POLİTİCİENS ET FAUSSE RELİGİON

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1 Rois 12 : 25-33

Lien entre Politique et Religion – Révolte des dix tri­bus, une grande erreur – Sagesse politique de Jéro­boam – Agissements de Dieu envers Israël, des types – Le reste des Juifs, au commencement de l’Eglise chrétienne – Le Plan Divin ne fut pas un échec – Quelques réflexions pour les temps actuels.

« Tu ne te feras point d’image taillée… » – Exode 20 : 4-5.

Jéroboam n’était pas un homme mauvais, dans le sens de sympathiser avec le vice et le crime, ou de souhaiter soumettre son peuple à l’esclavage. Bien au contraire, c’était un homme de courage, qui aimait la liberté et qui désirait libérer son peuple de ce qu’il con­sidérait comme une oppression provenant du nouveau roi Roboam, le successeur de Salomon. Sous son autorité, les dix tribus d’Israël se révoltèrent, contre la maison de David, et établirent eux-mêmes un royaume séparé, dans le but avoué de se libérer de l’oppression des rois.

Sous de nombreux aspects, ceci semblait consti­tuer une noble démarche, mais ce fut une grande er­reur, comme l’est toute action ignorant Dieu et ses ar­rangements. L’arrangement divin, pour la nation, était que toutes ses affaires devaient se trouver entre les mains de Dieu, puisqu’il s’agissait du Royaume de Dieu, représenté par la famille de David. Ceci étant, le monde religieux s’était, graduellement et de plus en plus, rassemblé dans les environs immédiats du Temple de Jérusalem. Les plus religieux du peuple aimaient demeurer à proximité, en particulier du fait que la Loi exigeait qu’ils y montassent pour adorer Dieu, au moins une ou deux fois par an.

Quelles que fussent les bonnes intentions de Jéro­boam, en ce qui concerne la préservation des droits et des libertés du peuple, il manifesta rapidement un es­prit de politicien.

Il conclut qu’aller à Jérusalem, pour y adorer chaque année, attirerait de nouveau, tôt ou tard, le peuple vers les rois de la lignée de David et, afin de préserver son autorité, il lui fallait briser les liens religieux avec Jérusalem, en établissant un nouveau culte.

Deux veaux d’or furent donc fondus. L’un fut placé dans le territoire du Nord, et l’autre au Sud, afin de pé­nétrer le peuple de l’idée générale, que le culte et les sacrifices pouvaient se faire en un lieu ou en un autre. De plus, il établit des fêtes religieuses décalées dans le temps d’environ un mois, par rapport aux fêtes célé­brées à Jérusalem. Ceci démontrait une sagesse poli­tique ingénieuse en son genre, qui en appellerait à la majorité des dirigeants qui ne seraient pas profondé­ment pénétrés par la foi en Dieu. Hélas ! Il ne paraît que trop vrai, de toute façon, que la religion des masses n’est, en grande partie, qu’une forme de piété. Le roi Jéroboam n’était pas très différent du peuple qu’il gouvernait, et cela se voit par le fait que les Israé­lites se rangèrent rapidement à son point de vue, et que ce fut un succès.

FUT-CE L’ÉCHEC DU PLAN DE DİEU ?

Un grand nombre serait enclin à dire que les plans de Dieu furent ainsi contrariés par un homme comme les autres, mais les Ecritures nous montrent que ce fut l’inverse même qui se produisit : l’opposition de Jéro­boam favorisa les plans de Dieu. Jetons un regard sur ce qu’est le Plan de Dieu.

Dieu accepta Israël, en tant que peuple typique fa­vorisé par Lui. Il avait promis à Abraham que, par sa postérité, le monde entier serait béni, en fin de compte, ce qui impliquait une grande élévation de la postérité d’Abraham, issue de la lignée d’Isaac. Quatre cents ans s’écoulèrent avant que ne se produisît une action dans cette direction et, entre temps, les Israélites grandirent en nombre et furent soumis à l’esclavage d’Egypte. Et Dieu leur envoya, par l’entremise de Moïse, un message suivant lequel, s’ils étaient bien disposés, Il était prêt à accomplir envers eux la promesse faite à Abraham.

