PARABOLES DU ROYAUME

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Luc 13 : 18-30

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » – Matthieu 7 : 21

Apparemment peu de personnes ont remarqué que la quasi-totalité des enseignements de Jésus se rapportent au Royaume de Dieu. La raison en est que le Royaume de Dieu est le grand remède divin promis pour la délivrance de l’humanité de la malédiction, et la bénédiction des hommes de bonne volonté et obéissants, par un relèvement hors des conditions du péché et de la mort, un retour à l’harmonie avec Dieu et une vie éternelle qu’Il est heureux d’offrir à tous ceux qui L’aiment. Tout ce qui a eu lieu dans le monde avant la venue de Jésus était simplement préparatoire. La vie et l’immortalité n’avaient même pas été révélées avant son premier avènement. Ainsi nous lisons : « … Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile. » (2 Timothée 1 : 10). Il y avait des allusions, des suggestions et des promesses de bénédictions à venir ; mais la manière de réaliser cela n’était pas mise en lumière.

Les sacrifices typiques d’Israël enseignaient une grande leçon ; à savoir que de meilleurs sacrifices devaient être offerts, avant que les bénédictions puissent être reçues. Le Royaume typique d’Israël enseignait que le Messie serait un grand Roi qui régnerait avec grande puissance. Mais lorsque le dernier des rois de la lignée de David, Sédécias, fut détrôné, le Seigneur déclara par le prophète : « J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine ! Ceci aussi ne sera plus, jusqu’à ce que vienne celui auquel appartient le juste jugement, et je le lui donnerai. » – Ezéchiel 21 : 32 (DARBY).

L’œuvre de Jésus à son premier avènement, sa mort en sacrifice comme expiation pour le péché de l’homme, était nécessaire comme fondement ou préliminaire à l’établissement du Royaume de Dieu pour délivrer l’homme de la puissance du péché et de la mort. Mais, bien que le Rédempteur mourût il y a dix-huit siècles de cela, le Royaume n’est pas encore établi. Nous prions toujours : « … que ton royaume vienne … ». Néanmoins, lorsque nous sommes éclairés par les paroles de notre Seigneur et des apôtres, nous voyons que le programme divin ne s’est pas arrêté. Une Église élue est recherchée pour être l’Épouse de Christ et sa cohéritière dans son Royaume, et ce n’est qu’après l’accomplissement de cette grande œuvre, que le Royaume pourra venir. Après que le nombre complet de son Église élue aura été rendu parfait dans la première résurrection, ils règneront avec Lui, comme Il l’a promis – « une sacrificature royale », « rois et sacrificateurs pour Dieu. »

Il ne fait aucun doute que ces caractéristiques du plan de Dieu constituaient des raisons tout à fait suffisantes pour lesquelles le Sauveur a tant prêché et enseigné concernant le Royaume. Les différentes paraboles illustrant le Royaume le traitent de différents points de vue, tout comme nous pourrions prendre différentes photos de personnes ou d’un bâtiment, ou de la même personne ou chose à des âges ou stades de développement différents, ou sous des angles différents. Ainsi certaines paraboles du Royaume parlent des persécutions qui viendraient sur ceux qui seraient les héritiers du Royaume. D’autres disent qu’il y aurait une grande apparence extérieure de prospérité, alors que la véritable classe du Royaume ne serait pourtant qu’un petit troupeau.

Il y a au moins une parabole qui parle du travail futur du Royaume, après que l’Église sera complète et assise avec Christ sur son trône. C’est la parabole des brebis et des boucs dont l’accomplissement est daté avec certitude par l’expression : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs. » – Matthieu 25 : 31, 32.

Cette division du monde, des Gentils, progressera pendant mille ans et aboutira finalement à une complète séparation, identifiant les brebis ayant la faveur du Seigneur en leur accordant les bénédictions qui leur sont destinées, et détruisant la classe des boucs comme étant réellement des serviteurs du péché et de Satan. Ceux-ci subiront le châtiment éternel, symbolisé par le feu. La punition sera éternelle, quand bien même ils n’en auront pas conscience ; parce que « le salaire du péché, c’est la mort », pas les tourments. Par conséquent, la punition éternelle sera la mort éternelle, de laquelle il n’y aura pas de rédemption, ni de rétablissement futur.

