« QU’EST-CE QUE L’HOMME ? »

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« Quand je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées, Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites ? Tu l’as fait de peu inférieur aux anges, et tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; Tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds, Les brebis et les bœufs, tous ensemble, et aussi les bêtes des champs, L’oiseau des cieux, et les poissons de la mer, ce qui passe par les sentiers des mers. Éternel, notre Seigneur ! que ton nom est magnifique par toute la terre ! » – Psaume 8 : 3-9 – Darby.

La pensée du prophète concernant l’homme est une pensée qui, nous le croyons, est venue à l’esprit de tout être intelligent. Si quelqu’un se trouve sur les eaux profondes, regarde l’immense étendue d’eau et le navire qui vogue sur les flots, il se dit : « Combien l’homme est petit ! Un tout petit grain de poussière dans l’univers ! » Lorsque nous levons les yeux vers les cieux et que nous nous rendons compte qu’ils manifestent bien plus la puissance divine, nous sommes encore plus étonnés. Lorsque nous considérons les cieux, et que nous réalisons que toutes ces étoiles, à l’exception des planètes qui appartiennent à notre propre système, sont en réalité des soleils, et qu’autour de chacun de ces soleils tournent des planètes, comme notre terre tourne autour de notre soleil, et lorsque nous pensons au nombre de ces soleils et de leurs planètes, nous sommes stupéfiés, et nous ressentons d’autant plus notre propre petitesse !

Nous demandons aux astronomes le nombre de ces soleils, et ils nous disent que nous pouvons en apercevoir cent millions. Et si nous supposons qu’il y ait en moyenne dix planètes autour de chacun de ces cent millions de soleils, cela ferait dix fois cent millions de planètes (NDLR : soit un milliard). Et ils nous disent aussi que si nous pouvions nous tenir sur la plus lointaine d’entre elles, nous en verrions encore beaucoup d’autres, et encore beaucoup plus.

Nos esprits sont frappés de crainte lorsque nous commençons à penser aux cieux, l’œuvre des doigts de Dieu, et qu’ensuite nous considérons l’homme, une œuvre si petite aux yeux de Dieu ! Nous avons alors une idée de ce que l’homme est aux yeux de Dieu par les Écritures ― comme « la poussière d’une balance » (Ésaïe 40 : 15 – Darby), qui n’est pas digne d’être prise en compte. Nous sommes tous allés chez l’épicier et nous avons remarqué qu’il ne fait pas attention à la poussière sur le plateau de sa balance. Et pourtant, l’homme est si petit aux yeux du grand Créateur que nous nous étonnons que Dieu s’intéresse un tant soit peu à l’humanité.

« TU L’AS FAİT DOMİNER »

Sans la Bible, nous n’aurions aucune connaissance de l’intérêt que Dieu nous porte, et nous pourrions penser que Dieu est si grand qu’Il ne nous prête aucune attention. Mais, lorsque Dieu se révèle à nous dans la Bible, nous commençons à voir que non seulement la puissance divine s’est exercée et manifestée dans la création de tous ces mondes, mais nous voyons aussi cette puissance divine se manifester dans les relations de Dieu avec nous, ainsi que son amour, qui, selon les Écritures, « surpasse toute intelligence ». Quelle merveilleuse complaisance de la part du Créateur pour qu’Il prête attention à nous !

Mais notre texte poursuit en nous donnant d’autres informations sur ce sujet : « Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites ? Tu l’as fait de peu inférieur aux anges. » Seulement un peu inférieur aux anges, voilà la pensée ! Parmi les saints anges, les Écritures nous donnent à comprendre qu’il y a plusieurs rangs, certains plus élevés et d’autres inférieurs, mais tous parfaits. Puis, dans le monde, nous avons divers ordres de vie animale ― les bêtes des champs, les poissons de la mer, les oiseaux du ciel ― et l’homme, qui est le plus élevé de ces êtres terrestres ; il est lié à toutes ces créatures inférieures comme Dieu l’est à l’univers entier ; et c’est l’honneur dont notre grand Créateur a doté ses créatures humaines !

C’est ainsi qu’il nous est dit dans ce Psaume : « Tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds. » Quelle merveilleuse créature est donc l’homme, de ce point de vue ! Alors qu’il est de peu inférieur aux anges, en ce qui concerne sa nature en rapport avec la terre, et que les anges sont plus prééminents par leur nature, ce Psaume parle de l’homme comme étant supérieur en ce sens qu’il a une domination. Les anges ne dominent pas les autres anges, mais tous sont soumis au grand Créateur, Dieu.

Mais l’homme, selon la ressemblance à son Créateur, reçut la domination sur les créatures inférieures et, à cet égard, c’est un honneur merveilleux dont il a été couronné ― « Tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; Tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains. »

On pourrait demander avec raison : si Dieu porte tant d’attention à l’humanité et a si hautement honoré ses créatures humaines, pourquoi n’a-t-Il pas préparé de meilleures conditions pour elles dans le monde ? Comment se fait-il qu’elles soient soumises aux conditions défavorables dans lesquelles elles existent actuellement ? Pourquoi y a-t-il de la tristesse, de la douleur, des soupirs, des pleurs et des morts ? Pourquoi y a-t-il des tempêtes, des orages, des cyclones et des tornades, la famine, la sécheresse et la peste ― pourquoi toutes ces choses si Dieu est si attentif à nous, ses créatures ?

