« TU ME FERAS CONNAÎTRE LE SENTİER DE LA VİE »

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Psaume 16 : 11

Nous aurions tous beaucoup à raconter sur notre parcours de chrétien. Nous savons que Jésus est le chemin, le chemin vers Dieu. Mais quel est le chemin vers Jésus ? La Parole nous répond : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. » – Jean 6 : 44.

La foi nous est offerte après avoir eu connaissance de Dieu, c’est un don de Dieu. Ensuite, nous nous reconnaissons pécheur et cherchons le pardon par la foi en la rançon de notre Seigneur. Nous nous confions à Dieu par Jésus-Christ, et nous symbolisons notre engagement par le baptême dans la mort de notre Sauveur et notre consécration à son service. Nous vivons ensuite le reste de notre vie en suivant Jésus, chacun selon sa nature, les circonstances et l’âge. Il nous faut persévérer sur ce chemin jusqu’à la mort. Et finalement, si nous sommes fidèles, nous aurons part à la première résurrection comme êtres spirituels immortels, unis au Seigneur et aux membres élus de son corps.

Nous connaissons tous ce plan. Nous le trouvons confirmé par les Écritures, et nous connaissons ses fondements, tel un voyageur qui connaît les étapes de son tour du monde dès le départ.

Mais d’un autre côté, il reste beaucoup de choses obscures pour nous que seul Dieu connaît. Nous n’avons qu’une vague idée des nombreux détails de notre périple. Connaissons-nous nos étapes particulières, nos lieux de séjour ? Savons-nous quand nous y arriverons, quand nous devrons repartir ? Connaissons-nous la distance entre deux arrêts ? Quelles sont les différences d’altitude ? Quelle longueur et quelles difficultés présenteront la montée ou la descente ? Savons-nous quelles fatigues et quels efforts pénibles nous attendent tout au long de notre chemin ? Quels obstacles se dresseront devant nous et retarderont notre voyage, quels détours nous serons obligés de faire ? Connaissons-nous nos compagnons de voyage, et combien de temps ils chemineront à nos côtés, et lesquels arriverons au but avec nous ?

Non, nous ne savons que peu de choses : nous voyons distinctement quelques pas de route devant nous, et le chemin disparaît aussitôt derrière une colline et nous ne verrons la suite qu’en franchissant l’obstacle.

« Car l’Éternel connaît la voie des justes » (Psaume 1 : 6). « C’est l’Éternel qui dirige les pas de l’homme, mais l’homme peut-il comprendre sa voie ? » – Proverbes 20 : 24.

Bien sûr, notre Père céleste connaît le chemin. Nous avons un Conducteur aimant, digne de confiance. Qu’avons-nous besoin de savoir quant à notre chemin ? Nous pouvons répondre : Je sais une chose ; j’ai choisi le chemin de la vérité. (Cf. Psaume 119 : 1-8). Nous savons que : « Tous les sentiers de l’Éternel sont miséricorde et fidélité, pour ceux qui gardent son alliance et ses commandements. » (Psaume 25 : 10). Nous savons qu’Il va nous conduire sur le chemin de la sagesse. (Voir Proverbes 2 : 1-12). « Tu me feras connaître le sentier de la vie. » (Psaume 16 : 11), c’est pourquoi nous confions notre voie au Seigneur, et nous Lui faisons confiance. « Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira. » – Psaume 37 : 5.

Nous n’avons pas d’incertitudes ni d’inquiétudes, car nous avons des guides qui savent tout : ce sont notre Père céleste et le Seigneur Jésus. Et nous avons aussi le Saint Esprit de Dieu. Nous avons donc trois guides pour nous diriger.

Dieu est le but de notre course : être auprès de Lui avec notre Seigneur. La direction que nous devons prendre est déterminée par cet objectif. Nous commençons notre voyage lorsque Dieu nous appelle, comme Abraham autrefois lorsqu’il reçut l’ordre suivant : « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. » (Genèse 12 : 1). Dieu nous dévoile le pays. Il nous le montre, et c’est par sa Parole que nous avons pris connaissance du pays de Canaan céleste, le pays de la promesse. Il nous l’a promis. Au départ, Dieu nous attire, sinon nous ne nous mettrions pas en route. Mais connaître la destination n’est pas suffisant si nous n’en connaissons pas le chemin.

La Parole nous dit que Jésus est le « chemin » (Jean 14 : 6). Il est aussi « le chef et le consommateur de la foi » (Hébreux 12 : 2). Il est le « précurseur » (Hébreux 6 : 20). Jésus nous a donné l’exemple parfait d’une vie qui plaît à Dieu. Mais un tel modèle peut-il nous servir si nous ne sommes pas en mesure de l’imiter ?

