NOUS SOMMES DANS LES TEMPS DE NOÉ

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Cette affirmation pourra paraître incompréhensible et irrecevable aux yeux de certains. Il y a maintenant plus de quarante-quatre siècles que Noé a vécu. Son temps est depuis longtemps révolu, et il est évident que nous ne pouvons aujourd’hui y vivre. Ce n’est pas là le sens à donner au titre de notre étude.

Les jours où vivait cet homme juste et intègre font partie d’une époque qui fut le théâtre d’événements particuliers ayant trouvé leur épilogue dans un grand cataclysme, le déluge, dans lequel périt l’humanité d’alors, hormis Noé et sa famille, pour des raisons justes et nécessaires.

Christ, dans Sa grande prophétie rapportée dans l’Evangile, nous informe qu’à une époque donnée devait se reproduire un état de choses similaire qui aurait une même cause. C’est cette époque-là que nous qualifions de temps de Noé; et, lorsque nous jetons les regards sur ce qui se passe autour de nous et dans le monde entier, nous constatons que nous y sommes vraiment. Si étonnant que cela pourra paraître, pour connaître les causes de certains des événements transcendants de nos jours, leur développement ultérieur et leur aboutissement final, il y a lieu de remonter au fil des âges jusqu’à la période antédiluvienne et de bien la comprendre. « Tout ce qui a été écrit d’avance », nous dit l’Apôtre, « l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance. » — Romains 15 : 4.

Ce qu’était le temps de Noé

Après la transgression en Eden de nos premiers parents, la race humaine se propageait et, en même temps, le péché se multipliait et les hommes s’éloignaient de leur Créateur. Dieu permit alors aux anges d’essayer de les relever de leur état de déchéance. Les anges sont des êtres de nature spirituelle. Ils ont des corps célestes (1 Cor. 15 40), invisibles à l’ œil humain. Aussi, pour leur permettre d’agir efficacement en faveur du genre humain, Dieu leur accorda la possibilité de se matérialiser, de prendre forme humaine, d’apparaître et d’agir à la manière des hommes. Ces anges matérialisés étaient les « fils de Dieu » dont font mention les versets 2 et 4 du chapitre 6 de la Genèse.

Méchanceté, corruption et violence d’alors

Mais, au lieu d’aider effectivement les hommes à revenir à Dieu, un grand nombre d’entre ces « fils de Dieu » se laissèrent gagner par le péché et, séduits par Satan, commirent des actes contraires à la volonté divine.

Comme le déclarent les Saintes Ecritures, ils « virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent » (Genèse 6 :2), ce qui ne leur était pas permis, et ils engendrèrent une postérité composée d’êtres grands et forts, de géants. « Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants. » — Genèse 6 : 4. De cette manière, en choisissant délibérément le plan humain d’existence, inférieur au leur qui était céleste, ces anges « ne gardèrent pas leur premier état, mais abandonnèrent leur demeure ». — Jude 6.

Ils se rebellèrent ainsi ouvertement contre Dieu et perdirent Sa grâce et Sa communion et la communion des anges demeurés obéissants. Ce sont eux les anges déchus, les démons dont parlent les Saints Ecrits, avec à leur tête Satan, le prince des démons (Matthieu 9 : 34). De bons, justes, loyaux, saints qu’ils étaient, ils sont devenus menteurs, méchants, violents, sensuels, et ont exercé une influence néfaste sur les hommes au milieu desquels ils vivaient et qu’ils devaient rapprocher du Tout-Puissant.

L’homme, taré par le péché issu de la transgression adamique, était déjà porté vers le mal d’une manière naturelle. Il lui était plus facile de faire le mal que le bien. Comme le dit l’Apôtre, « je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas ». (Romains 7 : 19). Mais les tendances viles et basses de son être se développèrent rapidement, jusqu’à l’extrême, sous la domination de ces anges déchus et de leur postérité, les géants antédiluviens. Très vite, toute chair corrompit sa voie sur la terre et le genre humain, menant une vie insouciante, à la recherche des plaisirs de la chair, sombra dans une immoralité inouïe. C’était partout la corruption, la méchanceté, et la violence. Si d’un côté le Christ nous apprend que « les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants » (Matthieu 24 :38; Luc 17 27), c’était néanmoins dans des conditions telles que nous les rapporte la Genèse, au chapitre 6 et aux versets 5, 11, 12 et 13

« L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » « La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre… ils ont rempli la terre de violence .

