TRANSFORMÉS DE GLOIRE EN GLOIRE

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Une notion correcte du Tout-Puissant aide beaucoup à transformer notre caractère

Ceux qui adorent un Dieu injuste et cruel, le Dieu des tourments éternels, inévitablement le copieront et seront méchants. L’amour, par contre, engendre l’amour.

“Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par l’esprit du Seigneur”. — 2 Corinthiens 3:18.

Notre texte donne à entendre que quiconque voit la gloire du Seigneur en sera salutairement influencé. L’apôtre ne parle pas ici de la vue naturelle, mais de celle avec les yeux de l’entendement. Quiconque voit le vrai caractère du Seigneur éprouvera le désir de le copier ou par contre, inversement, l’autre verra naître en lui une haine de la justice. L’apôtre indique encore ceci dans 2 Cor. 2 : 16, et dit que ceux qui annoncent l’Evangile sont “aux uns une odeur de vie donnant la vie ; aux autres une odeur de mort donnant la mort”. Nous sommes heureux de croire non seulement d’après nos propres expériences, mais encore d’après les déclarations de l’Ecriture, que pour la majorité de notre race, le message que le Seigneur a envoyé deviendra une odeur de vie donnant la vie — la vie éternelle. Du fait qu’un petit fragment seulement de l’humanité apprécie maintenant le caractère de Dieu et conséquemment aime la justice et hait l’iniquité, on n’en doit pas inférer que la grande masse de l’humanité, trouvera au message de la faveur et de l’amour de Dieu dans la suite une odeur de mort. Il est plutôt évident que la plupart des hommes ne voient pas le Seigneur sous son vrai caractère – leurs yeux étant actuellement couverts d’un bandeau.

Il y a des choses concernant Dieu qu’ils voient à travers le voile de l’ignorance, de la superstition et du péché qui couvre leur cœur et leur esprit. Mais combien le caractère du Tout-Puissant ainsi envisagé doit être peu satisfaisant pour la conscience droite et semble peu digne d’encourager à le mieux connaître. L’apôtre venait de mentionner le fait que les Juifs, comme peuple, ont rejeté Christ et l’Evangile de grâce. Il nous dit que le voile jeté sur leurs cœurs les empêchait de voir la gloire et la beauté de la justice et de l’amour divins centralisés dans le Rédempteur, qui par son œuvre de sacrifice en notre faveur se donna “en rançon pour tous – le témoignage ne son propre temps”. Et ce qui au temps de St. Paul était vrai des Juifs, l’était encore plus des païens comme il le déclare : “Le dieu de ce siècle a aveuglé leur intelligence”. — 2 Cor. 4 :4. Ainsi l’intelligence des païens est encore plus aveuglée par rapport à Dieu et à son plan que celle des Juifs, qui connaissaient au moins quelque peu de chose de la justice de Dieu, des promesses d’un Messie et d’une bénédiction future par lui. De même aujourd’hui, les Juifs sont encore partiellement aveuglés en ce qui concerne le caractère et le plan de l’Eternel et beaucoup de chrétiens – bien plus, la majorité qui constitue la chrétienté nominale (environ 1 milliard — statis. 1976) sont aveuglés ou au moins ont un voile jeté sur les yeux de leur intelligence leur rendant impossible une saine appréciation du vrai Dieu, de sa sagesse, de sa justice, de son amour et de sa puissance.

Bien peu, relativement, savent apprécier le Père et le Fils dans leur vrai caractère. De ceux-là le voile est ôté, les yeux de leur intelligence longtemps obscurcis ont été désillés et ceux-là sont parvenus des ténèbres à la merveilleuse lumière des vérités de la Révélation divine.

