Chers frères et sœurs, chers candidats au baptême, chers amis de la Vérité, chers jeunes. Que la paix soit avec vous.
Aujourd’hui est un jour de joie car nous allons accueillir au sein de la Maison de la foi (au sens strict du terme) des nouveaux membres qui désirent manifester devant nos yeux l’engagement qu’ils ont pris dans leur cœur de servir l’Éternel pour le reste de leur vie, c’est-à-dire leur consécration, par le symbole du baptême par immersion.
Aujourd’hui est aussi un jour où tous les consacrés dans le monde peuvent s’interroger : « Est-ce moi qui ai manqué de fidélité au point de perdre la couronne qui m’était réservée ? » car l’inspection du Seigneur dans le temps présent écarte ceux qui ne sont pas dignes de la récompense et ouvre la voie à de nouveaux candidats qui obtiennent ce privilège de s’engager aussi sur le chemin étroit.
Notre bon Père céleste suit un plan préétabli dans lequel Il avait prévu la chute de l’homme et le moyen de le relever. En raison de cette chute, Il a envoyé son Fils pour racheter l’humanité selon Jean 3 : 16 qui nous dit : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » C’est ce Fils, notre Seigneur, qui ramènera l’humanité en harmonie avec Dieu dans le Millenium.
Il a plu à Dieu de joindre à son Fils une Épouse, c’est pour cela qu’Il a, selon Actes 15 : 14, « jeté les regards sur les nations pour se choisir du milieu d’elles un peuple qui porte son nom ». Ce choix est en cours depuis la première venue du Seigneur. Ce choix n’est pas encore terminé, et bien qu’une grande partie de ceux qui composent cette Épouse soit déjà au-delà du voile, le Seigneur appelle encore des candidats des quatre coins de la terre pour compléter le nombre prédéterminé de 144 000 membres.
Posons-nous la question : Comment Dieu appelle-t-Il les membres qui composeront cette Épouse ?
Le Seigneur Jésus a dit en Jean 10 : 9 : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé… » et en Jean 14 : 6 : « … Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Mais Il a aussi dit en Jean 6 : 44 : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire… »
Donc, pour venir à Jésus, il faut d’abord que le Père attire. Comment ? Il faut se souvenir que Dieu ne force personne, qu’Il laisse le libre arbitre à chacun. Dieu ne choisit pas arbitrairement ou au hasard quelqu’un en lui disant : « Tu seras au nombre de ceux qui composeront l’Épouse de mon Fils ». Non, Dieu agit autrement. Il agit avec sagesse.
Quand le Seigneur disait en Matthieu 16 : 24 : « Si quelqu’un veut venir après moi (ou être mon disciple) », Il lançait une invitation spéciale propre à l’Âge de l’Évangile. Ces bonnes nouvelles, signification du terme « Évangile », sont tirées de la Parole de Dieu laquelle se trouve être notre Bible. Ainsi, par ces bonnes nouvelles, Dieu lance tout simplement une invitation, Il ne force personne. Tous ceux qui veulent être disciples du Seigneur, qui veulent Le suivre, sont invités à marcher sur le même chemin étroit dont le Seigneur indique les caractéristiques en disant : « … qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »
Notre Seigneur a montré le chemin. Il y a marché. Il a pris sa croix. Il a mis de côté tout fardeau, et Il a déposé sa vie fidèlement. L’Éternel L’a récompensé en Le ressuscitant dans la gloire, l’honneur et l’immortalité. Le Seigneur nous indique que tous ceux qui veulent Le suivre, peuvent faire comme Lui et recevoir les mêmes bénédictions, s’ils ont d’abord entendu l’invitation. Ainsi Dieu attire par le moyen de sa Parole.
On peut être attiré naturellement vers Dieu. Ce n’est pas une attraction due au Saint Esprit d’engendrement, car celui-ci n’est donné qu’après l’acte de consécration. Ce que les Écritures nous font voir comme étant l’attraction de Dieu est une attraction naturelle par des moyens charnels vers la sainteté, et non vers le péché ; cette attraction s’exerce selon les voies et méthodes propres à l’homme animal.