Nous n’aurions aucune réponse à toutes ces questions si la Bible ne nous en donnait pas. Dans ce merveilleux Livre de tous les livres, nous avons la clé de l’affaire, l’explication, et elle est la suivante : Dieu conçut à l’origine que l’homme ne serait soumis à aucune de ces difficultés et catastrophes. L’homme fut créé parfait et placé dans un environnement favorable et parfait, dans un jardin parfait, « du côté de l’est en Éden » (Genèse 2 : 8 – KJV), avec tout ce qui était nécessaire à son bien-être ― pas d’orages, ni de maladies, de tempêtes ou de difficultés ― et il aurait pu vivre éternellement. Telle était la merveilleuse domination de ce fils humain de Dieu.

Pourquoi, alors, ce changement ? Ce merveilleux Livre répond que le changement résulta du péché. C’est ainsi que nous lisons : « Par la désobéissance d’un seul homme, le péché est entré dans le monde (il n’y avait pas de péché dans le monde auparavant), et la mort est le résultat du péché. » (selon Romains 5 : 12). Il n’y a pas eu de mort humaine jusqu’à ce que vienne le péché. Ainsi, tous les maux, les douleurs, les chagrins et les maladies que nous connaissons font partie de ce processus de mort. La difficulté pour nous tous est que, « par nature », nous sommes des « enfants de colère » – Éphésiens 2 : 3.

La colère divine est-elle une torture éternelle ? Certes, non ! Cet enseignement nous a sans doute été transmis par nos ancêtres bien intentionnés. La colère de Dieu, nous la voyons de tous côtés ; comme le déclare l’Apôtre Paul, « La colère de Dieu se révèle » ― dans nos propres corps, nos maux et nos douleurs, nos imperfections mentales, physiques et morales ― tout cela fait partie de cette grande punition pour le péché. Nous lisons que lorsque l’homme est devenu un transgresseur, Dieu a envoyé un saint ange pour chasser nos premiers parents du Jardin d’Éden, sur la terre inachevée, loin des arbres de vie qui devaient les entretenir dans la perfection.

Alors que la terre entière aurait pu tout aussi bien être rendue parfaite, Dieu l’a laissée inachevée, non préparée pour l’homme, et a simplement « préparé un jardin à l’est en Éden » pour l’épreuve de nos premiers parents, parce que la sagesse divine prévoyait que l’homme pécherait ; et au lieu de rendre la terre entière parfaite, Dieu l’a laissée dans un état imparfait, à l’exception du Jardin d’Éden. Nous lisons donc que lorsque Dieu a chassé nos premiers parents du Jardin d’Éden, Il a dit : « Maudit soit le sol [non pas Je le rendrai impropre, mais il l’est déjà] à cause de vous, il produira des épines et des chardons, et c’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre d’où tu as été tiré, car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » – selon Genèse 3 : 17-19.

En d’autres termes, la grande punition infligée à notre race est une peine de mort ― « Mourant, tu mourras » (Genèse 2 : 17). Cette punition frappe notre race depuis six mille ans, depuis que le péché est entré dans le monde. Ainsi, toutes les pages de l’histoire, depuis l’époque d’Adam jusqu’à aujourd’hui, sont marquées par le péché et le chagrin, la douleur et les soupirs, parce que nous sommes tous des pécheurs ; et parce que nous sommes pécheurs, Dieu nous traite selon son propre dessein : « Mourant, tu mourras. »

C’est là le triste côté de la question. N’y a-t-il pas d’autre issue ? N’y a-t-il aucun espoir pour nous ? Le même livre béni ― la Bible ― nous le dit. Le message de l’Évangile, qui signifie « bonnes nouvelles », déclare que Dieu a un bon message pour ceux qu’Il a condamnés à mort.

QUEL EST LE MESSAGE DE L’ÉVANGİLE ?

Nous demandons : quel est ce bon message ? Les Écritures répondent que le bon message est que Celui qui nous a condamnés comme impropres à la vie éternelle a pourvu à notre rédemption ; que son Fils est devenu notre Rédempteur ; que Christ est mort, le « juste pour les injustes », afin de ramener tout le monde en harmonie avec Dieu. Oh, diront certains, mais Jésus n’est-Il pas mort il y a plus de mille huit cents ans (NDLR : écrit en 1912) ? Oui, en effet. Et n’est-ce pas le même règne du péché et de la mort qu’alors ? Oui. Où est donc la bénédiction qui devait venir par Jésus ? Eh bien, nous répondons qu’une double bénédiction a été apportée. Tout d’abord, il y a la bénédiction de l’espérance, dont jouit une partie du peuple de Dieu, une bénédiction de la connaissance, qu’au « temps voulu » par Dieu, Il apportera les choses merveilleuses dont parle ce message de l’Évangile.