LES CONTEMPLATEURS DE LA GLOIRE SEULS SONT CHANGÉS

Ainsi l’apôtre déclare que c’est nous, “à visage découvert” – nous, dont le cœur a été partiellement ou totalement dépouillé du voile de la superstition ou d’une fausse conception — qui pouvons contempler la gloire du Seigneur, non positivement, mais comme dans un miroir. Ceci, vrai du temps de Paul, a été vrai tout le long de l’âge de l’Evangile et l’est encore aujourd’hui. Le monde, avec sa sagesse, méconnaît Dieu.

La sagesse païenne fabrique ou peint des idoles. La sagesse scientifique adore un microbe-protoplasme comme son Créateur, les Juifs et beaucoup de chrétiens n’ont qu’une idée vague de vrai Dieu ; ils réalisent quelque chose de sa justice, mais comprennent peu de chose sinon rien de son amour.

Leurs conceptions mêmes de la justice divine sont tristement dénaturées et embrouillées par l’ignorance, les superstitions et les fausses doctrines empruntées au paganisme et qui ne sont en définitive que “des doctrines de démons”. – 1 Tim.4: 1.

Dans la proportion, où par le moyen de la foi et de l’étude tombe ce voile d’ignorance, nous obtenons l’esprit de liberté, l’esprit de Christ et la faculté de voir les choses sous leur vrai jour. “Là, dit l’apôtre, est l’esprit du Seigneur, là est la liberté”.

Toute liberté morale qui ignore le Seigneur et son Esprit est préjudiciable ; elle conduira fatalement à l’adoration et au service du dieu microbe ; mais celui dont les yeux de l’intelligence sont ouverts et attentifs, qui reçoit l’esprit du Seigneur, reçoit par là même, le vrai esprit de liberté et appartient à la classe décrite comme ayant l’occasion d’être changée de gloire en gloire en la même image du Dieu de gloire, du Dieu de sagesse, de justice, d’amour et de puissance.

LA TRANSFORMATION EST UNE OEUVRE GRADUELLE

L’apôtre Jacques (1 : 25) expose très clairement que nous ne devons pas seulement plonger les regards dans cette loi parfaite de la liberté, la loi de Dieu pour y considérer nos propres imperfections, mais plutôt continuer à employer et mettre en valeur ces moyens de grâce si nous voulons que le travail de perfectionnement fasse des progrès dans notre cœur. La même pensée est exposée dans notre texte, savoir que cette transformation est graduelle, de gloire en gloire — un changement croissant en la ressemblance glorieuse du Dieu de gloire. Cette transformation doit avoir son commencement, sa période de progression et son point culminant, pour nous permettre d’éprouver que “la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite”.

La mesure de notre savoir limite notre changement ou notre développement. Lorsque nous ne savions rien, lorsque les yeux de notre intelligence étaient complètement aveuglés, nous ne saisissions aucune des gloires de Dieu ; mais quand petit à petit la cécité se dissipa, quand le voile de l’ignorance et de la superstition tomba, alors nous pûmes distinguer toujours mieux et apprécier le glorieux caractère de Celui qui nous a appelés des ténèbres à la lumière. Mais aussi longtemps que nos yeux seront privés de cette lumière, nous manquerons de la pleine transformation de cœur nécessaire ; de là la nécessité de croître au moyen de la grâce divine dans la connaissance et l’amour de Dieu. C’est en accord avec ceci que l’apôtre écrit : “A cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. . . afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ qui surpasse toute connaissance”. — Ephésiens 3 :14-19.

NOTRE CHANGEMENT, SON COMMENCEMENT ET SA FIN

Notre texte indique que ce changement est l’œuvre de l’Esprit saint. Comme nous le verrons, cette transformation du cœur, du caractère et de la vie est accomplie par le Saint-Esprit. De là ceux seuls peuvent naître à la vie nouvelle, ceux qui sont nés (grec, engendrés) de l’Esprit ; ceux-là seuls peuvent faire maintenant l’expérience de ce changement de leur personne, de progrès en progrès. La foi qui consiste à croire simplement que Jésus est le Rédempteur du monde, le grand Docteur envoyé de Dieu, n’est pas suffisante. Notre croyance, pour avoir de la valeur, doit nous conduire au renoncement du péché, à l’œuvre bonne – – plus encore, elle doit nous mener à une entière consécration de cœur au Seigneur et à son service, autrement nous ne pouvons pas obtenir l’engendrement de l’Esprit saint ; nous ne pouvons pas avoir nos yeux suffisamment ouverts ne fût-ce que pour discerner les gloires du caractère divin. C’est à ceux qui sont engendrés de l’Esprit que St. Paul s’adresse lorsqu’il dit : “Avançons vers la perfection”. — Hébreux 6:1.

