Notre récente célébration de la Pâque a soulevé la question : Est-ce que le sacrifice de l’agneau pascal le 14èmejour du premier mois représente la même pensée que le sacrifice du Jour de Réconciliation le 10ème jour du 7èmemois ?
Nous répondons, non, pas exactement. Ces deux types étaient mis à des extrémités opposées de l’année ; le premier au commencement de l’année religieuse, et l’autre au commencement de l’année civile. L’année civile commence en automne et l’année religieuse au printemps. Le sacrifice de Pâque, au commencement de l’année religieuse, représentait particulièrement le sacrifice de notre Seigneur Jésus en faveur de l’Église seulement, tandis que le sacrifice du Jour de Réconciliation, au début de l’année civile, illustrait le sacrifice de Christ et aussi celui de l’Église, la Sacrificature Royale, et le travail plus grand accompli par ce moyen pour « tout le peuple ».
L’agneau pascal ne représentait pas Jésus la Tête et l’Église son corps. Il représentait, spécifiquement, notre Seigneur Jésus, « l’Agneau de Dieu ». Il était prophétisé, à son sujet, qu’aucun de ses os ne serait brisé. Et la même condition dut être respectée concernant l’agneau pascal. Il devait être rôti en entier, et aucun de ses os ne devait être cassé en le mangeant. De plus, l’agneau pascal et son sang affectaient, préservaient, « passaient au-dessus » [Trad. : épargnaient] des premiers-nés seulement, les représentants de l’Église des premiers-nés seuls. La délivrance des autres ne fait pas partie de la figure de Pâque.
Dans le sacrifice du Jour de Réconciliation, il y a une nette différence. Deux sacrifices étaient offerts – l’un pour le corps du Souverain Sacrificateur et sa famille, et l’autre pour tout le peuple. Le premier, comme nous l’avons déjà vu (dans les Figures du Tabernacle, publiées il y a 29 ans), représente la mort de notre Seigneur au profit de l’Église et de toute la Maison de la Foi. Le second sacrifice du Jour de Réconciliation représente la mort de l’Église comme antitype du bouc pour l’Eternel, pour « les péchés de tout le peuple ». Le même Souverain Sacrificateur offrait les deux sacrifices et typifiait notre Seigneur Jésus, et son travail était, premièrement, d’accomplir son propre sacrifice et, deuxièmement, de nous (ceux qu’Il accepte comme ses membres) offrir (en sacrifice).
Dans le récit de la consécration des Sacrificateurs, seul un taureau est montré comme offrande pour le péché (non un bouc, parce qu’il n’était pas « pour le peuple »). Puis un holocauste est montré, représentant le Seigneur et l’Église dans leur position unie et cependant séparée, ainsi que leur communion. Un bélier était tué, coupé en morceaux et lavé, et les différents morceaux étaient mis en ordre, en rapport avec la Tête, sur l’autel du Seigneur ; et l’agneau entier était le sacrifice consumé par le feu. Ceci représente la parenté de l’Église, les membres de son corps, avec le Seigneur, la Tête du corps – Exode 29 : 10-18.
Brûlé hors du camp.
Un autre aspect relatif à l’offrande pour le péché du sacrifice du Jour de Réconciliation mérite d’être pris en considération car il est totalement différent du sacrifice de la Pâque, à savoir, ces offrandes pour les péchés étaient les seules à être brûlées hors du camp. Le taureau était brûlé le premier et ensuite le bouc (Lévitique 16 : 27 – Exode 29 : 14). L’action de brûler représentait la destruction graduelle de la chair. A l’extérieur du camp signifiait ostracisme, rejet des hommes, déshonneur. L’Apôtre dit que notre Seigneur souffrit ainsi à l’extérieur du camp et que nous devrions nous armer du même esprit, avec la ferme intention de souffrir avec Lui comme ses membres. Saint Paul insiste sur le fait en disant : « Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le Souverain Sacrificateur, pour (l’offrande pour) le péché, sont brûlés hors du camp. C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc (en tant que bouc de l’Eternel) pour aller à Lui, hors du camp, en portant son opprobre. » – Hébreux 13 : 11-13.
