« Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement [du grec « parousia » signifiant « présence »] et de la fin du monde [du mot grec « aïon » qui veut dire « âge »] ? » – Matthieu 24 : 3.
Dans tout le chapitre 24, à partir du verset 4, notre Seigneur répond à ces questions de Ses disciples concernant les signes et les événements qui devaient accompagner Son retour. Les disciples désiraient savoir à quel signe ils pourraient reconnaître la présence du Seigneur, après Son retour, et la fin de l’Age. Ils comprenaient sans doute que le Seigneur reviendrait comme Etre spirituel et
invisible, et non plus comme Etre humain, dans une « forme de serviteur ». Si le Seigneur devait revenir comme Etre humain, visible à l’oeil naturel, il ne serait pas nécessaire que les disciples Lui demandent à quel signe ils pourraient reconnaître Sa présence. Les disciples désiraient connaître un seul signe, mais notre Seigneur en cita plusieurs dans Sa réponse.
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Les signes relatés par le Seigneur ont intéressé l’Eglise durant tout l’Age de l’Evangile, mais ils intéressent surtout les disciples qui vivent au temps actuel, à la fin de cet Age, au temps où le Seigneur est revenu comme Etre spirituel, revêtu de la nature divine.
Nous sommes Ses disciples, et nous désirons connaître des signes qui témoignent de Sa présence et de la fin de cet Age. Nous allons en examiner brièvement dix, que nous considérons comme les plus importants.
1) Le Serviteur fidèle et prudent (Matth. 24 : 45-47)
Notre Seigneur fait allusion dans Sa prophétie à un Serviteur qu’Il établirait sur Sa maison et sur Ses biens à Son retour. Ce serviteur devait être établi sur la maison de la foi pour lui dispenser la nourriture spirituelle au temps convenable, et sur les biens du Seigneur comme économe pendant un certain temps. Ces biens sont les immenses trésors des précieuses vérités propres au temps de la fin ; ce sont les trésors anciens et nouveaux que le Seigneur a réservé pour nous et que le serviteur a été chargé de nous transmettre.
Ce serviteur devait être établi aussitôt après le retour du Seigneur, est-il écrit, et il devait même être en train de dispenser de la nourriture spirituelle à la Maison de la foi avant l’arrivée du Maître. Peut-on prouver qu’un tel serviteur a existé et qu’il s’est acquitté de la charge qui lui a été confiée ? Si oui, c’est que le Seigneur est revenu, qu’Il est présent comme Etre spirituel et invisible.
Nous croyons que le Pasteur Russell fut ce serviteur. L’oeuvre qu’il accomplit a été si grande et les enseignements qu’il transmit sont si conformes aux Saintes Ecritures qu’il ne fait pas de doute qu’il fut ce « serviteur » annoncé par le Seigneur. De plus, il était bien en train de servir de la nourriture spirituelle à la Maison de la foi avant la venue du Maître. Il fut trouvé « agissant ainsi ». En 1872, deux ans avant le retour du Seigneur, le frère Russell se réunissait à Allegheny avec des amis consacrés à Dieu comme lui, et il leur exposait la Parole de Dieu. C’est en cette même année qu’il comprit ce qu’était exactement le prix de rançon fourni par le Seigneur, et qu’il commença à avoir des vues claires sur le Rétablissement de toutes choses dont il est parlé en Actes 3 : 21. Puis, quand le Seigneur revint et qu’il l’établit « sur tous ses biens », il accomplit un travail presque prodigieux, incroyable même. Le frère Russell n’aurait pu accomplir une oeuvre si grande sans être guidé par l’Esprit du Seigneur. Personne ne le surpassa dans les recherches des vérités bibliques et dans la mise en évidence de l’harmonie des Ecritures.
2) L’oeuvre de la Moisson
En Matthieu 24, la Moisson est mentionnée dans le verset 41. Elle est citée aussi dans le verset 31 : « Il enverra ses anges, qui, au son éclatant de la trompette, rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre extrémité ». Cette trompette symbolise la septième trompette, la dernière trompette et les cieux représentent l’Eglise nominale. Selon Apocalypse 14 : 14-16, il est évident que la Moisson a lieu en la présence du Seigneur : « Je regardais encore et je vis une nuée blanche, et sur cette nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, il avait sur la tête une couronne d’or, et à la main une faucille tranchante. Un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était sur la nuée : Lance ta faucille et moissonne ; car le temps de moissonner est venu, la moisson de la terre est mûre. Alors celui qui était assis sur la nuée lança sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée ».
