TABLEAUX DU ROYAUME

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Matth. 13 : 31 -33 ; 44‑52.

Texte d’or : «  Le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint Esprit. » ‑ Rom 14 : 17, Seg.

Gardons à la mémoire le fait que les paraboles du Maître relatives au Royaume des Cieux se rapportent à la classe de gens appelée hors du monde pour être associée avec le Seigneur dans Son Royaume Millénaire devant bientôt être inauguré, Rappelons‑nous que parfois, lorsque l’on parle de cette classe, on y inclut non seulement le froment, la classe des saints, mais aussi l’ivraie dans une certaine mesure. Les différents tableaux paraboles objets de notre étude représentent le même sujet de différents points de vue, tout comme l’on présente différentes images d’un même bâtiment après l’avoir photographié du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, à l’intérieur et de l’extérieur.

Semblable à un grain de moutarde.

Un grain de moutarde est une semence très très petite; il produit cependant un arbrisseau dans les branches duquel les oiseaux du ciel peuvent s’abriter. Cette comparaison montre que l’Evangile du Royaume, d’un petit commencement, devait parvenir à une grandeur considérable. L’arbrisseau produit par la graine de moutarde ne paraîtrait pas grand s’il était planté parmi des arbres: par contre, on peut dire qu’il est grand quand il croît parmi les buissons, les herbages. C’est ainsi que le message de Christ, d’abord reçu seulement par une minorité de pauvres en Israël, se développant, et finalement atteint des dimensions si importantes que les oiseaux aiment s’assembler dans ses branches. Rappelons‑nous que les oiseaux, d’après l’interprétation donnée par notre Seigneur d’une parabole énoncée précédemment, représentent les serviteurs du Malin. Ainsi donc, l’enseignement de cette parabole nous conduirait à conclure que l’Eglise de Christ, à un moment donné, était si peu importante dans le monde que lui appartenir était une honte et un déshonneur, mais qu’en dernier lieu elle devait devenir grande et honorable ; les serviteurs de l’adversaire trouveraient alors plaisir à son ombre. Les Ecritures représentent ce développement comme étant Babylone : elles déclarent en effet que, dans son ensemble, avec ses diverses branches et dénominations, l’église nominale de Christ est babylonienne. Ecoutez les paroles du Seigneur à son sujet : « Elle est devenue.. le repaire de toute esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable.» (Apoc. 18: 2,D.) Il est suggéré ici qu’il existe un grand développement extérieur de l’Eglise, ce qui n’est pas à son avantage ni à sa gloire, au contraire. Néanmoins, c’est nominalement, l’église ce Christ. Si mal que Son esprit suit représenté, et bien qu’il y ait un développement impropre d’église ,finalement le grand Chef de l’Eglise fera sortir l’ordre du chaos et de la confusion et Il glorifiera Ses « élus » dont, Il se servira.

« Le levain caché dans de la farine».

La parabole du « levain » (v. 33) illustre processus par lequel, comme prédit. l’Eglise parviendrait à une mauvaise condition. Comme une femme prend de la farine pour la faire cuire, y met du levain (un ferment) et obtient une masse fermentée, ainsi il en serait de l’Eglise de Christ. La nourriture de toute la maisonnée fermenterait, se corromprait. Toutes ses portions se gâteraient plus ou mains à cause du levain de fausses doctrines lequel pénétrerait la masse entière. Ainsi aujourd’hui, presque toutes les doctrines inculquées par Jésus et Ses Apôtres sont‑elles plus ou moins faussées, dénaturées du fait des erreurs provenant des âges de ténèbres.

Le trésor caché dans un champ,

L’attrait exercé par l’offre de la possibilité de cohériter avec Christ, dans Son Royaume Millénaire, est dépeint dans la parabole du trésor caché dans un champs. L’homme qui l’avait trouvé, se rendant compte de sa valeur, désira le posséder ; il avait une telle foi en lui qu’il vendit tout son bien pour acheter le champ renfermant ce précieux trésor. Seuls ceux qui apprécieront le message de l’Evangile gagneront ses glorieuses promesses. Si nous aimons la vie présente avec ses joies et ses perspectives, ses espérances et ses ambitions, nous travaillerons pour obtenir ce qu’elle nous donne ; mais si nous prêtons intelligemment l’oreille à l’offre présentée par l’Evangile au cours de cet Age, celle d’une participation avec Christ dans Son Royaume Millénaire, et si nous y croyons, alors le zèle que nous déploierons à nous sacrifier nous‑mêmes en vue de l’obtention de ce prix sera proportionnel à l’appréciation que nous lui porterons et à notre foi. Celui qui croit au message du Royaume trouvera dans sa foi une inspiration, en vérité inspiration nécessaire pour obtenir le prix, car celui‑c lui coûtera tout ce qu’il possède en fait de bénédictions terrestres; cet homme‑là ne sera certainement pas disposé à sacrifier son tout pour ce prix, à moins qu’il n’ait foi de le trouver. Le champ dont parle la parabole appartient à Dieu, et c’est Dieu qui y a placé le trésor. Il l’offre à quiconque veut en payer le prix. L’acheteur représente le Seigneur et ceux qui acceptent Son invitation à se joindre à Lui dans le sacrifice de leurs intérêts terrestres afin de participer avec Lui à Ses gloires célestes, à l’oeuvre de l’Age Millénaire: au déterrement de tout ce trésor qui s’effectuera par la bénédiction du genre humain, Cacher le trésor est indispensable, comme le déclara le Seigneur « Ne jetez pas vos perles devant les Pourceaux» ils ne vous comprendront pas, ils vous croiront fous et, contrariés, ils pourront vous nuire. « Cette foi que tu as, garde‑la pour toi devant Dieu. » Faites à Dieu le sacrifice de choses terrestres et Lui qui voit dans le secret vous récompensera publiquement.