Le Saint Esprit, enfin, est notre conseiller, notre guide pour comprendre la Parole de Dieu et suivre l’exemple que nous donne Jésus-Christ. Pour diverses raisons, notre vie peut paraître différente de celle de notre Seigneur. C’était un homme parfait, « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs ». (Hébreux 7 : 26). Pour notre part, nous sommes le résultat d’une longue dégénérescence : des vases poreux, chargés d’habitudes mauvaises, d’imperfections et de faiblesses qui se transmettent de génération en génération. Et nous avons aussi de mauvaises pensées. De plus, nous vivons dans un monde complètement différent de celui du temps de Jésus. Nous vivons dans d’autres conditions que Lui. Comment pouvons-nous dans une telle situation devenir des disciples du Seigneur et ses imitateurs ?

C’est précisément ce que le Saint Esprit nous apprend. Il nous fait comprendre que nous ne pouvons être des disciples de Jésus que selon l’Esprit, et non pas dans le sens que notre vie pourrait ressembler totalement à la sienne. Le Saint Esprit nous apprend comment la Parole de Dieu et le modèle qu’est Jésus peuvent nous servir dans notre vie et dans nos relations. Le Saint Esprit nous permet de traduire le langage de la Parole de Dieu dans la langue de notre temps, les pensées de Dieu dans notre façon de penser. Le Saint Esprit nous apprend à adapter la Parole de Dieu à nos conditions. Il nous libère de « la lettre » et nous dirige dans la manière de penser de Jésus. Par le Saint Esprit, le Seigneur est avec nous, « tous les jours, jusqu’à la fin du monde » pour nous conduire et nous enseigner. – Matthieu 28 : 20.

Mais le Saint Esprit de Dieu collabore encore à un autre service important. Nous savons que peu de gens savent lire la Parole de Dieu dans sa langue d’origine. Et même les quelques personnes qui le peuvent ne disposent pas de manuscrits exempts de fautes. Il y a des différences dans les textes originaux de la Bible, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, bien que souvent de moindre importance. Ensuite, notre Bible a été traduite dans les différentes langues modernes, et ces traductions montrent des différences dans la formulation, et par conséquent donc, dans la compréhension.

Mais que représentent ces différences au regard d’une source d’erreurs bien plus dangereuse et grave qui a trait à celui qui lit ces diverses traductions de la Bible. Ce n’est pas sans importance de comprendre un texte écrit il y a deux ou trois mille ans. Il est facile de le lire avec les yeux d’aujourd’hui, c’est-à-dire lire ce qui est écrit et entendre selon nos propres convictions. Si nous voulions comparer ce que cent lecteurs moyens retirent d’un psaume un peu difficile, nous serions certainement étonnés du petit nombre de lecteurs ayant la même compréhension de celui-ci. Si donc, les érudits en langue ne comprennent pas le véritable sens des Écritures, comment un lecteur moyen pourrait-il comprendre ?

Nous voyons ici que l’aide du Saint Esprit est nécessaire. « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous. » (Jean 14 : 16). C’est ce que Jésus dit à ses disciples peu de temps avant sa crucifixion. Le « consolateur » est le Saint Esprit de Dieu, l’Esprit de vérité, comme le Seigneur le nomme : « L’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point. » (Jean 14 : 17). Jésus poursuit : « mais vous, vous le connaissez. » Comment les disciples connaissaient-ils ce consolateur, que le Seigneur ne leur enverrait qu’après être retourné auprès du Père ? Il se manifestait à travers chaque mot, chaque geste, chaque action de leur cher Seigneur et Maître, qu’ils ont « vraiment reconnu » comme étant le Fils du Dieu vivant. – Jean 17 : 8.

« Mais le consolateur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14 : 26). Car, « Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu. » – Luc 8 : 10.

« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; … et il vous annoncera les choses à venir. » (Jean 16 : 12, 13). C’est là le secret de l’action de cette force invisible de Dieu.

Le Saint Esprit nous enseigne de façon que nous saisissions et comprenions correctement les Écritures, selon l’Esprit, et ne tirions pas de fausses conclusions de notre lecture, même si nous avons mal compris quelque chose. Le Saint Esprit est l’esprit de l’amour, et l’amour ne trompe pas. C’est aussi l’esprit de sobre bon sens et le bon sens raisonne correctement dans la vie pratique, et ne se laisse pas aller à des réflexions absurdes et erronées d’un verset biblique mal compris. Le Saint Esprit nous guide par le véritable esprit de la Parole de Dieu et nous libère ainsi de la lettre morte « car la lettre tue, mais l’esprit vivifie. » – 2 Corinthiens 3 : 6.

