La crise économique
« Le temps vient, le jour approche ! Que l’acheteur ne se réjouisse pas et que le vendeur ne s’afflige point ; car la colère va éclater contre toute cette foule ». – Ezéchiel 7 : 12.
Selon les saintes Ecritures, le temps de la fin, dans lequel nous vivons, est le jour de la préparation de l’Eternel (Nahum 2 : 3 ; Daniel 12 : 9). En effet, durant ce temps une augmentation générale des connaissances amène des découvertes et des inventions qui permettent aux humains de réduire les travaux pénibles et le temps de travail, leur procurent nombre de facilités et les préparent à de plus grandes bénédictions qui viendront quand le Royaume de Dieu sera pleinement établi sur la terre (Habacuc 2 : 14). Durant ce temps, aussi, l’augmentation du savoir au sein des masses populaires, donnant à tous le goût de la liberté et du luxe, avant que le gouvernement de Christ soit bien établi pour diriger le monde, devient un moyen de puissance de classe et aura pour résultat le soulèvement des masses et la destruction de tous les systèmes sociaux, politiques et religieux de la terre (Daniel 12 : 1, 4).
Saint Jacques, prédisant ce temps-là, déclare : « A vous maintenant, riches ! Pleurez, jetez des cris à cause des malheurs qui vont tomber sur vous ! Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont mangés par les vers. Votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille s’élévera en témoignage contre vous ; et comme un feu, elle dévorera votre chair. Vous avez amassé vos trésors dans les derniers jours ! Il crie contre vous, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et duquel vous les avez frustrés ; et les cris de ces moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées » (Jacques 5 : 1-4).
Depuis un peu plus d’un siècle, les moissonneurs et les ouvriers se sont unis et organisés en syndicats, et ils ont contraint les riches à leur allouer des salaires plus élevés. Bien que leur condition de vie se soit considérablement améliorée, les uns et les autres exigent encore plus de bien-être matériel et désirent accéder à un niveau de vie plus élevé, voyant que cela est possible. Ces luttes sont menées souvent dans la colère et engendrent inévitablement des troubles et de l’agitation.
Depuis quelques dizaines d’années les nations ont créé des communautés économiques afin de faciliter les échanges commerciaux et, par là même, d’améliorer le sort des populations. Des résultats ont été acquis. Cependant, dans ce domaine comme dans bien d’autres, l’égoïsme inné réussit à se glisser. On observe dans telle union économique que la concurrence, qui existait déjà sur le plan national, s’est transportée sur le plan international. Une lutte sans merci s’est engagée entre les firmes commerciales, chacune d’elles désirant conquérir les plus grands marchés. Il en résulte que les firmes faibles ne parviennent pas à tenir tête aux plus fortes et font faillite, réduisant ainsi bon nombre de personnes au chômage. On remarque, par contre, dans telle autre communauté d’assistance économique, où la concurrence n’existe
pratiquement pas, une certaine léthargie qui se révèle préjudiciable à tel point que parfois les besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits.
De plus, dans de nombreux pays la production et la consommation ne s’équilibrent plus, ce qui provoque une crise économique.
Nous lisons ce qui suit dans le Dixeco de l’économie Dunod, édition de 1983 : « Les crises économiques se produisaient régulièrement au XIX° siècle et même jusqu’à la seconde guerre mondiale, entraînant notamment de graves répercussions sur le plan social. Elles pouvaient même se transformer en dépressions, dont la grande crise de 1929 est restée un exemple célèbre… Depuis 1974, l’économie mondiale connaît une crise grave. La diversité des politiques résultant des différences de niveaux de développement, d’approches idéologiques ainsi que la résurgence de tentations protectionnistes ne permet pas de prévoir si et quand l’ensemble du monde en sortira ».
1984 – Janvier-Février-Mars – page 4
La crise est aussi monétaire. Une crise monétaire est une période d’instabilité des monnaies, qui se traduit par un déséquilibre entre l’offre et la demande de monnaie sur le marché des changes. Selon le Dixeco de l’économie Dunod, celle qui sévit actuellement est une crise générale qui, par l’intermédiaire du dollar affecte toutes les monnaies qui lui sont rattachées.
L’inflation, qui est un déséquilibre économique caractérisé par la hausse des prix et l’accroissement de la circulation monétaire, devient la hantise des gouvernements actuels.
