SEMER SELON LA CHAIR – IL EN RÉSULTE LA MORT

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« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » – Galates 6 : 7.

Dans ce texte, l’Apôtre semble insister sur le fait que ce n’est pas suffisant de nous consacrer à Dieu, mais nous devons montrer par le sérieux de notre conduite que nous avons reçu un pouvoir transformant dans nos vies. Si nous disons que nous sommes des Nouvelles Créatures et que nous n’effectuons qu’un simple changement dans notre profession de foi, tout en continuant de semer selon la chair, le résultat ne dépendra pas de ce que nous dirons, mais de nos actions ; et nous en récolterons la récompense – la corruption. D’autres pourraient être trompés et nous pourrions être trompés nous-mêmes ; mais Dieu ne le sera pas. Si, au contraire, au mieux de notre capacité à comprendre la volonté du Seigneur, nous donnons nos vies, semant selon l’Esprit, nous récolterons la vie éternelle.

L’Apôtre s’adresse aux saints, au peuple consacré de Dieu, à ceux qui ont présenté leurs corps comme des sacrifices vivants, et dont les sacrifices ont été rendus agréables par le mérite de Christ. Étant faits Nouvelles Créatures par l’engendrement du Saint Esprit, ceux-ci doivent continuer pour atteindre la perfection sur un plan spirituel.

Si donc nous, qui sommes de cette classe, vivons selon la chair – selon les désirs de la chair – nous mourrons. Cela ne signifie pas que si un membre du peuple de Dieu avait un désir terrestre ou un mauvais sentiment jaillissant de son esprit, il mourrait instantanément, ou qu’il serait instantanément retranché de toute espérance de vie future sur un plan spirituel. La pensée est que si nous vivons selon la chair – si nous poursuivons les désirs de la chair et suivons cette direction dans la vie – la finalité en sera la mort. Et toute graine ainsi semée mène à la mort. Si nous semons selon la chair, nous en récolterons la corruption de la chair.

Une certaine attention envers le corps est nécessaire

Ce ne serait pas nécessairement vrai qu’en semant ainsi, nous désirions semer selon la chair. L’Apôtre donne à entendre que l’assemblée à laquelle il s’adresse ne désire pas semer selon la chair, mais autrement. Mais si nous ne semons pas selon la chair – selon la sensualité ou tout autre désir contraire à la nouvelle nature – la récolte ne se fera pas attendre. Nous pourrions aimer avoir de plus beaux habits et de la nourriture délicieuse ; nous pourrions désirer vivre dans une maison splendide, avec vue sur une belle rue ; et ce ne serait pas nécessairement des choses pécheresses. Toutes ces choses sont de la chair, mais elles ne sont pas ce que l’Apôtre avait en particulier dans son esprit. Il pense aux choses de la chair déchue, qui sont toujours contraires à l’Esprit. Si nous pratiquons ces choses que notre compréhension de la Parole de Dieu nous enseigne qu’Il n’apprécie pas, ces graines sont alors semées selon la chair. Absolument tout ce que nous produisons alors – que ce soit en pensée, parole ou action – signifie d’autant une diminution de notre puissance spirituelle ; et la Nouvelle Créature faiblit. Cela pourrait être fait au sujet de notre alimentation, notre habillement, notre maison, notre temps, etc. ; et cela serait semer selon la chair dans de tels cas. Si, en accord avec ce que nous jugeons être la volonté de Dieu, nous adoptons une conduite en vue de garder notre corps en condition pour un meilleur service, et si alors notre corps, notre chair, désire ardemment certaines choses qui ne seraient pas pour notre bien-être spirituel, la Nouvelle Créature devrait dire : « Non, tu ne peux avoir ceci » ; ou « Ces choses sont trop chères pour toi. »

Il n’y en a pas beaucoup qui ont fait le sacrifice de leur chair ; mais c’est à ceux qui l’ont fait que s’adresse l’Apôtre. Moi, comme Nouvelle Créature, je dis à l’ancienne créature – le corps – « Je te donnerai ce que je jugerai être pour ton bien. Je ne pense pas que le Seigneur désire que je te fasse mourir immédiatement, car j’ai besoin de tes services ; mais le Seigneur désire que j’aie une certaine pratique dans l’abstinence. Je n’accomplirai pas ton désir maintenant, parce que tu n’en as pas réellement besoin. Mais, malgré tout, il est possible que je le fasse une autre fois, si je considérais qu’alors ce serait nécessaire et si tu te conduis bien. »

