“ Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. “— Rom. 8 :13.
SOUVENT les enfants de Dieu ont lu ces paroles de l’apôtre Paul, souvent ils les ont méditées et ont reconnu leur importance qui est très grande : parfois aussi certains chrétiens dont la sanctification est d’un degré inférieur à celle des précédents, les ont lues et, au lieu de comprendre que la leçon leur est destinée, ils l’appliquent à leurs voisins du monde, n’en retirant ainsi aucun profit pour eux-mêmes. Il est nécessaire qu’on donne aux enfants de Dieu, même aux plus saints d’entre eux (comme le prophète le disait autrefois à Israël) » précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là (Es. 2810, 13). Nos pauvres vases de terre coulent et sont très fragiles, ils doivent être constamment remplis de nouveau par la source puissante de la vérité et de la vie.
Méditons donc encore ces paroles pleines de grâce de celui qui nous les adresse au nom du Seigneur et que la leçon qui s’en dégage s’imprime plus profondément dans notre esprit. L’apôtre Paul adresse cette exhortation à l’Eglise de Christ seule, il ne l’adresse pas au monde. L’Eglise a conclu une alliance solennelle avec le Seigneur, elle a offert en sacrifice les choses terrestres qu’elle possédait ainsi que sa nature humaine terrestre. L’apôtre dit que nous vivrons si nous sommes fidèles, si nous accomplissons jusqu’au bout le sacrifice de notre vie terrestre avec toutes ses espérances et toutes les perspectives qu’offre le temps actuel. Ce n’est pas un engagement que nous prenons seulement au début de notre vie chrétienne, mais cet engagement, nous devons l’accomplir jusqu’à la mort, nous devons compléter la mortification de notre corps, faire » mourir les actions du corps »
Nous pouvons considérer le corps avec ses actions comme étant la vie humaine terrestre avec tous ses intérêts ; ce ne sont pas seulement les faiblesses et les infirmités morales de notre nature déchue avec leurs tendances au péché que nous devons sacrifier ; ces choses mauvaises, nous devons naturellement les mortifier, les faire mourir de suite autant que faire se peut ; nous devons aussi sacrifier nos intérêts terrestres qui ne sont pas des péchés, mais qui nous empêcheraient d’arriver à la réalisation des espérances glorieuses qui nous ont été présentées, ces choses nous entraveraient dans notre course pour obtenir le prix céleste. Est-ce bien là ce que nous faisons jour après jour ? Lorsque nous sommes en contact avec d’autres personnes, avec le monde et ses influences, lorsque nous sommes engagés dans les affaires de la vie, mortifions-nous continuellement les actions du corps ? Crucifions-nous notre chair ? Cherchons-nous chaque jour à mourir aux choses de la terre ? Vivons-nous vraiment chaque jour toujours mieux comme de nouvelles créatures en Christ’ ?
MORTIFICATIONS DE LA CHAIR COMPLÈTEMENT INUTILES
Jour après jour nous trouverons des occasions de mortifier les actions de la chair et nous devons le faire, si nous voulons vivre et faire croître la nouvelle créature en nous. Quelques personnes ont des notions tout à fait fausses des mortifications à imposer à notre corps. Quelques-uns de nos amis catholiques, qui montrent une certaine persévérance à mortifier leur chair, se trompent complètement sur la manière de le faire. Nombre d’entre eux, par exemple, couchent sur des pierres au lieu de coucher dans un lit ; d’autres s’étendent par terre afin que les passants marchent sur leur corps et fassent pour ainsi dire de leur chair une natte pour s’essuyer les pieds ; d’autres encore flagellent leur corps jusqu’à ce qu’il soit tout meurtri, déchiré ; ensuite ils revêtent une chemise de crin et supportent toutes les souffrances que cela peut causer. Selon leur compréhension, ils doivent s’imposer une peine, des souffrances pour certains péchés commis. D’autres personnes ne souffrent pas volontairement, mais sont contraintes de subir ces souffrances par ceux qui ont été établis pour les gouverner spirituellement. Ces individus sont complètement dans l’erreur, il leur manque l’esprit de sagesse ; leur intention est bonne, mais ils ont reçu de faux enseignements, leur conscience a été conduite dans l’erreur et est tout à fait faussée.