Dieu ayant pourvu à un Rédempteur, il y aura une résurrection des morts ; ils ne resteront pas morts, mais ressusciteront. Il y aura une nouvelle dispensation, un matin glorieux, où tout péché et toute douleur auront disparu. Les Écritures nous assurent qu’à cette époque, il n’y aura plus de soupirs, plus de pleurs, plus de mort, parce que toutes les premières choses, toutes les choses du péché, les choses de la mort, auront disparu.

« LE FONDEMENT UNİQUE DE L’ÉGLİSE »

Et, nous nous demandons, qui est assez puissant pour renverser le péché et la mort, pour relever l’humanité et la ramener du péché, de la faiblesse, de l’imperfection et de la mort ? La Bible répond à cette question, que Celui qui fera cela est le Grand qui est assis sur le trône de Dieu ; comme nous le lisons, « Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. » – Apocalypse 21 : 5.

Mais qui est-ce ? O, Celui-là même qui, par la grâce de Dieu, est devenu notre Rédempteur ― Jésus. Il doit être le grand Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, et Il « dominera d’une mer à l’autre, et depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre » (Psaume 72 : 8). Et sous l’influence bénie de ce royaume, la pleine bénédiction de Dieu viendra à nouveau sur la terre ! « Les yeux des aveugles s’ouvriront, et les oreilles des sourds seront ouvertes » (Ésaïe 35 : 5 – Darby). « La gloire de l’Éternel sera révélée et toute chair ensemble la verra » (Ésaïe 40 : 5 – Darby). Ce sont les paroles des prophètes qui nous sont données pour notre espérance et l’affermissement de nos cœurs, afin que nous nous détournions du péché et que nous devenions de plus en plus des enfants de Dieu.

Nous avons parlé du monde et de la façon dont il doit être béni par le royaume Messianique, le royaume du cher fils de Dieu, le royaume pour lequel Jésus nous a appris à prier : « Que ton royaume vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6 : 10 – Lausanne). Mais nous ne voyons pas encore toutes ces choses accomplies. Nous ne voyons pas l’humanité ramenée à la perfection, ni la promesse de la bonne nouvelle accomplie parmi les hommes. Mais nous avons une parole de l’Apôtre à ce sujet. Il dit : « Mais nous ne voyons pas encore que toutes choses soient assujetties » à l’homme (Hébreux 2 : 8 – Darby) ; elles ne sont pas encore en harmonie. Mais, dit l’Apôtre, nous voyons un commencement de l’œuvre de Dieu ; nous voyons Jésus, qui, « par la grâce de Dieu, goutât la mort pour tout homme » (Hébreux 2 : 9 – Lausanne). Nous voyons plus que cela. Plus de mille huit cents ans se sont écoulés. Non seulement Jésus a goûté à la mort, mais un grand nombre de personnes sont entrés dans la mort, en réponse à l’appel à faire partie de l’épouse de Christ, l’église des premiers-nés, pour être associés à notre Seigneur. C’est l’Église que nous chantons dans notre hymne :

« L’unique fondement de l’église,

C’est Jésus Christ son Seigneur ;

Elle est sa nouvelle création

Par l’eau et la Parole.

Du ciel, Il est venu la chercher

Pour être sa sainte épouse ;

Il l’a achetée de son propre sang,

Et c’est pour sa vie qu’Il est mort ».

Voici donc la première œuvre de Dieu dans la rédemption de l’humanité ― le rassemblement de l’épouse de Christ, l’église, pour partager sa gloire, son honneur et son immortalité. Nous espérons faire partie de cette classe ; et c’est à cette classe qu’appartiennent les grandes promesses d’après lesquelles ils participeront avec Lui à la première résurrection, et béniront alors toutes les familles de la terre par le rétablissement. Tous les humains doivent être restaurés dans tout ce qu’Adam avait et a perdu, ce pour quoi Jésus est mort au Calvaire ; et l’église Lui sera associée, étant appelée hors du monde, une classe de saints qui ont marché sur les traces de Jésus ; comme nous le lisons encore : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec Lui pendant mille ans » – Apocalypse 20 : 6.

Ce seront les mille ans du règne du Messie, les mille ans du relèvement du monde, les mille ans pendant lesquels Satan sera lié, les mille ans pendant lesquels la connaissance remplira toute la terre, les mille ans pendant lesquels la terre sera amenée à la condition Paradisiaque, qui a été symboliquement représentée dans le Jardin d’Éden ― et quand toutes les créatures du ciel, de la terre et sous la terre seront amenées à cette condition glorieuse où elles chanteront des louanges à Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau, pour les siècles des siècles.

Et pourtant il y a un autre aspect ; car les mêmes Écritures qui parlent de la glorification de l’église et des bénédictions du monde par le royaume du Messie, qui disent que la terre sera le Paradis de Dieu ― ces Écritures nous parlent aussi d’une classe d’incorrigibles qui seront punis. Ceux-là seront amenés à une pleine connaissance de Dieu mais pécheront volontairement contre la lumière et les bénédictions divines, le châtiment qui leur sera infligé ne sera pas un tourment éternel, mais « une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force » – 2 Thessaloniciens 1 : 9 – Darby.

WT1912 p4972