Contemplons encore dans le miroir de la Parole les divers aspects de la divine loi de liberté; continuons à y plonger le regard, à copier le caractère divin et ainsi, jour par jour, peu à peu, l’œuvre de transformation fera des progrès, le changement du cœur, de la volonté deviendra plus complet. Ainsi la gloire du caractère divin deviendra insensiblement la nôtre et ainsi nous ressemblerons, même dans la vie présente, de plus en plus à notre Seigneur.

C’est ce que Paul suggère dans sa lettre aux Romains (8 : 17-29), lorsqu’il déclare que Dieu nous a appelés à être cohéritiers de Christ et que cette bénédiction a pour condition notre transformation en “conformité à l’image de son Fils”. Il est donc important pour nous de connaître d’une manière précise les signes de la naissance du nouvel esprit et de savoir si vraiment nous avons donné notre cœur, notre tout, au Seigneur. Il faut que nous progressions et prospérions, que nous remarquions continuellement en nous des preuves sensibles de croissance vers l’idéal personnifié par Jésus; et alors, forts des promesses de Dieu à cet égard, il nous sera permis de nous attendre au glorieux changement de la première résurrection qui complétera l’œuvre de grâce commencée par l’engendrement de l’Esprit. C’est là notre espoir que dans cette première résurrection notre ressemblance actuelle plus ou moins fidèle à l’image de notre cher Rédempteur deviendra une réalité.

Et alors, comme le dit St. Jean, nous verrons Jésus TEL QU’IL EST et tout vestige des imperfections et des taches du temps présent aura disparu. “Nous serons alors semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est” et nous partagerons sa gloire. — 1 Jean 3 : 2.

NON PAS UNE GLOIRE DE LA CHAIR

C’est fréquemment une cause de découragement pour les enfants de Dieu, que de ne savoir discerner au juste si ce que Dieu leur demande, savoir ce changement vers la gloire promise, est une transformation charnelle, ou bien de l’esprit, du cœur, de la volonté. Nous ne disons pas du tout que là où il y a conversion profonde de l’esprit et du cœur, cela n’ait aucune influence, aucun contrôle sur la chair; bien au contraire, nous croyons que les pensées suivant un autre cours auront une profonde et heureuse influence sur la chair en ce qu’elles donnent de la clarté, de la dignité et de la gloire aux traits terrestres. — Tout homme éclairé et illuminé par la vérité ne reconnaîtra pas seulement cette illumination dans son propre esprit et n’appréciera pas seulement son influence transformatrice dans son propre cœur et dans sa volonté, mais, en quelque sorte, cette illumination de l’Esprit du Seigneur brillera, jaillira de son corps mortel, dans ses paroles, dans sa vie, dans sa conduite, oui, même dans l’expression spéciale de son maintien. Ce que nous désirons surtout faire remarquer ici, c’est que le Seigneur regarde au cœur et non à l’apparence extérieure. — Dieu juge de notre changement, non comme les hommes pourraient en juger, mais surtout par les conditions intérieures de fidélité envers Lui, le désir de dire, de penser, de se sentir d’accord avec l’esprit du Seigneur, d’accord avec la divine ressemblance que nous voyons avec une clarté croissante reflétée dans la Parole de Dieu. Le monde nous juge simplement par notre apparence extérieure. Le Seigneur ne nous juge qu’en vertu de nos sentiments intérieurs. Mais nous, les vrais croyants, nous sommes justifiés pas la foi, d’où doivent découler des œuvres qui sont les preuves du changement du cœur manifestées dans notre conduite extérieure ; le Seigneur attend cela de nous, cela va sans dire.

