UNE VUE SPİRİTUELLE PROPORTİONNÉE À LA PURETÉ DU CŒUR

Listen to this article

« Soyez purs, vous qui portez les vases (ou « ustensiles » selon la note bas de page) de l’Éternel » – Ésaïe 52 : 11 – Darby.

Les Ustensiles de l’Éternel dans le Tabernacle, et aussi dans le Temple, étaient ceux qui étaient liés aux saints services – dans le Parvis, dans le Saint et le Très Saint. Ils consistaient en crochets, encensoirs, poêles, mouchettes, coupes et calices – une variété d’ustensiles précieux. Ceux utilisés dans le Saint et le Très Saint étaient en or, et ceux utilisés dans le Parvis étaient en airain.

Les seules personnes autorisées à manipuler ces ustensiles étaient toutes de la classe consacrée. Les sacrificateurs les utilisaient dans le Saint et le Très Saint dans certaines parties du service, et dans les services moins importants, ils étaient couverts entièrement et portés par les Lévites. Ainsi, les ustensiles étaient manipulés uniquement par les sacrificateurs et les Lévites. Ils devaient être purifiés avant d’être utilisés, et étaient donc lavés. Chaque porteur (manipulateur) de ces ustensiles devait être nettoyé, typiquement lavé de tout péché.

Dans l’antitype, notre Seigneur est le grand Souverain Sacrificateur. Les plus fidèles de ses disciples sont ceux qui sont comptés comme étant la sacrificature aux yeux de Dieu, qui sont maintenant mis à l’épreuve pour voir s’ils constitueront les sacrificateurs dans la gloire. Mais tous ceux qui se sont consacrés portent la robe de la justice de Christ. Quiconque n’est pas ainsi revêtu de la justice de Christ, quiconque n’est pas ainsi justifié devant Dieu, ne peut avoir ni part ni lot dans la charge des choses saintes – les précieuses vérités.

La signification antitypique de l’exhortation du Prophète dans notre texte est que, comme dans le type où Dieu exigeait que tout soit propre, ainsi nous devons être propres, purs de cœur. « Heureux ceux qui ont le cœur pur » (Matthieu 5 : 8). Nous n’avons pas la perfection de la chair à l’heure actuelle. Il est dit que, lorsque nous sommes venus à Christ, cette imperfection de la chair a été couverte par une robe blanche et propre, représentant la justice, le mérite, de Christ. Nous devons demeurer en Lui. Tant que nous sommes dans la chair, nous devons porter la robe de la justice de Christ, afin d’être purs.

De plus, comme il était exigé des sacrificateurs qu’ils gardent leurs robes propres, nous sommes aussi exhortés à nous débarrasser de toute souillure de la chair et à garder nos robes propres. Il nous est dit que l’église sera sans tache, et pure (Éphésiens 5 : 26, 27). Et si nous nous demandons comment cela se peut-il, les Écritures nous l’exposent. Nous avons été purifiés des péchés du passé lorsque la robe nous a été donnée, et cela signifie aussi une disposition de la part de Dieu pour la purification continue de tous les péchés qui sont les nôtres par la faiblesse, par la tentation, par les échecs inévitables. Mais rien dans cette disposition n’indique une purification du péché volontaire.

LA PURETÉ DU CŒUR EST ESSENTİELLE

En tant que nouvelles créatures, nous ne pourrions pas pécher volontairement et être encore des nouvelles créatures ; car la nouvelle créature représente l’esprit de Christ, qui est saint. Quelles que puissent être les faiblesses et les imperfections, celles-ci sont attachées à la chair ; et tout cela est couvert par la robe de la justice de Christ. Nous nous approchons du trône de la grâce céleste et nous trouvons la grâce pour nous venir en aide à chaque fois que nous en avons besoin – Hébreux 4 : 16.

Le contexte semble rendre le texte applicable au temps présent. Il était applicable au temps de notre Seigneur. Il était saint, innocent, sans souillure. Il était applicable au temps des apôtres. Tous ceux-là devaient être purs. L’un d’eux, Judas, qui était impur, est allé à sa propre perte. Nous pensons qu’il a péri de la seconde mort parce qu’il n’a pas utilisé les opportunités qui lui avaient été données.

Comme il fut possible pour Judas d’échouer, il est également possible pour nous d’échouer, dans une plus ou moins grande mesure. Comme il a été exclu du service divin à cause de l’impureté de son cœur, de l’amour de l’argent, etc…, nous pouvons aussi être sûrs que tous ceux dont le cœur n’est pas pur seront retirés de ce service. De même que personne ne sera placé dans ce service s’il n’a pas un cœur pur, ainsi celui qui deviendra impur en sera écarté.

Le cas d’Ananias et de Saphira, qui ont été mis hors de leur affiliation à la sacrificature en raison de leur amour de l’argent et de leur tentative de tromperie, en est une illustration. Nous nous souvenons également du cas de Simon le Magicien et de ceux d’autres personnes mentionnées dans le Nouveau Testament. Il se peut que certains aient le cœur souillé et que d’autres ne le sachent pas. Comme les Écritures l’indiquent, il peut y en avoir qui sont très estimés parmi les hommes, et qui ne le sont pas aux yeux de Dieu. Et il peut y en avoir qui ne soient pas très estimés parmi les hommes, mais très estimés par Dieu. « Si le monde ne nous connaît pas, c’est parce qu’il ne l’a pas connu » – 1 Jean 3 : 1.