Les conséquences de l’inflation sont lourdes, notamment sur le plan social. Les rentiers et autres titulaires de revenus fixes voient leurs ressources diminuer, alors qu’à l’inverse le remboursement d’emprunts non indexés se trouve allégé ; les salaires ne sont pas toujours augmentés suffisamment pour compenser la perte du pouvoir d’achat et il s’ensuit un mécontentement qui peut provoquer une crise sociale.
Par ailleurs, l’inflation provoque une baisse des exportations et un accroissement des importations si l’inflation est moins forte à l’étranger. Il se produit alors un déséquilibre de la balance des paiements qui aboutit, en cas de prolongation, à la dévaluation de la monnaie.
Les hommes d’Etat, dont nous ne mettons pas en doute les bonnes intentions, ont bien conscience de ces difficultés et ils confèrent souvent afin d’apporter des solutions à ces problèmes difficiles.
Comme étudiants de la Bible et chrétiens, nous nous efforçons d’être neutres et d’observer toutes choses du point de vue divin. C’est pourquoi nous nous bornons à faire connaître ce qui est prédit dans la Parole de Dieu.
Selon les saintes Ecritures, les démarches que les hommes d’Etat entreprennent pour résoudre les problèmes économiques ne réussiront pas comme ils l’espèrent, à cause de l’égoïsme et de l’imperfection. La Bible a prédit la crise économique actuelle. Elle annonce qu’un temps viendra où l’acheteur ne se réjouira pas de ce qu’il a acquis et où le vendeur ne s’affligera pas de ce qu’il a cédé, donnant à entendre que tout deviendra finalement sans
valeur. Selon les paroles de saint Jacques, déjà mentionnées, l’argent et l’or, que possèdent les riches, rouilleront et perdront leur valeur.
Le verset 19 du chapitre 7, duquel notre texte a été tiré, annonce ce temps avancé de la détresse en ces termes : « Ils jetteront leur argent dans les rues et leur or sera pour eux un objet d’horreur ; ni leur argent ni leur or ne pourront les délivrer, au jour du courroux de l’Eternel. Leurs richesses ne pourront apaiser leur faim ni rassasier leurs entrailles et pourtant, c’est là ce qui les fait tomber dans l’iniquité ! ».
L’affliction prédite est semblable aux douleurs qui surprennent une femme enceinte, nous fait comprendre l’apôtre Paul (1 Thess. 5 : 3). Nous sommes déjà dans un temps de détresse, mais nous ne sommes pas encore dans la dernière phase de la détresse.
La crise économique est l’une des composantes de l’affliction prédite. Comme nous l’avons dit, l’argent perd déjà sa valeur à cause des déséquilibres économiques, dont l’inflation, qui sévit maintenant à l’échelle mondiale, est une illustration. La crise économique actuelle est la conséquence de l’ébranlement de la structure sociale.
La structure sociale présente est en déséquilibre et elle chancelle. Elle commence déjà à tomber. Elle s’effondrera dans la dernière phase de la détresse. Ce déséquilibre de la société actuelle en général est dû à l’action qu’exerce notre Seigneur Jésus-Christ présent qui ébranle la terre aussi bien que les cieux, comme l’apôtre le déclare dans son Epître aux Hébreux : « Lui dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant, fait cette déclaration : j’ébranlerai encore une fois non seulement la terre, mais aussi le ciel » (12 : 26).
Notre Seigneur n’ébranle pas actuellement la terre physique, car nous ne ressentons pas un tel ébranlement, bien que de temps en temps il y ait ici et là des tremblements de terre. Il n’ébranle pas non plus les cieux au sens littéral, bien que les saisons semblent se confondre, de telle sorte qu’il fait parfois froid quand il devrait faire chaud et inversement. Non, ce n’était pas là la pensée de l’apôtre. Saint Paul fait usage de termes symboliques. La terre représente la structure sociale actuelle, et le ciel symbolise les puissances ecclésiastiques nominales. L’une et l’autre seront brûlées, non pas par un feu réel, mais dans le feu symbolique de l’anarchie, conformément à ce qu’a annoncé saint Pierre : « Alors les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront et la terre, avec les oeuvres qu’elle renferme, sera consumée » (2 Pierre 3 : 10).
L’apôtre Pierre exprime cependant plus loin des paroles rassurantes, en disant : « Or nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habite » (2 Pierre 3 : 13). La nouvelle terre symbolise la nouvelle structure sociale qui existera dans le Royaume de Dieu, et les nouveaux cieux représentent les nouvelles puissances spirituelles, c’est-à-dire Christ et son Eglise glorifiée.