« N’ÉTEİGNEZ PAS L’ESPRİT »

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1 THESSALONİCİENS 5 : 19

Dans les Écritures, la lumière est utilisée pour symboliser le pouvoir éclairant du saint Esprit. L’Esprit de Dieu est symbolisé, non seulement par l’huile avec laquelle les sacrificateurs étaient oints et qui représentait la puissance intérieure de l’Esprit, mais aussi par la lumière du chandelier d’or qui se trouvait dans le Saint. Après avoir été favorisés par la connaissance de la Vérité et nous être consacrés, Dieu a accepté notre consécration et nous a donné le saint Esprit, qui est devenu le pouvoir éclairant de nos cœurs. Tout au long de l’âge de l’Évangile, l’église a été la lumière du monde. Notre Seigneur a annoncé qu’il en serait ainsi lorsqu’Il a dit à ses disciples, en une occasion, « Vous êtes la lumière du monde » – Matthieu 5 : 14.

De même qu’il y a plusieurs façons d’éteindre une lumière, il y a aussi plusieurs moyens d’éteindre la lumière du saint Esprit en nous. Une lumière s’éteint si l’approvisionnement en huile ou en gaz qui l’alimente est coupé, ou si l’oxygène de l’air lui est retiré, soit parce que l’approvisionnement est épuisé, soit parce que quelque chose est placé sur la lumière pour l’éteindre. Il en est ainsi avec nous. On peut laisser la lumière de l’Esprit s’éteindre faute de la réapprovisionner, ou elle peut s’éteindre au contact d’une force extérieure.

Pour avoir le saint Esprit dans une large mesure, nous devons rester près du Seigneur ; car si nous nous éloignons de Lui, la lumière s’éteindra. Si nous négligeons le privilège de la prière, de l’étude des Écritures ou de la communion avec le Seigneur en ne pensant pas à Lui, l’illumination de l’Esprit s’affaiblira. Par contre, elle deviendra plus brillante en proportion de notre prise de conscience de nos propres imperfections et du degré de notre consécration à Dieu. Cela nous le manifestons par le zèle avec lequel nous étudions sa volonté telle qu’elle est exprimée dans sa Parole, et avec lequel nous la mettons en pratique dans les affaires de la vie. Ce sont les moyens par lesquels nous pouvons obtenir l’huile pour maintenir notre lumière brûler avec éclat. Mais pendant que nous nous efforçons de faire cela, nous devons veiller à ne pas entrer en contact avec tout ce qui pourrait éteindre la flamme d’amour sacré dans nos cœurs.

Le monde, la chair et le diable sont tous en opposition avec la lumière du saint Esprit. En proportion de leur contact avec la lumière, dans cette même mesure ils l’éteignent. Si l’esprit du monde entre dans nos cœurs, il éteindra la lumière du saint Esprit. Si l’esprit d’égoïsme ou d’insouciance entre dans nos cœurs, la lumière s’affaiblira et finira par s’éteindre. Se lasser de faire le bien produira le même résultat. Si nous nous livrons aux plaisirs de la chair, ceux-ci tendront à éteindre l’Esprit. Les plaisirs coupables devraient, bien sûr, être évités par tous. Mais il y a des plaisirs qui ne sont pas des péchés et qui sont tout à fait convenables pour l’homme naturel. Cependant, dans la mesure où les consacrés s’y livrent et satisfont ainsi les désirs de la chair, la nouvelle nature en souffre proportionnellement.

La communion chrétienne est considérée comme l’un des meilleurs moyens de maintenir la lumière de l’Esprit. Pourtant, même dans ce domaine, il existe une ligne de danger qui n’est pas toujours reconnue et qui, si elle est franchie, produira l’effet inverse. Un séjour au bord de la mer et se baigner dans l’océan peuvent, dans certains cas, être très profitables ; mais dans d’autres, ils peuvent être poussés à un tel point qu’ils deviennent dangereux pour la nouvelle nature. Ceux qui se lassent de faire le bien sont généralement ceux qui ont trouvé quelque chose d’attrayant dans une autre direction pour détourner leur attention des choses de l’Esprit.