LES ADVERSAİRES ACTUELS DE LA JUSTİCE

Il y a sans doute ceux qui, occupant les chaires, peuvent s’estimer comme étant réellement les ministres de Dieu, et être estimés ainsi par les autres, qui n’honorent pas sa Parole. Il nous est dit que certains des ministres de Satan sont considérés comme ministres de Dieu. (2 Corinthiens 11 : 13-15 ; Apocalypse 2 : 2 ; 3 : 9). Certains d’entre eux confessent qu’ils n’ont pas de foi, pas de Dieu du tout. D’autres disent que Dieu est simplement le dieu de la nature. Et d’autres, encore, disent qu’ils croient en Dieu, mais ne croient pas aux Écritures.

Nous ne pouvons pas supposer que ceux-là portent les vases de la maison de l’Éternel en aucun sens du terme. Il est probable qu’ils n’ont jamais porté ces vases. Ou peut-être l’ont-ils fait, puis sont tombés dans l’erreur, ont entièrement quitté la condition du parvis, et sont devenus des ennemis de la croix de Christ (Philippiens 3 : 18). L’Apôtre parle de certains de ceux qui maintiennent (en grec katecho) la Vérité dans l’iniquité. Dans ce texte, le mot « …tenir » est utilisé, non pas dans le sens de retenir la vérité, mais de l’opprimer – Romains 1 : 18.

Dans une autre épître, l’Apôtre parle de certains qui prêchent Christ avec un esprit de dispute (Philippiens 1 : 15, 16) ; mais ici il ne se réfère en aucune façon à ceux qui portent les vases de la maison de l’Éternel. Il semble se référer à ceux qui n’ont pas connu Christ, mais qui attiraient néanmoins l’attention sur le fait qu’il y a un Christ ; qu’ils avaient entendu dire qu’une telle affirmation était propagée – qu’il y a un Christ – de même qu’aujourd’hui il y en a qui attirent plus ou moins l’attention sur certains traits de la vérité. Nous ne pensons pas que ceux-ci, en aucun sens du terme, portent les vases de la maison de l’Éternel, mais qu’ils sont plutôt des opposants.

Le passage duquel notre texte est tiré semble indiquer que ceux qui portent les vases de la maison de l’Éternel auraient une force et une influence particulières à l’heure actuelle. Ceci est montré dans la déclaration : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : Ton Dieu règne ! » (Ésaïe 52 : 7). Cela semble être applicable maintenant dans un sens qui ne l’a jamais été auparavant ; car le temps du règne du royaume est pratiquement arrivé, le temps pour ce message de Dieu est à portée de main. Nous croyons que le royaume de Dieu est en cours d’édification, et que le rassemblement des saints est en cours d’achèvement. Avec l’achèvement de cette classe viendra l’inauguration du royaume.

Le contexte montre également que le temps est proche où le message sera prêché à toute personne. Nous croyons que cela est déjà en train de s’accomplir. Beaucoup voient le rétablissement de toutes choses et le glorieux résultat du plan divin. Tous ceux qui seraient ainsi engagés dans la proclamation du message sont exhortés à être purs.

LE CŒUR PUR, LA CİBLE DE L’ENNEMİ

Les Écritures nous laissent entendre que des influences adverses sont à l’œuvre dans le monde, tendant à souiller le peuple de Dieu. Ils ont tous, bien sûr, à travers les faiblesses de leur propre chair, suffisamment de tentations, pourrait-on dire, à surmonter. Mais les Écritures disent que ce n’est pas tout ce qu’ils ont à combattre. Il y a des anges déchus qui opèrent par le biais d’influences occultes et qui sont déterminés à souiller tout particulièrement la classe des saints. Mais ils sont bien décidés à souiller tout le monde.

Plus la personne est pure, plus elle sera sûrement la cible. Vous remarquerez que les oiseaux tachetés sont davantage une cible pour le chasseur que les autres. Ainsi, tous ceux qui portent les vases de la maison de l’Éternel sont des cibles privilégiées pour les dards enflammés du malin. Nous devons donc lutter contre le monde, la chair et l’adversaire. Ceux qui sont dans la bonne condition de cœur, qui ont le cœur pur, qui sont fervents comme des enfants de Dieu, veillent à garder leurs vêtements propres. S’ils ne veillent pas, leurs vêtements seront indubitablement souillés. Satan s’efforce particulièrement de les toucher ; et nous savons que partout où il veut toucher, il y a souillure. Quiconque est touché par le malin reçoit une certaine blessure. Et il y a une part de culpabilité chez l’individu avant qu’il ne soit atteint.

La suggestion est que, quelle que soit la mesure de souillure, d’impureté de quelqu’un, dans cette proportion, il ne serait pas digne de se voir confier les vases de la maison de l’Éternel. Par expérience, tous ceux du peuple de Dieu peuvent probablement dire qu’ils connaissent quelque chose de ce que cela signifie. Dans la mesure où leur cœur est pur, tous les enfants de Dieu ont certainement expérimenté le fait d’avoir une vue spirituelle claire. Et à mesure qu’ils s’éloignent de cette pureté, dans la même proportion, ils ont de moins en moins l’occasion de servir – de porter les vases de la vérité.

WT1913 p5258