Lorsque Dieu créa Adam, ce dernier aimait Dieu naturellement ; il avait par nature le désir de Le servir, de Lui obéir et de L’adorer. Ces désirs étaient naturels en Adam car il était dans une condition, dans un état naturel, celui dans lequel il avait été créé, un état de pureté. Le péché a amené l’humanité dans un état qui n’est plus naturel. Après l’entrée du péché dans le monde, bien que celui-ci ait corrompu le caractère original donné à l’homme par Dieu, le cœur humain a conservé cependant certaines aspirations tendant vers Dieu, et ceci se trouve même, certainement d’une manière inconsciente, chez des individus dépravés.
Dieu n’attire à Lui l’humanité que par le moyen des forces qu’Il avait mises en elle à l’origine et qui n’ont pas été complètement perdues par la déchéance de la race d’Adam. Les humains ont tous perdu une partie de l’image de Dieu qui était en eux, cependant les sentiments de justice, le désir d’adorer Dieu, de vivre en harmonie avec Lui, sont plus forts chez certains individus que chez d’autres. Le cerveau de l’homme est constitué de telle sorte qu’il existe en lui une force qui le pousse vers Dieu ; c’est le désir de connaître le Créateur. Ceux dans les cerveaux desquels ce penchant n’a pas été trop dépravé par la déchéance sont dirigés par les soins providentiels du Seigneur vers la Vérité. Dans la proportion donc où quelqu’un recherche la justice, il est attiré vers Dieu, il Le recherche ; ses sentiments le portent vers Dieu, car il a le désir de Le trouver.
Chacun de nous, ici, a été attiré vers Dieu. Avant de nous donner à Dieu par la consécration, nous avions le désir de nous approcher de Lui ; ce désir s’est éveillé en nous, mais il était déjà en nous avant de se manifester. C’est peut-être un événement qui est survenu par la suite qui a dirigé nos pensées vers Dieu. C’est peut-être une grande affliction, un malheur qui nous a attiré à Lui. Avec le chagrin est alors venu le sentiment que nous devrions en faire part au Seigneur, mais une autre pensée a probablement surgi en même temps dans notre cœur : Dieu ne m’entendra pas.
Tirer une telle conclusion est parfaitement raisonnable, car le seul accès auprès de Dieu est obtenu par l’intermédiaire du Rédempteur qui a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Celui qui soupire après Dieu et qui désire son secours doit recevoir des enseignements à ce sujet, de même qu’il fut nécessaire au centenier romain Corneille d’être instruit sur la manière convenable de s’approcher de Dieu. Des milliers de personnes se sont éloignées de Dieu à cause des mauvais enseignements donnés par certaines dénominations religieuses qui ont défiguré le caractère de Dieu. Quand on commence à se rendre compte de l’amour de Dieu, de sa justice et de sa miséricorde, c’est alors qu’on est attiré vers Lui.
En ce qui concerne donc l’appel de cet Âge, personne ne vient au Père si ce n’est par le Fils, et personne ne vient au Fils si le Père ne l’attire auparavant. Ce qui se produit d’abord, c’est donc l’attraction qu’effectue le Père au moyen de l’esprit naturel de l’homme. Il existe en celui-ci une force qui le pousse vers Dieu, qui stimule son désir de connaître le Créateur, qui stimule son désir d’adorer Dieu. Celui qui est dans cette condition, est dirigé par les soins providentiels du Seigneur vers la Vérité. Ce sera un cantique, une brochure, un livre, un périodique, un site internet, une projection vidéo, etc… qui lui fera trouver Jésus.
La manifestation d’une bonne volonté à accepter Dieu n’est que le premier pas effectué en réponse à cette attraction naturelle. À mesure que l’on s’approche du chemin à suivre, on apprend qu’il est étroit, difficile, et que la « porte » qui permet d’y entrer est basse. Beaucoup de ceux qui s’en approchent reviennent sur leurs pas. Durant cet Âge de l’Évangile Dieu ne recherche pas tout le monde, mais seulement une classe tout à fait spéciale. Il ne recherche pas ceux qui sont découragés par l’étroitesse du chemin et la petitesse de la porte. Les conditions d’accès ont été arrangées de cette façon dans le but même de faire en sorte que ceux-là rebroussent chemin.
