“ Souvenez-vous de la femme de Lot. ” – Luc 17 : 32
En rapport avec ses avertissements prophétiques concernant les adversités et les épreuves du jour présent, notre cher Maître prononça les paroles de ce texte. La signification de ces paroles devrait être comprise par tous ceux qui marchent dans la lumière de la “ Vérité Présente ”. La leçon à retenir est que ceux qui, sous la direction spéciale du Seigneur, cherchent actuellement leur salut dans la fuite dans la Montagne du Royaume du Seigneur, seront soumis à un régime bien plus strict que les autres. La femme de Lot n’a pas été accusée d’avoir participé aux pratiques méchantes du peuple de Sodome, mais l’ange du Seigneur lui avait ordonné de quitter Sodome immédiatement, car cette ville était condamnée.
Sa faute a été de regarder en arrière vers ce qu’elle devait quitter, et qu’elle avait quitté. Il lui a été demandé de fuir de la ville condamnée et de ne pas regarder en arrière en fuyant, mais de se hâter vers la montagne du salut. Nous pouvons raisonnablement supposer que le fait de se retourner et de regarder en arrière vers Sodome impliquait un cœur qui n’était pas totalement en harmonie avec sa délivrance, mais qui était dans une certaine mesure en sympathie avec ce qu’elle quittait. Au fond, elle restait attachée aux choses maudites et condamnées à la destruction et était peu disposée à les abandonner. C’est pourquoi le Seigneur ne la conduisit pas plus loin. Elle devint une statue, un monument symbolisant la folie de s’être attachée au mal et à ceux qui font le mal, après que Dieu les ait abandonnés.
Nous croyons que certains actuellement auraient besoin de porter leur attention sur l’antitype de cet incident typique auquel le Seigneur a fait référence. Un bon nombre sont disposés à s’attacher et à fraterniser avec ceux qui sont tombés sous la condamnation divine. Jude nous dit que la destruction de Sodome était “ donnée en exemple ”, ou type. Ceux qui prétendent être plus charitables et plus patients que le Seigneur, font d’eux des opposants qui, au lieu d’être des étudiants des principes de justice, tentent d’être des juges et des enseignants de Dieu. L’attitude convenable de cœur consiste à accepter la décision de Dieu, non seulement comme étant plus sage mais aussi plus juste que la nôtre. En conséquence, quand nous voyons quelqu’un qui a apprécié la lumière de la Vérité Présente être abandonné par le Seigneur et être conduit dans les ténèbres du dehors, nous devons en conclure qu’avant d’avoir été ainsi abandonné, il devait y avoir en lui “ un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. ” (Hébreux 3 : 12) “ Car celui qui a fait la promesse est fidèle ” (Hébreux 10 : 23), cette promesse est que “ si quelqu’un veut faire sa volonté [celle du Père], il connaîtra si la doctrine est de Dieu ”. (Jean 7 : 17) C’est pourquoi, quiconque perd les doctrines de Christ après les avoir détenues une fois, a certainement fait plus que d’embrouiller sa tête. Son cœur devait être précédemment séparé du Seigneur ; car tant que nous demeurons avec Lui, il ne sera possible à aucun des pièges de ce “ mauvais jour ”, de cette “ heure de la tentation ”, de nous piéger ; rien ne pourra nous arracher de la main du Père ; Il est parfaitement capable de prendre soin de nous.
Base de la doctrine chrétienne
La doctrine la plus fondamentale de toutes les doctrines chrétiennes est celle de la Rançon, cet enseignement scripturaire qui nous indique que nous avons été “ rachetés à un grand prix ” (1 Corinthiens 6 : 20), un prix correspondant pour le péché d’Adam. C’est pourquoi, tout enseignement qui rejette ouvertement ou ignore en silence cette doctrine fondamentale, “ la Rançon pour tous, le témoignage rendu en son propre temps ” (1 Timothée 2 : 6), s’avère être une doctrine en désaccord avec la Révélation divine. Que cette doctrine soit ancienne ou nouvelle, qu’elle soit soutenue par des amis ou des adversaires, par l’érudit ou l’ignorant, au nom de l’évolution ou à un quelconque autre nom, notre attitude envers elle devrait être une opposition prompte et décidée. Si d’autres hésitent, nous qui avons appris que la Rançon est le test par lequel toutes les doctrines doivent être éprouvées, n’avons pas besoin d’hésiter, et nous ne devrions pas hésiter.