Les païens mortifient de même leur corps ; quelques fanatiques tiennent leurs mains levées pendant des heures, d’autres se couchent sur des planches garnies de pointes pour mortifier leur chair ; d’autres encore s’accroupissent dans une caisse où ils restent pendant des années, nourris par une ouverture pratiquée au-dessus de leur cage. Ils pratiquent de telles mortifications pour montrer qu’ils sont saints ; ils pensent aussi de cette manière apaiser leur dieu, perdre leur individualité, leur sensibilité et être absorbés, perdus dans la divinité, c’est là ce qu’ils appellent la condition de Nirvana. Ces gens-là désirent plaire à leur dieux, mais nous savons que le vrai Dieu ne prend pas plaisir à de telles souffrances, à de semblables tortures. Dieu ne commande pas des choses de ce genre ; comment Dieu prendrait-il plaisir à voir ses enfants couchés sur des pointes de fer ou s’imposant d’autres mortifications si peu sensées ? Le Dieu que la Bible nous apprend à connaître est bien différent. Un démon seul est capable de suggérer des pratiques de cette nature, ou bien ces dernières sont dictées par un esprit désordonné, malade ou sans instruction et mal dirigé.
LA DISCIPLINE DE NOTRE ÊTRE NOUS EST DEMANDÉE DANS UN BUT SPÉCiAL
Le Dieu de la Bible a appelé du milieu du monde une classe spéciale d’humains, pendant l’âge évangélique qui arrive maintenant à son terme. Nous avons confiance en
12 Février 1916
Dieu, parce que les enseignements qu’il nous donne dans sa Parole sont raisonnables et nous savons que, si nous mettons en pratique ses commandements, nous en avons toujours une grande satisfaction. L’accomplissement merveilleux des prophéties concernant les temps passés aussi bien que les temps actuels nous en fournissent aussi la preuve ; en effet, ceux qui ont servi Dieu, le Dieu de la Bible, ont été guidés et bénis, la chose est incontestable. Dieu leur révéla ses plus grandes et ses plus » précieuses promesses, qui ont trait à la vie présente et à la vie future ; ces promesses soutiennent et fortifient les enfants de Dieu au cours de leur pèlerinage à travers la vallée de larmes jusqu’à ce qu’ils arrivent à la cité céleste » dont Dieu est l’architecte et le constructeur » .
La Parole de Dieu nous dit que, si nous sommes fidèles au Seigneur dans les conditions actuelles défavorables et parmi les influences contraires, si nous marchons suivant les principes de la vérité et de la justice, si nous accomplissons l’alliance basée sur le sacrifice que nous avons conclue avec Dieu, nous engageons un combat contre nous-mêmes et contre le péché qui se cache dans nos corps mortels. Les Ecritures nous disent aussi que, si nous sommes fidèles au Seigneur, nous serons persécutés, mal compris, parce que les ténèbres couvrent la terre et l’obscurité les peuples. Nous savons en effet que nos efforts fidèles pour servir le Seigneur et la vérité nous amèneront de l’opposition de la part du monde, de notre propre chair, de Satan et de toutes les armées des ténèbres ; tous ces ennemis se liguent contre nous si nous sommes disciples de Christ notre Sauveur, notre Conducteur et notre Modèle.
Nous devons mortifier les oeuvres du corps, mais non le corps lui-même inutilement. Nous devons avoir une raison valable, un but indiqué par les Ecritures, un but défini pour mortifier notre corps. Nous ne devons pas nous infliger de tortures, car nous pourrions avec autant de raison nous suicider de suite, prendre un poison quelconque et penser que nous mortifions notre corps ; ce n’est pas par des tortures que nous nous corrigerons de nos péchés et de nos faiblesses. Une idée aussi insensée ne peut prendre naissance que dans une conscience et un esprit pervertis au plus haut degré. Si un enfant de Dieu s’inflige une mortification quelconque, il doit le faire poussé par l’Esprit de Dieu seul. » Si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps vous vivrez » .