Le déluge vint

Aussi, pour mettre fin à cette dépravation, le Tout-Puissant, qui est juste et sage dans toutes ses voies (Apocalypse 15 : 3); fît-Il venir le déluge dans lequel fut détruite l’humanité d’alors, hormis Noé et les siens, sauvés dans l’arche qu’ils ont construite conformément aux instructions divines.

Pour les êtres humains, hommes et femmes, descendants du premier couple, Adam et Eve, c’était le juste salaire mérité par leurs débordements et leurs actes impies. Cette fin n’a néanmoins pas été pour eux la destruction de l’existence pour l’éternité. En tant que postérité d’Adam, ils bénéficieront de la Rançon déposée au Calvaire par Christ, le Rédempteur de l’humanité (Esaïe 53 : 1-12; 1 Timothée 2 : 6 ; 1 Corinthiens 15 ; 22). Ils seront réveillés du sommeil de la mort et pourront obtenir la vie éternelle sur la terre s’ils se soumettent aux lois divines que Christ fera prochainement régir dans le monde entier (Apocalypse 22 : 17 1 Corinthiens 15 : 25-28).

Le sort des « géants », hommes grands et forts mais aussi très méchants, sera différent. Ceux-ci formaient une race hybride, ayant eu pour pères des anges matérialisés et pour mères des filles d’hommes; ils ont été amenés à l’existence contrairement à la volonté divine. N’étant pas de la lignée d’Adam, ils ne peuvent bénéficier de la Rédemption pourvue par Christ. Leur destruction a en conséquence été définitive, elle est éternelle.

Quant à leurs pères, les anges déchus, après avoir repris leur corps spirituel, ils ont été « confinés dans le Tartarus [dans l’atmosphère terrestre], avec des chaînes d’épaisses ténèbres », et « livrés pour être gardés pour le jugement » (2 Pierre 2 : 4, Diaglott). Ils ont été livrés pour être gardés en vue d’un jugement qu’ils devaient subir en un temps appelé « grand jour » précise l’Apôtre Jude dans le verset 6 de son épître.

Par le déluge, nous informe encore l’Apôtre Pierre (2 Pierre 3 : 5-7), le monde d’alors périt. Un ordre social, symbolisé par les expressions « cieux d’autrefois » et « terre » a pris fin, et un nouveau a commencé, celui qui existe de nos jours encore mais dont la fin approche.

Méchanceté, corruption et violence d’aujourd’hui

Des scènes de violence et des tableaux de corruption, l’histoire post-diluvienne en offre un grande nombre. Toutes les guerres, les insurrections, donnèrent lieu à des actes de sauvagerie que la conscience ne peut que réprouver. Les pharaons, les césars, les rois et les empereurs ne reculèrent devant aucune atrocité, quand il le fallut à leurs yeux, pour assouvir leur soif de domination. Au nom de la religion même, au cours du Moyen Age, des crimes abominables ont été perpétrés et d’indicibles tortures infligées à des croyants innocents et inoffensifs qui ne demandaient qu’à servir en paix Dieu, le Tout-Puissant Créateur du ciel et de la terre.

Dans notre vingtième siècle, malgré le haut degré de culture engendrée par la généralisation de la connaissance, les choses n’ont pas beaucoup varié. C’est que le cœur de l’homme n’a pas changé. Mais ce qui rend notre époque différente des précédentes, c’est qu’en plus de ces mêmes maux qui ont gagné en ampleur, puisqu’ils se sont étendus à la terre entière, et en intensité — les dernières guerres ont été très meurtrières et le souvenir des fours crématoires et des camps d’extermination est toujours vivace dans l’esprit des gens — de nouvelles formes de violences ont fait irruption sur la scène mondiale prises d’otages, bombes de fabrication artisanale, piraterie aérienne ou autre, lettres piégées, hold up et meurtres quotidiens, etc… La possibilité pour tous d’accéder à la violence est bien le signe caractéristique de notre temps. On n’a appris que récemment à user de la terreur, non seulement pour répandre la peur et éveiller l’attention par son action destructrice, mais aussi pour rendre possible la négociation et le chantage. Et la terreur moderne a découvert qu’elle pouvait augmenter son efficacité en se servant d’individus à la fois non concernés et innocents.