Notons qu’ici l’Apôtre se réfère aux sacrifices typiques et les compare avec les meilleurs sacrifices de Christ et de son Église – et, qu’il nous exhorte à participer au sacrifice de Christ – à nous reconnaître comme membres de la classe du bouc de l’Eternel laquelle traverse des expériences à l’extérieur du camp semblables à celles que notre Seigneur endura : Il est typifié par le taureau et nous par le bouc.
Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous, étant sortis de chez nous, ont fait tout leur possible pour ébranler la foi de ceux sur lesquels ils avaient de l’influence. Quoiqu’ils professèrent pendant des années de voir comme nous (l’accomplissement de ce type et la communion de l’Église avec son Seigneur dans les souffrances du temps présent), ils semblent, maintenant, être devenus aveugles quant à ces choses, et désireux d’aveugler et de confondre autant que possible beaucoup d’autres. Ce que nous avons présenté plus-haut, c’est ce que nous avons présenté pendant 29 ans le mieux que nous pouvions – montrant et prouvant que le mystère de cet Age de l’Évangile est que les membres de l’Église élue ont le privilège de souffrir avec Christ comme ses membres pour être bientôt glorifiés avec Lui comme membres du seul Corps dont Il est la Tête.
Rien en cela, ni rien de ce que nous avons écrit, ne contredit l’idée que notre Seigneur Jésus donna son propre sang comme notre sacrifice et qu’Il acheva le sacrifice pour nous, au Calvaire, dans son propre corps sur la croix. Puis, selon l’Apôtre, vint le temps de son élévation pour être la Tête spirituelle d’un corps spirituel. Il n’était pas cette Tête spirituelle dans la chair. Ce n’est qu’après sa résurrection qu’Il devint la Tête de l’Église, son Corps. Et les membres de l’Église deviennent ses membres seulement en tant que Nouvelles Créatures engendrées de l’Esprit, lorsque leurs corps mortels sont présentés en sacrifice et acceptés. En nous acceptant comme Nouvelles Créatures, le Souverain Sacrificateur accepte nos volontés sacrifiées et nous teste alors en rapport avec l’accomplissement du sacrifice, comptant le sang de notre sacrifice comme le sien, parce que ce fut le sien qui justifia le nôtre et rendit possible le nôtre.
Ici, nous percevons l’avantage de ceux qui ont sagement tiré parti de leur temps en étudiant ces vérités que Dieu a préparées pour notre nourriture. Ceux qui ont été fidèles dans l’étude et qui vivaient en accord avec elle sont maintenant forts. D’autres sont maintenant faibles et sujets à être emportés par tout vent de doctrine. Nous ne pouvons pas trop fortement insister, chers amis, sur la nécessité de se nourrir spirituellement – à travers les rencontres, et particulièrement la lecture. Tout ce que nous pouvons entendre ne peut remplacer ce que nous lisons. De plus, nous conseillons une lecture suivie, particulièrement des six volumes des études des Écritures. Nous vous rappelons de nouveau que beaucoup ont maintenant suivi les suggestions d’une mère et de sa fille qui, une fois, ont écrit une lettre à la « TOWER » disant qu’elles avaient trouvé qu’il était possible de lire les six volumes en entier, en une année en lisant 12 pages par jour. Elles ont poursuivi ce but pendant une année et l’ont recommencé l’année suivante. Cette suggestion a été suivie par plusieurs autres avec d’excellents résultats et nous la recommandons à vous tous. Nos esprits sont des vases fuyants et beaucoup de ceux qui ont lu les études des Écritures plusieurs fois trouvent que leur dernière lecture leur révèle des sujets qu’ils n’ont pas vus plus tôt.
WT 1909 p.4384