Aujourd’hui, le terme mortification tel qu’on l’emploie ordinairement a un sens tout différent du mot dont s’est servi l’apôtre dans notre texte. Nous disons quelquefois en parlant de certaines expériences que nous avons faites Je fus grandement mortifié, ce qui signifie que nous avons été humilié ou que nos expériences ont produit de fâcheux résultats. Dans un cas semblable les actions du corps n’ont pas été mortifiées. Nous devons mortifier les actions du corps, c’est à dire les mettre à mort. C’était là la signification première de ce mot.
Nous nous efforçons chaque jour de développer les fruits de l’esprit, l’humilité, la douceur, la patience, la maîtrise de soi-même, la longanimité, l’amour pour les frères, l’amour. Sachant que les conditions dans lesquelles nous vivons sont défavorables à notre vie spirituelle, si nous nous efforçons, malgré cela de mettre en pratique les choses qui nous ont été enseignées sur les qualités du caractère et d’augmenter ces fruits bénis de l’Esprit dans notre cœur et dans notre vie, alors nous mortifions, nous mettons à mort les actions du corps. Si les conditions dans lesquelles nous sommes étaient favorables à notre avancement spirituel, si chacun nous encourageait à marcher dans la bonne voie et nous louait d’avoir pris ce chemin, la mortification de notre chair ne pourrait pas si bien s’accomplir. La nouvelle créature en Christ ne se développe et ne se fortifie que par les efforts constants que nous apportons dans notre combat contre les influences adverses, contre les oppositions que nous rencontrons et en maîtrisant les puissances qui sont liguées contre nous. La mortification de la chair ne se pratiquera pas pendant l’âge millénaire ; c’est maintenant que nous devons mortifier les actions du corps, que nous devons crucifier la chair avec toutes ses tendances terrestres ; si nous persévérons dans cette voie, alors, nous obtiendrons la vie éternelle, la gloire, l’honneur et l’immortalité promis aux saints vainqueurs de la dispensation évangélique. Si nous suivons une autre voie, nous ne gagnerons pas le prix qui nous a été offert pendant l’âge actuel.
IL NY AURA PAS UN SECOND TEMPS DEPREUVE POUR L’ÉGLISE
Notre texte ne contient rien qui puisse faire supposer qu’il sera accordé un second temps d’épreuve à l Eglise ; les paroles de Rom. 8 : 13 que nous avons citées s’adressent à ceux qui sont à l’épreuve pour la vie dans leur existence actuelle. L’apôtre ne dit pas : Si vous vivez selon la chair vous perdrez le prix offert, mais, plus tard, une autre épreuve vous sera présentée. Il ne dit pas non plus : Si vous vivez selon la chair, vous irez aux tourments éternels. St. Paul ne parle que d’une épreuve actuelle dont le résultat conduira soit à la vie, soit à la mort, c’est à dire à une vie éternelle de bonheur et de joie, où à une mort éternelle, à la cessation de l’existence. L’apôtre ne présente pas non plus ici des arguments sur les conditions du salut par la foi dans le sang réconciliateur de Christ. La réconciliation, le pardon est déjà accordé aux personnes auxquelles Paul s’adresse ; il leur parle donc ici, non pas de ce qu’elles croient, mais il leur dit comment elles doivent vivre.
Devons-nous conclure de ce qui précède que le raisonnement suivant de certaines personnes est juste : peu importe ce que nous croyons si notre vie est honnête ? Certainement pas : ceux qui voudraient expliquer de cette manière les paroles de notre texte prendraient celui-ci bien à la légère et lui enlèveraient toute sa valeur. Si, par contre, nous avons compris que ces paroles ne s’adressent pas du tout au monde, mais à des personnes qui possèdent déjà la foi en Christ qui sauve, nous en comprendrons parfaitement la signification. Le chrétien peu désireux de connaître la Bible applique à chacun ses avertissements et ceux-ci, n’ont plus de valeur pour lui-même. L’apôtre n’agit pas de cette manière ; il parle aux saints aux croyants consacrés qui ont foi en Jésus-Christ le Rédempteur, à ceux qui ont été engendrés du saint Esprit de Dieu à une nouvelle nature, c’est à dire la nature divine ; c’est pour cette raison qu’il ne dit rien de la rançon ni de l’âge millénaire où les humains en général seront mis à l’épreuve. Ceux auxquels les paroles de notre texte sont adressées sont mis à l’épreuve actuellement et Dieu fera connaître le résultat de cette épreuve avant de mettre en jugement les autres humains.