L’apôtre nous indique tout ceci non seulement dans notre texte, mais ailleurs (Romains 8 : 11), par exemple : “Si l’esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts VIVIFIERA aussi vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous”. Cela est très clair. Le Seigneur nous traite comme “nouvelles créatures”, mais autant le nouvel esprit en nous croît en force par la glorieuse transformation du caractère de gloire en gloire, autant il désirera gouverner le corps mortel. Cette profonde influence augmentera et se fera sentir à tel point que même le corps mortel qui jadis vivait — mais est maintenant reconnu mort au péché – est dirigé pour servir la nouvelle créature, au service de la justice en harmonie avec le nouvel esprit et son degré de glorieuse ressemblance avec le Seigneur.

AVEUGLEMENT FUNESTE RELATIVEMENT A LA GLOIRE DIVINE

Nos expériences ainsi que les observations précitées viennent donc pleinement corroborer le témoignage divin. Envisageons maintenant le côté opposé et voyons un peu quels sont les effets néfastes de l’aveuglement du cœur en ce qui concerne le caractère divin – la gloire de Dieu. L’apôtre nous dit que originairement l’homme fut créé, non dans une condition d’aveuglement mais avec un esprit éclairé. A la question : Comment se fait-il alors que la grande majorité de l’humanité soit maintenant dans un tel aveuglement ?

Paul répond que c’est parce que ne s’étant pas souciés de garder la connaissance de Dieu dans leurs cœurs. Dieu les a livrés à un esprit réprouvé — leur a permis de suivre leur propre chemin pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas : “Ayant connu Dieu ils ne l’ont point glorifié comme Dieu et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées et leur cœur sans intelligence fut plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible. C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté selon les convoitises de leurs cœurs pour déshonorer entre eux leurs propres corps; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge”. — Romains 1 :18-32.

Nos propres ancêtres furent païens et la part de civilisation dont nous jouissons actuellement nous la devons à la lumière de la connaissance de Dieu qui arriva de la Palestine jusqu’en Europe. Néanmoins la vérité divine a été tellement mélangée aux philosophies païennes, à l’ignorance et à la superstition que, comme nous l’avons déjà montré, ceux seuls engendrés de l’Esprit sont capables de voir la gloire de Dieu assez clairement pour l’apprécier. Remercions Dieu de ce que si nous voyons le monde encore dans le péché et dans la mort, nous comprenons aussi le caractère divin, l’amour du Père pour l’humanité, exposé dans l’Ecriture Sainte qui nous promet que toutes les familles de la terre sont destinées à recevoir une bénédiction de l’Eternel par Celui qui nous aima et nous racheta par son sang précieux; et que la bénédiction qui nous est accordée maintenant par une régénération et l’engendrement de l’Esprit, est simplement un prélude, un avant-goût d’une bénédiction beaucoup plus générale qui est encore à venir pour toute créature, apportant avec elle une occasion d’ouvrir à tous les yeux de l’intelligence et l’entendement afin que tous puissent comprendre, voir et apprécier la gloire, l’amour, la sagesse, la justice et la puissance de Dieu. Il est vrai que lorsque tout ceci sera en voie d’accomplissement nous ne pouvons pas nous attendre à ce que tous entrent en parfait accord avec le Tout—Puissant; mais nos cœurs sont satisfaits de savoir que Celui qui créa le monde, l’aime aussi tellement qu’il le racheta par le sang précieux de son Fils; et que le Rédempteur en harmonie avec le plan du Père accordera en son temps à tout homme une occasion pour une restauration complète dans tout ce qui fut perdu en Adam. Ceux qui finalement refuseront la faveur divine ne seront pas tourmentés éternellement, loué soit Dieu, mais comme les Ecritures le déclarent : Ils “seront exterminés du milieu du peuple”. — Actes 3 : 23.