La Moisson est la fin de l’Age, a dit notre Seigneur, c’est un temps de séparation entre le blé et l’ivraie, entre les vrais Chrétiens et les Chrétiens de nom. C’est un temps où l’ivraie est liée et ensuite brûlée. C’est aussi un temps de jugement, où le Seigneur, revenu, condamne et vomit de Sa bouche la Chrétienté. Après avoir rejeté la Chrétienté, le Seigneur donna l’ordre à Ses disciples de sortir de ce système appelé BabyIone. – Apoc. 18 : 4.
Le Seigneur accomplit la Moisson à l’aide d’une faucille. La faucille représente la Vérité de la Moisson, la nourriture au temps convenable. Son peuple véritable sortit de Babylone, et pareil à des aigles, il se rassembla auprès du cadavre (verset 28). Nous croyons que la séparation du blé et de d’ivraie est pratiquement arrivée à son terme. Nous ne sommes pas formels.
Nous le croyons simplement, parce que l’ivraie nous paraît être liée, et la parabole du blé et de l’ivraie ne donne pas à entendre qu’il puisse y avoir du blé dans des gerbes d’ivraie. Selon notre compréhension, nous sommes dans un temps de criblage, où le blé est passé au crible. Le blé n’est pas encore entièrement rassemblé dans le grenier Céleste, et déjà l’ivraie commence à brûler. En effet, beaucoup
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de Chrétiens de nom quittent les églises et deviennent totalement mondains. Ils perdent la foi et cessent de prétendre qu’ils sont de véritables Chrétiens. Toutes leurs prétentions à se réclamer de Christ brûlent, disparaissent. (Matth. 13 : 40-42). L’Apôtre Paul nous apprend que le Seigneur est en train d’ébranler non seulement la terre, mais aussi le ciel, les puissances ecclésiastiques, la Chrétienté, l’ivraie en tant que système. (Héb. 12 : 26, 27). Cette autre image confirme la précédente.
3) La présente tribulation
Bien que la Moisson de cet Age ne soit pas encore terminée, nous entrons déjà dans la tribulation prédite par le Seigneur. « Car il y aura alors une grande affliction, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde jusqu’à présent ». Cette affliction ou tribulation s’abat sur le monde, comme les douleurs viennent sur une femme enceinte, nous dit l’Ecriture (1 Thess. 5 : 3). Les paroles de notre Seigneur, annonçant la venue de cette affliction, sont
semblables à celles du Prophète Daniel (12 : 1). Sans aucun doute, le Seigneur et Daniel faisaient allusion à la même affliction.
Dans la prophétie de Daniel, on remarque clairement que la détresse ou affliction actuelle devait suivre le retour du Seigneur, et non le précéder. Cette pensée est importante. Daniel déclara : « En ce temps-là, se lèvera Micaël … Il y aura un temps de détresse » (version anglaise). Quelqu’un pourrait dire que nous ne sommes pas dans un temps de détresse, mais plutôt dans un temps de progrès et de prospérité. Nous reconnaissons que nous sommes dans un temps de prospérité, mais Daniel explique que la détresse viendra lorsque la connaissance augmentera. En réalité, la connaissance engendre la détresse, parce qu’elle éclaire les peuples, leur permettant de reconnaître les droits et les privilèges qui leur sont dus, et qu’elle dévoile les profondeurs du péché, provoquant la colère parmi les nations.
Pendant de nombreuses années, après la seconde venue du Seigneur, l’insatisfaction n’était pas visible dans le monde, pour ainsi dire, bien que la lumière de la connaissance éclairât les peuples de plus en plus. Mais les éléments qui devaient occasionner la détresse, la tribulation, se préparaient. Finalement, un grand conflit éclata en 1914. C’était un conflit mondial, comme il n’y en eut jamais de pareil depuis le commencement du monde. C’était le commencement de la tribulation.
En Daniel 2 : 44, nous apprenons aussi que la détresse suit la venue du Seigneur. Dieu suscite un Royaume qui détruit ensuite tous les royaumes de ce monde. Ce Royaume représente Christ, Tête et Corps. Il n’est pas nécessaire que tous les membres du Corps soient dans le ciel, pour que la destruction des royaumes de ce monde puisse commencer. Les membres de ce côté-ci du voile et les membres de l’autre côté du voile, constituent le Royaume suscité, mais non établi. Si ce Royaume est suscité, le Roi est donc présent, car il ne peut y avoir de royaume sans roi.
Dans le Psaume 97, il est écrit : « L’Eternel règne ! … le feu marche devant lui …, ses éclairs illuminent le monde, à cette vue, la terre tremble ; Les montagnes fondent comme la cire, en présence de l’Eternel, du Seigneur de toute la terre » (1, 3-5). Le feu mentionné au verset 3 consumera tout ce qui n’est pas en harmonie avec la volonté de Dieu. Nous voyons donc que la tribulation suit la venue du Seigneur. Si nous sommes dans le temps où le feu commence à embraser la terre, l’ordre de choses actuel, nous avons la preuve que le Seigneur est présent.
