PLUS PUISSANT QUE L’ADVERSAIRE

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Matthieu 8 : 23‑34

Texte d’or : « Quel est celui‑ci, que les vents même et la mer lui obéissent ! » ‑ V. 27. D.

Plusieurs d’entre les Apôtres étaient pêcheurs de métier, pêcheurs sur le lac de Galilée. Manifestement, le Maître montait en barque avec eux de temps à autre pour jouir d’un peu de repos et de tranquillité. Il se retirait ainsi pour quelques instants de ses actives occupations : à terre, Il était en effet constamment à Sa mission, enseignant le peuple, guérissant les malades, etc. La leçon d aujourd’hui renferme le récit d’une pareille circonstance. Fatigué, le Seigneur dormait à l’arrière du bateau de pêche. Soudain, une grande tempête s’éleva, comme c’est fréquemment le cas sur le lac de Galilée. De puissantes vagues menaçaient de détruire la nacelle. On peut juger de la violence de la tempête par le fait que même les Apôtres des hommes expérimentés, en furent alarmés. Ce récit nous dit très brièvement que le Maître, réveillé par les cris de Ses disciples (Seigneur, sauve nous périssons !), se leva, menaça le vent et la mer, et il y eut un grand calme. Le Seigneur réprimanda alors les Apôtres, leur disant : «Pourquoi avez‑vous peur, gens de peu de foi? » Beaucoup depuis ont lu ces paroles avec grand profit et ils en ont tiré une grande consolation, non qu’ils se soient trouvés dans des périls sur mer, mais parce que tout le monde est exposé aux tempêtes de la vie lesquelles, par leurs puissantes lames, nous menacent de destruction. Le pouvoir manifesté par le «Puissant» pour délivrer de vagues littorales donne cette confiance que ce même «Puissant» a la capacité de délivrer de toute affliction. Le reproche adressé aux Apôtres pour leur manque de foi a profondément affecté le coeur d’un grand nombre de ceux qui forment le Peuple du Seigneur ; il les gronde et les incite à plus de fidélité, plus de courage, plus de confiance dans les soins providentiels de notre Tout‑Puissant Ami.

Les Apôtres avaient bien lieu de s’étonner. « Quel est celui‑ci, que les vents même et la mer obéissent », s’écrièrent‑ils ! Cette leçon une fois apprise, ils furent dès lors préparés à se fier à Lui dans toutes leurs épreuves, leurs difficultés et leurs affaires. Pareillement, nous pouvons entièrement nous en remettre au Seigneur et nous reposer par la foi en Ses soins affectueux, seulement après avoir appris cette même grande leçon. Celle relative à la Messianité de Jésus et après avoir su qu’à Sa résurrection Il obtint «  tout pouvoir dans le ciel et sur la terre ».

Les Apôtres comprenaient tous évidemment que Satan était un être spirituel invisible et puissant ayant autorité sur les affaires de homme, dans une certaine mesure et sous certaines restrictions et réglementations Divines. Saint Paul le désigne ainsi comme étant le «Prince de la puissance de l’air (Seg.), l’esprit qui agit présentement dans les fils de la désobéissance (Buzy) Eph. 2 : 2.

Le cas de Job nous vient à l’esprit. Dieu accepta, déclare la Bible, la mise à l’épreuve de la foi de ce Prophète et Il autorisa l’Adversaire à exercer un grand pouvoir sur ses affaires. Ce pouvoir, rappelons‑le‑nous, se manifesta en partie dans un cyclone qui détruisit la maison où s’étaient réunis les enfants de Job.

Peut‑être fut‑il permis à l’Adversaire de soulever une tempête sur le lac de Galilée dans le dessein même d’imprimer sur les Apôtres la leçon qu’elle leur donna. Le «Prince de la puissance de l’air » a pu penser détruire le Sauveur de cette manière; il était là à l’oeuvre comme il le fut évidemment plus tard, lors de la crucifixion du Maître entre deux larrons. Dans l’un de ces cas, ses efforts échouèrent, contrecarrés par Jésus. Dans l’autre, il lui fut permis de réussir, et pour cause : l’heure du Seigneur était venue. Rappelons-nous ce qui est encore dit de Satan : agissant sur Judas déjà depuis un certain temps, il entra pleinement en ce dernier, suivant le récit biblique, la nuit où notre Sauveur fut trahi. ‑ Luc 22 : 3: Jean 13 : 27.

