QUI EST DIGNE DE REGARDER DANS LE ROULEAU DU LIVRE ?

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“ Qui est digne ? ” – Apocalypse 5:2.

Les paroles de notre texte sont une partie de la proclamation qui a été faite dans le ciel : « Qui est digne d’ouvrir le livre (le rouleau) et d’en rompre les sceaux ? ». Le livre dans ce cas ne semble pas représenter symboliquement la Bible, mais le plan divin, avec ses temps et saisons. La Bible est en effet un rapport (un registre, une archive…), mais Dieu avait un plan avant que la Bible ne soit écrite. Il avait un plan depuis le commencement. Il ne l’a pas révélé aux anges, ni même au Logos. Il n’a pas révélé pleinement les signes des temps à notre Seigneur Jésus alors qu’Il était dans la chair. Après sa résurrection Jésus parlait de ces temps et saisons comme de choses « que le Père a fixé de sa propre autorité. » – Actes 1:7.

Le fait que Dieu avait un plan relatif à la race déchue, a été insinué à Abraham. Dieu avait inconditionnellement déclaré à Abraham qu’Il bénirait les familles de la terre. Il montra aussi plus tard dans des types et des figures de la loi certains moyens par lesquels Il bénirait l’humanité. Il déclara qu’il y aurait un Rédempteur, mais “ Qui serait le Rédempteur ? ” fut gardé secret. Il ne fut pas permis aux hommes ni aux anges de le savoir, bien que là fût leur désir. Les prophètes dirent, par inspiration, certaines choses concernant le Rédempteur, mais ils n’en connaissaient pas la signification.

Au temps convenable le Logos fut envoyé. Il était un Fils loyal avant d’être envoyé. Il entreprit de faire la volonté du Père, ne sachant pas ce qu’il en coûterait d’être le Messie, car Dieu avait gardé ces choses secrètes. Il manifesta sa foi, sa confiance. Il se réjouissait de faire la volonté de son Père, même en prenant une nature inférieure. Et ainsi Il s’humilia Lui-même de la glorieuse condition qu’Il avait et prit la nature humaine, devint un homme, un homme parfait, pas un pécheur. Notre Seigneur fit cela dans le but de réaliser le grand programme que son Père avait conçu et qu’Il n’avait révélé à aucun autre.

Quand Jésus eut atteint l’âge de trente ans, l’âge minimum permis par la Loi pour s’offrir à Dieu, Il vint au Jourdain et se consacra, étant déterminé à faire tout ce qui était dans le plan du Père, toutes choses qui typiquement et prophétiquement étaient écrites à son sujet dans les Saints Ecrits. “ Voici, je viens (dans le livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta Volonté. ” “ Je prends plaisir à faire ta Volonté, ô mon Dieu. Ta Loi est écrite dans mon cœur ”, furent ses paroles. – Hébreux 10:7, 9 ; Psaume 40:6-8.

Ce fut la consécration de notre Seigneur. Sa nature humaine devint son sacrifice. Il déposa sa vie. Il ne cessa pas de la déposer au Jourdain, mais chaque fois que sa volonté était concernée, sa vie était donnée. Il devint le Sacrificateur, le Souverain Sacrificateur, sa chair étant typifiée par le taureau pour l’offrande pour le péché, sacrifié annuellement lors du Jour de réconciliation. Durant les trois ans et demi de son ministère Il accomplit son sacrifice d’une manière satisfaisante. Et tout ce que le Père Lui avait demandé de faire fut achevé sur la croix.

Les choses profondes dévoilées au Jourdain.

Notre Seigneur Jésus reçut l’onction du Saint Esprit quand Il sortit de l’eau lors de son baptême. Alors les cieux s’ouvrirent à Lui. Les grandes choses qu’Il n’avait auparavant pas comprises devinrent claires. Les Ecritures se dévoilèrent à ses yeux. Il comprit qu’Il devait monter à Jérusalem pour être crucifié. Il comprit qu’Il serait trahi par un de ses disciples choisis, et Il connut lequel d’entre eux serait le traître. Il sut ces choses parce qu’Il avait été engendré du Saint Esprit et accepté par Dieu comme son Fils sur le plan spirituel.

Pendant ces trois ans et demi, Il fut le Messie, l’envoyé de Dieu. Il fut le Lion de la tribu de Juda. Il avait sacrifié sa volonté, mais ce n’était pas suffisant. Dieu souhaitait qu’Il sacrifiât non seulement sa volonté mais qu’Il déposât aussi sa vie humaine. Dieu avait prévu de l’éprouver par certaines épreuves cruciales. Aussi fut-Il tenté en tous points comme nous, sans commettre de péché. Quand toutes ses épreuves s’achevèrent sur la croix, Dieu lui donna un nom devant lequel tout genou fléchirait, dans les cieux et sur la terre.

