Une parole de conseil pastoral

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Nous remarquons qu’il existe une forte similitude à certains égards entre nos expériences spirituelles et nos expériences naturelles. Nous devons prendre de la nourriture si nous voulons avoir de la force. A la nouvelle créature en Christ, la Parole de Dieu a fourni cette nourriture nécessaire : du lait pour les enfants et des aliments solides pour ceux qui sont plus développés. Si nous nous nourrissons des bienveillantes promesses de la Parole de Dieu, ces promesses fortifieront nos coeurs et augmenteront notre énergie pour accomplir, avec une endurance patiente, un service actif pour la gloire de notre Roi, pour la bénédiction des frères et pour notre propre édification spirituelle. Nous nous apercevons qu’il existe une grande carence parmi les Chrétiens en général ; elle consiste dans le fait que beaucoup d’entre eux ont cessé de consommer les aliments spirituels que le Père Céleste a fournis pour être la nourriture de Son peuple. Beaucoup de Chrétiens sont donc faibles et malades spirituellement ; beaucoup d’entre eux se sont endormis en ce qui concerne les choses spirituelles, ayant leurs coeurs appesantis par les soucis de cette vie, par la séduction des richesses, par la convoitise de l’argent, par la fièvre des affaires et par le goût du plaisir. – Marc 4 : 18, 19.

Depuis que nous sommes venus à la connaissance de la vérité présente, notre appétit spirituel s’est aiguisé. Nous croissons de jour en jour au moyen de la nourriture fournie. Nous aimons les aliments forts. Nous prenons plaisir à les mâcher. Un oeuvre en faveur de l’étude de la Bible progresse dans le monde entier, ce qui ne s’était jamais vu auparavant. Les assemblées des Etudiants de la Bible deviennent réputées pour leur connaissance de la Parole de Dieu, collectivement et individuellement. Le monde, particulièrement le « monde chrétien », profite de leur connaissance.

Mais il nous faut signaler les dangers qui menacent ces Etudiants de la Bible. Nous attirons spécialement l’attention des conducteurs des assemblées sur ces dangers. Le premier provient du fait que dans les festins spirituels comme dans les festins naturels nous avons besoin de liquides aussi bien que de solides. Nous appelons solides les aliments spirituels qui exigent une mastication, une assimilation mentale, une investigation, etc. C’est eux qui nous donnent des forces. Les liquides, qui désaltèrent, correspondent plus particulièrement à notre communion spirituelle non doctrinale, notamment l’exhortation, la louange, l’adoration, le témoignage en ce qui concerne l’Eternel, notre communion personnelle avec Lui, les bienveillants soins providentiels qu’Il nous prodigue, etc. L’assemblée qui néglige les liquides désaltérants est certaine de subir un préjudice. De même que l’organisme humain a besoin de liquides qui transportent comme il faut les matières nutritives dans toutes les parties du corps, de même aussi l’organisme spirituel a besoin de liquides désaltérants qui puissent transporter la force que procurent les matières nutritives, les doctrines de Christ, à chacun des membres du corps pour leur rafraîchissement mutuel.

En outre, on notera que si les solides de même que les liquides sont nécessaires, il est préférable de ne pas les employer en même temps. Celui qui mouille sa nourriture solide en buvant des liquides désaltérants manque de tirer profit des matières nutritives qu’elle contient, parce qu’il la mâche moins. Comme le processus de digestion commence dans la bouche, où la salive se mélange entièrement avec les aliments, le mouillage de ces aliments à l’aide de liquides rend la digestion beaucoup plus difficile. Par conséquent, tous les médecins conseillent de prendre peu de liquide avec les solides, mais de fournir à l’organisme, à des moments appropriés, une quantité suffisante de liquides. C’est pourquoi nous conseillons de mastiquer entièrement les solides, les doctrines de la Parole de Dieu, lors des repas spirituels et de les entremêler avec un peu de témoignage et d’exhortation – juste un peu de louange et d’adoration pour donner un ton convenable. Que l’on absorbe ensuite à volonté les liquides spirituels à des moments appropriés.

W.T. 5743 – 1915.

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