D’après les statistiques officielles, la criminalité augmente dans des proportions alarmantes. Les agressions, les vols, les assassinats, les incendies criminels se multiplient chaque jour

Simultanément, on assiste à une dégradation galopante des mœurs. Les valeurs morales sont aujourd’hui ridiculisées. On fait fi de la pudeur, de la chasteté, de la retenue. La corruption contamine toutes les couches de la société. Il y a la drogue aux funestes effets. La littérature pornographique prolifère. La tenue vestimentaire ultra courte est de plus en plus à la mode. Des films de cinéma ou de télévision diffusent des séquences au caractère lascif évident. Des affiches et des papillons publicitaires apposés aux vitrines de certaines librairies et de certains magasins présentent des êtres du sexe féminin presque entièrement nus. Tout est de nos jours mis en œuvre pour éveiller la concupiscence et pousser vers l’impudicité.

Et il est peu de voix pour s’élever publiquement contre cette publicité sordide. Certes, des gens vertueux, des personnes de qualité s’indignent à la vue de ce relâchement moral et y résistent, mais elles ne peuvent le freiner ni l’arrêter. De plus en plus nombreux chaque jour sont ceux qui basculent dans le camp de l’impiété et de l’immoralité. Et ainsi, sournoisement, la corruption gagne constamment du terrain. En même temps, la méchanceté et la violence poursuivent leur marche ascendante, malgré les efforts déployés par les autorités officielles pour les réprimer. De sorte que se crée une situation identique à celle que connut Noé.

Alors, « l’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre… La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence ». (Genèse 6 : 5, 11). Aujourd’hui, les pensées des hommes se portent de plus en plus vers le mal, la terre se corrompt devant Dieu et s’emplit de méchanceté et de violence.

Les causes

A quoi est due cette situation ? Tout d’abord à l’état de déchéance dans laquelle se trouve toute l’humanité et qui a son origine dans la transgression commise en Eden par nos premiers parents (Rom. 5:12). L’orgueil et l’égoïsme, qui dégénèrent en animosité et en haine quand les passions violence et au meurtre, sont avec la corruption des manifestations du péché opérant dans le monde et dont l’action délétère s’intensifie avec le temps. Une des raisons en est aussi le fait que l’homme s’est détourné de Son Créateur et de Sa Loi résumée en ces paroles : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée », et « tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 : 37-39). Si ces deux commandements étaient appliqués dans le monde actuellement, la face de la terre changerait instantanément. Mais, en se séparant de Dieu, l’homme s’est placé sous la domination de l’adversaire de Dieu, Satan, et il accomplit les œuvres de ce dernier (Jean 8 : 41-44) qui sont précisément les meurtres, les mensonges et toutes les mauvaises actions.

Le jugement du grand jour

Il y a encore une autre cause à la dégénérescence et à la montée de violence actuelles. C’est l’influence néfaste grandissante des anges déchus ou démons. Ces démons, confinés dans le « tartarus », dans l’atmosphère terrestre, avec des chaînes d’épaisses ténèbres, ont été réservés pour le « jugement du grand jour » (Jude 6; 2 Pierre 2 : 4).

Les chaînes de ténèbres dont ils ont été liés signifient qu’une restriction a été apportée à leur liberté d’action. Il leur a été interdit de prendre forme humaine, d’avoir des contacts directs avec les hommes et d’exercer leur pouvoir en plein jour. Aussi ont-ils agi jusqu’à présent essentiellement dans les ténèbres, par l’intermédiaire de médiums, d’agents humains voués à leur service. Et ils se sont fait et se font passer pour des êtres morts, trompant les gens en leur faisant croire que les membres morts de leurs familles ne sont pas effectivement morts, mais vivants. Par leur action sur l’esprit des gens, ils ont aussi cherché à se rendre maîtres de ceux qui se sont laissé séduire par leurs artifices. Ils sont parvenus à posséder leur esprit afin de disposer d’eux à leur guise. Nombreux sont les cas de possédés de démons, rapportés dans le Nouveau Testament (Matth. 8: 28-32; 9: 32-34; 12 : 22; 15: 21-28). Et il est probable qu’aujourd’hui bon nombre de malades mentaux enfermés dans les asiles d’aliénés sont en fait des victimes de ces anges déchus. Mais les limitations imposées à ces derniers ne devaient durer que jusqu’au « grand jour » au début duquel ils devaient subir un jugement. Ce « grand jour »est le temps de la Seconde Présence de Christ ayant commencé chronologiquement en 1874 selon le témoignage biblique. Le jugement en question signifie que ces démons doivent de nouveau subir une épreuve à l’issue de laquelle une décision, un jugement sera rendu en ce qui les concerne. Cette épreuve doit consister en une plus grande liberté d’action qui leur sera donnée et qui révélera la disposition réelle de leur cœur. Ce sera pour eux le choix entre Dieu et Satan, entre le bien et le mal. Ceux d’entre eux qui regrettent leur infidélité passée se garderont de profiter de cette liberté pour mal agir et manifesteront leur repentir. Ils seront réintégrés dans la faveur divine. Par contre, ceux qui se complaisent dans la mauvaise voie saisiront cette occasion pour se révéler comme pécheurs volontaires impénitents, indignes de la vie et méritant pleinement la mort pour l’éternité.