Si nos amis s’enlisent dans les sables mouvants des erreurs rejetant la Rançon, (ils sont maintenant légion, et le nombre de personnes prises au piège augmente continuellement), nous devrions leur tendre une main secourable dès que la possibilité se présente, “ en les arrachant du feu ” (Jude 1 : 23), en leur rappelant le Roc Jésus Christ sur lequel nos pieds sont fermement établis, en leur envoyant la corde des promesses divines, tissée avec le fil écarlate de la Rançon de Christ, et en les exhortant à revenir vers le Roc et à ne pas tenter de trouver un autre roc au fond des sables mouvants. Et nous devons user d’une importante simplicité de parole en leur montrant le danger et en leur indiquant la voie de sortie.
Mais nous ne devons pas accepter leur invitation à les rejoindre pour explorer ce que les hommes peuvent dire ou écrire et qui pourrait tendre à rendre la Parole de Dieu sans effet, ce qui voudrait dire que Dieu a été sur toute la ligne un pécheur et l’homme, un dupe ; ou que l’espérance de l’humanité se trouve dans sa propre évolution, et non dans la Rançon et dans le Rétablissement mentionnés dans les Écritures ; ou qu’il n’y a pas de péché et de mort en réalité, et que par conséquent, l’homme n’a pas besoin d’un Rédempteur, mais peut être son propre sauveur. Si après des remontrances délicates et justes, ils persistent toujours à explorer, à fouiller et à se nourrir de telles contradictions évidentes de la Parole de Dieu, laissez-les partir. Souvenez-vous qu’il doit y avoir quelque chose de mauvais dans leurs cœurs, s’ils ont au moins été un jour les enfants de Dieu, sinon, ils ne prendraient pas plaisir dans les œuvres stériles des ténèbres, mais les réprouveraient, et leur plaisir serait dans le merveilleux Plan des Âges de Dieu.
Jetés dans les ténèbres du dehors
Souvenons-nous également que Dieu a promis de garder et de guider les esprits de ceux dont les cœurs Lui sont loyaux et fidèles. C’est pourquoi, nous devrions en arriver à la conclusion que si le Seigneur pousse quelqu’un hors de la lumière, comme étant indigne d’elle, vers les ténèbres du monde, s’Il permet que les infidèles soient séduits par le grand ennemi, ce n’est pas notre mission de les suivre dans les ténèbres du dehors en lisant, en discutant, etc. Nous devons rester avec le Seigneur et ceux qui marchent dans la lumière, et rechercher d’autres membres qui prendront les places et les couronnes de ceux qui, à présent, rejettent ou ignorent le précieux sang de l’Alliance par lequel ils furent autrefois sanctifiés.
Nous ne devons pas non plus gaspiller notre compassion pour ceux qui s’en vont. Si nous ne pouvons ni les persuader, ni les tirer hors du feu, nous devons les laisser partir, nous retourner immédiatement et accorder notre aide à ceux qui en sont plus dignes. Quand le Seigneur a écarté quelqu’un de la lumière (Matthieu 22 : 13, 14), nous ne pouvons espérer de l’y ramener. S’il avait été convenable pour eux de rester dans la lumière, s’ils en avaient été dignes, Il n’aurait pas permis qu’ils en soient écartés.
Pas de communion avec “ des œuvres stériles ”
Nous ne faisons pas ici référence à de légères différences de compréhension qui devraient être traitées avec patience et expliquées ou parcourues, puisque tous les enfants dans l’École de Christ n’ont pas atteint le même “ niveau ”, ou degré de connaissance ; mais nous touchons aux différences fondamentales, toutes celles qui peuvent être rapidement éprouvées par le test de la doctrine de la Rançon. Si elles ne sont pas d’accord avec celle-ci, “ c’est parce qu’il n’y a pas de lumière en eux ”. Et les personnes qui acceptent ces pensées en désaccord avec la Rançon ne doivent plus être pour nous des frères ou des sœurs en Christ, mais devraient être considérées et traitées comme étant du monde – “ comme un païen ou un publicain ”. Celles-ci ne doivent pas être comptées parmi nos amis ; car l’amitié de telles personnes est inimitié contre Dieu. Nous ne devons pas les recevoir ou les accueillir dans nos maisons, ni même leur souhaiter de la réussite d’une quelconque manière (2 Jean : 8-11). Ceux qui ont négligé cette déclaration simple de la Parole de Dieu à ce sujet ont souffert spirituellement pour leur désobéissance.
