UN MATIN DE JOIE APRÈS UNE NUIT DE PLEURS

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« Le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse » – Psaume 30 : 6.

Les paroles prophétiques du Psalmiste apportent à l’homme une joie incommensurable quant au monde futur où la justice habitera (2 Pierre 3 : 13). Ces paroles sont comme un lever de soleil sur le fond sombre du ciel qui par ses rayons éclaire et réchauffe chaque endroit de la terre.

« Le soir arrivent les pleurs » nous dit le Psalmiste. De quel soir est-il question dans ces paroles prophétiques ? C’est le soir du péché et de la mort qui, selon la chronologie biblique, dure déjà depuis plus de 6000 ans. Ce soir débuta au moment de la chute de nos premiers parents. Cette tragique période pour l’humanité est aussi appelée une sombre nuit dans les Saintes Écritures. Dieu permet au mal de régner afin que l’homme expérimente ce qu’est la désobéissance à sa loi divine, c’est-à-dire le péché. L’apôtre Paul se projetant en pensées dans le futur, à la période précédant le Royaume de Dieu, a écrit ces paroles : « La nuit est passée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière » (Romains 13 : 12 – version polonaise). Cette œuvre de Christ et son action pour le compte du Royaume ont permis à l’apôtre de les confirmer de la sorte. En disant : « la nuit est passée » l’apôtre mentionne le fait comme étant déjà accompli. La nuit de mort et de sommeil passera dans l’histoire de l’humanité comme une grande leçon où l’homme aura pu éprouver sur lui-même le mal dans tout son scénario.

Quand cette sombre et terrible nuit du péché passera, alors pointera le divin matin d’un jour nouveau. Suivra « un matin d’allégresse », réalisation de l’œuvre de Christ : « Il engloutit la mort pour toujours ; Le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; car l’Eternel a parlé. En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est Lui qui nous sauve. C’est l’Eternel, en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » – Esaïe 25 : 8, 9.

Ce sera véritablement une immense et indicible joie quand Dieu mettra en mouvement le processus qui amènera à la perfection l’humanité tout entière, en réveillant du sommeil de la mort tous ceux qui dorment dans la poussière de la terre.

Comme exemple remarquable, on peut considérer la résurrection de Lazare par notre Seigneur Jésus-Christ. Ce miracle est le merveilleux reflet du verset cité en tête qui parle d’abord de pleurs puis de grande joie après les pleurs.

LES PLEURS A BÉTHANIE

A Béthanie, le frère bien-aimé de Marthe et de Marie se meurt. Quatre très longs jours s’écoulent. Au début, les deux sœurs avaient l’espoir que Jésus, leur ami, viendrait et guérirait leur frère malade. Quoiqu’averti de la maladie de Lazare, Jésus ne vient à Béthanie qu’après un certain temps, les deux sœurs Lui faisant la remarque : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » – Jean 11 : 21, 32.

Béthanie signifie « maison des dattes ». Jésus a souvent été invité dans cette maison, mais cette rencontre se déroule dans de tristes circonstances. La douleur et la crainte ont envahi cette famille heureuse.

Revenons au début. Lazare est gravement malade. Ses sœurs ont aussitôt envoyé chercher Jésus qui annonce la Parole de l’autre côté du Jourdain, et L’ont prévenu en faisant dire que « celui que tu aimes est malade ».

Marthe et Marie, toujours obéissantes à Jésus, comptent sur son amitié. Elles attendent, pensant que Jésus va venir immédiatement. Mais Jésus, ne se hâte pas, Il reste là, à Pérée. Les sœurs patientent, comptant sur sa venue d’un moment à l’autre. Quand se manifestera-t-Il ?

Mais Jésus ne vient pas et Lazare meurt. C’est pour la gloire de Dieu, car Jésus veut réjouir ses amies, non pas par la guérison du malade, mais par la résurrection de la mort.

Au début du chapitre 11 de l’Évangile de Jean, on trouve ces paroles : « Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare ». Ces paroles sont mentionnées afin que nous puissions savoir qu’à la base de toutes les actions divines en notre faveur, bien qu’elles semblent inimaginables et incompréhensibles, se trouve un amour divin immuable, infini et immérité. L’amour permet la souffrance. Les sœurs ne doutaient pas de l’empressement de Jésus et pourtant : « Lorsqu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était ».

