UNE AUTRE VOIX DU CIEL

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Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés et que vous n’ayez  point de part à ses fléaux. Apoc. 18: 4.

L’Apocalypse ou livre de la révélation de notre Sei­gneur à Saint Jean est le livre des signes dans lequel les choses mentionnées symbolisent les choses en vue. Par exemple : une femme y représente l’Eglise, une femme pure, une église pure, une femme prostituée, une église apostate. Apoc. 17 : 1-6, dépeint une femme prostituée, infidèle à son engagement et qui n’est plus digne d’être l’épouse du Messie. Cette femme infidèle est appelée Babylone. Nous lisons qu’elle est assise sur une bête, peinture symbolique du gouvernement et de la puissance de Rome.

Cette femme tient en sa main une coupe d’or pleine d’abominations, elle est représentée comme faisant boire aux nations le vin des fausses doctrines. La coupe si­gnifie que l’église infidèle symbolisée par la femme a été une fois le réceptacle de la vérité divine; «Babylone a été dans la main de l’Eternel une coupe d’or. »(Jér. 51: 7.) Dans Apoc. 17 : 5, elle est appelée la mère des impudiques, terme se rapportant à une église mère et des églises filles, lesquelles ressemblent à leur mère. La mère est appelée Babylone; ses filles portent le même nom.

BABYLONE LA MÈRE ET SES FILLES

Tout autour de nous, nous voyons l’accomplissement de cette prophétie, c’est-à-dire que les systèmes filles sont sortis du système mère, qu’ils se sont tous déve­loppés en elle. A Pittsbourg, il y a quelques années, un éminent ministre presbytérien a dit: Faites la grimace si vous le voulez, mais vous devez admettre que l’église catholique est l’église mère. Elle possède une histoire ininterrompue depuis le temps des apôtres. Chaque frag­ment de la vérité divine qui a du prix à nos yeux, nous le lui devons comme dépositaire. Si elle ne peut pas prétendre être la vraie église, alors nous sommes des bâtards et non des fils. »

Un examen minutieux des dénominations montre qu’elles sont plus ou moins attachées au système mère. Apoc. 18 trace l’histoire de l’église apostate et prédit que Baby­lone (système papal et protestant) tombera. Le Seigneur a, quoiqu’il en soit, une vraie Eglise à laquelle il dit: « Sortez du milieu d’elle, mon peuple! » En d’autres termes, les saints de Dieu sont dispersés parmi toutes les dénominations. Maintenant, à la fin de cet âge, Dieu fait entendre le message que son peuple ne doit pas rester plus longtemps dans les dénominations; car le temps vient où Babylone, l’ornement des royaumes tom­bera. Es. 13:1-22.

LA PROPHÉTIE EST UNE PEINTURE GRAPHIQUE DE L’HISTOIRE

Lorsque nousexaminons les Ecritures dans le but de comprendre les prophéties, nous remarquons que, durant l’âge judaïque, Dieu parla par différents types et figures. Les Juifs eux-mêmes étaient des types. Les Ecritures montrent qu’il y a deux Israëls, un qui sera comme « les étoiles des cieux »et l’autre qui sera « comme le sable de la mer ». (Gen. 22 :17; Es. 8 :14; 1 Cor. 10 :18; Gal. 6 : 16. Dieu fit de l’Israël naturel des types des choses spirituelles, des « choses meilleures ». Leurs an­nées de jubilé sont des types du jubilé antitypique, de choses meilleures. Leur sacrificature lévitique est un type de la sacrificature glorieuse.

Pendant la grande captivité babylonienne, les Juifs fu­rent forcés de vivre à Babylone, ils formaient une partie de Babylone; ils devaient être une aide pour elle, mais leur esclavage n’était pas pénible. Ainsi en est-il aujour­d’hui, il est demandé au peuple de Dieu de rester dans la Babylone mystique, d’en être une partie, un morceau, pour soutenir quelques-uns de ses quartiers et quelques-unes de ses dénominations; il est, par conséquent, diffi­cile de sortir de Babylone. Nous trouvons dans les Ecritures des peintures graphiques de ce qui viendra sur la Babylone mystique; ceux qui voudront s’en échapper devront s’enfuir. Cyrus, un type de Christ vainquit Baby­lone, ainsi, une partie de l’œuvre du second avènement sera de vaincre la Babylone antitypique. Jér. 51 : 6; Apoc. 18:21.