4) La connaissance actuelle
L’accroissement de la connaissance est un signe de la présence du Seigneur. Daniel a dit : « En ce temps-là se lèvera Micaël … plusieurs courront çà et là ; et la connaissance sera augmentée ». La connaissance n’a pas augmenté graduellement tout au long des siècles, mais elle apparut presque soudainement. La plupart des découvertes qui caractérisent notre temps ont été faites dans l’espace d’à peine un siècle. Pendant 6000 ans, le monde ne fit pratiquement pas de progrès. En 1799, les gens faisaient usage du cheval et du chariot comme les Egyptiens il y a plusieurs milliers d’années. A présent, nous voyageons dans des avions supersoniques.
En Matthieu 24 : 27, nous lisons : « De même que l’éclair (du mot grec « astrapé » qui signifie clarté brillante) part de l’Orient et brille jusqu’à l’Occident, de même il en sera de la présence du Fils de l’homme ». Ce texte nous éclaire sur la manière dont s’effectue la venue du Seigneur. La lumière brillante est la lumière du Soleil de Justice qui doit apporter la santé dans ses rayons (Matth. 13 : 43 ; Mal. 4 : 2). Comme la lumière du soleil vient de l’Orient et resplendit jusqu’à l’Occident, ainsi sera révélée la Présence du Seigneur. Tout d’abord seuls ceux qui sont éveillés reconnaissent cette présence (1 Thess. 5 : 4-6), ensuite tous les humains en auront connaissance.
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Ce texte a aussi une autre signification qui est la suivante : de même que la lumière du soleil se lève progressivement pour briller ensuite dans toute sa splendeur, de même la lumière de la Vérité, la connaissance augmente progressivement et atteindra son plus haut degré de clarté, lorsqu’elle remplira la terre comme le fond de la mer est plein des eaux qui le couvrent (Hab. 2 : 14). Il en résulte que l’augmentation du savoir est intimement liée à la présence du Seigneur.
Ainsi, nous constatons que la connaissance s’accroît non seulement dans le domaine de la technique, mais aussi dans celui de l’esprit. La nourriture au temps convenable nous donne une plus grande connaissance de la Bible.
Dans le Psaume 97, nous lisons encore : « Ses éclairs illuminent le monde, à cette vue la terre tremble ». Les éclairs sont le symbole de la connaissance. La société des hommes, l’ordre social actuel voit cette connaissance et tremble. La lumière des éclairs, la connaissance, en éclairant l’esprit des hommes pour leur permettre de reconnaître leurs droits et en révélant les injustices, provoque des troubles dans le Monde, le grand temps d’affliction prédit par notre Seigneur.
Un autre passage de l’Ecriture nous dit aussi que l’accroissement du savoir ou de la connaissance suit le retour du Seigneur. Nous le citons : « Attendez que le Seigneur vienne. C’est lui qui mettra en lumière tout ce que les ténèbres cachent, et qui manifestera les desseins des coeurs » (1 Cor. 4 : 5).
5) Les temps de rétablissement
Dans Sa réponse à Ses disciples, Jésus ne parle pas spécialement du rétablissement de toutes choses. Il en fit mention lorsqu’Il répondit à Pierre qui lui demandait ce qu’il avait à attendre, lui et les autres disciples, pour avoir tout quitté et L’avoir suivi. Jésus déclara : « En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi, dans la régénération, quand le Fils de l’homme se sera assis sur le trône de Sa gloire, vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël » (Matth. 19 : 28). Jésus fait allusion ici à la régénération des humains en général, au rétablissement de l’homme à la condition humaine parfaite, qui s’effectuera après la résurrection.
C’est seulement après qu’Il fut ressuscité d’entre les morts que le Seigneur, par la bouche de l’Apôtre Jean, parla d’un rétablissement plus général, qui comprendrait non seulement la régénération des humains, mais aussi le renouvellement de toute la structure sociale actuelle. Nous lisons en effet en
Apocalypse 21 : 5 : « Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles ». Ce trône est le grand Trône blanc sur lequel est assis notre Seigneur. L’Ecriture nous dit que devant Sa face (en Sa présence), la terre (la société actuelle) et le ciel (les pouvoirs ecclésiastiques) s’enfuirent (disparurent). – Apoc. 20 : 11.