Surprenant retard ! Il tarde à venir, non pas parce qu’Il ne l’aimait pas vraiment, mais par un grand amour envers lui. L’amour a été un frein pour venir aussitôt en aide à cette aimable maison touchée par la tristesse. «  … Je me réjouis de ce que je n’étais pas là ». Que ces paroles semblent étonnantes ! Jésus se réjouit de ne pas avoir été près de Lazare quand celui-ci agonisait. Il est difficile de comprendre le sens de cette joie quand ses amies subissent la maladie et la mort de leur frère. D’aucuns pourraient dire catégoriquement que c’est de l’insensibilité. Mais les paroles qui suivent éclaircissent toute l’affaire, le Seigneur ajoute : « Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui ». (Jean 11 : 15). Les apôtres du Seigneur devaient aussi en tirer un grand profit. Le drame de Béthanie devait renforcer leur foi dans le message de Jésus en ce qu’Il est le véritable Messie. Si Jésus, se trouvant à Béthanie, avait guéri Lazare de sa maladie, alors ce miracle n’aurait pas parlé aux cœurs des apôtres comme celui du réveil de la mort après quatre jours passés dans le sépulcre. En vérité c’était un acte révélant la toute-puissance de Dieu.

L’amour humain commande de venir en aide aux bien-aimés et aux cœurs meurtris. Mais seul l’amour divin a pu freiner l’ardeur de la délicate sympathie du Sauveur pour donner à l’ange la possibilité de Le tourmenter et d’accomplir pleinement son œuvre. On pourrait comprendre cela comme si nous devions être redevables aux souffrances et à la tristesse. Si nous en étions épargnés, il n’y aurait que peu de place dans nos cœurs pour les nombreuses qualités de vie chrétienne. Sans épreuves, que seraient notre foi, notre patience ou notre expérience ?

Mais les deux sœurs ne le savent pas et c’est pourquoi, à plusieurs reprises de la journée, elles répètent « Si le Seigneur avait été ici, notre frère ne serait pas mort ».

Durant ces jours, Marthe et Marie ont beaucoup pleuré, non seulement en raison de la perte de leur frère unique, mais aussi parce que Jésus les avait fortement désappointées. Nul n’est si malheureux que celui qui se sent oublié par Dieu. Les deux sœurs luttaient dans leur cœur avec les doutes au sujet du Maître et ces mêmes doutes se ressentaient également dans les yeux de ceux qui leur présentaient des condoléances – « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? »

Comme pour Job, le sens des souffrances a été caché aux deux sœurs. Le fait que Jésus n’ait pas été présent ne prouve pas son insensibilité mais sa fidélité au Père Céleste. Au travers des souffrances Dieu veut glorifier son Fils et faire en sorte que les hommes croient en Lui. La joie qui interviendra par la suite surpassera les profondeurs de la douleur.

Lorsque Jésus arrive, Lazare se trouve dans le sépulcre depuis quatre jours déjà et la maison est pleine d’amis venus pour les consoler. L’information de l’événement était parvenue rapidement à Jésus : « Seigneur, ton ami est très malade ». Ce n’était pas une supplication, mais plutôt une confirmation de ce fait. Auprès du Grand Médecin qui a déjà guéri tant de personnes, et qui de plus est leur ami, il est suffisant de s’adresser de cette manière, il n’était nul besoin de plus de paroles.

La résurrection (retour à la vie) de Lazare sera un miracle encore plus merveilleux qu’aurait été sa guérison. Lazare ne vient pas de mourir à l’instant même (comme la fille de Jaïrus), il ne se trouve pas en chemin vers le sépulcre (comme le fils de la veuve de Naïn), le corps de Lazare était déposé dans le sépulcre depuis quatre jours !

Quand Marthe entend que Jésus approche, elle ne reste pas à la maison à se morfondre en raison de sa précédente négligence. Elle ne peut dominer sa nature vive. Elle va à sa rencontre : « Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Ce reproche dans la bouche de Marthe résonne sincèrement. Marthe ne se trouve pas gênée, et dit clairement à Jésus ce qu’elle pense. Les liens qui les unissent, qui les rapprochent, permettent cette liberté, cet échange de point de vue. Marthe, toutefois, croit avant tout : « Mais maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera ».