C’est précisément l’action de ces derniers qui se manifeste de plus en plus dans le monde. Eux-mêmes corrompus, pervers, méchants, violents, profitant de la levée progressive des entraves qui leur ont été imposées, ils poussent les hommes à la méchanceté, au vice, à la brutalité, à la corruption. Et si, dans un proche avenir, des êtres semblables à des êtres humains apparaissent soudainement par des moyens surnaturels, avec la faculté de disparaître instantanément, nous pourrons être certains qu’il s’agira de ces anges déchus.

Il est hors de doute qu’ils seront à l’origine des prodiges et des miracles prédits pour la fin de l’Age de l’Evangile et qui séduiront le monde entier, hormis les élus (Matthieu 24: 24; Apoc 13 : 13). Quelle que pourra être la forme que revêtira leur action prochaine, celle-ci aura pour but de tromper les hommes, de les séduire, de les pousser au mal. Comme jadis elle a conduit au déluge, de notre temps, elle précipitera la grande détresse qui renversera les structures sociales actuelles et sera suivie du Royaume de Christ (Matthieu 24:21, 22; Apoc. 7: 1-3).

Les nouveaux cieux et la nouvelle terre

Dans cette grande détresse, que St. Pierre symbolise par le feu et que le prophète Sophonie appelle le feu de la jalousie de l’Eternel (Sophonie 3: 8), manifestation du courroux divin à l’encontre de l’injustice et de la méchanceté, les cieux et la terre d’à-présent disparaîtront; non pas le ciel, firmament infini peuplé d’étoiles, ni la terre physique créée pour subsister éternellement (Eccl. 1 :4), mais les cieux symboliques qui représentent les puissances spirituelles d’aujourd’hui, l’ensemble des systèmes ecclésiastiques, et la terre symbolique, c est-a-aire la structure sociale actuelle. Et à leur place, sur notre planète, seront établis de nouveaux cieux, de nouvelles puissances spirituelles, Christ et Son Eglise glorifiés, et une nouvelle terre, un nouvel ordre social, où la justice habitera. Ce sera le règne de justice de Christ sur la terre, annoncé depuis longtemps par les Prophètes.— 2 Pierre 3 : 5-7, 13 ; Esaïe 11 : 1-10 ; 35 ; Apoc. 5 : 10 ; 20 : 4, 6.

Paix, joie, amour fraternel

Au cours de ce règne, toute influence néfaste cessera, le jugement des anges déchus aura été accompli et Satan sera lié. La résurrection des morts débutera. La violence, la méchanceté, la corruption seront réprimées. Les meurtres cesseront ainsi que les guerres. Christ empêchera toutes les mauvaises actions et apprendra les hommes à s’estimer, à s’entraider, à se respecter, en un mot à s’aimer les uns les autres conformément à la loi divine. Ce règne de justice apportera aux hommes la paix et le bonheur. A l’expiration de ce règne millénaire, Satan sera délié pour un peu de temps. Ceux qui se laisseront séduire par lui, périront avec lui pour l’éternité. Par contre, ceux qui seront pour la justice et pour la plus haute des lois, la loi divine, vivront dès lors à jamais dans la paix et la joie sur une terre transformée en Eden. « Et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur », ni violence, ni méchanceté, ni corruption. Grâces en soient rendues à Dieu ! — Apoc. 20 :1-4 ; 1 Cor. 15 : 20-23 Esaïe 2 : 1-4; il : 1-10 ; Apoc. 20 : 7-10 ; 21: 4; Matth. 6: 9-13.