L’Apôtre Pierre nous parle aussi de cette ère de restauration et de rafraîchissement, et il nous fait comprendre clairement qu’elle ne commence qu’au moment où notre Seigneur revient. Voici ce qu’il nous dit : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il vous envoie celui qui vous est destiné, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé autrefois, par la bouche de ses saints prophètes » (Actes 3 : 19-21). Le ciel devait recevoir ou retenir Christ jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses. En d’autres termes, Il devait quitter le ciel lorsque le temps serait venu de rétablir toutes choses. Par conséquent, cette période de rénovation et de renouvellement exige Sa présence.
Ainsi, lorsque notre Seigneur déclare qu’Il fera toutes choses nouvelles, et que l’Apôtre Pierre annonce qu’il y aura un rétablissement de toutes choses, ils n’entendent pas par là le simple relèvement de l’homme du péché ; ils veulent dire que tout doit être rétabli, tant l’homme que la structure sociale actuelle. C’est pourquoi il est écrit : « Or nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux (de nouvelles puissances spirituelles régnantes) et une nouvelle terre (une société totalement rénovée) où la justice habite » (2 Pier. 3 : 13).
Le progrès actuel contribue à la disparition d’institutions surannées, et à l’établissement de nouvelles structures mieux adaptées à notre temps, mais appelées à disparaître elles aussi, vu leur imperfection. La société humaine est en train de se transformer. L’homme, éclairé de plus en plus grâce à la connaissance répandue par le Seigneur, parvient à accomplir de sérieux progrès, mais il se rendra finalement compte qu’il ne peut rien établir de parfait et de satisfaisant, parce qu’il est imparfait et pécheur. Bien plus, comprenant de mieux en mieux les principes parfaits de la justice et de la vérité, il en viendra à ne plus pouvoir supporter ce qui est imparfait. Il renversera alors ce qu’il a édifié et amènera l’anarchie sur la terre.
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Un autre aspect du rétablissement est celui-ci : presque tous les pays, qui furent dominés par d’autres puissances, ou se trouvaient sous leur tutelle, ont recouvré leur indépendance et possèdent les mêmes droits que leurs anciens maîtres. Ceux qui n’ont pas encore obtenu leur autonomie la réclament avec force. Même les pays qui sont considérés comme indépendants, mais qui sont sous la pression constante d’un pays voisin puissant, cherchent à obtenir une liberté totale de leurs mouvements. Ainsi, un certain nivellement s’est accompli et s’accomplit encore sur le plan national. En Esaïe 40 : 4, nous lisons ce passage symbolique : « Toute vallée sera comblée ; toute montagne [royaume] et toute colline [royaume de moindre importance] seront abaissées ».
Il y a un passage dans les Saintes Ecritures qui corrobore ce que nous avons expliqué jusqu’ici. Nous le trouvons en Lévitique 25 : 10, 11. Il se lit : « Vous sanctifierez la cinquantième année, et vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. Ce sera pour vous le jubilé ; chacun de vous rentrera dans sa propriété, et chacun retournera dans sa famille. La cinquantième année sera pour vous le jubilé ». Le jubilé représente les temps de rétablissement ; la trompette qui sonna le septième mois, c’est-à-dire au commencement de l’année civile juive, symbolise la septième trompette, la trompette de la connaissance et de la liberté. Le jubilé antitypique commença en 1874. Tous les peuples revendiquent la liberté et leurs anciennes possessions. Ils les reçoivent, mais ils ne peuvent encore être délivrés du péché. La délivrance du péché aura lieu après que l’Église sera complète dans le ciel.
Parmi toutes les nations qui ont recouvré leur indépendance et qui sont rentrées en possession de leurs biens, il en est une très remarquable, c’est la nation d’Israël. Si Israël n’a pas été le premier Etat à recouvrer son autonomie, il a néanmoins été le premier à jouir des bénédictions du Jubilé antitypique. Le rétablissement de toutes choses a commencé, en quelque sorte, avec la nation d’Israël.
Puisque nous sommes dans le temps de rétablissement de toutes choses, le Seigneur est revenu ; il est écrit en effet : « Et qu’il envoie celui qu’il vous a destiné, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses ». (Actes 3 : 20, 21).
6) L’augmentation de l’iniquité
Le Seigneur déclara : « Et parce que l’iniquité aura augmenté, l’amour du plus grand nombre se refroidira » (Matth. 24 : 12). Lorsque les hommes, en général, en arrivent à ne plus croire en Dieu, en Son existence, ils perdent la crainte de faire le mal. Comme il est plus facile de faire le mal que le bien et que la crainte de Dieu n’est plus dans les hommes pour freiner leurs passions, il en résulte une aggravation du mal et une augmentation de l’iniquité.