A la femme Samaritaine Jésus avait dit précisément qu’Il était le Messie et le Sauveur du monde. Ici aussi, Il confie à une femme, Marthe, les deux aspects de son identité : « Je suis la résurrection et la vie ». Pour les croyants cela signifie l’assurance d’un temps béni, la vie éternelle.

La plupart des hommes ont peur de la mort. Jésus déclare que la mort a été vaincue et transformée, la porte qui se ferme, s’ouvre à celui qui frappe : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra éternellement ». Ces paroles, qui durant vingt siècles ont nourri les chrétiens et que nous entendons de nos jours lors des enterrements en signe de consolation, ont été adressées pour la première fois, à Marthe. Il est difficile de trouver de meilleures paroles de réconfort pour ceux qui se trouvent dans le deuil.

De nouveau Jésus s’adresse à une femme en dévoilant qui Il est. Notons qu’il s’agit de Marthe, une femme hospitalière et énergique, et non de Marie, la plus spirituelle, comme on aurait pu s’y attendre. Quel espoir pour toutes les femmes qui s’identifient à ces deux sœurs et constatent qu’elles ressemblent plus à Marthe, bien qu’elles voudraient tenir de Marie ! Cette fois encore Jésus se montre un homme différent qui ne pense pas d’une manière stéréotypée mais agit selon la voix du cœur.

Pour Marthe, tout ceci ne lui semble pas clair d’un seul coup. Ce qui se passe est grandiose, mais à une portée trop lointaine pour qu’elle puisse le saisir immédiatement. Cette « lenteur » à comprendre se retrouve dans toute l’histoire de la résurrection de Lazare.

Peu à peu, elle se rend compte que Jésus s’identifie à leur tristesse en remarquant comment la mort d’un ami réveille en Lui de l’irritation mais aussi de la peine, au point de L’émouvoir jusqu’aux larmes, et suscite de l’indignation contre la puissance du péché, source de la mort.

Jésus n’oublie pas ses amis dans la détresse. Le malheur humain a toujours profondément pris place dans le cœur de Jésus. Il est toujours venu en aide en exposant sa propre vie.

La résurrection de Lazare fait que beaucoup de personnes croient maintenant en Jésus. Le plus grand effet de ce miracle n’a pas été d’extraire un homme de la mort physique mais le fait que beaucoup ont cru au Seigneur. Comme l’a annoncé Jésus, tout s’est accompli pour la gloire de Dieu.

Parallèlement, de tels événements ont poussé certains hommes, jaloux de la puissance de Jésus et irrités par la foi du peuple en Lui, à décider de Le tuer. Peu de temps avant sa mort la liberté de Jésus a été brutalement limitée. Avec ses disciples Il a dû se retirer dans un endroit désert. C’est également le prix qu’Il paie pour son amitié.

Souvent nous pensons que Dieu préserve ceux qu’Il aime des souffrances. Il n’en est pas ainsi. Jésus permet que même ses amis éprouvent un mal profond, et s’ils Lui sont fidèles, Il les récompense plus qu’ils ne peuvent l’espérer.

Marie pense à cela, depuis que Jésus, accompagné de ses disciples, a franchi pour la première fois le seuil de sa maison. Dès lors, Il est entré pour toujours dans sa vie, et comme Lui seul en est capable, Il l’a changée profondément. Cela a commencé quand Il nous a offert son amitié, réfléchit Marie. C’était quelque chose de nouveau, une épreuve inconnue.

Martheénervée, comme il arrive souvent, cherche la raison de cet état chez les autres. Dans sa compassion elle accuse Jésus. Marie, paralysée par la souffrance, reste à la maison. Mais le caractère de Marthe ne se laisse pas calmer. Doit-elle rester tranquillement assise dans la maison et attendre alors que le Maître est en chemin et arrive vers elles ? C’est impossible ! Elle va à sa rencontre, se répétant ce qu’elles se disaient sans cesse toutes deux avec Marie : « Seigneur, si tu avais été ici, notre frère ne serait pas mort ». Dans sa voix émerge une plainte mais aussi la foi et l’espérance. On peut le deviner quand Marthe ajoute aussitôt : « Mais maintenant même, je sais que tout ce que tu demandes à Dieu, Dieu te l’accordera ». En d’autres termes tout n’est pas encore perdu.

 

L’ASSURANCE DE JÉSUS

« Jésus lui dit : ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » – Jean 11 : 40.