Ici les mots de notre texte trouvent leur réponse. La question couvre la période qui a commencé avant que Jésus vînt dans le monde jusqu’à sa résurrection de la tombe. Dieu avait donné au plus honorable de toute l’armée des cieux l’opportunité première de prouver sa dignité à délier le rouleau du grand plan de Dieu et d’accomplir ses clauses. Il lui donna cette occasion parce que, comme premier-né de Jéhovah, Il avait la priorité pour ce service. Le Seigneur Jésus ne permit pas à ce privilège de s’échapper. Il l’accepta, Il fut fidèle. Il s’abaissa pour prendre la nature humaine, et ainsi Il devint le Lion de la Tribu de Juda, tribu de laquelle Il naquit comme homme. Il n’avait pas ce titre dans sa position de Logos. C’est en tant que Fils de Marie qu’Il devint le Lion de la Tribu de Juda, le Rejeton de David.

Proclamé digne par les anges.

Le mérite de notre Seigneur n’était pas alors démontré. Il ne le fut pas, jusqu’au moment où le Seigneur, sur la croix, cria en mourant « C’est accompli ». A ce moment-là la démonstration était complète. Depuis Adam jusqu’à Jésus personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le grand rouleau, mais Jésus l’a été. Parlant en vision des trois années et demi durant lesquelles notre Seigneur est représenté comme immolé, Jean dans l’Apocalypse dit : “ Je regardais et je vis comme un agneau immolé. ” Et les voix des myriades d’anges furent entendues proclamant : “ L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange. ” – Apocalypse 5:12.

Jésus n’avait pas démontré qu’Il était digne de recevoir ce grand honneur quand Il se consacra, mais quand Il eut terminé sa course dans la mort, Il fut alors trouvé digne de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. Après sa résurrection et son ascension, le rouleau fut placé dans ses mains pour être ouvert. Cela signifie que dès cet instant Il eut la possibilité de connaître le Plan Divin en entier – Il avait déjà une connaissance partielle de celui-ci – mais toutes choses Lui furent données pour les délier. Notre Seigneur ne connaissait pas certaines choses. Il avait dit : “ Pour ce qui est du jour ou de l’heure (de sa seconde venue), personne ne le sait; ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. ” – Marc 13:32.

Une partie du plan était écrite à l’extérieur du rouleau, et une partie à l’intérieur. Les choses qui étaient scellées ne devaient pas être comprises par notre Rédempteur tant qu’Il n’avait pas reçu toute puissance, après sa résurrection. L’exécution du Plan Divin fut alors placée dans ses mains.

L’ouverture graduelle des sceaux.

L’ouverture des sceaux s’est poursuivie pendant tout l’Âge de l’Évangile. Le Plan de Dieu, dans son entier, est représenté dans ce livre – le rouleau. Tout l’âge présent et tout l’Âge à venir seront nécessaires pour compléter ce Plan. Le plan de Dieu englobe le “ rétablissement de toutes choses ”. Nous sommes maintenant capables de voir ces merveilleuses choses et d’en parler, parce que chacun des sceaux ayant été ouvert, a rendu le plan un peu plus clair. Nous pouvons supposer que le Seigneur Jésus fut instruit de toutes choses après son ascension auprès de Jéhovah. Nous qui sommes le peuple de Dieu, recherchons à connaître de mieux en mieux ces choses. Le Maître déclara que comme le Père les Lui révéla, de même nous les révélera-t-Il ; mais cette révélation a été graduelle, au fur et à mesure de l’ouverture des sceaux.

Frères, bien-aimés en Christ, réalisant que notre Dieu nous a jusqu’ici estimés dignes de regarder dans le rouleau merveilleux de son grand plan, lequel a été descellé en notre faveur par Jésus notre Seigneur, continuons à prouver notre dignité à y plonger nos regards, et à comprendre les glorieuses choses de sa Parole, en étant fidèles, obéissants et loyaux envers son plan en toutes choses. Que notre appréciation croisse continuellement pour ce privilège admirable qui nous permet de participer à ce ministère béni qui consiste à porter la Vérité divine à d’autres cœurs affamés, afin qu’eux aussi puissent se réjouir dans le Seigneur et dans la puissance de sa force !

W.T 1916 p 5943

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