L’incrédulité est aussi un signe de la Présence de Christ. Contrairement à ce à quoi s’attendait la Chrétienté, le monde ne devait nullement être converti entièrement au retour du Seigneur. Ces paroles de Jésus en témoignent : « Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? » (Luc 18 : 8). L’Apôtre Paul prédit aussi cette déplorable condition de l’humanité en ces termes, en s’adressant à Timothée : « Sache que, dans les derniers jours, il surviendra des temps difficiles. En effet, les hommes seront épris d’eux-mêmes, attachés à l’argent, vaniteux, arrogants, médisants, rebelles à leurs parents, ingrats, profanes, durs, implacables, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu » (2 Tim. 3 : 1-4). L’Apôtre ne veut pas dire que ces mauvais traits de caractère se trouveront tous dans chaque individu ; il fait comprendre que tous ces défauts et ces vices se généraliseront et deviendront courants chez les humains. Nous constatons qu’il en est ainsi, La violence prend des proportions considérables, se manifestant sous les formes les plus diverses : crimes, prises d’otages, attentats à la bombe, chantage, rançonnement, vols à main armée, etc., et l’immoralité se répand à tel point qu’elle devient presque la seule raison de vivre pour l’homme.
L’augmentation de l’iniquité a des causes diverses. Elle est, entre autres, le résultat d’une longue dégradation de la race humaine. L’humanité, devenant plus faible, tombe de plus en plus sous la puissance du péché. Le nombre croissant des hôpitaux témoigne de l’affaiblissement de notre race.
Si étrange que cela paraisse, la connaissance donnée par le Seigneur, faute d’être employée toujours pour le bien, contribue souvent et dans une certaine mesure à cette augmentation de l’iniquité. Etant reçue par des hommes infidèles, au coeur non régénéré, la connaissance donne à ceux-ci de plus grandes possibilités, non seulement de faire le bien, mais aussi de faire le mal.
La raison essentielle, cependant, de l’augmentation de l’iniquité est due au déliement progressif
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des anges déchus. Jude déclare : « Qu’il a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure ». (Jude 6. D). Ces anges ne sont pas réservés éternellement dans des liens, mais dans des liens éternels. Le grand jour est le Jour du Seigneur, au cours duquel II est présent (1 Thess. 5 : 2). Le jugement a commencé dans une certaine mesure. Le Seigneur a déjà jugé Babylone ; Il juge actuellement les nations. Dans le volume 4 des Etudes des Ecritures, nous lisons : « Que le lecteur se souvienne de la différence qui existe entre jugement national et jugement individuel… Le jour du jugement individuel du monde sera l’Age millénaire… Le jugement des nations, institué actuellement, est un jugement d’hommes dans leurs capacités collectives (religieuses et civiles) » (pages 23 et 24). Le jugement des anges déchus a aussi commencé. Si le jugement du grand jour a commencé, les anges déchus sont donc en train d’être déliés. Ces anges sont méchants et sensuels. Ils furent responsables de la méchanceté qui prévalut avant le déluge ; ils sont responsables aussi de la méchanceté qui existe de nos jours. Le Seigneur a déclaré : « Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du Fils de l’homme aussi » (Luc 17 : 26 ; Apoc. 3 : 10).
7) Le relèvement d’Israël
« Après ces choses, je retournerai et je réédifierai le tabernacle de David, qui est tombé, et je réédifierai Ses ruines et je le relèverai, en sorte que le résidu des hommes recherche le Seigneur, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé, dit le Seigneur, qui fait ces choses » (Actes 15 : 16, 17 D.).
Ce passage de l’Écriture semble avoir deux significations. Jacques parle prophétiquement, guidé par le saint Esprit. Il applique cette portion de l’Ecriture à l’Age évangélique, étant donné qu’il dit : « Simon a expliqué comment, pour la première fois, Dieu a jeté les yeux sur les nations païennes, pour en tirer un peuple consacré à son nom. Cela s’accorde avec les paroles des Prophètes ; car il est écrit : Après tout cela, je reviendrai, et je relèverai la tente de David qui est tombée ». (Actes 15 : 14-16, Syn).
Cette Ecriture s’applique sans aucun doute aussi à l’Age millénaire. Le tabernacle ou tente de David doit être réédifié ou relevé après le retour du
Seigneur. Ces paroles prophétiques se sont déjà partiellement accomplies. La faveur de Dieu retourne progressivement à Israël qui est devenu un Etat indépendant.
Nous avons dit précédemment qu’Israël était la première nation à jouir des bénédictions du Jubilé antitypique qui commença en 1874. En 1878, le double pour tous leurs péchés prit fin. Depuis lors, la faveur de Dieu retourne ou revient graduellement aux Israélites, la prophétie d’Esaïe 40 : 1, 2 ayant commencé à s’accomplir. Les espérances des Juifs se mirent à revivre, leur retour dans la terre promise commença à s’effectuer et leur renaissance comme nation devint finalement un fait accompli.