En outre, le Saint Esprit nous rend indépendant des enseignants humains. Le chrétien engendré de l’Esprit ne se laisse pas abuser facilement. Il fait la différence entre un enseignement inspiré par l’Esprit et un enseignement erroné. « Mes brebis entendent ma voix. » « Elles ne suivront point un étranger ; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » (Jean 10 : 27, 5). Elles ne font pas confiance à la voix des étrangers qui ne pénètre pas leur cœur.

Naturellement, l’enfant de Dieu apprécie un bon enseignant, et sait qu’il peut en recevoir de précieuses choses. Mais, heureusement, il ne dépend pas de lui. Il possède la mesure, et sait s’il peut faire confiance à son enseignement ou non. C’est pourquoi l’apôtre dit : « Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. » – 1 Jean 2 : 27.

Ainsi, le Saint Esprit nous rend indépendant de la « lettre », indépendant de la science humaine, indépendant de nos propres manques de savoir et erreurs de jugement. Jésus, par l’intermédiaire du Saint Esprit, accompagne son Église à travers les siècles et lui apporte son soutien dans toutes les situations de la vie, en tout temps et en toutes circonstances, comme Il l’avait promis : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. … je vis, et vous vivrez aussi. » – Jean 14 : 18, 19.

Mais nous laissons-nous guider par le Saint Esprit ? Celui qui se laisse conduire par l’Esprit lui obéit. Les enfants de Dieu sont heureux lorsqu’ils perçoivent que l’Esprit les guide sur leur chemin. Ils n’obéissent pas aux « étrangers ». Ils ne se soumettent pas à des conducteurs terrestres. Ils évitent les « prophètes » entêtés. Ils sont moins enclins que quiconque à admirer les hommes, parce qu’ils connaissent quelque chose de beaucoup plus élevé. Ils préfèrent obéir au Seigneur, même s’Il nous demande de mortifier les actions du corps, de réprimer nos inclinations charnelles, de les mettre à mort, les crucifier et les employer au service du Seigneur et de sa cause.

Mais alors, pourquoi notre vie n’est-elle pas le fidèle et lumineux reflet de la vie du Seigneur ? La réponse est qu’aucun Chrétien ne peut accueillir le Saint Esprit aussi complètement que notre Seigneur et Précurseur. Il reçut l’Esprit sans mesure, ce qui n’est pas notre cas. Le Saint Esprit ne peut conduire aucun de nous pleinement, comme il parlait à Jésus. Notre nature déchue pose des obstacles au Saint Esprit. C’est pourquoi Jésus déclarait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. » – Jean 16 : 12.

Jésus ne parle pas de manière magistrale à ses élèves, tel un mauvais professeur. L’Esprit de Dieu ne peut agir que si les conditions sont réunies. Il faut que l’oreille soit prête à écouter ce que dit le Saint Esprit, c’est-à-dire se libérer de ses propres idées pour entendre et obéir à la volonté de Dieu.

Cependant, ne croyons pas que la voix de la conscience est la voix du Saint Esprit. La conscience, et en particulier la conscience morale s’appuie en partie sur le point de vue des autres ; sur la culture, l’éducation, et l’expérience personnelle. Elle peut faire des reproches, et craindre une punition. Et dans ce cas, a-t-elle vraiment raison ou non ? Car elle peut pousser l’un à avouer ses fautes, tandis qu’un autre ne sera nullement dérangé alors qu’il a commis autant de péchés.

Le Saint Esprit n’agit pas ainsi. Il ne demande pas des choses désagréables, des choses difficiles, presque impossibles à réaliser. Le Saint Esprit montre le chemin de la vie, il aide à trouver la bonne voie dans les situations difficiles, à prendre les meilleures décisions. Il console, il apaise lorsque notre conscience nous a injustement alarmé. Il nous montre quel prix et quelle bénédiction sont attachés à la souffrance. Il adoucit la douleur de l’injustice subie, de la persécution supportée au nom de la vérité.

La voix du Saint Esprit est toujours agréable, toujours bienvenue. Il y a toujours quelque chose d’enrichissant dans son assistance, même quand il fait un reproche, donne du regret et provoque de la tristesse. La consolation de l’Esprit est toujours précieuse.