Soyons de plus en plus d’une seule pensée avec le Seigneur. Ses amis doivent être nos amis ; ses ennemis nos ennemis. Si nous nous joignons aux ennemis du Seigneur, nous allons tout au moins entrer dans une condition tiède envers Lui et ses amis ; et Dieu déclare qu’Il vomira de sa bouche ce qui est tiède. Nous devrions cultiver l’ardeur de cœur envers tous ceux qui mettent leur confiance dans le sang précieux et sont consacrés à notre Rédempteur, L’acceptant comme leur Seigneur et Tête. Il ne doit pas y avoir de tiédeur. Quelles que soient leurs particularités selon la chair, nous ne pouvons être pour eux rien d’autre que des frères en esprit, avec toute la serviabilité et la sympathie qu’impliquent les liens fraternels en Christ. Mais nous ne devons et ne pouvons pas être en communion avec les impies, les pécheurs opposés à la lumière de la Vérité, et ceux qui méprisent la grâce de Dieu. Et quoique s’ils étaient pauvres nous les nourririons, cependant, tant qu’ils sont les opposants et les adversaires de la cause du Seigneur et de sa Vérité, ils sont nos adversaires et nous les leurs. Le Seigneur aime la positivité associée à l’innocence, et cela devrait être vrai de nous comme cela est écrit d’une manière prophétique de notre Seigneur et des vrais membres de son Corps, en Psaume 139 : 19-24.
Cette injonction de notre Seigneur : “ Souvenez-vous de la femme de Lot ”, s’applique aussi et particulièrement au peuple du Seigneur qui a entendu son appel présent invitant à “ sortir ” de Babylone, et qui a quitté cette “ ville ” condamnée. C’est pourquoi, si quelqu’un est conduit par les anges du Seigneur (messagers) vers un lieu de salut avant que la destruction prédite ne s’abatte sur l’ordre présent, comme l’ont été Lot et sa famille avant la destruction de Sodome, qu’il ne regarde pas en arrière ou ne manifeste pas d’une certaine manière de la sympathie pour ce qui est condamné par le Seigneur au renversement et à la destruction.
La fidélité de cœur et la fidélité extérieure dans l’âge prochain
Dans l’âge prochain, quand les humains seront amenés à la connaissance de la Vérité, l’opportunité de montrer quelle est la véritable attitude de leurs cœurs envers Dieu leur sera accordée. Certains, après avoir découvert la bonté du Seigneur, préféreront encore le péché ; et la sentence de Dieu contre eux sera à nouveau la sentence de mort – la Seconde Mort. Un certain temps leur sera accordé pour découvrir les merveilleuses bontés du Seigneur et l’opportunité qu’ils ont d’obtenir la vie éternelle. Si, alors, ils ne manifestent pas un quelconque intérêt pour leur propre salut, s’ils n’apprécient pas la bonté de Dieu en Christ et s’ils n’ont pas le désir de sortir du péché et de la dégradation, ils recevront le salaire final du péché, la destruction complète et éternelle dans la Seconde Mort.
Il y en aura apparemment en ce temps-là qui vont sembler désirer du secours pour une vie meilleure, une vie juste, qui vont obéir aux lois du Royaume, peut-être uniquement d’une manière extérieure. Nous comprenons que ceux-là seront encore autorisés à vivre et seront graduellement amenés à une condition de perfection physique et mentale ; ils pourront vivre jusqu’à l’extrême fin des mille ans de Règne de Christ. A la fin de cette période, avec tous les autres vivants alors, ils seront remis au Père par Christ pour une épreuve finale cruciale. Alors, s’il s’avère que les volontés de ceux-ci n’ont pas été totalement abandonnées à Dieu, que malgré tout ils n’apprécient pas les coûteuses dispositions réalisées pour leur salut, ainsi que la valeur de la justice, ils seront détruits comme étant indignes de l’approbation divine et indignes de la vie éternelle. Si la démonstration qui leur sera donnée de la Sagesse, de la Justice et de l’Amour de Dieu n’aura pas transformé leurs cœurs à un dévouement total pour Lui et pour sa volonté glorieuse et juste, toute autre opportunité serait absolument inutile. Ils seront retranchés de la terre comme des éléments gênants, pour que seul le juste, le saint, puisse vivre dans les âges de l’éternité.