Ce réveil national d’Israël et celui de nombreux autres peuples sont évoqués par notre Seigneur en ces termes : « Voyez le figuier et tous les arbres : quand ils ont déjà commencé à pousser, vous connaissez par vous-mêmes, en les voyant, que l’été est déjà proche. De même aussi vous, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le Royaume de Dieu est proche » (Luc 21 : 29-31). Israël est comparé à un figuier, et les autres nations à des arbres. Une montée de sève eut lieu dans tous les arbres de la communauté internationale, et ils se mirent tous à bourgeonner et à revivre. En 20 ans, 60 nouvelles nations posèrent en effet leur candidature à l’Organisation des Nations Unies. Cette renaissance de tant de nations dans une période relativement courte n’est pas le fait du hasard ; elle est due à la Présence du Seigneur et elle est le présage du proche établissement du Royaume de Dieu sur la terre.
8) La fin des temps des nations
Jésus déclara en Luc 21 : 24 : « Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis ».
Il fut un temps où Jérusalem n’était pas foulée aux pieds par les nations païennes et n’était tributaire d’aucune nation. C’était, en particulier, sous le règne de Saul, de David, de Salomon et jusqu’à celui de Sédécias. Les Israélites, à cette époque, formaient le royaume typique de Dieu. Par suite de l’extrême infidélité de nombreux rois et du peuple d’Israël en général, Dieu mit fin à ce royaume typique. Il détrôna d’abord Sédécias en prononçant contre lui cette sentence : « Ote cette tiare ; enlève cette couronne ; tout va changer ! Ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera abaissé. Je mettrai la royauté en ruines, en ruines, en ruines ! Elle sera abolie jusqu’à ce que vienne celui à qui appartient le jugement et auquel je le remettrai » (Ezéchiel 21 : 31, 32, Syn). Puis Il permit à Nébucadnetsar, roi de Babylone,
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d’investir Jérusalem, de la détruire et d’emmener le peuple en captivité. Depuis lors, Jérusalem, en tant que ville au sens littéral ou en tant que nation au sens symbolique, fut foulée aux pieds par les païens.
Cette longue période de domination des païens sur Jérusalem fut illustrée par le songe que Dieu envoya à Nebucadnetsar. Ce roi vit une grande statue, dont la tête était d’or, la poitrine et les bras d’argent, le ventre et les cuisses d’airain, les jambes de fer, et les pieds en partie de fer et en partie d’argile. Puis une pierre,
s’étant détachée sans le secours d’aucune main, vint en frapper les pieds, et elle les brisa.
La statue représentait tous les royaumes païens ; la pierre, elle, représentait le Royaume spirituel que Dieu devait susciter aux jours des rois symbolisés par les orteils. Cette pierre est notre Seigneur Jésus-Christ, la pierre angulaire, et les membres de Son Eglise, les pierres vivantes. Ce Royaume spirituel fut suscité en 1878, mais ceux qui doivent le constituer n’y sont pas encore au complet ; ils ne sont pas encore tous dans le ciel. Néanmoins, depuis 1881, lorsque se termina l’appel général, les membres de l’Eglise, ceux qui sont dans le ciel avec ceux qui sont encore sur la terre, sont au complet. L’appel général est terminé, mais non pas le haut appel, parce que les membres qui sont sur la terre n’affermissent pas tous leur appel et leur élection. Dieu a dit : « Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ». (Apoc. 2 : 11).
Nous sommes détachés de la montagne déjà actuellement, dans la vie présente. (Daniel 2 : 45). La montagne symbolise ici le monde. Nous sommes détachés du monde, sans le secours d’aucune main ; nous sommes détachés par Dieu quand Il nous attire à Lui. Dieu nous a engendré de l’Esprit et, comme l’a dit Saint Paul, Il nous a ressuscités ensemble, Il nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ. — Eph. 2 : 6.
Nous comprenons que la pierre frappa la statue en 1914. La statue est en train de se briser, mais elle n’est pas encore devenue pareille à la balle qui s’envole de l’aire au temps de la moisson ; elle n’a pas encore été emportée par le vent, sans qu’il en reste aucune trace. Le frère Russell a écrit : « Nous ne voyons rien ici qui s’oppose à la pensée que le Royaume du Seigneur, ainsi qu’on peut le comprendre à bon droit, soit entré en action et que le frappement actuel des nations soit dirigé par le Royaume. Le fait que certains des membres de la classe du Royaume soient encore dans la chair ne milite pas du tout contre cette pensée. Nous voyons que les royaumes de ce monde sont en train d’être mis en pièces, et nous nous attendons à ce que ce processus de destruction se poursuive jusqu’à ce qu’ils soient complètement réduits en poussière. Ils deviendront pareils à la balle qui s’envole de l’aire au temps de la moisson ; ils seront emportés par le vent, et on ne les trouvera plus. — Daniel 2 : 35 ». (W.T. 5632-1915).