BABYLONE SYMBOLE DE CONFUSION

A l’origine, Babylone signifiait. « porte de Dieu, » mais ce mot eut plus tard la signification de confusion, mé­lange, et c’est dans ce sens qu’il est employé dans l’Apocalypse. Babylone est synonyme de confusion. Le peuple de Dieu dans Babylone est déshonoré, il est re­tenu dans des entraves. Par la prophétie, nous entendons maintenant ce commandement, « sortez du milieu d’elle mon peuple! » Cet ordre ne s’adresse pas seulement à ceux qui sont dans Babylone la grande, mais aussi à ceux qui sont dans les autres dénominations, chez la mère et chez les filles. « Sortez du milieu d’elle mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. »Apoc. 18: 4. Ne soyez pas de ceux qui ne peuvent pas recon­naître les erreurs de Babylone et qui par conséquent, ne sont pas parmi les appelés.

L’appel à sortir de Babylone n’est pas seulement l’ap­pel à se retirer d’une église nominale. Lorsqu’un vrai chrétien voit les erreurs dans lesquelles il a été guidé et que Babylone a enseignées, il doit voir aussi qu’il repré­sente mal, non seulement la dénomination à laquelle il appartient et lui-même, mais aussi le Père céleste et la Parole de Dieu, s’il reste lié avec ce qu’il sait être une erreur. Lorsqu’il a conscience de sa position, la voix du Seigneur, par le moyen de sa parole, lui dit qu’il doit soutenir la vérité et la justice.

Personne n’est appelé à sortir de Babylone avant d’avoir vu sa vraie condition. Donc ne poussez personne à sortir de Babylone, car si quelqu’un a des oreilles pour entendre, la voix de Dieu lui dira distinctement de suivre cette voie et lui expliquera pourquoi il doit le faire. Ce livre de l’Apocalypse nous montre par symboles qu’une terrible détresse vient sur Babylone. L’église no­minale proclame que le Royaume de Christ fut établi il y a des centaines d’années, donc, ils n’attendent pas que Christ vienne pour établir son royaume; ils pensent qu’il l’a établi à son premier avènement.

« RASSEMBLEZ-MOI MES BIEN-AIMES »

L’expression, « sortez du milieu d’elle »signifie que le peuple du Seigneur doit se séparer de tout ce qui est opposé à la parole divine. Nous devons sortir des er­reurs et des systèmes erronés contraires à la parole de Dieu, mais nous ne devons pas organiser une autre dé­nomination; l’appel original était un appel à devenir membres du corps de Christ.

« Sortez du milieu d’elle, mon peuple » est un appel à s’associer à Christ, au Messie. Le Seigneur adresse cet

7 Janvier 1913

appel par le prophète disant : « Rassemblez-moi mes fi­dèles qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice ». (Ps. 50 : 5.) Ils doivent être rassemblés non pour faire partie du système romain ou de tout autre système, mais pour être avec le Seigneur, pour devenir un avec lui. Ils ne peuvent donc être rassemblés pour aucune de ces différentes dénominations. Ceux qui entendent l’appel doivent sortir de Babylone et se tenir fermement au Seigneur; ils ne doivent pas être plus longtemps de mauvais représentants de Dieu et d’eux-mêmes.

Ceux qui comprennent ces choses et ont le courage suffisant sortiront de Babylone; ceux qui les comprennent et manquent de courage pour en sortir sont plus responsables que la plupart des gens qui sont dans Babylone, mais qui ne comprennent pas. Si ceux qui comprennent n’ont pas assez de courage pour obéir au Seigneur, ils auront sûrement part à ses fléaux en res­tant dans son sein, ils auront une grande part de ses punitions au jour de la vengeance.

BEAUCOUP DE GENS DEVIENNENT IRRÉLIGIEUX

Beaucoup de gens qui ont appartenu à différentes dé­nominations n’arrivent pas à la vérité, mais deviennent irréligieux. Ce ne sont pas du tout de mauvaises gens, ils sont convaincus qu’il y a une grosse erreur dans le christianisme. Ils rejettent beaucoup de ce que Babylone fait et dit. Babylone dit qu’elle a civilisé le monde, mais elle oublie que la civilisation a commencé avant le chris­tianisme, elle oublie que les Juifs étaient aussi civilisés que les chrétiens et que les mahométans sont plus mo­dérés que nombre de soi-disant chrétiens. Nous ne voulons rien dire contre ce que les bonnes gens ont reçu de Babylone. Si quelqu’un reçoit une bénédiction de plus, il pensera probablement que, si les bénédictions qu’il avait déjà étaient supérieures à un message venant des païens, le meilleur message de Babylone est cependant bien in­férieur à la vérité, à la lumière.