Cet avertissement-là ne s’adresse donc pas du tout au monde, mais à l’Eglise et il a une très grande portée. Les membres de l’Eglise ont offert avec Christ leurs corps en sacrifice vivant, agréable à Dieu par Jésus, ils ont traité alliance avec Dieu, une alliance sacrée dont les clauses portent qu’ils acceptent de vivre dès lors selon l’Esprit, » qu’ils rechercheront les choses d’en haut ; ces chrétiens-là ne sont donc pas libres d’annuler ou d’ignorer leur alliance : ils ne peuvent plus prétendre aux droits que possédait la nature humaine qu’ils ont sacrifiée » y ayant renoncé complètement. S’ils cherchent à reprendre ce qu’ils ont donné (par ignorance ou en méprisant l’alliance qu’ils avaient conclue avec Dieu), ils perdent tous leurs droits et prétentions à la nature divine, récompense qui ne peut être obtenue qu’en restant fidèle jusqu’à la mort à l’alliance établie sur le sacrifice.
Si nous, qui sommes des croyants consacrés, nous détournions de la voie que nous avons prise pour vivre selon la chair, nous mourrions ; nous trouvons la chose
13 Février 1916
parfaitement logique, même sans que l’apôtre nous l’eût dit, car, avoir un esprit charnel, c’est la mort, mais avoir des pensées spirituelles, c’est la vie et la paix. Le Maître nous parle dans le même sens (Matth. 16 : 24, 25) » Celui (mon disciple) qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera » .
QUELLES SONT LES OEUVRES DE LA CHAIR ?
Qu’est-ce que vivre selon la chair ? C’est là une question importante. Vivre selon la chair, c’est vivre pour satisfaire les désirs même légitimes de l’esprit humain, du corps humain, quand nous savons parfaitement que ces satisfactions entraveront nos progrès si nécessaires dans le chemin étroit et prendront le temps que nous devons utiliser pour le développement de notre nouvelle créature, ou pour accomplir le sacrifice de notre vie en faveur des frères. Il est malheureusement très facile de se laisser aller à vivre selon la chair, il n’y a qu’à cesser tout effort en vue de crucifier la chair, tout effort pour mortifier les actions du corps, il n’y a qu’à s’abandonner avec nonchalance aux inclinations naturelles de la chair. Si nous faisions cela, nous commencerions de suite à baisser dans notre vie spirituelle, nous trouverions sans tarder la résistance plus difficile et le sentier plus glissant ; si ceux qui en sont arrivés à ce point-là ne font pas un effort héroïque, s’il ne prient pas de tout leur cœur et ne cherchent pas à reconquérir leur position perdue, ils continueront à descendre et leur fin sera la mort. Selon St. Paul, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables » (Gal. 5 :19-21). Quelle corruption morale, quelles souillures ces paroles nous prouvent ! Mais ce sont là les tendances de la nature humaine déchue. Si nous cessons un instant de combattre contre la vieille nature, contre le vieil homme, quelques-unes de ces mauvaises herbes, de ces plantes nuisibles fleuriront bientôt et étoufferont les bonnes plantes qui restent encore.
Oh ! dira peut-être quelqu’un, je n’ai pas toutes ces qualités méprisables. Nous sommes heureux que vous ne les ayez pas ; peu de personnes les possèdent toutes ; mais, prenez garde, vous ne savez pas par nature de quel esprit vous êtes animé ; soyez assuré que votre vieille nature n’est pas complètement débarrassée des tendances qu’elle a héritées et qu’elle a peut-être plus ou moins cultivées autrefois. La seule chose que nous pouvons faire pour y remédier est de veiller et de prier, de remplir notre esprit de l’Esprit de Dieu, de peur que nous ne tombions en tentation.