Dans le passé Dieu s’occupait de ceux qui s’intéressaient à Lui, Il les encourageait et les guidait par sa voix ; aujourd’hui de même Il instruit particulièrement ceux qui s’intéressent à Lui et leur fait connaître quelle est sa volonté par Christ et par la foi au sang de notre Seigneur Jésus. Quiconque s’intéresse donc ainsi à Dieu commence à entrer dans une condition favorable qui le rapprochera de la consécration.
Le premier pas consiste à obtenir de la connaissance, car personne ne peut progresser s’il se trouve dans l’ignorance. Cette connaissance conduit à un degré de foi. Chaque progrès dans la foi, fondé sur cette connaissance, procure une plus grande possibilité de croître dans la connaissance et dans la foi. Nous apprenons ainsi à marcher par la foi plutôt que par la vue. Tous ces pas conduiront finalement à une pleine et parfaite justification. Tout ceci est très bien illustré dans la traversée du Parvis dans les figures du Tabernacle.
En premier lieu donc, nous parvenons à la foi en Dieu, nous croyons à l’existence d’un grand Créateur et apprenons que nous sommes ses créatures et que ce Créateur a envers nous des intentions miséricordieuses. Ensuite, d’autres pas nous conduisent à voir que Dieu a pris des dispositions propres à nous assurer le retour à la communion avec Lui, par le Seigneur Jésus et son œuvre de grâce accomplie au Calvaire. Nous apprenons, selon 1 Corinthiens 15 : 3 que « Christ est mort pour nos péchés… ». L’autel d’airain dans le Parvis nous enseigne que nous sommes pécheurs et que pour avoir accès à Dieu il faut reconnaître la nécessité du sacrifice de notre Seigneur pour faire réconciliation pour le péché. Parvenir à ce degré, c’est parvenir à un grand degré de connaissance qui conduit à un autre degré d’obéissance. De cette manière, nous nous approchons plus près de Dieu. Comme le déclare Jacques 4 : 8 : « Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous ». Chaque progrès, accompli dans cette voie, nous rend à même de voir que nous nous approchons de la bénédiction.
Après avoir compris que le Seigneur Jésus a préparé la voie au pardon des péchés, nous apprenons qu’il y a lieu de se soumettre à certaines conditions pour que nos péchés nous soient pardonnés. La cuve d’airain indique la nécessité de se purifier. En allant vers cette cuve nous montrons notre désir d’être purifiés des souillures de la chair, d’être purifié en paroles, en pensées et en actions de tout ce qui est impur et mauvais. Et c’est là un autre degré dans la connaissance. Nous en arrivons au point où le Seigneur nous informe, par ses propres paroles et par celles des Apôtres, que ce pardon est conditionné par la foi en Lui et par l’acceptation totale de l’œuvre qu’Il a achevée, que le seul moyen qui nous permette d’avoir notre part de cette œuvre est de nous consacrer au Père avec tout ce que nous possédons, de nous charger de notre croix et de suivre Jésus. Nous apprenons aussi, qu’à moins d’accomplir ce pas, nous ne pouvons parvenir à la pleine justification.
Lorsque quelqu’un a été attiré au Père par sa Parole et ses soins providentiels, et qu’il a accepté le sang de Jésus-Christ comme étant le seul moyen qui lui permette d’obtenir le salut, il en arrive au moment où il lui faut décider s’il se présentera à Dieu ou s’il attendra les bénédictions du Rétablissement qui seront dispensées au cours du Millenium. Ce qu’il va faire est incertain. Ce quelqu’un est justifié à l’essai (c’est-à-dire temporairement), dans un but déterminé, à savoir, lui permettre de réfléchir sur la décision à prendre. Il se trouve encore sur le plan humain ; il est encore un homme naturel.
La justification à l’essai a donc pour but de nous placer dans une certaine position vis-à-vis de Dieu, à partir de laquelle celui qui croit que seul le sacrifice de rançon fourni par notre Seigneur lui donne une espérance de salut, lui permettant de s’assurer s’il possède l’esprit de sacrifice qui le conduira à une consécration totale.
N’oublions pas que, à l’heure actuelle, Dieu recherche une classe spéciale pour lui donner un travail particulier à effectuer. Il recherche uniquement ceux qui veulent effectuer sa volonté. S’engager plus loin ferait probablement du tort à celui qui ne manifeste pas un zèle approprié en vue de cet objectif. Aussi le Seigneur, en Luc 14 : 28-33, invite-t-Il le candidat à examiner les conditions à remplir, à compter le prix, à étudier l’affaire avant de se décider à devenir son disciple. Le croyant est libre de choisir la voie à suivre. Il peut s’offrir en consécration, ou bien il peut décider de ne pas le faire.