Par exemple, lorsque nous sommes personnellement touchés par la Parole de Dieu – peut-être par la prière du Seigneur en disant : « Ne nous abandonne pas dans la tentation » – évoquant la tentation que nous subissons, c’est une mise en garde. Si nous l’entendons, alors nous nous rapprochons de Dieu, sinon nous en subirons les conséquences.

Ou encore, en disant : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » – une phrase que nous avons déjà répétée des milliers de fois, et qui nous rappelle brusquement que nous gardons rancune contre quelqu’un qui nous a offensé, nous exhortant à oublier cela – c’est ainsi que l’Esprit de Dieu parle aux enfants de Dieu pour les bénir.

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28 : 20). Oui, l’Esprit du Seigneur accompagne toujours l’Église. Là où des frères demeurent ensemble « c’est là que l’Éternel envoie la bénédiction ! » (Psaume 133 : 3). Si nous voulons nous occuper des choses de Dieu, c’est-à-dire servir les frères, cherchons à obtenir une solide mesure de l’Esprit. Cela ne concerne pas seulement le service des Anciens et des Diacres, car même le plus petit membre peut aussi remplir un service important. Rappelons-nous les paroles de notre Seigneur : « Demandez et l’on vous donnera … Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent. » – Luc 11 : 9, 13.

Le Saint Esprit est l’Esprit de Dieu, la force de Dieu. Bien que nous soyons réconciliés avec Dieu par le sang de Christ, il y a toujours quelque chose qui nous éloigne de Dieu. C’est notre volonté humaine, la volonté de la chair qui s’oppose à la volonté de Dieu. « Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. » (Romains 7 : 18). Il subsiste donc une opposition entre la volonté de ma chair et la volonté de Dieu, et cet antagonisme est un obstacle pour l’Esprit.

L’harmonie ne peut être obtenue que si nous abandonnons notre volonté. Notre MOI doit mourir et cela ne peut être opéré que par la mortification de notre chair. Alors seulement, notre volonté sera en accord avec la volonté de Dieu, parce que l’obstacle a été supprimé afin que le Saint Esprit puisse agir en nous. La mise à mort de notre chair est la condition pour être agréable à Dieu, ainsi que Jésus le dit : « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » – Jean 12 : 24.

Cette voie est opposée à la volonté de notre chair. La volonté de la chair ne peut pas la désirer, mais nous devons l’accepter, si Dieu nous mène à la croix – contre la volonté de notre chair. « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Matthieu 26 : 39). C’est une lutte. Un disciple de Jésus qui ne connaîtrait aucune difficulté, aucune affliction, est impensable. Nul d’entre nous ne devrait suivre ce chemin en murmurant ou en hésitant. Cependant nous ne pouvons même pas le suivre avec nos propres forces. Que sommes-nous sans l’aide de notre Seigneur, sans l’action de son Esprit ?

« Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (1 Jean 2 : 17). Jean a écrit ces mots à ceux qui sont unis au Père et à son Fils Jésus-Christ. La volonté du Père céleste pour les fidèles de cet Âge se trouve cachée dans le psaume 118 : 27 : « Attachez la victime avec des liens, amenez-la jusqu’aux cornes de l’autel ! » Il nous parle de notre alliance de sacrifice.

« Victime » signifie sacrifice d’expiation ; les souffrances avec Christ – « Ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. » (Colossiens 1 : 24). Si nous nous conformons à la volonté de Dieu, c’est que nous le désirons, c’est un libre choix, Dieu ne nous y oblige pas. Notre vieille nature, notre chair est alors liée (par les liens de notre vœu de consécration) « jusqu’aux cornes de l’autel », c’est-à-dire jusqu’au sacrifice, jusqu’à la mort. Certaines versions traduisent par : « Attachez des branchages au cortège de fête » (NBS) ou « Attachez la victime de fête avec des liens » (S21). La notion de fête rendue ici marque l’amour joyeux, le sacrifice et l’espoir avec lesquels ce chemin du sacrifice est emprunté et nous devons rester « fidèles jusqu’à la mort ».

Nous voulons faire comprendre que sans cette « fête de sacrifice », sans ces vœux de consécration, personne ne peut rester sur le chemin étroit. Notre « bonne volonté » ne suffit pas dans le feu de l’action, s’il n’y a pas de solides cordes pour nous retenir. Porter notre croix, supporter le mépris, l’ignominie, les échecs, les maladies, des pertes douloureuses, – la persévérance dans tout cela, c’est les fruits que nous devons porter. C’est le travail dont nous sommes chargés, dont nous n’aurons des résultats qu’en « ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie. » – Hébreux 12 : 2.

TA – Novembre-Décembre 1995