La perle de grande valeur.

Les perles étaient beaucoup plus en vogue dans les temps anciens qu’actuellement. Des marchands en faisaient un négoce; ils les apportaient aux marchés où on les estimait hautement. La parabole considérée maintenant présente un de ces négociants trouvant la plus fine perle qu’il n’ait jamais vue. Il l’estime d’un si grand prix qu’il vend avec grande joie toutes les autres perles qu’il possède, et tout son bien, afin de se l’approprier.

Cette parabole montre que l’offre présentée dans l’Evangile, celle d’une participation avec Christ dans Son Royaume, est supérieure à tout ce que propose le monde. L’honneur dans le monde, honneur de nom et de réputation, le rang social et la prospérité sont, à vrai dire, désirables; les Ecritures déclarent en effet qu’« une bonne renommée est préférable à de grandes richesses » ; mais lorsque nous contemplons à la perle de grand prix c’est‑à‑dire l’offre du Royaume, celle de devenir cohéritiers de notre Seigneur Jésus dans Sa gloire céleste, et l’association avec Lui dans Son oeuvre figure de bénédiction de toutes les familles de la terre. nous concevons nettement que c’est là quelque chose d’inestimable, valant plus de loin, que tous les honneurs, toutes les dignités et tous les plaisirs proposés par le monde. Ceux qui méritent d’acheter cette perle échangeront joyeusement contre elle toutes choses terrestres, même leur bonne renommée, ce qui sera nécessaire comme les en avertit le Maître : « On dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez‑vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Matth. 5 : 11, 12, Seg.) Celui qui n est pas disposé à acquérir le Royaume pour ce prix n’en est pas digne. L’Apôtre a dit que « c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le Royaume » (Actes 14 : 22, Seg.); sont vainqueurs uniquement ceux qui de bon gré endurent ces tribulations par égard à la justice pour l’amour de la Vérité, obéissant à l’appel Céleste ‑. Et c’est aux vainqueurs seuls que le Seigneur a donné les «très grandes et très précieuses promesses». «Celui qui vaincra, je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône. » ‑ Apoc. 3 : 21, D.

Le filet ayant ramasse des poissons de toute espèce

Une autre parabole du Royaume décrit le message de l’Evangile comme étant un « filet ». L’on ne désire qu’un seul genre de poissons, mais le filet en ramasse de toutes les espèces. Toutes les espèces de gens n’hériteront pas du Royaume comme cohéritiers de Jésus Christ; aussi la fin de cet Age sera‑t‑elle un temps de criblage, de séparation, comme l’indique cette parabole. Les poissons désirables seront amassés dans des vases, les autres, inaptes au Royaume, mais non pas nécessairement inaptes à quelque autre dessein, seront rejetés dans la mer. On s’occupera durant le règne Millénaire de Christ de cette classe impropre au Royaume; on la bénira alors et, si faire se peut, on la rendra utile et propre à la vie éternelle.

Dans cette parabole, comme dans celle du froment et de l’ivraie, la fournaise de feu, avec les pleurs et les grincements de dents qui s’y rattachent, symbolise le grand temps de détresse par lequel l’Age actuel se terminera, cédant la place au Royaume Millénaire, à ce Royaume qui sera établi sur la terre et pour l’établissement duquel l’Eglise prie sans cesse depuis dix‑neuf siècles : «Que Ton Règne vienne, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Quel Royaume cela sera! Un Royaume confié à un « Petit Troupeau » ‑ « Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » ‑ qui aura plein pouvoir pour instaurer parmi les hommes la règle du ciel !

Notre étude se termine par une exhortation dans laquelle le Seigneur recommande, à tous ceux qui sont instruits de ce qui regarde le Royaume de mettre leurs affaires en ordre.

W.T. 204 ‑ C.T.R. 1910

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