ce message est à considérer d’une manière symbolique, et non physique.

La Bible allemande « Elwaffer » donne une précision supplémentaire : « Regarde, je suis à la porte et je frappe »« Regarde » – c’est-à-dire, fais un effort, réagis, car je suis à la porte (au temps présent) et je frappe. Une autre traduction allemande dit : « Regarde, je me tiens devant la porte et je frappe ». L’Union des Sociétaires Biblistes rend ce verset ainsi : « Écoutez bien, je me tiens devant la porte et je frappe ». Les portes sont souvent équipées d’un système qui permet de voir celui qui se trouve derrière. Notre privilège est d’ouvrir, mais souvent nous ne le faisons pas. Le fait de ne pas ouvrir fait partir la personne qui s’est annoncée. Notre Seigneur ne reste jamais devant une porte fermée.

Cette porte, c’est celle de notre cœur, que le Seigneur ne nous force pas à ouvrir. C’est par ce canal que nous avons l’information de sa présence, et la décision nous appartient de la recevoir ou de la rejeter. Il en va de même dans la vie de tous les jours, lorsque quelqu’un sonne à notre porte, si nous ne lui ouvrons pas, la personne ne s’attardera pas davantage. Cet exemple nous illustre comment notre Seigneur, après s’être assuré que sa voix a été entendue, peut parfois laisser notre cœur indifférent. Ceux qui n’ouvrent pas et ne L’acceptent pas perdent de grandes bénédictions.

Un extrait d’article W.T. de 1904 fait référence à la signification du frappement : « Le frappement s’effectue par les serviteurs choisis par notre Seigneur, car Il leur a donné la sagesse de reconnaître et d’attirer l’attention sur l’accomplissement des prophéties, et aussi sur les circonstances annoncées qui devaient accompagner la seconde présence de notre Seigneur, ou qui auraient un lien avec la seconde présence.

Remarquons que c’est un frappement à la porte, qui consiste à être derrière la porte et à frapper. Autrement dit, il faut que soit donnée l’information de la présence de notre Seigneur. Le frappement n’est pas dirigé vers une classe de gens, ou vers des groupes religieux, mais vers chacun d’entre nous individuellement, vers celui qui ouvrira la porte de son cœur. Le Seigneur entrera et soupera avec lui, c’est-à-dire qu’Il lui fera connaître son plan merveilleux, Il l’enrichira de la connaissance de la Vérité présente, celle qui nous est nécessaire pour notre salut.

Dans la façon de se présenter à sa seconde présence, il y a la notion d’être invisible pour l’œil naturel, sa présence ne pouvant être acceptée que par les yeux de la foi, qu’il ne dépend que de nous de L’accepter comme tel dans notre cœur. Le Seigneur respecte nos choix, mais si nous Le faisons entrer, Il sera avec nous, Il nous bénira et soupera avec nous. Qui ne voudrait pas souper avec notre Seigneur ? Il ne soupera pas avec celui qui n’ouvre pas ».

En Luc au chapitre 12 et au verset 36 nous lisons : « Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera ».Ne Le laissons pas trop attendre, écoutons cette voix, et suivons-la, ouvrons-Lui la porte de notre cœur et Il nous bénira.

Nous sommes souvent impatients de connaître rapidement tous les aspects du plan de Dieu. Ce désir relève de l’impossible, car il est conditionné par notre promptitude à ouvrir notre cœur au Seigneur, et ce n’est qu’alors qu’Il commence à nous bénir à l’aide de la Vérité au temps présent. Cette nourriture spirituelle nous est absolument nécessaire pour notre salut. Au fur et à mesure que nous l’accepterons, notre connaissance augmentera, notre foi s’affermira au point de repousser toutes les tentations de l’ennemi.

Puissent ces paroles affermir notre foi, pour obtenir ce que notre Seigneur nous a promis – « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » -Apocalypse 2 : 10. – Amen.

fr. Franciszek OLEJARZ

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