Le texte objet de notre étude nous parle de la rencontre de notre Seigneur avec certains d’entre les anges déchus, de rang inférieur, dont Satan, appelé dans les Ecritures le «Prince des démons», est le chef. Les Ecritures nient, ne l’oublions surtout pas, que ces démons soient des hommes désincorporés; elles enseignent de la manière la plus claire que ce sont des anges déchus. ‑ 2 Pier. 2 : 4: Jude 6.

D’après la Bible, il fut un temps on ces anges déchus étaient saints, mais le péché les contamina dans la période antérieure au déluge, lorsqu’ils s’associèrent au genre humain. Depuis le déluge, retranchés de la compagnie des anges restés saints et privés de la liberté de se matérialiser et d’apparaître comme hommes, ils cherchent néanmoins à rompre les barrières qui les retiennent. Empêchés de se matérialiser, ils s’efforcent de contrôler, d’obséder et de posséder la nature de leur médium, de leur corps, pour briser dans la mesure où ils en sont capables la barrière de la volonté humaine. Les Saints Ecrits nous avertissent continuellement de n’avoir rien à faire avec les nécromanciens, les magiciens, les sorciers, les médiums ou autres, qui prétendent représenter les morts et parler pour ces derniers. A propos des morts, la Bible est formelle : « les morts ne savent rien » la seule espérance existant pour eux réside dans la résurrection et ce ne sont pas les morts, mais les anges déchus qui font tout leur possible pour communiquer avec nous, et par nous avec d’autres. Ici, nous ne reprochons pas aux médiums spirites d’être sciemment en collusion avec les anges déchus. Nous croyons qu’ils sont induits en erreur, comme d’autres le sont. En vérité, seule la Bible éclaire sur ce sujet ; et nous avons eu l’occasion de signaler ce fait à de nombreux médiums que nous avons libérés de la duperie dont ils avaient été victimes.

Les deux maniaques mentionnés au verset 28 étaient furieux parce qu’un grand nombre de démons les possédaient et s’efforçaient de les commander de différentes façons. Des médecins intelligents reconnaissent que, vraisemblablement, plus de la moitié des pensionnaires des asiles d’aliénés souffrent de cette terrible affliction, ils sont possédés par le démon.

Suivant un autre récit, notre Seigneur questionna les obsédés et les mauvais esprits répondirent par l’intermédiaire de ces derniers, déclarant qu’ils étaient une légion, autrement dit une multitude à avoir pris possession des deux hommes. Ils supplièrent le Seigneur, s’ils ne pouvaient rester dans ceux-‑ci, de leur permettre au moins de posséder un troupeau de pourceaux qui paissaient loin d’eux. Jésus acquiesça. Il s’ensuivit que le troupeau entier, comptant probablement des centaines de têtes, pris de panique, se précipita des pentes escarpées de la colline dans la mer où il se noya. Si nous considérons la nature du porc, il apparaîtrait que les démons étaient en assez grand nombre pour permettre à chacun d’eux d’entrer dans un porc, car, à la différence du mouton, le porc ne bouge pas quand bien même ses compagnons s’exciteraient grandement. Chaque porc est indépendant dans ses actes. Les démons en cause étaient donc vraiment une légion. Incapables de renverser la barrière de la volonté chez les hommes en général, ils s’entassèrent dans de pauvres êtres chez qui cette barrière avait était levée.

En accord avec les Saints Ecrits, nous prévenons continuellement les gens contre le Spiritisme et l’Occultisme comme procédant de l’Adversaire. Nous les avertissons aussi que l’hypnotisme, et tout ce qui abat la volonté humaine, est néfaste et expose d’autant plus l’esprit et les affaires d’un individu à l’invasion de ces anges déchus lesquels, s’il cède, mettront en danger son bon sens par le moyen de l’obsession.

Le miracle accompli par le Seigneur montra la puissance de l’égoïsme. Une multitude vint voir ce miracle : deux fous furieux revenus à leur bon sens. « Mais », dit la foule sordidement, « Pour quel prix ! Regardez les porcs flotter sur la mer» Et elle pria le Seigneur de quitter son pays, ce qu’il fit promptement. Ce même principe d’égoïsme se remarque partout aujourd’hui. La masse des gens est principalement mue par ses intérêts temporels, et elle laisse passer presque sans les noter les grandes bénédictions de l’Eternel. Nous tous qui sommes disciples du Prophète galiléen, plaçons-nous à un différent point de vue et ayons nos coeurs en harmonie avec Sa prochaine oeuvre glorieuse, oeuvre de délivrance de l’humanité et de destruction de tout ce qui sera répréhensible suivant la volonté Divine ‑ comme précisément l’élevage des porcs était répréhensible selon la Loi juive.

W.T. 4577 ‑ C.TR I9I0

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