Pouvons-nous démontrer que la pierre frappa la statue en 1914 ? que le Royaume suscité par Dieu commença à briser et à anéantir tous les autres royaumes à partir de cette année-là ? Nous croyons que nous le pouvons. Tout d’abord, nous avons une preuve irréfutable que les temps des nations sont accomplis, c’est la cessation du foulage aux pieds de Jérusalem par les païens. Jérusalem peut typifier la constitution politique d’Israël et la ville elle-même. Dans les deux cas, Jérusalem n’est plus foulée aux pieds.
Si donc Jérusalem n’est plus foulée aux pieds par les païens, c’est que les temps des nations sont bien accomplis (Luc 21 : 24). Si les temps des nations ont pris fin, c’est que l’éviction des royaumes de ce monde a commencé, car il est impensable qu’aucune action ne soit entreprise contre les royaumes de ce monde après que leur bail de pouvoir est terminé. Si la destitution des rois de la terre a commencé, c’est que la pierre a frappé la statue. Et si la statue a été frappée, c’est que notre Seigneur est présent, car c’est Lui qui doit présider à l’anéantissement des royaumes de ce monde. (Daniel 2 : 44 ; Jérémie 1 : 10 ; Psaume 97 : 1, 3-5).
Nous pouvons en effet constater que beaucoup de rois ont été détrônés après 1914, non seulement en Europe, mais aussi dans d’autres continents.
Les temps des nations étant terminés et le bail autorisant les gouvernements païens à exercer la domination sur le monde et sur Israël ayant expiré, Dieu remet à Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, tout pouvoir sur les royaumes afin de les renverser et d’établir le Sien, selon ce qui est écrit : « Enlève la couronne… j’en ferai une ruine, une ruine, une ruine !… jusqu’à ce que vienne celui à qui appartient le droit [voir note Darby), et je le lui donnerai [non pas le droit, car il n’a jamais été enlevé à Juda (Gen. 49 : 10), mais la couronne, c’est-à-dire le pouvoir royal sur tous les royaumes de la terre] » (Ezéchiel 21 : 31, 32. D.). « Regarde, je te donne aujourd’hui [depuis la date de l’expiration du bail de pouvoir accordé aux
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païens] tout pouvoir sur les nations et sur les royaumes, pour arracher et pour démolir, pour abattre et pour détruire, pour bâtir et pour planter » (Jér. 1 : 10. Syn).
Il n’est pas difficile de remarquer que notre Seigneur ébranle actuellement non seulement la terre (l’ordre social), mais aussi le ciel (la Chrétienté) (Héb. 12 : 26, 27). L’instabilité est permanente et affecte toute la société : changements politiques, coups d’Etat, remous sociaux, inflation, etc…
9) La mise à sec du fleuve l’Euphrate
« Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve l’Euphrate ; et le fleuve fut mis à sec, pour livrer passage aux rois venant du lever du soleil ». – Apoc. 16 : 12.
Pour comprendre ce passage de l’Écriture, qui est l’antitype, il nous faut examiner le type.
La ville littérale de Babylone était assise sur le fleuve l’Euphrate qui lui procurait, dans une large mesure, ses richesses, ses ressources et sa nourriture. Elle avait d’immenses murailles et de fortes portes donnant sur le fleuve. Dans la ville, les Israélites se trouvaient en esclavage. Pour renverser. Babylone, Dieu se servit de Cyrus, le général mède. Celui-ci, arrivant devant la puissante ville, ne l’attaqua pas de plein front, mais il creusa un canal dans lequel il détourna les eaux de l’Euphrate. Il mit ainsi à sec le vieux fleuve, dans lequel il fit marcher son armée.
Ce fait historique est repris en symbole dans l’Apocalypse. C’est une figure ou type, dont la signification nous est donnée dans les Ecritures. Le terme « Babylone », qui est souvent employé pour désigner la Chrétienté nominale tout entière, s’applique particulièrement à cette partie de la Chrétienté appelée « la mère des prostituées » (Apoc. 17 : 5). Les eaux du fleuve représentent la multitude des peuples, des nations et des langues, sur lesquels la mère des prostituées est assise, sur lesquels elle exerce sa souveraineté ou son influence. (Apoc. 17 : 15). Les Israélites naturels typifient les Israélites spirituels en esclavage dans la Babylone mystique (Apoc. 18 : 4), tandis que Cyrus, nom qui veut dire soleil, représente notre Seigneur Jésus-Christ, le Soleil de Justice (Esaïe 44 : 28 ; Matth. 13 : 43 ; Mal. 4 : 2).