Le maréchal ferrant et l’âne

Si la Nouvelle Créature lâche les rênes de l’ancienne créature concernant ce qu’elle devrait lire, ou manger, combien de temps elle devrait dormir, l’heure à laquelle elle devrait se lever, où elle devrait aller et combien de temps elle devrait y rester, etc., la Nouvelle Créature aura du pain sur la planche, n’est-ce pas ? L’esprit du Seigneur doit animer la Nouvelle Créature en pensée, parole, action et décider ce qu’elle doit faire, ce qu’elle doit manger, où elle doit aller – il doit tout contrôler. Si nous semons selon l’Esprit, si nous marchons selon l’Esprit, nous serons des vainqueurs, nous allons récolter la vie éternelle. Nous ne devons pas céder à l’ancienne créature. En cédant, nous semons des graines selon la chair et bientôt, l’ancienne créature dira : « Tu as l’habitude de m’accorder cela, et tu dois me l’accorder » ; et le résultat est susceptible d’être désastreux pour la Nouvelle Créature.

Cette question nous rappelle une des fables d’Ésope que beaucoup d’entre nous ont lue. Un matin froid et glacial, un âne avança son nez à la porte de l’atelier d’un forgeron, où régnait la chaleur d’un feu ardent. Le forgeron dit à l’âne : « Sors de là ! » L’âne répondit : « Tu es mesquin ! Je ne fais que me réchauffer le nez. » Alors, le forgeron jeta un coup d’œil et s’aperçut que l’âne avait toute sa tête à l’intérieur. Le forgeron dit : « Maintenant, sors, d’accord ? » Mais l’âne plaida qu’il n’était qu’en train de prendre une bouffée d’air chaud et que sa tête ne dérangerait sûrement pas le forgeron. Après un moment, le forgeron regarda à nouveau et vit que l’âne se trouvait déjà à moitié dans l’atelier. Alors, il cria : « Sors de là ! Sors de là ! » Mais l’âne insista à nouveau, disant qu’il n’était qu’en train de se réchauffer un peu. Alors, le forgeron céda. Bientôt, il regarda encore une fois et vit que l’âne était rentré entièrement dans l’atelier. Alors, il s’élança en criant avec émotion : « Sors de là ! » Mais l’âne répondit triomphalement, « Lequel d’entre nous va sortir ? » Et c’est là qu’il se retourna et commença à donner des coups de sabots au forgeron. L’âne eut un contrôle total de la situation.

« L’aboutissement de cette voie est la mort »

Il en sera également ainsi avec nous si nous commençons à céder petit à petit aux désirs de l’esprit charnel. L’Apôtre nous enseigne que l’aboutissement de la voie que la chair désire ardemment, c’est la mort. Paul ne nous dit pas que le commencement de cette voie est la mort ; mais que le commencement de cette voie conduit vers la mort. Si l’ancienne créature gagne une liberté d’action, tout pas réalisé doit être rebroussé, sinon la situation est sans espoir. La Nouvelle Créature doit dire à l’ancienne : « Tu ne dois pas être mon maître ! » L’ancienne créature doit savoir que la Nouvelle Créature est le maître. La Nouvelle Créature se développe au détriment de l’ancienne créature, de l’ancienne nature, laquelle doit être mise à mort. Ces choses ne sont pas vraies pour le monde actuellement, mais le seront bientôt au sujet de leur chair pécheresse. Quiconque, durant le Millénium, cédera à la chair déchue, se trouvant graduellement de plus en plus éloigné du Seigneur, terminera son chemin par la mort. Mais chacun obtiendra du secours dans ses efforts pour résister au péché et pour développer la justice. Notre texte s’applique actuellement à l’Église de Christ, dans son sens le plus profond. Que chacun de nous, actuellement éprouvé pour la vie ou la mort, veille et prie !

« Tu vois nos faiblesses, Seigneur !

Nos cœurs Te sont connus ;

O, fortifies la main lasse,

Raffermis le genou affaibli !

Proclamons de notre vivant – jusqu’à la mort –

Ton immuable Vérité,

Et publions jusqu’à notre dernier souffle

Ton amour et ton soutien protecteur. »

WT 1916 p. 5934

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