PRENDRE DES DÉCISIONS

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La vie de tout homme est une chaîne continue de décisions, plus ou moins importantes. Le fait que nous soyons ici présents, et non pas ailleurs, est aussi le résultat d’une décision que nous avons prise, pour certains d’entre nous depuis quelque temps déjà, et pour d’autres peut-être, à la dernière minute. Certains peuvent se demander si cela a été une bonne déci­sion. Le Psaume 84 au verset 11 nous dit : « Mieux vaut un jour dans tes parvis, que mille ailleurs. »

Prendre des décisions, ce n’est pas seulement im­portant dans la vie, mais c’est aussi inévitable. Pour un consacré, son sort éternel sera la conséquence simple et directe des décisions prises tout au long de sa vie de consécration.

Bien des gens trouvent qu’il est difficile de prendre des décisions. En fait, ceci n’est point difficile, ce qui est difficile, c’est de distinguer les bonnes décisions et avoir la détermination de les suivre.

En y réfléchissant, nous nous demandons pourquoi certaines personnes prennent des décisions sages, tandis que d’autres choisissent des voies qui mènent à la ruine et à la misère.

Certaines personnes sont plus impétueuses que d’autres, elles prennent rapidement leurs décisions et, par conséquent, se trompent souvent. D’autres sont plus circonspectes, plus réfléchies, et mettent long­temps avant de se décider, perdant ainsi des occa­sions favorables et se trouvant la plupart du temps au croisement de chemins. « Celui qui observe le vent ne sèmera point, et celui qui regarde les nuages ne mois­sonnera point. » – Ecclésiaste 11 : 4.

Josué exhorta le peuple d’Israël à prendre une dé­cision rapide avec les paroles suivantes : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir. Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. » Lorsque le peuple répondit qu’il servirait l’Eternel, Josué déclara quelque chose d’étrange en Josué 24 : 19 : « Vous ne pourrez pas servir l’Eternel ; car il est un Dieu saint, il est un Dieu jaloux » (… v21) Et le peuple dit à Josué, Non, car nous servirons l’Eternel. » Il y a ici deux choses inté­ressantes à remarquer :

1)        Le choix est individuel et ne doit pas dépen­dre du choix des autres : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. »

2)        Nous voyons Josué mettre en garde le peu­ple concernant sa responsabilité en pre­nant une telle décision.

Le Seigneur Jésus a Lui aussi averti les disciples contre la tentation de prendre des décisions à la hâte : « Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer ? » – Luc 14 : 28.

Ruth s’est décidé fermement, sans tarder, quand elle a dit à Naomi : « Où tu iras, j’irai » – Ruth 1 : 16.

Gédéon a analysé plus longtemps la question, lorsqu’il a mis une toison de laine au-dehors pour voir la volonté du Seigneur. – Juges 6 : 37-40.

Certaines décisions sont plus faciles à prendre, tandis que d’autres sont plus difficiles. Comment pour­rions-nous savoir quelle est la volonté du Seigneur quant à une certaine décision à prendre ? Un penseur chrétien du dix-neuvième siècle, nommé Georges Müller, a donné la réponse suivante :

« Je cherche tout d’abord à placer mon cœur dans une condition telle qu’il n’ait aucune volonté ou désir propre concernant le problème en cause. Les neuf-dixièmes de la difficulté sont vaincus lorsque notre cœur est prêt à faire la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit. Après cela, je ne laisse pas le résultat dépendre de mes sentiments ou impressions. Si je faisais ainsi, je m’exposerais à une grande déception. Je cherche la volonté de Dieu, son Esprit, par l’intermédiaire de la Parole de Dieu et en liaison avec elle, l’Esprit et la Pa­role devant être alliés l’un à l’autre. Si je prends garde à l’Esprit seul, sans regarder à la Parole, je m’expose également à de grandes illusions. De quelque façon que le Saint Esprit nous guide, il le fait selon les Ecritu­res, mais jamais contrairement à celles-ci.

Ensuite, je tiens compte des circonstances provi­dentielles, car souvent elles indiquent clairement et en harmonie avec la Parole et l’Esprit quelle est la volonté de Dieu. Dans mes prières je demande à Dieu de me révéler sa volonté.

Ainsi, par la prière à Dieu, par l’étude de sa Parole, et par la réflexion, je suis à même de me faire un ju­gement au mieux de mes connaissances et de mes opportunités, et si mon esprit a ainsi obtenu la paix, j’agis en conséquence. » (WT 4468).

Ces suggestions sont dignes d’être imitées surtout lorsqu’il s’agit des décisions les plus importantes de notre vie, comme par exemple : la consécration, le ma­riage, le choix d’un métier, accepter un autre poste de travail lorsqu’il nous faut quitter notre région ou notre pays.

La sagesse peut s’acquérir de trois manières : la plus noble, c’est la méditation ou la réflexion, la plus facile, c’est l’imitation et la plus amère, c’est l’expérience.

