Question et Réponse JUSTIFICATION

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LA JUSTIFICATION. La manière de voir du Pasteur Russell n’a pas changé.

QUESTION : (1916) Les articles sur la justification parus dans le Volume VI, les Figures du Tabernacle et la W.T. du 15 septembre 1916 s’harmonisent-ils ? Frère Russell a-t-il changé sa manière de voir au sujet de la justification ?

REPONSE : Frère Russell n’a pas changé sa manière de voir en ce qui concerne la justification. La justification est la justification ; elle a toujours été la justification et sera toujours la justification, et frère Russell ne pouvait pas changer la justification pour lui-même ni pour personne d’autre. Justifier signifie rendre droit, rendre juste. Si, par exemple, nous avions une balance et que nous placions quelque chose dans

un des plateaux, il faudrait que nous mettions un objet de poids égal dans l’autre plateau pour remettre les plateaux en équilibre. Voilà l’idée qui est à la base de la justification – la balance, l’équilibre. Appliquons cette idée à l’humanité. Vous et moi et toute la race humaine ne sommes plus en équilibre. Le juste équilibre chez Adam était assuré par un esprit parfait, et Dieu n’exigeait de lui rien de plus que ce qu’il pouvait faire. Il était par conséquent un homme équilibré et, étant séparé des pécheurs, il n’avait pas besoin de la justification pour être rendu juste. Il en était de même de Jésus. Il était « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs » ; il n’y avait rien en Lui qui fonctionnât mal, rien qui eût besoin d’être ajusté ; Il n’avait pas besoin de justification, d’être fait juste. Il ETAIT juste.

Seul ce qui est mauvais, qui n’est pas équilibré, a besoin d’être justifié. Le monde entier a été mis à l’épreuve en Adam, placé sur la balance et trouvé léger ; en conséquence, il fut condamné à mort par le Juste Juge. Celui-ci a jugé que tous, en Adam, étaient indignes de la vie, et II ne modifiera et ne changera jamais Sa pensée. Comment, dans ces conditions, bénira-t-Il le monde, demanderez-vous ? Dieu nous dit que cette condamnation est venue par la désobéissance d’un seul homme et qu’elle s’est étendue à tous les enfants d’Adam, de sorte qu’ils sont tous assujettis à cet état de déséquilibre, d’imperfection, qui remonte à Adam. Nous sommes nés avec l’esprit et le corps mal équilibrés. Nous n’en sommes pas tenus pour responsables, dans le sens d’être les auteurs du mal ; et pourtant nous sommes imparfaits, bien que nous n’en soyons pas responsables. Adam est le seul responsable du mal. Comme par un HOMME est venu le péché, par un homme est venue la mort. Ce n’est pas nous qui avons causé cette situation de mort, nous sommes nés en elle. Nous sommes nés dans cet état peu satisfaisant qui nous rend indignes de la vie. Dieu a pris des dispositions pour que nous soyons justifiés ou rendus justes. Dans le cas d’Adam, cela voudrait dire qu’il doit être rajusté avec Dieu, sinon il ne pourra jamais obtenir la vie éternelle ; Christ fera quelque chose pour lui par le moyen de la justification, et cela le rendra agréable à Dieu. Que fera Christ pour Adam et pour toute la race humaine ? Ce qu’Il fera pour Adam et la race humaine sera différent de ce qu’Il fera pour l’Eglise. Pendant le Millénium Il rétablira à la perfection Adam et ses descendants. Tous ceux qui obéiront deviendront des gens parfaitement équilibrés, bien pondérés ; ils seront ramenés en pleine harmonie avec Dieu et rétablis dans tous leurs talents et facultés, lorsque Jésus aura achevé Son oeuvre à leur égard, à la fin de l’Age millénaire. Mais il faudra qu’ils soient de

1987 – Octobre-Novembre-Décembre – page 48

bonne volonté et qu’ils coopèrent avec Lui. Dieu ne désire forcer l’esprit de personne dans un sens contraire à ses inclinations naturelles, mais à tous ceux qui le voudront, Il prêtera Son aide pour les rétablir à la perfection perdue en Eden, et leur assurer le privilège d’une complète délivrance. Voilà comment le monde sera justifié, c’est-à-dire rendu juste. C’est ce qui a été exposé dans le Volume VI. La même justification a été enseignée dans les Figures du Tabernacle et vingt fois dans la W.T.. Les mêmes choses ont été dites dans chacun de ces ouvrages. Aucune nouvelle signification n’a été donnée.

