« Toi donc, endure les souffrances, comme un bon soldat de Jésus-Christ. » – 2 Timothée 2 : 3.
Il y a de nombreuses illustrations utilisées dans la Bible et elles sont toutes très expressives. Celle qui représente le chrétien comme un soldat est riche de sens. Nous ne devons pas supposer que les anges dans les cieux sont des soldats, ni que ce terme leur serait applicable. Il n’y a pas de guerre en cours dans les cieux, mais il y en a une, ici sur terre.
Il y a six mille ans, nos premiers parents ont été piégés, et la race toute entière a été vendue au péché — elle est devenue esclave du péché et de Satan. Cette influence a de plus en plus prévalu, non pas que tous se sont soumis volontairement à Satan, mais parce qu’il fait passer les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres, et trompe ainsi l’humanité et la conduit captive à sa volonté.
Tous ceux qui désiraient être en harmonie avec Dieu, devaient être en désaccord avec Satan et le péché. Et ils ont pu parfois leur résister en s’efforçant de faire la volonté de Dieu. Mais il n’y avait aucune action engagée pour le renversement du péché jusqu’à la venue de Jésus. Sa mission était de vaincre Satan, vaincre le péché et amener toute chose en pleine harmonie avec les arrangements de Dieu. La terre, cette province du grand empire de Dieu, étant dans un état de rébellion, avait besoin d’être conquise et restaurée, et Jésus entreprit cette œuvre avec le soutien divin.
La première étape fut de déposer sa propre vie comme prix de Rançon pour le péché du monde entier, et compenser ainsi l’effet de la transgression originelle. Mais avant de prendre son pouvoir et l’exercer pour renverser Satan et le péché, Jésus, en accord avec la volonté du Père, commença la sélection de la classe de l’Église, désignée diversement par les termes : membres de son Corps, Épouse, compagnons et frères dans le Royaume, Sacrificature royale, placés en dessous de Lui qui est le grand Souverain Sacrificateur royal. Tous ceux qui ont entendu le message, et dont les cœurs y ont été sensibles, qui ont reconnu les mauvaises conditions qui prévalent aujourd’hui, et qui ressentent de la sympathie pour la race qui est vendue en esclavage au péché et à la mort — tous ceux-ci ont été invités à devenir membres de cette classe choisie.
CONDITIONS DE COMBAT ÉNONCÉES AU COMMENCEMENT
Ceux-ci ont été informés dès le commencement qu’ils devront combattre un bon combat. Ils ont été invités à s’engager dans l’armée pour combattre Satan, et informés d’avoir une pleine confiance qu’à la fin, la foi aura sa victoire. Il leur a également été dit qu’ils devront souffrir, déposant leurs vies, comme leur Tête et Précurseur déposa la sienne, ne vivant pas pour le monde, mais au contraire, acceptant les arrangements du Seigneur et vivant entièrement avec pour objectif d’accomplir leur consécration avec Lui.
L’honneur ultime auquel Dieu les a invités est d’avoir part à son grand Royaume avec son Fils. Cela implique un changement de nature pour tous ceux qui sont devenus des soldats de la Croix, disciples de l’Agneau, car « la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu ». Ceux-ci sont appelés à renoncer aux droits et privilèges du temps présent, laissant par l’empreinte de leurs vies, un témoignage au monde, pour le bien de l’humanité, et en particulier pour la gloire de Dieu et pour l’appel d’autres qui désireraient également marcher sur le chemin étroit.
Le combat que ceux-ci sont appelés à mener est un combat contre le péché et les puissances des ténèbres (voir Éphésiens 6 : 11). Ils se sont engagés au Seigneur, pour le droit, la vérité et le bien. Ils doivent donc combattre le bon combat. Ces soldats constateront que certaines des plus grandes difficultés se trouvent en eux-mêmes. Ils ont des tendances au péché, car ils sont membres de la famille humaine, enfants de colère, du péché, comme les autres. Mais leur relation avec le Seigneur est en tant que Nouvelles Créatures.
LE MOI – NOTRE ENNEMI PARTICULIER
La Nouvelle Créature est obligée de combattre et de contrôler la chair. C’est un grand combat que chacun mène contre lui-même. Chaque soldat peut plus ou moins assister les autres soldats et leur servir d’exemple, mais le combat principal est en lui-même. C’est une lutte au corps-à-corps. Bien qu’il doive se maintenir sans cesse sur ses gardes contre les ruses de Satan et du monde, néanmoins son combat particulier est contre les ennemis de sa propre chair. L’Apôtre Paul lui-même avait pris le bouclier de la foi, — afin d’éteindre les dards enflammés du malin, — ainsi que le casque du salut et l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu. Timothée était un jeune soldat, et l’Apôtre l’encourageait par des conseils. Il s’était déjà joint à la troupe du Seigneur, sous l’étendard du Seigneur.
LES QUALITÉS D’UN BON SOLDAT
L’Apôtre laisse entendre que chacun d’entre nous peut être un bon soldat, ou inversement, un mauvais soldat, un piètre soldat. On peut imaginer des soldats peu respectueux des ordres, lents à obéir à ceux du chef. On peut observer qu’un bon soldat est (1) celui qui est pleinement en accord avec le Capitaine de son salut. C’est un soldat intelligent, qui s’assure d’avoir l’armure appropriée, de la porter de manière appropriée, et qui en tire le meilleur usage. On voit que lors de sa marche il a un port militaire, comme un digne représentant du Roi et du merveilleux Royaume si proche.
(2) Il n’a pas honte de son étendard, ni du vêtement de la justice de Christ. Il se doit de brandir l’étendard de la justice partout où il va. Il s’engage dans ce combat, sachant que cela signifie sa mort : la mort de la chair, de la nature humaine. Il se doit d’être un bon soldat — non pas seulement loyal extérieurement, portant uniquement l’uniforme, mais ayant pleinement l’esprit de la cause. Cela signifie que quelles que soient les expériences qui lui parviennent, il se doit de les recevoir avec reconnaissance, heureux d’avoir le privilège d’endurer quelque chose pour son Capitaine et dans l’intérêt du Royaume auquel il a juré allégeance.
La pensée que l’Apôtre met en évidence, est que tous les bons soldats doivent supporter les difficultés : des conditions dures et pénibles, des circonstances désagréables et difficiles. Les soldats dans le monde sont contraints à cheminer dans l’eau et la boue, endurant de longues et épuisantes marches. Parfois ils sont à court de ration alimentaire, parfois ils sont obligés de dormir par terre. Parfois ils doivent mener des batailles et faire face à une très forte opposition.
Ainsi, le soldat de Christ doit endurer toutes les expériences qui peuvent se présenter à lui, sous la direction de son Capitaine, non seulement volontairement, mais avec joie, se réjouissant de ce qu’il lui ait été donné d’entrer dans cette armée du Seigneur, sachant que ces expériences produisent pour lui « au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4 : 17, 18). Ces diverses expériences ardues du Chrétien ont pour but de concourir pour son bien, afin qu’il puisse « saisir la vie éternelle », et obtenir une part dans le Royaume avec son Rédempteur.
WT1914 p5403