Considérons les fruits bénis de l’Esprit de Dieu, c’est à dire l’amour, la joie, la paix, la longanimité, l’humilité, la douceur, la bonté, la foi, la maîtrise de soi-même. » La loi n’est pas contre ces choses. » Vivre et cultiver ces fruits et ces grâces de l’Esprit, c’est » vivre selon l’Esprit » et » marcher selon l’Esprit » . Si nous vivons de cette manière, nos âmes sont en sécurité et nous faisons des progrès constants dans le développement du caractère de Christ en nous. En effet, nous sommes sur un terrain solide tant que nous croissons, tandis que nous sommes sur un terrain douteux si nous restons stationnaires. Si notre croissance s’arrête, nous commençons à rétrograder.
NOUS DEVONS NOUS ASTREINDRE A CERTAINES RÈGLES SÉVÈRES
Nous comprenons donc que dans la vie du chrétien les luttes, les combats sont nécessaires ; il y a combat continuel entre notre nouvelle créature et les tendances de la chair ainsi que les attaques du dehors, du monde et de Satan avec ses armées. C’est un combat auquel nous ne devons pas renoncer, car de notre victoire dans cette lutte dépendent le prix de notre vocation céleste, de notre haut appel ainsi que notre vie ou notre mort. Combien la vie est solennelle si on la considère de cette manière ! Nous nous tenons chaque jour et à chaque heure à la barre du tribunal ou du jugement de Dieu. » Si nous vivons selon la chair, nous mourrons ; mais si par l’Esprit (vous refusez de satisfaire) vous faîtes mourir les actions du corps, vous vivrez » . Tous les véritables fils de Dieu doivent vivre de cette manière, car dit l’apôtre Paul » Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » —Rom. 8 :14.
Si nous refusons volontairement de nous laisser conduire, par le saint Esprit de Dieu, nous perdons la communion bénie avec Dieu, la parenté de fils. Si nous méprisons notre Guide, si nous n’en faisons aucun cas, nous compromettons sérieusement notre communion avec Dieu, et, si nous sommes des fils de Dieu, nous recevrons certainement des châtiments pour nous corriger et nous discipliner. D’une part, nous devons être reconnaissants envers le Seigneur de ce que sa main nous arrête à temps, de ce qu’Il se sert de la verge pour nous corriger lorsqu’elle nous est nécessaire ; mais, d’autre part, nous devons prendre bien garde de ne pas mériter souvent la verge. » Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés » par le Seigneur (1 Cor. 11 : 31). Cependant, même en priant et en veillant avec soin à ce que l’ancienne volonté, la chair, ne reprenne pas le dessus, nous commettrons sans doute plus d’une faute et ferons de dures expériences, nous recevrons des coups de la main du Seigneur, » car, quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? » — Héb. 12 : 5-12.
Souvenons-nous de l’exhortation suivante : » Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils » (Héb. 12 5, 6). Dans la voie difficile que nous parcourons, dans les dangers qui nous menacent et les pièges qui nous sont tendus, au milieu des faiblesses de nos propres efforts inutiles, que c’est bon de connaître la promesse faite par notre Père qui est dans les cieux de donner son saint Esprit à ceux qui le lui demandent ! Combien nous sommes heureux de posséder la précieuse assurance que, si nous sommes remplis de l’Esprit de Dieu, nous n’accomplirons pas les désirs de la chair, mais il nous sera possible de mortifier les actions du corps et nous pourrons vivre ! Il nous est donc nécessaire de vivre tout près de la source de la grâce, de prier sans cesse et de veiller avec persévérance.
Si un jour nous ne savons pas quel est le chemin que nous devons prendre, celui de droite ou celui de gauche, si nous ne savons pas où porter nos pas, élevons notre cœur vers le Seigneur et attendons-nous à Lui, nous souvenant de cette promesse divine : » Fais de l’Eternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Eternel, mets en lui ta confiance, et il agira., » Reconnais-le dans toutes tes voies et il aplanira tes sentiers, (Ps. 37 4, 5 ; Prov. 3 6). Ainsi sa voix bien-aimée apporte la consolation, elle réconforte, fortifie, elle donne le repos au milieu des soucis et des perplexités de la vie. » Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’Israël de Dieu ! »