La justification, cependant, s’applique différemment à l’Eglise, parce que l’Eglise est séparée du monde dans le grand plan de Dieu. La justification s’opère, par conséquent, d’une manière différente pour les membres de l’Eglise. Pourquoi ? Si le Seigneur devait nous justifier, vous et moi, de la même manière qu’Il justifiera le monde, il nous rendrait parfaits comme êtres humains. Or, Il ne nous a pas rendus

parfaits, puisque notre chair est la même que lorsque nous avons donné nos coeurs au Seigneur. Ce fait d’être imparfaits dans la chair prouve que nous ne sommes pas justifiés dans la chair. Comment alors nous justifie-t-Il ? Par l’examen du type, nous voyons que le mérite de Jésus est imputé, autrement dit affecté aux membres de l’Eglise, porté au crédit de leur compte, à leur profit, dans le but de couvrir leurs défauts, comme si Dieu voulait cacher ces imperfections à Sa vue, de sorte que grâce à cette couverture, à cette imputation du mérite de Christ en notre faveur, Dieu peut nous accepter comme sacrifices. Il ne pouvait pas nous accepter comme sacrifices tant que nous étions des pécheurs.

Avant de pouvoir présenter nos corps en sacrifices vivants, il faut que nous ayons obtenu le droit à la vie. On ne peut pas donner ce qu’on ne possède pas. C’est pourquoi il faut d’abord que nous soyons justifiés par la FOI. Remarquons bien la différence entre la façon de rendre quelqu’un effectivement parfait pendant l’Age millénaire et la justification par la foi durant cet âge. C’est par la foi que nous avons la justification. Celle-ci commence par nous. « Trop tard ! Trop tard ! » criera-t-on quand nous aurons été glorifiés. Quand avons-nous donc pris le départ ? Quand nous avons tourné le dos au péché et que nous avons commencé à rechercher Dieu. Se convertir, c’est faire demi-tour. Si je marche dans une direction, en suivant la pente naturelle du péché et du monde, et que, en entendant parler de. Dieu et de la vérité, j’en vienne à apprendre, entre autres connaissances à ce sujet, que Dieu désire voir les pécheurs revenir à Lui, que ferai-je.. ? Je ferai demi-tour et je marcherai dans la direction de la justice. Je serai alors converti, c’est-à-dire revenu sur mes. pas. Ce demi-tour ne signifie pas qu’on est devenu un saint. Oh ! non ! On ne devient pas un saint parce qu’on a fait demi-tour. Vous avez fait demi-tour parce que vous avez voulu trouver Dieu. Vous avez fait comme ceux qui « cherchent et s’efforcent de le trouver comme à tâtons » (Actes 17 : 27). Nous L’avons trouvé quand nous nous sommes détournés du mauvais chemin avec l’intention de marcher dans la bonne voie. Nous L’avons trouvé quand nous avons commencé à marcher dans le bon chemin. Nous avons alors senti le besoin de nous débarrasser du péché, nous avons travaillé à nous corriger des mauvaises habitudes, car nous sentions le besoin de nous corriger. Ainsi nous avons commencé à nous purifier des souillures de la chair (2 Cor. 7 : 1). Nous avons poursuivi nos efforts et nous nous sommes dit que nous voulons nous approcher de Dieu. Finalement nous nous sommes dit que nous voulons appartenir entièrement à Dieu et là, nous avons appris qu’il nous fallait passer par Jésus, que c’est Lui qui nous justifiera et nous rendra agréables au Père. Comment puis-je faire connaissance avec Jésus ? Vous commencez par avoir du respect. Vous êtes renseignés par la Bible, les Etudes des Ecritures, des tracts, des amis, etc., et vous parvenez à comprendre que vous devez renoncer entièrement à vous-mêmes pour Jésus, si vous voulez être Ses disciples. Vous apprenez que si vous allez ainsi au Seigneur et, qu’Il vous accepte, Il vous justifiera et, immédiatement après, Il vous présentera au Père qui montrera qu’Il vous accepte en vous donnant le saint Esprit et en vous engendrant ainsi à une vie spirituelle.

(A suivre)

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