SERVIR ET NON ÊTRE SERVIS

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« Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour beaucoup ». – Matthieu 20 : 28.

Le Maître enseigna à ses auditeurs la différence qu’il y avait entre Lui-même et d’autres grands rois. Il était venu pour être Roi d’Israël, en accomplissement de prophéties bibliques. Contrairement aux dirigeants terrestres, Il ne cherchait pas à apprendre combien Il pourrait tirer de ses sujets, mais plutôt combien Il pourrait leur apporter. Il n’était pas égoïste. Il n’essaya pas de restreindre son service au minimum, ni d’exploiter les autres au maximum; bien au contraire, Il s’attendait au minimum de la part des autres, mais s’efforçait de faire le maximum pour eux. Et c’est ce à quoi Il s’attend de la part de ses disciples. Lui et ses disciples, appelés de l’Appel céleste, appelés à un Royaume céleste, ne sont pas appelés à l’égoïsme ni à la recherche d’honneurs pour eux-mêmes en vue d’une satisfaction personnelle. Ils sont appelés pour servir et, en particulier, pour servir le peuple de Dieu. C’est là la réelle signification du terme ministre, à savoir : Celui qui sert.

Il est particulièrement approprié, pour tous ceux qui suivent le Seigneur Jésus, de se rappeler que nous avons été appelés à servir ; et ceux qui exercent un ministère dans les affaires spirituelles, ceux qui sont en particulier connus et appelés du nom de « ministres », devraient garder présent à l’esprit le fait que leur fonction les appelle au service, non pour eux-mêmes, mais pour les autres, et qu’ils ont consacré leurs vies pour servir de cette manière. Notre Seigneur débuta son ministère à sa consécration. Les Ecritures parlent très peu de sa vie antérieure à son baptême au Jourdain, et cela afin que l’attention soit plus portée sur ses trois ans et demi de ministère dans la Vérité, au cours desquels Il déposait sa vie pour les autres, pour ses amis et aussi pour ses ennemis.

Il en est de même de tous ses disciples. Notre ministère commence au moment de notre consécration. Nous ne sommes pas autorisés au ministère, ou service, dans les affaires saintes, tant que nous ne sommes pas entrés sur la voie que notre Seigneur nous a indiquée. Cependant, aujourd’hui, nous ne sommes pas obligés d’attendre l’âge de trente ans avant de commencer notre ministère, mais nous pouvons donner nos vies au Seigneur et au service de la Vérité et des frères, à un âge suffisant pour nous permettre de comprendre ce que nous nous engageons à faire et ceci, parce que nous ne sommes pas sous l’Alliance de la Loi. – Romains 3 : 19.

SEUL UN FILS DE L’HOMME PUT SERVIR DE RANÇON POUR L’HOMME

Notre Seigneur se nomme Lui-même le Fils de l’Homme, qui vint « pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup ». Il était en vérité le Fils de Dieu, même lorsqu’Il fut le Fils de l’Homme. L’homme parfait Adam était un fils de Dieu avant de tomber dans le péché. Notre Seigneur, en s’appelant Lui-même le Fils de l’Homme, insista sur le fait qu’Il n’était plus sur le plan spirituel, mais humain. Il vint sur terre pour une raison spécifique ; comme Il l’expliqua, ce fut pour être ministre, pour servir. Il n’aurait pu accomplir le service requis pour l’homme en tant qu’être spirituel. Il était nécessaire qu’Il devînt un homme pour racheter l’humanité. Il ne pouvait racheter l’homme qu’en devenant Lui-même un homme. Il pouvait racheter la vie de l’Adam parfait et de sa descendance ayant perdu la vie en lui, uniquement en devenant un homme parfait.

« Oeil pour œil, dent pour dent et la vie d’un homme pour la vie d’un homme», était ce qu’exigeait la loi divine. Adam avait péché et dut être racheté avant de pouvoir être restauré physiquement, mentalement ou moralement, ou avant de pouvoir retourner à la faveur de Dieu. Jésus était venu afin de rendre possible cette restauration complète. Sa vie était vouée au service des autres ; Il compléta cet important service par sa mort sur la croix. Tout au long de son séjour terrestre, Il nous fournit un noble exemple de la vie qui conviendrait à tous ceux qui désireraient marcher sur ses traces.

NOTRE SERVICE, PARTICULIEREMENT POUR LA NOUVELLE CREATION

Un grand nombre se méprennent sur la Bible et pensent que le temps pour sauver le monde est le temps présent. Aussi emploient-ils tout leur temps et toutes leurs énergies à consoler et à réconforter le monde. Leurs efforts sont en vérité louables, car tout bon travail ou effort doit être recommandé, mais pour ceux qui sont correctement informés du Plan Divin, il y a un autre travail, un travail beaucoup plus important à faire actuellement. L’œuvre de Dieu, durant cet âge, ce n’est pas la réformation du monde, mais le développement de la Nouvelle Création. Cette tâche n’est pas encore complètement accomplie. Si nous voulons être occupés à l’œuvre de Dieu, notre tâche doit se concentrer avant tout sur la Nouvelle Création. Nous pouvons faire le bien envers tous les hommes lorsque nous en avons l’opportunité, comme l’Apôtre le dit, mais nous devons être spécialement au service de la Maison de la Foi.

Jésus exerçait ainsi son ministère. Bien qu’il n’y eût pas encore de Nouvelles Créatures, tant qu’Il était là en chair, son travail était dirigé vers la préparation de ces Nouvelles Créatures. Son travail était de rassembler de fidèles disciples qui marcheraient sur ses traces et de déposer sa vie en leur faveur, ainsi qu’en faveur de toute l’humanité.

Dans le contexte, nous notons que deux de ses disciples exprimèrent le désir spécial, en ce temps-là, d’être assis sur le Trône avec le Maître, dans son Royaume, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Jésus ne les condamna pas pour ce désir, mais leur indiqua combien difficiles étaient les conditions pour y parvenir et Il leur demanda s’ils étaient capables de remplir ces conditions. Ils répondirent qu’ils l’étaient. Ils en avaient, au moins, le désir. Le fait que leur réponse plut à Jésus est manifesté par ces paroles : « Vous boirez la coupe que je bois, et vous serez baptisés du baptême dont je suis baptisé » (Marc 10 :39, Bible annotée). Ils ont demandé des places proches de Lui dans le Royaume. Jésus les informa qu’Il n’était pas, Lui-même, en mesure de les leur accorder, que les places ne seraient pas attribuées par faveur, mais en accord avec la justice, et que ce serait le Père qui les octroierait.

REPONDONS-NOUS AUX CONDITIONS NECESSAIRES ?

La place que nous occuperons dans le Royaume dépendra en grande partie de la mesure dont nous aurons été ministres, ou serviteurs. Et si nous recherchons uniquement à prendre le maximum des autres en donnant le moins possible, nous n’aurons pas le caractère recherché par notre Seigneur pour régner dans ce Royaume ; en fait, nous ne pourrons nullement y parvenir. Il est à la recherche d’une classe de premier choix. Les membres de cette classe seront tous des serviteurs, désireux de servir et heureux de le faire, estimant que c’est un grand privilège que de donner sa vie au service des frères, dans la mesure de leurs possibilités et opportunités ; en effet, servir les frères, c’est servir Dieu, à qui ils se sont donnés par leur consécration et à qui ils déclarèrent avoir voué leurs vies.

WT 1915 p.5785