Bien-aimes, de quelles magnifiques choses il nous est permis de jouir! Par la grâce de Dieu, il nous est donné de comprendre la signification de choses qui étaient mys­térieuses, non seulement pour nous, mais aussi pour nos parents. Si quelqu’un dans Babylone devient infidèle, d’autres, sortis de Babylone se fortifient spirituellement en entrant par l’espérance au delà du voile. Si Christ est notre précurseur, nous devons y entrer après lui. Le faire signifie devenir participant du Messie, de l’Epouse de Christ, comme elle est appelée symboliquement. La vraie Eglise sera associée avec Christ dans son royaume; alors les bénédictions promises se répandront sur toutes les familles de la terre :»

Quand nous voyons la consistance du divin plan des âges, nos cœurs sont pleins de reconnaissance envers Dieu. Nous voyons que la nouvelle dispensation est in­troduite par un «temps de détresse tel qu’il n’y en a ja­mais eu ». Ce temps de détresse est indiqué par cette prophétie: « Plusieurs alors liront le livre et la connaissance sera augmentée; et il y aura un temps de détresse dans lequel « ceux qui auront de l’intelligence comprendront». De quelle source les sages recevront-ils instruction? Ils comprendront par la sagesse qui vient d’en haut, accep­tant la parole divine dans l’humilité, et ils seront bénis en le faisant. Dan. 12: 4, 10.

­LE SEIGNEUR ME CONDUIT

No 87. M D.

Dieu me conduit, douce pensée

Mots célestes, réconfortants,

Qui tombent comme une rosée,

Un baume sur les cœurs souffrants.

Chœur

Dieu me conduit, ô douce joie,

Assurance du lendemain!

Je suivrai jusqu’au bout sa voie,

Car Il me conduit par la main.

  • Il me conduit dans la nuit sombre,

Quelquefois dans l’Eden en fleurs,

Souvent près d’un espoir qui sombre,

Et mes yeux sont mouillés de pleurs.

  • Content de tout ce qui m’arrive,

Je ne lâcherai pas sa main,

Et jusqu’à la céleste rive

Je suivrai Christ dans le chemin.

  • Quand ma tache sera finie,

A travers les eaux du Jourdain,

Jusqu’à sa demeure bénie,

il me conduira par la main.

QUI PEUT DECHOIR DE LA GRAGE

Quelqu’un qui est en bas ne peut pas tomber. Au commencement Adam était en haut, c’est-à-dire qu’il était parfait, créé à l’image de Dieu, libre quant au péché. Il était dans la faveur de Dieu et, dans cette condition, à l’épreuve pour la vie ou la mort. Il pécha et tomba dans la disgrâce devant Dieu, dans la condamnation et la mort. Sa postérité, toute la race humaine est née dans la disgrâce de Dieu. Elle est tombée ainsi que nous lisons : « Je suis né dans l’iniquité, et ma mère ma conçu dans le péché. »(Ps. 51 : 5.) Par nature, les hommes sont tous enfants de colère; ils ne peuvent pas tomber plus bas; il est écrit : « Le monde entier est sous la puissance du malin. » (1 Jean 5:19.)

Quelque chose est arrivé qui a relevé une partie de l’humanité de sa condition déchue. Christ vint dans le monde, donna sa vie comme prix de rançon et monta au ciel « afin de comparaître pour nous devant la face de Dieu ». (Héb. 9 : 24.) Il a donc paru pour nous seule­ment, non pour le monde; il a paru pour tous ceux qui ont confiance au sang précieux de Christ. Son appari­tion devant Dieu en faveur de ses fidèles, leur permet de s’approcher du Seigneur, de devenir disciples de Christ et d’être engendrés du Saint-Esprit.

C’est là notre position : nous avons accepté le Ré­dempteur, nous cherchons à marcher sur ses traces, nous sommes relevés de la condamnation, nous ne sommes plus morts en Adam. « Nous qui étions morts par nos offenses, il nous a rendus à la vie. »(Eph. 2:1-2.) « Nous qui étions autrefois étrangers aux alliances de la pro­messe avons été rapprochés par le sang de Christ, et sommes maintenant membres du corps de Christ. »(Eph. 2:12, 13.) Ainsi nous voilà devenus les enfants de Dieu par adoption.