UNE CONNAİSSANCE PRÉCİSE DU PLAN EST ESSENTİELLE

Parmi les diverses dispositions que Dieu a prises pour les nouvelles créatures en Christ, il y a le fait de se réunir ensemble afin de maintenir leur lumière et de la laisser briller. L’Apôtre Paul exhorte l’église à ne pas oublier de s’assembler partout où cela est possible (Hébreux 10 : 25). Lorsque s’assembler n’est pas possible, le Seigneur compense le manque d’une autre façon ; ainsi, nous trouvons parfois un cher frère ou une chère sœur qui n’a pas eu la possibilité de rencontrer d’autres membres dans la vérité, mais qui semble avoir des idées très claires et une appréciation profonde du plan de Dieu. N’ayant pas eu le privilège de la communion avec d’autres, ce membre a lu et étudié beaucoup plus.

Ceux qui ont cette opportunité de communion et qui ne l’apprécient pas, semblent être dans une condition très médiocre. Dans de tels cas, l’huile ne brûle pas avec éclat, sinon on se réjouirait d’être avec des compagnons de route qui suivent la même voie et qui marchent vers le même but. Nous devrions être aussi attentifs à notre condition spirituelle qu’à notre condition physique. Si nous avons un mauvais goût dans la bouche et pas d’appétit, nous en concluons que nous ne sommes pas bien ; et si nous n’avons pas envie d’aller aux réunions, nous pouvons savoir que nous ne sommes pas en bonne santé spirituelle. Lorsque nous constatons que nous n’avons pas le désir de nous réunir avec d’autres membres ayant « la même précieuse foi », c’est une indication que nous devrions aller voir le Grand Médecin, afin qu’Il nous aide.

Dans certains cas, cependant, la personne ferait mieux de ne pas aller à la réunion au début, mais de lire et d’étudier pendant un certain temps. Beaucoup ont été gênés dans leur croissance spirituelle en recevant quelques bribes de la vérité et en assistant ensuite aux réunions. De tels membres deviennent des pierres d’achoppement pour eux-mêmes et pour les autres. S’ils n’ont pas le temps de lire et d’assister aux réunions, il serait préférable qu’ils lisent jusqu’à ce qu’ils soient bien établis, puis qu’ils se réunissent avec d’autres ayant la même foi précieuse.

Beaucoup, même parmi ceux qui dirigent des assemblées, ne sont pas aussi clairs dans la vérité qu’il serait souhaitable. Certains d’entre eux semblent ne pas savoir de quoi ils parlent, bien qu’ils pensent le savoir. Il existe de nombreux moyens de racheter du temps pour étudier. On peut prendre un livre avec soi et lire dans le train durant le trajet aller et retour du travail. Nous connaissons un cher frère qui a lu entièrement les six volumes de cette manière.

La bonne méthode est d’exercer l’esprit de sobre bon sens sur ce sujet, ainsi que sur d’autres. Notre première pensée devrait être pour la gloire de Dieu ; la deuxième, pour notre propre profit ; et la troisième, dans l’intérêt des autres. Dans ce domaine, nous nous devons d’accorder la priorité à nous-mêmes ; car si nous nous préparons à servir, nous aurons alors plus de possibilités pour aider les autres. Ici, le moi vient en premier, par ordre divin : « … cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice » (Matthieu 6 : 33 – Darby) ; « C’est la volonté de Dieu [vous concernant], votre sanctification » – selon 1 Thessaloniciens 4 : 3.

Puisque chacun acquiert la connaissance par lui-même après avoir reçu le saint Esprit, il est autorisé à enseigner ce qu’il a appris. Ainsi, nous pouvons tous être enseignés de Dieu et être employés pour enseigner les autres, dans la mesure où nous apprenons les leçons et les appliquons à notre propre cœur. La conscience de chacun doit décider pour lui-même de ce qui est à la gloire de Dieu en ce qui concerne la participation aux réunions.

Une flamme peut être ravivée, même après avoir été complètement éteinte. Beaucoup d’entre nous ont vu une bougie qui vient de s’éteindre, et pourtant il subsistait un bout de mèche brillant et chaud qu’un vif souffle d’air pouvait raviver. Il en va de même pour nous. Il peut y avoir dans notre vie quelque chose qui éteint la flamme, mais la lumière ne s’éteint pas complètement ; le souffle du Seigneur peut la rallumer. Nous avons vu des personnes qui, apparemment, avaient été zélées pour le Seigneur, mais qui semblaient perdre leur amour et leur zèle ; mais plus tard, tout cela a été rallumé. Dans d’autres cas, la lumière a semblé s’éteindre complètement. Nous devrions toujours être sur nos gardes et ne pas permettre à quoi que ce soit d’affaiblir ou d’éteindre notre amour pour Dieu, pour la Vérité ou pour la sainteté et la ressemblance à Christ.

WT1912 p5129Retour au sommaire