UNE MIETTE TOMBEE DE LA TABLE DES ENFANTS

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Matthieu 15 : 21-28

“Ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux”

Dieu aime ceux qui Lui sont fidèles et II prend plaisir à les voir se confier en Lui. C’est à eux qu’il accorde Ses principales bénédictions. Des conditions différentes se rattachant à la naissance de chacun de nous, nous n’arrivons pas tous avec la même facilité à accepter les promesses Divines, à y conformer notre vie et à croire que les récompenses et les bénédictions futures feront plus que compenser les sacrifices du temps présent. Les très grandes et très précieuses choses promises par Dieu dans l’âge actuel sont pour les fidèles seuls ; cependant, le Créateur réserve encore, et nous en sommes heureux, une bénédiction moindre certes, à ceux qui sont incapables d’exercer la foi maintenant et dont il faudra s’occuper durant l’Age Millénaire, en les faisant marcher plutôt par la vue. L’étude présente illustre bien la grâce de l’Eternel impartie à ceux qui placent leur confiance en Lui.

La femme cananéenne mentionnée dans notre texte était une païenne ; ce n’était pas une Israélite ; l’Eternel n’était pas entré en parenté d’alliance avec elle ; elle faisait partie de ceux qui, au moment où se passait la scène, objet de notre étude, étaient sans Dieu et sans espérance ; en effet, les mesures Divines arrêtées pour bénir les Gentils n’étaient pas encore entrées en vigueur. Lorsque le Seigneur envoya Ses Apôtres prêcher l’Evangile, guérir toutes sortes de maladies et chasser les démons. II leur recommanda d’éviter de se rendre chez tous ceux qui n’étaient pas Juifs, chez les Gentils et les Samaritains. Voici Ses paroles : “Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains”, car “Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël” (Matth. 10 : 6 ; 15 : 24. D). A part quelques exceptions, les miracles de notre Seigneur se confinèrent aux Juifs. Eux seuls étaient le peuple allié à Dieu. Jésus feignit d’ignorer pour cette raison la requête de la cananéenne qui criait : “Seigneur, fils de David aie pitié de moi ! Ma fille est cruellement tourmentée par un démon”. Dans les versets suivants, Jésus explique Son comportement : “Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël”, et encore : “II ne convient pas de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens”.

LA PRIERE POUR UNE BOUCHEE DE PAIN

Les Juifs appliquaient le terme “chiens” aux Gentils pour signifier l’infériorité de ces derniers. Notre Seigneur dans ce cas se servit simplement d’une expression commune en son jour, et d’ailleurs toujours courante en Palestine. Mais remarquez la foi de la cananéenne ; elle répliqua : “Assurément, Seigneur ; pourtant les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs martres”. Quelle persévérance, quelle foi elle manifesta de cette manière ! Incontestablement, elle croyait que le Seigneur était le Messie promis, l’Héritier du trône de David ! Comme le donna à entendre Jésus, elle possédait plus de foi que la majorité des Juifs. Sa requête fut exaucée : “O femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux”. Dès cette heure-la sa fille fut guérie.

Il y a pour nous plusieurs leçons dans cette étude. Si dégradés que nous soyons de nature, par hérédité ou du fait de notre entourage, si éloignés que nous nous trouvions de la faveur Divine, il nous est toujours possible d’apprendre que Dieu a compassion. “Dieu est Amour” nous informe le message biblique. S’il choisit de témoigner Sa faveur avant tout aux enfants d’Abraham, cela ne voulait pas dire qu’il n’aimait pas le reste des hommes ou qu’il ne se souciait pas d’eux ; cela signifiait simplement que Son dessein envers le genre humain doit se réaliser au moyen d’intermédiaires désignés par Lui et au moment voulu par Lui. Nous pouvons être sûrs que lorsque nous parviendrons à la connaissance parfaite, dans les temps à venir, nous verrons de la sagesse dans tous les traits du programme Divin. Du point de vue humain, il parait étrange, par exemple, que Dieu permet au péché et à la mort de régner depuis 6000 ans, alors qu’il possède le pouvoir absolu de renverser les forces du mal, de remplacer les ténèbres par la lumière, l’ignorance et l’aveuglement par la connaissance de Dieu, et de commencer à répandre des influences bienfaisantes pour délivrer les hommes de la puissance du péché et de Satan, de l’ignorance et de la superstition. Par l’étude du Divin Plan des Ages, nous en apprenons la raison : c’est que Dieu veut d’abord choisir la classe de l’Eglise et ensuite se servir des membres de cette Eglise élue comme d’intermédiaires pour bénir tout le genre humain.

Encore un peu de temps, et le péché auquel il est permis d’agir, les épreuves et les difficultés de la vie présente auront ciselé et poli les “élus mêmes”. Encore un peu de temps, et ces derniers seront transformés au-delà du voile, à la glorieuse ressemblance de leur Rédempteur. Et ensuite encore un peu de temps, et seront dispensées les bénédictions promises depuis longtemps au monde en général. Les enfants de Dieu seront les premiers nourris a cette table de bienfaits, et ensuite, pour le reste de la race humaine, il n’en tombera pas de simples miettes, mais des provisions riches et généreuses, infiniment plus copieuses et plus abondantes que ce que nous pourrions demander ou imaginer.

AFFLIGEE DU DEMON

II est une vérité, une vérité grande et importante, c’est qu’un grand nombre d’êtres humains sont plus ou moins obsédés par de mauvais esprits, des démons ; non pas par des esprits d’êtres humains, mais par les anges déchus, comme le déclarent les Ecritures. Beaucoup luttent pendant des années contre les influences exercées par les démons et, par manque d’informations convenables sur l’enseignement de la Bible à ce propos, ils se rendent de plus en plus à ces influences occultes et courent le danger de perdre entièrement la raison. Ce fut probablement une affliction de ce genre qui affecta la fille de la cananéenne. Sa mère parut saisir que le secours ne pouvait leur venir que d’un seul endroit. C’est ce qui explique son importunité lorsqu’elle reconnut en le Seigneur Celui qui pouvait libérer sa fille.

Dans un autre sens, on peut dire de tous les péchés et de toutes les maladies que ce sont des afflictions provenant du démon ; tous en effet sont l’œuvre de Satan, que l’on en soit affligé d’une manière directe ou par hérédité. Ainsi notre Seigneur déclara-t-il que Satan avait assassiné notre race par le mensonge dont il séduisit Eve. “Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la Vérité” (Jean 8 : 44 ). C’est à cause de son mensonge que la race humaine est tombée dans la maladie, mentale, morale et physique, et qu’elle s’en va rapidement au tombeau. Grâces soient rendues à Dieu pour le grand Libérateur auquel II a pourvu ! Grâces Lui soient rendues pour Son grand jour de délivrance, l’Age Millénaire, maintenant tout proche !

W.T. 4627-1910

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