Dieu exigera de tous une consécration totale à sa volonté. Cela doit impliquer toute leur personne, leur volonté, leur corps – leur allégeance venant du cœur. Ce ne sera pas une consécration pour le sacrifice, jusqu’à la mort, comme c’est le cas pour l’Église ; mais ils doivent devenir totalement dévoués à Dieu et doivent réaliser et reconnaître qu’ils appartiennent à Dieu, qu’ils ont été achetés, rachetés de la mort et peuvent, s’ils sont obéissants, vivre éternellement. Nous voyons tous combien cette exigence est raisonnable. Adam, qui a été créé à la ressemblance de Dieu, devrait avoir dit : “ J’appartiens à Dieu. Il m’a donné la vie et tout ce que j’ai. ” Mais il n’a pas entièrement appris à s’en remettre à la Sagesse et à l’Amour de son Créateur. Il avait une intelligence parfaite, un organisme parfait ; mais il lui manquait la pleine connaissance du caractère du Seigneur et de la justice de toutes ses exigences. C’est pourquoi, sa connaissance incomplète l’a rendu dans une certaine mesure excusable aux yeux de Dieu. S’il avait pris position en s’opposant au Seigneur tout en ayant à la fois une connaissance nette et de l’expérience, il n’aurait apparemment pas été trouvé digne de Rédemption. Lorsqu’ils atteindront la perfection, les hommes vont alors réaliser qu’ils doivent tout à Dieu et, s’ils sont loyaux de cœur, ils désireront tout Lui remettre dans un service joyeux – à la louange de son nom.
Bien que cela aurait été éminemment convenable pour le monde, comme pour Adam, de manifester une obéissance parfaite envers Dieu, même si l’homme n’avait ni péché ni été racheté, mais le fait qu’il ait péché et a malgré tout été racheté par l’abondant amour et la miséricorde de Dieu, et qu’il aura une autre chance, une chance individuelle complète de gagner la vie éternelle, fournit une double raison pour laquelle il devrait se dévouer totalement à Dieu et à son service, pour toujours. Ceux qui sont rachetés par le sang – le précieux sang du Fils de Dieu, par qui ils ont été créés – qui ont été rachetés par un tel sacrifice, devraient se réjouir de se lier pour toute l’éternité au Dieu qui les a tant aimés, et devraient considérer cela comme leur plus précieux privilège de rendre hommage, adorer et louer à jamais un tel Créateur et un tel Rédempteur.
“ Je ne suis pas à moi-même, mais je suis sauvé par Jésus ”
L’Église de Christ se rend compte, comme personne d’autre, de la formidable signification des paroles : “ Vous avez été rachetés à un grand prix, et vous n’êtes pas à vous-mêmes ”. En effet, nous avons décidé d’être des heureux et fidèles serviteurs de Celui qui nous a ainsi aimés et rachetés. Nous n’avons plus aucun droit. Notre tout est sur l’autel du sacrifice avec notre Seigneur ; et Dieu a ratifié notre décision. Nous sommes à présent sous l’engagement le plus irrévocable. A moins que nos vies ne soient sacrifiées en harmonie avec notre contrat, nous ne pourrons jamais avoir la vie éternelle à quelque niveau que ce soit.
De ceux qui ont assumé cet engagement, il ressort deux classes. Il y en a une qui va faire tout ce qu’elle s’est engagée à faire. Celle-là recevra “ pleine récompense ” (2 Jean : 8). Puis, il y a l’autre classe qui, ayant fait la même alliance, échoue dans l’accomplissement de son contrat. Mais de même que l’endosseur d’une lettre de change en est responsable, ainsi le Seigneur Jésus veillera à ce que les membres de cette autre classe terminent le sacrifice qu’ils se sont engagés à faire. Leurs vies doivent être déposées. S’ils se rebellent contre la destruction imposée de leur chair, ils pécheront alors volontairement et mourront de la Seconde Mort, de laquelle il n’y aura plus de rétablissement.
Tous ceux qui ont fait alliance ont consenti à glorifier Dieu dans leurs corps, de donner leurs vies fidèlement à son service. Rien de moindre ne pourrait Lui être agréable ; et nous ne devrions pas penser à Lui remettre quoi que ce soit de moindre. Ainsi, poursuivons l’œuvre de sacrifice de ces corps terrestres qui appartiennent au Seigneur – non pas que nous devrions les employer d’une manière suicidaire, sans prendre en compte la fatigue de la chair, mais, d’une manière raisonnable et saine, glorifions Dieu dans nos corps chaque jour, à chaque heure, continuant notre sacrifice jusqu’à la fin, que celle-ci soit dans quelques semaines, quelques mois ou quelques années.
WT 1916 p.5948
PENSÉE
« Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » – Luc 17 : 10.