Marie et Marthe ne comprennent pas pourquoi le Seigneur a agi ainsi. Toutes les deux se sont tournées vers Lui avec ces paroles : « Seigneur, si tu avais été ici, notre frère ne serait pas mort ».

On peut peut-être interpréter ainsi leurs pensées en se basant sur cette déclaration : « Seigneur, nous ne pouvons pas comprendre pourquoi Tu étais si longtemps absent. Nous ne pouvons pas comprendre que la mort ait pu frapper l’homme que Tu aimais. Nous ne comprenons pas pourquoi Tu as permis à la tristesse et aux souffrances de ruiner notre vie alors que ta présence aurait pu nous en préserver. Pourquoi n’es-Tu pas venu plus tôt ? Maintenant il est trop tard, il repose dans le sépulcre depuis quatre jours. »

A tout cela Jésus répond en confirmant une seule grande vérité : « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ».

Abraham n’a pas compris pourquoi Dieu exigeait de lui son fils en sacrifice, mais il avait confiance. Et il a vu la gloire de Dieu dans le recouvrement de son enfant bien-aimé. Moïse n’a pas compris pourquoi Dieu l’a maintenu quarante ans au désert, mais il avait confiance en Dieu, et il a vu ses plans s’accomplir lorsque Dieu l’a appelé pour délivrer le peuple d’Israël de la captivité. Pour Joseph, la cruauté de ses frères ainsi que le faux témoignage de la femme infidèle et les longues années d’emprisonnement imméritées étaient incompréhensibles, mais il avait confiance, et en fin de compte, il a perçu la gloire de Dieu dans tout ce qui s’est passé. Jacob, de même, n’a pas pu saisir cet agissement étrange de Dieu permettant que Joseph soit arraché à l’amour paternel, mais lui aussi a compris par la suite la gloire de Dieu quand il a aperçu la face de Joseph établi comme second du roi et sauveur de sa vie et de celle de tout un grand peuple.

Il peut en être ainsi dans notre vie. On peut se dire : Je ne comprends pas pourquoi Dieu m’a pris mon être bien-aimé. Je ne comprends pas pourquoi je suis exposé à une si grande souffrance. Incompréhensibles sont pour moi ce chemin détourné et ces difficultés par lesquelles le Seigneur me conduit. Je ne comprends pas pourquoi les plans et les intentions qui me semblaient si bons se sont trouvés contrecarrés. Je ne comprends pas pourquoi les bénédictions dont j’ai tant besoin se trouvent si longtemps retenues… Mon ami, il n’est pas nécessaire que tu connaisses toutes les voies de Dieu à ton égard. Dieu n’attend pas cela de toi, comme toi tu n’attends pas de ton enfant qu’il comprenne tout, mais qu’il te fasse confiance. Un jour viendra où tu verras la gloire de Dieu dans tout ce qu’aujourd’hui tu ne comprends pas.

A la promesse « Ton frère ressuscitera » les pensées de Marthe se projettent loin dans le futur. Jésus, néanmoins, la place devant une puissante réalité : « Je suis la résurrection et la vie ». La résurrection donne l’espérance d’une vie future. Mais elle est réelle ici, car Jésus offre non seulement la vie mais Il est Lui-même la vie.

Marthe répond à ces paroles par un merveilleux témoignage de foi : « Je crois que tu es le Christ, le fils de Dieu, qui devait venir dans le monde ».

A la question que se posaient déjà de nombreuses personnes et qui a déjà provoqué tant de divisions : Est-Il le Christ ou non ? Marthe répond « oui », bien qu’elle ne soit pas encore capable de saisir l’importance de sa réponse. Elle appelle Marie, et quand celle-ci s’approche de Jésus, Il ressent sa tristesse. Le Fils de Dieu pleure et n’a pas honte de ses larmes devant toutes les personnes présentes. Les paroles d’Esaïe, « Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours » (Esaïe 63 : 9), sont une réalité à cet instant. « Voyez comme il l’aimait » disent certains, d’autres par contre Le critiquent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne meure point ? »

Ici est dévoilée la souffrance de Jésus. Cette souffrance n’est pas seulement celle de la mort vers laquelle Il approche consciemment, sa propre souffrance. Même, en cet instant grandiose lorsqu’Il prouve sa domination sur la mort, Jésus souffre. Il souffre à cause de l’incompréhension des hommes à son égard (Marc 6 : 1-6), à cause de l’infidélité de ses amis  (Luc 22 : 39-45 ; Matthieu 26 : 31-35), Il souffre également à cause de la réaction de Marthe et sa disposition à Le critiquer.