LE VOILE QUI COUVRE TOUTES LES NATIONS

Le prophète Esaïe ( 25 : 6-9 ) faisant allusion au Règne du Millénium en parle symboliquement comme d’une “montagne”. Il nous dit que cette montagne ou ce royaume sera établi sur la terre et qu’une puissance qui en procédera anéantira le voile, la couverture qui couvre toutes les nations et que SUR CETTE MONTAGNE Dieu préparera à tous les peuples un festin de mets succulents “un festin de vins pris sur la lie, de viandes grasses et pleines de moelle” — de plaisirs, de joies, de bénédictions, de faveurs de Dieu, dépassant tout ce qu’on peut maintenant connaître ou imaginer.

Même nous, dont les yeux s’ouvrent de plus en plus, nous sommes par moments comme abasourdis à mesure que nous avançons dans la connaissance du grand plan de Dieu et que nous voyons en quoi consistent les sublimes bénédictions que le royaume de Christ doit apporter à la “création gémissante” TOUT ENTIERE ; non seulement à ceux qui seront vivants quand cette ère glorieuse s’ouvrira, mais (en harmonie avec les Ecritures) aussi à TOUS les peuples, à tous ceux qui sont morts. Jésus vient “pour juger les vivants et les morts par son apparition et son royaume (millénaire)”. — 2 Tim. 4:1. La bénédiction sera un immense fleuve de connaissances et de jouissances, le retrait du voile de l’aveuglement mettra en évidence le plein éclat de cette glorieuse lumière du soleil millénaire, qui dissipera toutes les superstitions, les erreurs et les maux du temps présent. Point n’est besoin de s’étonner que les prophètes parlent tous de ce glorieux règne des mille ans en termes exultants et ravis, que les apôtres en parlent tous comme de la chose la plus désirable, comme du moment où la création gémissante tout entière sera délivrée de l’esclavage de la corruption et où tous ceux qui voudront pourront avoir part à la liberté de la gloire des fils de Dieu (Romains 8 . 21). Pouvons-nous nous étonner que Jésus lui-même nous ait enseigné de regarder à ce règne du Millénium, à cette grande montagne de Dieu, et de prier ainsi : “Ton règne vienne, ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel !”. — Le contexte d’Esaïe, ch 5, montre très bien que les bénédictions à venir seront pour tous, pour les vivants et les morts : “II détruira la mort (adamique) pour toujours; le Seigneur, l’Eternel, essuiera les larmes de tous les visages, il ôtera l’opprobre de son peuple de dessus toute la terre”. — Esaïe 25 : 8.

Notez aussi l’exposé de l’Eternel par le prophète Osée ( 13 : 14 ) : “Je les rachèterai de la puissance du sépulcre, je les délivrerai de la mort. 0 shéol, je serai ta destruction !”. C’est ce passage que Paul cite dans son grand discours sur la résurrection ( 1 Cor. 15 : 55 ). Faisant allusion à la seconde venue de Christ et au temps où l’Eglise sera glorifiée avec lui, il dit qu’alors “s’accomplira la parole qui est écrite (l’exposé d’Osée) : la mort a été engloutie dans la victoire”. Il faudra l’âge entier du Millénium pour engloutir la mort dans la victoire, pour relever l’humanité de la condition actuelle du péché et de la mort et pour accorder à tous ceux qui le voudront, l’occasion de venir en parfaite harmonie avec Dieu pour obtenir le don de Dieu – la vie éternelle.

A la fin de l’âge millénaire, les paroles du prophète seront accomplies : “O mort où est ton aiguillon ? 0 sépulcre où est ta victoire ?”.