Le peuple se réjouit grandement et suivit Moïse jusqu’au Mont Sinaï, où l’Eternel conclut avec lui une alliance en vertu de laquelle, si les Israélites obser­vaient sa Loi parfaitement, Il leur accorderait la vie éternelle et les qualifierait pour devenir la Semence d’Abraham qui hériterait de la promesse de cette quali­fication, en vue de la bénédiction du monde. Ils ac­ceptèrent les termes de l’alliance, mais, comme tout homme imparfait, furent incapables de garder la Loi ; ils ne furent donc pas trouvés dignes de la vie éter­nelle, ni de devenir cette Semence privilégiée d’Abra­ham qui bénirait les autres.

Alors qu’ils étaient découragés, par la suite, Dieu leur promit de leur envoyer le Messie dont le Royaume les bénirait, en leur donnant l’opportunité d’avoir part à la Promesse faite à Abraham. Par conséquent, les agissements de Dieu avec les Israélites avaient un ca­ractère typique. Leur Jour de Réconciliation, leur Loi, leur médiateur, leurs sacrifices, tout typifiait de meil­leurs sacrifices, etc., sous Christ, meilleur Médiateur. Tous les agissements de Dieu avec eux avaient pour but de les élever, de la  condition déchue, au niveau le plus élevé qu’il leur serait possible d’atteindre, afin d’être prêts, lorsque le Messie viendrait, à être asso­ciés avec Lui dans son Royaume, en tant que la classe de son Epouse. Voyons comment cela concorde avec les agissements de Dieu, mentionnés dans notre le­çon.

La déviation de Jéroboam, ainsi que celle de la plus grande partie de la nation, eurent pour effet de séparer d’entre les dix tribus, et de les conduire au territoire des deux tribus, les plus fidèles et les plus loyaux des Israélites. Pour ces derniers, les idolâtries, mises en place par Jéroboam, étaient répugnantes, à propre­ment parler. Ils étaient prêts à renoncer à leurs intérêts terrestres, refusant les opportunités accordées par le politicien (il s’agit de Jéroboam, trad.) et demeurant fidèles à Dieu et à ses institutions ; ils furent de cette manière défavorisés. Cela continua ainsi durant des années, jusqu’à ce que, par la providence de Dieu, les dix tribus fussent emmenées en captivité à Babylone. Durant cette période, les territoires de Juda et de Benjamin, appelés royaume de Juda, attiraient un nombre croissant de personnes, d’entre le peuple. Par la suite, le Royaume de Juda fut également renversé, et Dieu permit que le peuple fût emmené à Babylone, en captivité ; mais il préserva, en grande partie, sa dé­votion et ses intérêts religieux, durant son séjour à Ba­bylone.

LE RETOUR DE BABYLONE

Ensuite, lorsque l’Eternel délivra le peuple de Ba­bylone par le biais du Roi Cyrus, les choses avaient changé à tel point qu’un petit nombre, seulement, con­sidéra que cela valait la peine de retourner en Pales­tine. La grande masse du royaume des dix tribus était alors complètement intégrée parmi les Gentils, et ne professait plus la religion de ses pères, ni ne croyait à la Promesse faite à Abraham. De même, un grand nombre de captifs de Judée perdirent la foi et devinrent des Gentils. En fait, seulement 50 000 personnes envi­ron, d’entre eux, retournèrent en Palestine. EIles re­présentaient les fidèles qui croyaient en Dieu et qui sacrifièrent tous les avantages et les privilèges qu’ils avaient acquis à Babylone, en retournant dans un pays désolé et à la ville de Jérusalem.

Ces personnes devinrent le noyau d’un peuple nou­veau qui, au temps de Jésus, avait manifesté un mer­veilleux empressement envers Lui, par comparaison au reste de l’humanité. En très peu de temps, environ 25 000 d’entre elles acceptèrent Christ, accomplissant une pleine consécration jusqu’à la mort et marchant sur ses traces, comme disciples. Le reste de la nation fut alors rejeté de cette faveur spéciale, et la porte fut ouverte aux Gentils, afin qu’ils pussent entendre le Message de l’Evangile et devenir cohéritiers de ce même Corps, ou classe, avec ces 25 000 consacrés du peuple d’Israël, qui représentaient toutes les tribus. S’il nous manquait la preuve de l’importance des agis­sements de Dieu envers les Israélites, pour les prépa­rer à accepter le Messie, nous la trouvons dans le fait qu’un si grand nombre fut prêt à Le recevoir, en un temps comparativement court, tandis qu’il fallut plus de 1800 ans pour rassembler, d’entre toutes les autres nations du monde, le reste de la compagnie des élus, dont le total, comme l’indiquent les Ecritures, est de 144 000.