Elle L’interrompt de nouveau quand Jésus ordonne : « Ôtez la pierre ! ». Marthe juge utile de Lui rappeler que Lazare repose dans le sépulcre depuis quatre jours déjà et que sa chair commence à se décomposer. « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu », répond Jésus. Au commandement de Jésus, à haute voix : « Lazare sort ! », la mort doit rendre son butin. Lazare se tient vivant devant eux, on peut le toucher à nouveau.

A cause de cette action Jésus doit se cacher afin de ne pas tomber prématurément entre les mains des Pharisiens et des Sacrificateurs (Jean 11 : 53, 54). Ainsi Il a scellé l’amitié avec cette famille de Béthanie malgré les difficultés rencontrées et dans une apparente indifférence. La gloire de Dieu sera manifestée au monde entier. Tous la verront, non seulement les Juifs, comme ceux près du sépulcre de Lazare, mais toutes les nations de la terre. Les paroles d’un autre prophète s’accompliront alors : « Et tu as changé mes lamentations en allégresse, tu as délié mon sac (vêtement de deuil), et tu m’as donné la joie. » – Psaume 30 : 12.

Les paroles du prophète Esaïe décrivent ainsi ce plus grand miracle du monde : « Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie ; on n’y entendra plus le bruit des pleurs et le bruit des cris. » – Esaïe 65 : 19.

En discutant de cela avec d’autres personnes, on ressent un certain scepticisme. Beaucoup affirment que tout ceci est trop beau pour être vrai. Quand Lazare mourut, beaucoup de ceux qui étaient présents, de même que Marthe, ne pouvaient pas croire que le retour à la vie soit possible après quatre jours passés dans le sépulcre. Mais le Sauveur a fait un miracle pour rétablir la foi parmi les incrédules. Ceci interviendra selon les paroles et la foi de Marthe : « Je sais, répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » – Jean 11 : 24.

 

L’APPEL AU SERVICE

Portons donc ce divin témoignage à tous les hommes qui désirent connaître les intentions divines se rapportant à l’avenir et annonçons-leur la proximité des âges d’or du Royaume Messianique ! Tous les consacrés, chaque frère et chaque sœur en Jésus-Christ, devraient avoir offert au moins un exemplaire de notre littérature religieuse à une personne intéressée.

Le prix de ces ouvrages est si modique, que chacun peut se permettre de dépenser 5 ou 10 zloty (environ 2 à 5 euros) au cours d’une année. Ce sera notre participation à la construction du Royaume, car dans le cas contraire, avec quoi pourrions-nous nous présenter devant le Seigneur ? Souvenons-nous de la parabole du Seigneur au sujet des talents et de ce serviteur qui ayant un talent ne l’a pas fait fructifier. Attirons notre attention sur les paroles de reproche : « Serviteur méchant et paresseux. » – Matthieu 25 : 26.

Je pense qu’aucun de nous ne voudrait entendre ces paroles. En tant que serviteurs nous avons été appelés à proclamer l’Évangile du futur Royaume Millénaire de Christ. Alors mettons-nous à l’ouvrage. Prions pour que la voix des Saintes Écritures puisse trouver une écoute favorable à la Vérité auprès des hommes et pour que le Royaume de Christ commence à naître dans nos cœurs. Aidons par la prière nos frères et sœurs en Christ pour que dans les temps critiques du changement de dispensation, ils puissent croître dans la foi et acquérir le zèle nécessaire pour le service du Roi des rois, prions pour une persévérance et une envie à accomplir notre service le mieux possible.

Le temps approche où le Seigneur ouvrira la porte de la salle des « Noces de l’Agneau » et où nous obtiendrons ce que nous avons mérité. Remercions Dieu pour l’annonce de la Parole, qu’un jour arrivera où : « L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un festin de mets succulents, un festin de vins vieux, de mets succulents, pleins de moelle, de vins vieux, clarifiés. Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations. En ce jour l’on dira : voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance… soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » – Esaïe 25 : 6, 7, 9.

Fr. Roman Rorata

(Traduit du périodique “Na Straży”  2003/3, pages 91 à 95)