Le Seigneur est revenu

Des prédicateurs de diverses confessions se rendent bien compte que nous vivons dans des temps semblables à ceux de Noé, sous le rapport de la violence et de la corruption. Et, citant les paroles de l’Evangile selon Matthieu (24: 37) : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme », ils annoncent que la venue du Seigneur est imminente.

Mais qu’ils nous permettent de leur faire observer que les paroles précitées annoncent, non pas le proche retour du Seigneur, mais Sa présence effective après Sa venue. Le mot « avènement » dans le verset sus-mentionné est une traduction incorrecte du mot grec « parousia » qui signifie « présence ». Notre Seigneur a dit que lorsque prévaudraient sur terre des conditions semblables à celles que connut Noé, Il serait alors de retour, effectivement présent. Dans l’Evangile de St. Luc, d’ailleurs, cette vérité est exprimée dans un langage qui ne prête à aucune équivoque:

« Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du Fils de l’homme aussi. »(Luc 17 : 26, Darby).

Deux périodes sont mises en parallèle dans ce verset: les jours de Noé, les jours où Noé était présent sur terre, et les jours du Fils de l’homme, les jours où le Fils de l’homme, notre Seigneur, est Lui aussi présent sur terre, après Son retour. L’expression « les jours du Fils de l’homme » est claire. Elle se rapporte, et ne peut se rapporter qu’à la présence du Seigneur sur terre, comme les expressions « les jours de Noé », « les jours de Napoléon » se rapportent et ne peuvent se rapporter qu’au temps où Noé et Napoléon vécurent, furent présents sur terre.

Et puisqu’il est manifeste que de nos jours arrive ce qui arriva du temps de Noé, comme l’ont remarqué certains prédicateurs protestants, la conclusion qui s’impose est que nous vivons aux jours du Fils de l’homme, au temps de Sa seconde présence. D’autres faits d’ailleurs corroborent cette vérité, comme l’accroissement de la connaissance, l’œuvre de la moisson de l’Age évangélique, l’oecuménisme, qui est le liement de l’ivraie prédit, les remous sociaux, le retour des Juifs en Terre Sainte, etc. Si ceux qui attendent dans la Chrétienté le retour imminent du Seigneur, parvenaient à saisir ce fait, ils comprendraient du même coup que le Seigneur devait revenir et être d’abord présent comme un voleur dans la nuit.

« Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. » — 1 Thess. 5: 2.

« Voici, je viens comme un voleur. » — Apoc. 16:15. pendant sa présence secrète, inconnue du monde en général, mais connue des véritables disciples, le Seigneur devait accomplir et Il accomplit un travail préparatoire en vue de l’établissement de Son Royaume sur terre.

Comme Moissonneur en Chef, Il préside à l’œuvre de la moisson de l’Age de l’Evangile (Apoc. 14:14-16; Matth. 13: 30). Il a servi à Son peuple la nourriture au temps convenable promise, par l’entremise du Serviteur fidèle et prudent, le Pasteur C. T. Russell (Matth. 24: 45-47 ; Luc 12 : 35-37). Investi par Dieu de l’autorité royale, Il favorise, principalement par l’accroissement de la connaissance, le développement des éléments qui amèneront le renversement de l’ordre social actuel, et ce en vue de son remplacement par l’ordre nouveau qu’Il instaurera dans Son Royaume.

L’œuvre du Seigneur se voit aussi dans la protection assurée à Israël, peuple revenu dans son pays et avec qui Dieu traitera prochainement la Nouvelle Alliance promise, sous le couvert de laquelle seront bénis les Israélites, puis par eux toutes les familles de la terre (Jérémie 31 : 31-34; Héb. 8: 8-13).

Ce travail, le Seigneur l’accomplit, en accord avec les Saints Ecrits, avant de se manifester, de se révéler au monde dans les flammes du jugement qui brûleront, figurément parlant, lorsque le mal et toutes les mauvaises actions seront immédiatement châtiés, et le bien récompensé (2 Thess. 1 : 7-10). Alors Il régnera dans toute Sa gloire et avec Lui Son Epouse, l’Eglise, les fidèles membres du Corps de Christ. Ce temps-là aujourd’hui très proche, verra la réalisation des espérances de ceux qui s’efforcent de suivre l’Agneau partout où Il va.

« Ne crains point, Petit Troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.»— Luc 12 : 32.

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