UN GRAIN DE SÉNEVÉ

Deux illustrations du Royaume se trouvent dans cette leçon. Dans la première le Seigneur compare le Royaume à un grain de sénevé, qui, tout petit au début, deviendrait un très grand buisson, dans les branches duquel se logeraient les oiseaux du ciel. De toute évidence, ceci se proposait d’illustrer l’apparence extérieure de l’Église – très prospère, si prospère qu’elle attirerait les oiseaux. En un autre endroit, Jésus a déclaré que les oiseaux représentaient le Malin et ses agents, toujours prêts à enlever la semence de la Vérité, et à œuvrer contrairement à tout ce qui concerne le programme de l’Évangile (Matthieu13 : 4, 19). Dans l’Apocalypse le grand Maître parle aussi de l’Église comme devenant Babylone, la confusion, et comme étant « … un repaire de tout oiseau impur et odieux. » (Apocalypse 18 : 2). L’image est adaptée.

Là encore le Maître a illustré les expériences de son Église comme un Royaume embryonnaire. Sa deuxième parabole parle d’une femme qui cacha un peu de levain dans trois mesures de farine jusqu’à ce que toute la fournée fût levée. Les Étudiants de la Bible en sont venus à comprendre que ceci signifie une corruption du message divin – de la nourriture spirituelle que Dieu avait préparée pour l’Église. Dans un langage symbolique une femme représente un système d’église ; et le Maître nous dit qu’un tel système d’église ajoutera du levain ou du ferment à la nourriture de la famille de Dieu jusqu’à ce que la masse toute entière soit corrompue. Prenons note que, dans la Bible, le levain est toujours utilisé comme symbole de corruption, du péché. Cette parabole montre que la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes, serait perdue, corrompue, mélangée avec l’erreur, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus nourrissante pour la famille. L’apôtre Paul décrit la même chose en disant que dans les derniers jours « quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. » – 1 Timothée 4 : 1.

Ces fausses doctrines sont celles qui troublent le peuple de Dieu aujourd’hui. Nos cœurs sont meilleurs que nos têtes ; car les cœurs des consacrés sont en accord avec le Dieu infini, tandis que les credo des âges des ténèbres sont totalement en désaccord. Les bénédictions qui sont récemment venues sur les Étudiants de la Bible, résultent en grande partie de leur détachement des credo formulés pendant les âges des ténèbres, et de leur retour aux enseignements de Jésus, des apôtres et des prophètes – les seules autorités inspirées. Leurs paroles constituent à elles seules la nourriture appropriée par laquelle nous devons être nourris. « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » – 2 Timothée 3 : 16, 17.

Certains chrétiens qui nous sont chers et qui, manifestement, considèrent les choses sous un mauvais angle, sont encore trompés en croyant qu’il est possible pour l’Église, étant le Royaume de Dieu dans un état embryonnaire, de faire le travail que Dieu a assigné à cette Église dans sa future condition glorifiée et parfaite. De telles personnes ferment les yeux sur le fait que le nombre de païens, par rapport au nombre de chrétiens, double chaque siècle. De telles personnes essayent de compter les chrétiens par centaines de millions en ignorant totalement le fait que Jésus a déclaré que l’Église de l’Évangile, les Élus, qui marchent dans ses pas, ne seront somme toute qu’un Petit Troupeau – Luc 11 : 32.

LES APPELÉS SAUVÉS

La bénédiction des païens n’est pas seulement pour ceux qui vivent actuellement, mais pour tous ceux qui ont jamais vécu. Le Royaume du Messie triomphera glorieusement au temps convenable du Seigneur. La connaissance de la gloire de Dieu remplira la terre entière(Ésaïe 11 : 9), jusqu’à ce qu’il ne soit plus nécessaire à quiconque de dire à son voisin ou à son frère : « Connaissez l’Éternel ! » ;car tous Le connaîtront (Jérémie 31 : 33, 34). C’est afin que tous puissent parvenir à la connaissance de la Vérité que Dieu a promis qu’il y aura une résurrection des morts, tant des justes que des injustes ; que « tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de l’homme et en sortiront ». Un petit nombre de fidèles en sortiront pour la gloire, l’honneur, l’immortalité et auront part au Royaume ; et le grand nombre des non-réconciliés en sortiront plus tard, pour que l’amour de Dieu puisse leur être témoigné, et qu’ils puissent recevoir les récompenses et les châtiments du Royaume, afin de les aider à revenir à tout ce qui fut perdu en Adam et racheté au calvaire.