Notre leçon, vue de cette manière, montre qu’il n’y eut aucun échec de la part de Dieu, mais de la sa­gesse, dans le fait d’avoir permis la rébellion de Jéro­boam et des dix tribus d’Israël. Comme la Bible le dé­clare, il sera finalement reconnu, à coup sûr, que tous les bons desseins de Dieu se seront accomplis “et que la Parole, sortie de sa bouche, ne sera pas revenue à Lui sans effet, mais qu’elle aura fait ce qui est son plai­sir, et accompli ce pourquoi Il l’aura envoyée.” (Esaïe 55 : 10, 11). Bientôt, l’Eglise élue, la Semence spiri­tuelle d’Abraham, sera complétée, et alors la Pro­messe de Dieu faite à Abraham commencera à se ré­aliser (Galates 3 : 8, 16, 29). Toutes les familles de la terre seront bénies par le Royaume de Christ et de son Eglise.

« ATTENDEZ-MOİ DİT L’ÉTERNEL »

Nous pouvons trouver des Jéroboams modernes tout au long des chemins de l’histoire ; ce sont des hommes qui, sous l’aspect du respect pour la religion, sont en réalité des politiciens recherchant leur propre avantage, étant prêts à vendre le peuple à tout sys­tème religieux qui œuvrerait en vue de leur profit. Tous ceux pour qui l’histoire est familière, doivent réaliser que la religion a été un voile pour toutes sortes d’intrigues politiques, et toujours, comme dans le cas de Jéroboam, sous le prétexte d’accorder au peuple de plus grandes libertés.

La pensée spéciale à retenir, pour les gens d’aujourd’hui, est celle qui aurait été la plus sûre pour les dix tribus de l’ancien temps ; c’est-à-dire, d’attendre jusqu’à ce que l’Eternel s’occupe de leurs affaires et les délivre de l’asservissement à ces rois, à sa ma­nière. Voici le message que l’Eternel nous adresse maintenant : Le peuple de Dieu est averti qu’il ne doit pas utiliser d’armes charnelles, ni se fier aux armes qui sont entre les mains d’autres hommes. La confiance du peuple de Dieu doit être en Dieu. Les membres de ce peuple doivent comprendre sa fidélité et la véracité de ses Promesses qui les assurent que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu et qui sont appelés selon son dessein. – Romains 8 : 28.

A ceux-ci Dieu dit, comme dans l’ancien temps : « C’est pourquoi, attendez-moi, dit l’Eternel, pour le jour où je me lèverai pour le butin. Car ma détermina­tion c’est de rassembler les nations, de réunir les royaumes pour verser sur eux mon indignation, toute l’ardeur de ma colère ; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie. » Il ne s’agira pas d’un feu littéral qui dévorera la terre de manière littérale, mais il s’agira du feu symbolique de la détresse qui dévorera la structure politique, financière, sociale et religieuse du monde, préparant les hommes aux merveilleuses bénédictions du Royaume Messianique. Ces bénédic­tions sont décrites dans le verset suivant, dans lequel l’Eternel déclare : « Alors, je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le servir d’un commun accord. » – Sophonie 3 : 8, 9.

Ce pur message est ce que la Bible exprime comme étant la douce voix de Dieu, qui sera entendue, parmi les peuples, durant les mille ans de règne du Messie et qui accomplira leur grande délivrance de l’ignorance, de la superstition et du péché, pour leur permettre de retrouver l’harmonie avec Dieu. Les Ecritures déclarent que quiconque n’écoutera pas cette voix de Dieu, exprimée par le biais du grand Messie, sera finalement détruit de parmi les peuples. – Actes 3 : 19-23.

WT1915 p5732

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