Après sa chute, Adam fut regardé comme un ennemi de Dieu. Mais nous, nous étant approchés de Dieu par Christ, sommes «acceptés dans le Bien-aimé, et consi­dérés comme dignes de la vie éternelle, si toutefois nous sommes fidèles, car la vie éternelle est le don de Dieu » (Eph. 1 : 6; Rom. 6 : 23.) L’Eglise donc est relevée de son état de chute, mais le monde reste dans cette condition

et par conséquent ne peut pas tomber. Les seuls qui peuvent tomber sont ceux qui ont reçu le Saint-Esprit.

La manière de vivre du monde pendant l’existence présente peut affecter en réalité sa destinée future. Si en connaissance de cause ils violent les lois, pêchent contre la lumière et font du tort à leur caractère, ils ne peuvent pas pécher contre le mérite du Sacrifice de Christ pour eux puisqu’ils n’ont pas leur part de ce mérite. Il n’y a que les enfants de Dieu consacrés qui peuvent être dans le cas de pécher de cette manière; l’apôtre dit : « Il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore re­nouvelés et amenés à la repentance.» Héb. 6: 4, 6. Cette pensée vaut la peine d’être répétée : La seule classe qui peut tomber est la classe de ceux qui ont reçu le Saint-Esprit; si quelqu’un de ceux qui ont été en accord avec Dieu par l’engendrement du Saint-Esprit, néglige ou emploie mal ses privilèges, la propitiation n’est plus pour lui, car il a eu sa part de l’œuvre rédemptrice de Christ.

LA CONNAISSANCE REND RESPONSABLE.

La seule preuve, au temps présent, que nous sommes engendrés du ‘Saint-Esprit, réside dans le fait que nous avons reçu l’esprit d’adoption par lequel nous crions, Abba, Père. (Rom. 8:15.) Les gens du monde n’ayant pas la vie en eux ne peuvent pas perdre ce qu’ils non jamais possédé. Quant à nous: « Si nous péchons volon­tairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dé­vorera les rebelles. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde sur la déposition de deux ou trois témoins: de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce? » (Héb. 10: 26-29.)

Il n’y a que ceux qui ont été sanctifiés par le sang de l’alliance qui peuvent l’outrager; il n’y a que ceux qui connaissent le Fils de Dieu qui peuvent le fouler aux pieds. Le monde dans son ignorance ne peut pas le faire. Donc, si nous péchons volontairement après avoir connu la vérité (non pas si le monde pèche mais si nous péchons volontairement) il ne reste plus de part pour nous dans le sacrifice de Christ.

Quant aux autres, il leur reste toujours une part dans le sacrifice de Christ: leur responsabilité sera propor­tionnée à leur connaissance. Notre responsabilité est grande parce que nous avons beaucoup de connaissances.

Nous avons goûté au Saint-Esprit et en avons été faits par­ticipants. L’apôtre dit que ceux qui avaient méprisé la loi de Moïse « mouraient sans miséricorde », il n’y avait donc rien d’autre pour eux. Ils ne sont pas allés aux tourments éternels à cause de leur désobéissance à Moïse: leur pénalité fut la mort. Ceux qui moururent ainsi bénéficieront quand même de l’œuvre rédemptrice de Christ.

Morts sous la loi, ils auront un jour l’occasion de re­cevoir la grâce de Dieu en Christ Jésus. Si leur vie a été retranchée sous la pénalité typique de la mort, com­bien plus la pénalité sera-t-elle sévère pour ceux qui comprennent et qui ont la lumière par le Moïse antitypi­que : Christ! Les Ecritures annoncent qu’ils mourront de la seconde mort à cause de leur désobéissance volon­taire, et il n’y a aucune espérance de résurrection pour eux. Publions ces instructions solennelles. Il y a une ré­surrection pour ceux qui sont morts à cause de la loi de Moïse, mais il n’y a pas d’au delà pour ceux qui meurent de la seconde mort. Ils ont eu leur part de la propitiation. « Ils ont compté pour une chose souillée le sang de l’alliance avec lequel ils ont été scellés; Christ… ne meurt plus » (Rom 6 :9)