Certains demandèrent au Seigneur : « N’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » (Luc 13 : 23). Jésus ne donna pas de réponse directe à la question, sans doute pour deux raisons : (1) Le Saint Esprit n’était pas encore venu, et ses disciples ne pouvaient pas alors être en mesure de comprendre entièrement le Plan de Dieu. (2) Ce n’était pas le temps convenable pour expliquer tous les détails du salut spirituel de l’Église qui serait faite semblable à son Seigneur, puis que viendrait ensuite le rétablissement des hommes à l’image et à la ressemblance du premier Adam. Jésus a appliqué le sujet à ses auditeurs personnellement, en disant : « Efforcez-vous d’entrer [dans le Royaume] par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Il vous répondra : Je ne sais d’où vous vous êtes. » – Luc 13 :24, 25.

Pendant une certaine période de temps la porte du haut appel de l’Église est entr’ouverte. Jésus a ouvert ce nouveau chemin de vie au travers du voile ; c’est-à-dire, sa chair – son sacrifice (Hébreux 10 : 19, 20). La possibilité d’entrer dans cette voie a d’abord été présentée aux Juifs ; et après avoir trouvé les individus appropriés de ce peuple, Dieu a envoyé le message çà et là, parmi les Gentils, durant plus de dix-huit siècles. Apparemment, le rassemblement des élus est presque terminé. Dès que le dernier complétant le nombre des élus aura été qualifié pour la gloire et sera passé au travers de la porte, celle-ci se fermera.

C’est environ à ce moment-là qu’un grand réveil de la pensée religieuse se produira dans le monde, au milieu d’un grand temps de détresse. Alors, bon nombre de personnes se mettront à dire qu’elles ont négligé le grand prix, qu’elles n’ont pas réussi à acquérir la perle de grand prix qui leur était offerte à de modestes conditions – leur petit tout. Alors il y aura de grandes lamentations parmi les membres de cette classe et des pleurs : « Seigneur, Seigneur, ne sommes-nous pas de la classe de l’Épouse ? » Mais le Seigneur les désavouera en tant que classe de l’Épouse. Alors ils seront dans une grande affliction. Il y aura là des pleurs et des grincements de dents. Ceci n’aura pas lieu dans un quelconque endroit éloigné, de tourments éternels, comme nous le supposions autrefois ; mais, comme le récit nous l’indique, ce sera ici-même, sur la terre, parmi une classe qui a négligé les privilèges du haut appel alors qu’elle en avait connaissance.

Ramenant le propos au niveau de ses auditeurs, mais en le laissant toujours applicable à tous ceux qui entendront le message durant l’Âge de l’Évangile, le Seigneur donne à comprendre que certains d’entre eux ont été en contact étroit avec Lui et ses disciples. Ils avaient une forme de piété et revendiquaient avoir fait beaucoup de grandes choses, cependant le Seigneur les reniera pour ce qui est de tout privilège dans le Royaume. Ils n’auront même pas une part dans le royaume terrestre. Elle sera donnée aux Dignes du passé qui vécurent et moururent avant que le haut appel fût offert.

Abraham, Isaac, Jacob, et tous les Prophètes et fidèles du passé doivent être princes sur toute la terre, les représentants visibles du Messie invisible et de son Église en gloire. Les héritiers du Royaume ne seront pas tous des juifs, parce que les juifs en tant que nation n’étaient pas assez saints et parce que le Seigneur ne pouvait accepter que les saints. Quand l’appel au cohéritage dans le Royaume fut envoyé aux Gentils, certains vinrent de l’Est, de l’Ouest, du Nord et du Sud, et ils auront une part dans le Royaume. Les Juifs furent les premiers dans la faveur de Dieu, et les Gentils les derniers ; pourtant certains parmi les premiers qui avaient reçu ce privilège, échoueront.

WT1914 p5406

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