Nous ferons observer que la mise à sec de l’Euphrate et la délivrance d’Israélites, dans le type, ne se sont pas accomplies dans le même temps ; mais, dans l’antitype, elles se réalisent simultanément, étant donné que la Bible fait
mention de deux chutes de la Babylone mystique, l’une est de la grâce, l’autre est littérale (Apoc. 18 : 2, 4-8). La première s’est accomplie, la seconde, pas encore.
Notre Seigneur n’anéantit pas littéralement Babylone sitôt Son retour, mais Il agit comme cela est montré dans le type. Il la cerne d’abord, détourne les eaux du fleuve symbolique l’Euphrate et met ainsi à sec ce qui soutenait cette grande ville.
Comme le fleuve l’Euphrate procurait à la Babylone littérale, grâce au commerce, des richesses incalculables, ainsi les peuples, en payant les services accomplis par l’église nominale lors des cérémonies de mariage, de baptême, d’enterrement, etc., et en acceptant de verser à des collectes, ont enrichi considérablement la Babylone mystique.
Aujourd’hui, cependant, les peuples se désaffectionnent de plus en plus de la Chrétienté de nom ; ils quittent peu à peu les églises ou négligent d’assister aux services religieux. Ils tombent le plus souvent dans l’incrédulité et soutiennent de moins en moins financièrement leurs églises. Le recrutement des prêtres est aussi de plus en plus difficile. Ainsi, les eaux symboliques de l’Euphrate baissent à une allure toujours plus vive.
Cet assèchement de l’Euphrate symbolique est une preuve et un signe de la présence de Christ, car c’est notre Seigneur Jésus, le Cyrus antitypique, qui accomplit cette oeuvre.
10) La purification des Fils de Lévi
« Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra subsister quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des blanchisseurs. Il sera assis, fondant et purifiant l’argent ; il purifiera les fils de Lévi, et les affinera comme on affine l’or et l’argent ». (Malachie 3 : 2, 3). « Veillez donc en tout temps et priez, afin que vous puissiez échapper à tous ces maux qui doivent arriver, et subsister devant le Fils de l’homme ». (Luc 21 : 36).
Ces passages des Ecritures révèlent deux faits importants : 1) que ceux des enfants de Dieu qui seraient encore dans la chair au retour du Seigneur traverseraient des épreuves ardentes pendant un certain temps et 2) que seuls ceux qui feraient la volonté de Dieu supporteraient le jour de la venue du Seigneur et subsisteraient devant Celui-ci.
Les Fils de Lévi sont les membres de l’Eglise des premiers-nés. Les premiers-nés israélites, épargnés durant la nuit de la Pâque, furent échangés contre la tribu de Lévi, qui fut consacrée au service de l’Eternel à leur place. Les Lévites, substitués
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aux premiers-nés, représentent l’Eglise des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux (Heb. 12 : 23), tous ceux qui se consacrent à l’Eternel pendant cet Age de l’Evangile et sont engendrés du saint Esprit.
D’entre les Lévites, Dieu choisit la maison d’Aaron pour en faire une sacrificature. Aaron et ses fils furent affectés au service de l’Eternel pour offrir des sacrifices. Ils représentent ceux qui constitueront la sacrificature royale dont parle l’Apôtre Pierre (1 Pier. 2 : 9), le petit Troupeau (Luc 12 : 32), les 144.000 membres
du Corps de Christ. Les autres Lévites représenteront la grande Multitude à la fin de l’Age actuel (Apoc. 7 : 9).
Ces deux classes de consacrés, formant les Fils de Lévi, sont comparés par le Prophète Malachie à de l’or et à de l’argent. L’or désigne le petit Troupeau ; l’argent, la grande Multitude.
Le Seigneur est comme le feu du fondeur, est-il dit. Le Psalmiste déclare de son côté : « Le feu marche devant lui » (97 : 3). Ce feu symbolique est en train de purifier les Fils de Lévi, et il consumera tout ce qui n’est pas en accord avec la volonté de Dieu. — Hébreux 12 : 26-29.
P. A.
Note au lecteur : Nous avons résumé, en y ajoutant des pensées nouvelles, ce que nous avons expliqué dans une série de dix articles parus dans le Journal de Sion de 1969 à 1972. Le lecteur qui souhaiterait plus de détails sur ce sujet est prié de se référer à ces articles.