« Que votre lumière luise ainsi »

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(Matthieu 5 : 16)

« Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. » – 1 Timothée 4 : 12.

Nous nous souvenons que Paul était l’auteur de ces paroles, que celles-ci constituent une partie de sa première épître à Timothée, un jeune ancien prometteur dans l’Eglise, qui a beaucoup travaillé avec l’Apôtre dans l’œuvre de son ministère. A une occasion bien précise, l’Apôtre se référait à Timothée comme à « mon fils Timothée ». Ceci était dû sans aucun doute au fait que c’était par l’entremise de Paul que la Vérité avait atteint Timothée. Compte tenu de son jeune âge, il est possible qu’il n’ait pas réalisé quelle était sa responsabilité. Il aurait pu penser que beaucoup d’autres dans l’Eglise étaient plus âgés que lui, qu’ils seraient pour cette raison de meilleurs exemples pour les frères et de meilleurs représentants du Seigneur devant les hommes.

Mais ici, l’Apôtre exhorte Timothée à être un exemple de ce que devrait être un véritable croyant. Il l’encourageait à « fuir les passions de la jeunesse » (2 Timothée 2 : 22), à « ranimer le don de Dieu » (2 Timothée 1 : 6) qui était en lui. Timothée devait faire particulièrement usage des talents et des opportunités qui lui étaient propres. Agissant ainsi, il serait non seulement un exemple de valeur pour les croyants, mais un exemple de croyant, afin que non seulement l’Eglise voit sa vie et sa ligne de conduite, mais que les autres, ceux du monde, voient cela également et acquièrent ainsi un plus grand intérêt pour la cause du Seigneur.

Cet exemple ne devait pas être le simple fait de porter des habits particuliers avec un col approprié, ni le fait de manifester au monde une vie et des manières excentriques – pas du tout. L’exemple résidait dans son caractère semblable à celui de Christ. Timothée devait glorifier le Seigneur par ses paroles – dans ce qu’il disait, par la manière de dire les choses – en sagesse de parole. « Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Matthieu 12 : 34). Quiconque est négligeant dans ses paroles laisse entrevoir un cœur négligeant. Si Timothée l’avait été, d’autres auraient pu dire : « Vous voyez, il pense tout savoir. Voyez comme il s’impose sans cesse. » Ceci serait particulièrement inconvenant pour quelqu’un de jeune. Ainsi, il aurait été un exemple de croyant méprisé et, plutôt que d’aider les autres, il les aurait offensés.

Ce n’est pas uniquement en parole, mais dans tout son comportement qu’il devait être un exemple. Ceci est un conseil sage à notre égard, comme enfants du Seigneur !

L’Apôtre avertit Timothée pour ce qui est de ses contacts avec l’Eglise et le monde : que tu manges ou que tu boives, que tu achètes ou que tu vendes, quoi que tu fasses, sois un digne interprète de la doctrine de Christ et de l’effet de son Esprit dans le cœur.

Dans sa charité, son amour, Timothée devait être un exemple. Cela incluait l’idée commune de ce mot tel qu’il est généralement employé, dans le sens de dispenser des largesses. Nous ne savons pas si Timothée avait beaucoup des biens de ce monde à distribuer, mais il pouvait user de charité dans le sens d’amour, qui est le sens étendu, le sens biblique de ce mot. L’amour ne souhaite pas le mal à son prochain, mais manifeste de l’intérêt pour tous, et même pour la création animale – désirant faire le bien, être bon.

L’amour sert les intérêts des autres en esprit ; il vient du cœur, d’une disposition intérieure, et non uniquement des paroles et d’une conduite extérieure. La bonté et la bonne volonté ne sont pas simulées comme provenant d’un sens du devoir ou dans le seul but de paraître poli et prévenant. Ce sont des sentiments sincères.

L’esprit dans lequel une chose est dite ou faite est étroitement en relation avec son effet sur les autres. Une personne qui aurait blessé quelqu’un pourrait dire : « Il n’y a pas un mot dans ce que j’ai dit pour lequel tu pourrais émettre une objection. » Soit ! Mais ce qui compte, c’est l’esprit dans lequel cela a été dit ou fait – son animosité. C’est une chose importante pour tout le peuple du Seigneur.

Nous devons nous souvenir de l’esprit du Maître – l’esprit de considération, de sacrifice de soi, de justice, d’amour. Dans la foi également, Timothée devait être un exemple pour tous ceux avec qui il était en contact. Bien entendu, l’Apôtre voulait parler ici des manifestations de sa foi. Il faut avoir de la foi avant de pouvoir la manifester. Nous connaissons des Chrétiens qui, s’ils ont un doute concernant certains traits de la Vérité ou s’ils ont une faiblesse dans la foi, parlent de leurs doutes en présence de ceux qui sont faibles dans la foi ou du monde. C’est une grande erreur et cela fait beaucoup de tort. On ne peut jamais savoir s’il y a parmi nos interlocuteurs quelqu’un de faible qui serait grandement blessé par des paroles de doute et de défiance. Quiconque est préoccupé par de tels doutes devrait aller promptement demander de l’aide au Seigneur, afin que sa foi soit fermement établie ; il ne devrait pas parler de ses doutes et de ses craintes avec d’autres sauf dans le cas mentionné plus haut, c’est-à-dire avec Celui seul qui peut l’aider.

Le peuple du Seigneur ne devrait pas se vanter de la grande foi qu’il possède – non – mais nous devrions manifester notre foi et notre confiance dans le Seigneur par notre paix, lorsque nous traversons des épreuves et des difficultés. Nous ne devrions pas simplement dire que nous avons la foi, mais nous devrions la manifester dans nos vies.

Timothée a reçu le conseil d’être un exemple de pureté. « Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Eternel » (Esaïe 52 : 11). De la même manière que les sacrificateurs typiques et les Lévites avaient reçu comme instructions de se laver et de se tenir constamment purs, ainsi, le peuple du Seigneur d’aujourd’hui, les Sacrificateurs spirituels, les Lévites spirituels, devraient être purs, propres en parole, en action, en pensée. Quiconque n’est pas pur dans ses pensées est très enclin à devenir impur, malpropre dans ses actions, ses paroles. L’impureté vient du cœur. Une personne ayant un esprit impur peut empoisonner beaucoup d’autres esprits.

L’impureté peut être vue d’une manière très large ou très étroite, en fonction des circonstances. Dans son sens large, il s’agirait en général de souillure, de malhonnêteté, de manque de sincérité. Mais dans tous les sens du terme, Paul recommanda à Timothée d’être un exemple digne, afin que tous ceux qui le remarquent voient comment ils devraient se comporter. L’Apôtre exprima à l’égard de Timothée le même souhait qu’il exprima à l’égard de l’Eglise, souhait qu’il marche comme l’Apôtre marcha lui-même, qu’il se sacrifie comme il voyait Paul se sacrifier. Ce n’était pas une attitude pharisienne – « Je suis plus saint que toi ». Mais l’Apôtre démontra ces principes de justice dans sa propre vie, et son souhait était que Timothée fasse de même.

Ces qualités de caractère énumérées ici par l’Apôtre devraient être manifestées – pas uniquement par les anciens et ceux qui enseignent l’assemblée, mais par tous ceux qui professent également être disciples de Christ. Pour autant qu’il s’agisse de notre position vis-à-vis de Dieu, nous sommes tous frères ; et chacun de ces frères devrait chercher à copier le Frère Ancien, notre Seigneur Jésus. Chacun devrait chercher à être un exemple pour tout le troupeau de Dieu.

WT 1916 p. 5860