Le vrai sage, ce n’est pas celui qui connaît toutes choses, mais celui qui sait apprendre et même cher­cher la sagesse des autres, comme nous le dit Salo­mon en Proverbes 18 : 15 : « Un cœur intelligent ac­quiert la science, et l’oreille des sages cherche la science. »

La Rochefoucauld exprimait une vérité lorsqu’il di­sait que pour certains, s’enquérir du conseil des au­tres, signifiait rechercher l’approbation pour une déci­sion déjà prise. Il y a des conseillers qui nous diront exactement ce que nous voulons entendre. Ainsi, lors­que nous réfléchissons afin de prendre une décision, il est nécessaire de sonder notre cœur, pour savoir si au plus profond de celui-ci, nous n’avons pas déjà pris celle qui nous convient le plus, sans que celle-ci soit en vérité la bonne décision. « Le cœur humain est tor­tueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? » – Jérémie 17 : 9.

On peut trouver des arguments pour justifier toute chose, même pour faire le mal. Proverbes 12 : 15 nous confirme cette vérité : « La voie de l’insensé est droite à ses yeux, mais celui qui écoute les conseils est sage. »

Vous demandez-vous quelles seront les consé­quences de chacun de vos choix ? Est-ce que le ré­sultat de tel ou tel choix nous rapprochera de Dieu ? Sera-t-il bénéfique pour notre développement spiri­tuel ?

On peut circonscrire la décision si celle-ci comporte un aspect moral. En effet, il est plus facile de discerner la volonté de Dieu dans un problème moral parce que, dans la plupart des cas, nous trouverons des directives et des instructions claires dans la Bible. Souvent la volonté de Dieu est claire, mais il se peut que nous ne la connaissions pas ou que nous choisissions délibé­rément d’agir selon notre propre volonté. Ne confon­dons pas les deux. Si Dieu a déjà révélé sa volonté dans les Ecritures, notre seule réponse est d’y obéir. Par exemple, un jeune chrétien voulant se marier avec une jeune femme athée ou bouddhiste, pourrait se dire : « Je ne sais pas quelle est la volonté du Seigneur sur ce point », alors qu’en fait le Seigneur a clairement expliqué par l’apôtre Paul que nous ne devons pas nous mettre avec les infidèles sous un joug étranger. – 2 Corinthiens 6 : 14.

Pour les questions qui ne tiennent pas à la morale ou celles dont la Bible ne parle pas directement, nous devons rechercher les principes généraux pour nous guider. En ce sens, nous apprécions beaucoup les conseils et suggestions que nous trouvons dans les écrits du Pasteur Russell, et surtout dans le volume 6 des « Etudes dans les Ecritures » qui souligne les principes scripturaires s’appliquant à maintes situations pratiques de la vie de la Nouvelle Créature.

Mais, il peut arriver que lorsque nous avons pris une décision basée uniquement sur les principes et commandements bibliques, confiants d’être agréables à Dieu dans la décision prise, Dieu, par sa providence, puisse susciter des circonstances qui vont modifier notre choix, si celui-ci n’était pas selon ses desseins envers nous. « Je choisis la voie de la vérité, je place tes lois sous mes yeux. » (Psaume 119 : 30). « Le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est l’Eternel qui dirige ses pas. » (Proverbes 16 : 9). « Vous devriez dire, au contraire : Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela. » – Jacques 4 : 15.

N’oublions pas que Dieu seul connaît toutes cho­ses, et qu’Il sait mieux que nous ce qui nous est le plus profitable. « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. » (Ro­mains 8 : 28). Nous le savons, mais la véritable ques­tion est de savoir si nous pouvons toujours croire cela de tout notre cœur.

Parfois Dieu nous laisse choisir entre plusieurs bonnes options où ne se pose pas le problème de prendre une bonne ou une mauvaise décision, mais où nous avons toute liberté de choisir selon notre préfé­rence. Les différentes alternatives peuvent être bon­nes. Il nous reste à peser leurs avantages et désa­vantages. Ici s’applique la règle des priorités, à savoir : chercher premièrement le Royaume de Dieu et sa Jus­tice. C’est-à-dire, choisir l’une des alternatives dans laquelle les intérêts spirituels de la Nouvelle Créature seront les mieux servis.

Dieu aime révéler sa volonté à ceux qui cherchent à la connaître, et qui leur est montrée dans les Ecritures. Ne mettons pas la « toison de laine au-dehors », comme Gédéon, ne demandons pas des signes au Seigneur ; mettons-nous plutôt à genoux et prions. N’importe qui peut suivre des signes, mais il est bien plus difficile d’étudier la Parole de Dieu pour détermi­ner quelle est sa volonté et les principes qui la dirigent.

Toutes nos décisions ne seront pas de bonnes dé­cisions. Le chrétien subit parfois des échecs. Ce n’est pas un péché mortel que de prendre une mauvaise voie à un croisement ou un carrefour de notre vie, mais cela peut le devenir si, après avoir pris conscience d’être dans une mauvaise direction, nous n’avons pas l’humilité de reconnaître que notre choix n’a pas été le bon, et que nous ne voulions pas le corriger.

Esaïe 7 : 15 nous donne une idée intéressante : « Il (Emmanuel) mangera de la crème et du miel, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien. » Il paraît que la crème et le miel symbolisent le mal et le bien. S’il en est ainsi, le verset signifierait que l’expérience du bien et du mal est nécessaire pour que l’on puisse distinguer l’un de l’autre.

(A SUIVRE)

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