“CELUI QUI A CETTE ESPERANCE”

L’apôtre incitait continuellement l’Eglise a regarder aux glorieux événements qui se dérouleraient au second avènement de Christ, — savoir, la glorification de l’Eglise avec son Seigneur dans la première résurrection et le grand œuvre de l’Eglise dans la gloire, le travail pour l’humanité, qui consistera en la bénédiction de toutes les familles de la terre par l’enlèvement du voile de péché, d’ignorance et de superstition qui est maintenant étendu sur le monde. En rapport avec ceci l’apôtre nous assure que le voile qui est jeté maintenant sur l’esprit des Juifs sera enlevé au temps marqué, après que l’Israël spirituel aura été élu et glorifié et quand le royaume du Millénium sera établi. Et ce qui sera vrai pour l’Israël selon la chair, le sera également pour toutes les familles de la terre. Mais, comme la bénédiction vint d’abord sur les Juifs et ensuite sur les Gentils, de même les bénédictions de l’âge millénaire, les bénédictions de établissement de l’héritage terrestre et de tout ce qui fut perdu — le Paradis et la nature humaine parfaite — seront d’abord le partage des Juifs et ensuite celui de toutes les familles de la terre.

Quoi de surprenant dans les déclarations de Jean quand dit-il nous serons bien pénétrés de ces espérances glorieuses cela nous conduira légitimement à la purification. “Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui-même est pur”. Et cette affirmation de la purification du cœur et de l’esprit, et corrélativement de la chair, le vase terrestre, n’est qu’un autre exposé du changement glorieux de gloire en gloire dont tous les consacrés font l’expérience. Il est bon que chacun de nous se pose à lui-même la question : Ai-je reçu cet engendrement de l’Esprit de vérité ? Son pouvoir sanctifiant est-il reconnaissable dans mon cœur et dans ma vie ?

Est-ce que je me transforme jour par jour, de gloire en gloire ? Est-ce que je regarde à la loi parfaite de liberté céleste, afin que je puisse effectuer et compléter ce glorieux changement ? Ou bien suis-je encore attaché au monde, à la chair ou à l’Adversaire ? — ou par quelque sentiment religieux contraire aux Ecritures ou par quelque enseignement erroné, de sorte que je suis empêché de faire les progrès que je devrais faire de gloire en gloire ?

Il est bon, chers amis, que nous notions le fait que cet accroissement de gloire dans nos cœurs et dans nos esprits renouvelés, intéressera toutes les affaires de la vie, donnant même aux événements les plus ordinaires une importance et une lumière glorieuse qu’ils n’auraient pas autrement. Le cœur, l’esprit nouveau quand il contemple la justice divine dans sa vraie lumière, l’apprécie en désirant être juste aussi envers les autres ; il comprend que la REGLE D’OR est la mesure de la justice et cherche à l’employer dans toutes les affaires de la vie faisant aux autres ce qu’il voudrait que les autres lui fissent à lui- même ; celui-là est heureux et aimé des cœurs droits. Plus encore, à mesure qu’il comprend la sagesse de Dieu, il désire la sagesse qui vient d’en haut qui est pure, paisible, de commerce facile, pleine de grâce et de bons fruits.

En plus, il reconnaît que la puissance de Dieu, qui nous a créés et qui nous a engendrés de nouveau, est capable d’accomplir toutes les bonnes promesses de la Parole et de nous donner la résurrection glorieuse à la ressemblance de notre Seigneur comme aussi les bénédictions, la gloire, les occasions et les privilèges du Royaume ; pour nous employer de concert avec le Seigneur à ramener de la tombe et des conditions du péché et de la mort, toutes les familles de la terre. Cet esprit transformé, avec ses gloires croissantes, nous donne de nouvelles vues, de nouveaux aperçus de nos devoirs et des relations de notre vie envers Dieu et envers nos compagnons et spécialement nous donne une appréciation de l’amour de Dieu qui s’étend aux bons, comme aux égarés et aux ingrats. Tout cela nous aide à mieux comprendre et suivre le commandement divin : “Aimez-vous les uns les autres !”

T.G. 8/1907

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