QU’EST-CE QUE LA VÉRITÉ ?

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Voilà une question que tout chrétien sincère devrait se poser et chercher à résoudre. On devrait apprendre à aimer et à apprécier la Vérité pour elle-même ; à la respecter et à l’honorer en la possédant et en la reconnaissant partout où on la rencontre, et quel que soit celui qui la présente. Une vérité présentée par Satan lui-même est tout aussi vraie qu’une vérité énoncée par Dieu.

Personne, peut-être, si ce n’est le chrétien, n’est plus enclin à fermer les yeux sur ce fait. Que de fois il arrive, dans la controverse, de ne pas saisir au passage et d’ignorer la vérité présentée par des contradicteurs. C’est notamment le cas quand on discute avec un incrédule. On croit pouvoir se permettre de contester librement tout ce qu’il dit en matière religieuse. C’est partir d’un principe erroné. Il y a beaucoup d’incrédules qui sont d’honnêtes gens, aussi désireux de parler de la vérité et de croire la vérité, que peuvent l’être les chrétiens ; et si, dans nos entretiens avec eux nous ne tenons pas compte des vérités qu’ils peuvent émettre, nous manquons, non seulement de les convaincre de nos vérités, mais nous leur enlèverons tout espoir d’y parvenir. Le fait de ne pas admettre la vérité évidente qu’ils expriment ne provoque en eux que mépris pour qui n’a pas la loyauté d’admettre une vérité parce qu’il ne voit pas le moyen de la concilier avec telle autre.

Acceptez la vérité partout où vous la trouverez, sans vous préoccuper si elle est en contradiction avec autre chose, et reposez-vous du soin de la mettre ensuite d’accord avec le reste, sur “ l’Esprit qui vous conduira dans toute la vérité ”, selon la promesse de Jésus.

La vérité, comme une modeste fleurette isolée dans le champ de la vie, est environnée et presque étouffée par la végétation luxuriante des mauvaises herbes de l’erreur. Pour la découvrir, il faut être constamment sur nos gardes. Pour en apercevoir la beauté, il faut la débarrasser des mauvaises herbes de l’erreur et des ronces de la bigoterie. Pour la posséder, il faut nous arrêter et la cueillir.

Et ne vous contentez pas d’une fleur de vérité seulement. S’il en avait suffit d’une, il n’y en aurait pas eu d’autres. Cueillez-en toujours, cherchez-en davantage. Tressez-les ensemble comme une guirlande :

“Tu t’en ceindras comme une fiancée” (Es. 49 : 18, Darby).

“ Lie-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur. Tu acquerras ainsi de la grâce et une raison saine aux yeux de Dieu et des hommes ” (Prov 3 :3, Segond).

Z. W.T., Juillet 1879-8, B.N. 25-3-23.