L’objet de la prédication de l’Évangile durant cet Âge de l’Évangile est de donner l’occasion d’obtenir le privilège de participer à la nature spirituelle à quiconque veut écouter cette prédication. Quiconque entend cet appel et néglige d’en tirer profit a évidemment reçu la grâce de Dieu en vain.
Seuls ceux qui saisissent l’occasion qui leur est offerte de mourir avec Christ, vivront avec Lui et participeront à sa gloire. Au temps présent, ceux qui accomplissent ce pas constituent l’Église. Si la bonne décision est prise, le Seigneur dit alors : « Prends ta croix, renonce à toi-même, viens et suis-moi. »
Remarquons bien que s’engager à suivre Jésus n’est pas la fin, n’est pas l’aboutissement du chemin, mais n’est que le commencement ! Dans de nombreuses dénominations religieuses on croit qu’accepter Jésus est la seule chose à faire. Beaucoup disent : « Vous avez entendu parler de Jésus ; vous L’avez accepté. Cela suffit. Maintenant, annoncez Jésus à d’autres. » C’est une grossière erreur. NON, cela ne suffit pas.
Au moment où nous décidons de nous consacrer, le Seigneur nous impute ses mérites, nous justifie réellement, et nous présente au Père. Si le Père céleste accepte notre sacrifice, Il nous engendre de son Esprit. Nous sommes dès lors de nouvelles créatures embryonnaires qui avons le devoir de nous développer pour naître dans la première résurrection. C’est pourquoi il y a dès le moment de la consécration un travail à effectuer sur soi ; ce travail sera à faire jusqu’à la mort, c’est celui de se sanctifier.
Pour nous aider à nous sanctifier le Seigneur met en œuvre différents moyens.
1) LA VÉRITÉ – Le Seigneur, dans sa prière sacerdotale, a demandé à Dieu de sanctifier ses disciples par la Vérité : « Sanctifie-les par ta vérité, ta Parole est la vérité » (Jean 17 : 17). Cette Vérité qui sanctifie n’est pas destinée au monde. Elle est réservée aux consacrés, à ceux qui sont devenus enfants de Dieu. La Vérité spéciale qui effectue ce travail de sanctification est la Vérité contenue dans le grand Plan des Âges. D’autres aspects doivent être aussi examinés en rapport avec l’étude de ce Plan mais c’est toujours la Vérité qui est l’instrument de la sanctification. Toutes les vérités sont révélées graduellement. Notre Père nous fait traverser différentes situations pour exercer nos sens. Ces exercices et les soins providentiels dont nous sommes l’objet, nous font réfléchir, aiguisent notre sens de l’appréciation, nous poussent à l’étude, aux recherches ; et c’est ainsi que nous nous formons, que nous nous développons. La parole de Dieu est le fondement qui sert à notre instruction.
Dans le temps actuel de la Seconde Présence, n’oublions pas que, selon Luc 12 : 37, le Seigneur nous fait asseoir à sa table et nous nourrit spirituellement. Il a disposé sur la table la nourriture au temps convenable qu’Il nous dispense par l’intermédiaire du serviteur fidèle et prudent, le Pasteur Russell. Ne négligeons pas cette nourriture abondante, nécessaire et suffisante pour aller jusqu’à la victoire, jusqu’à la fin de notre course.
2) LES ÉPREUVES – Les épreuves font aussi partie des moyens utilisés pour nous faire croître. Nous lisons en Hébreux 12 : 7 dans la version DARBY : « Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? » Dans ce texte apparaît la notion de discipline. Notre Père nous discipline par des épreuves, des corrections, des exercices, etc… parce que, du fait de notre consécration, nous sommes devenus ses fils. Si nous sommes devenus ses fils, Dieu a dès lors un objectif pour nous qui a été exprimé par l’apôtre Paul en 1 Thessaloniciens 4 : 3 : « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification… ». Cette sanctification est une œuvre graduelle. On ne doit pas parvenir au stade attendu par Dieu au moment de la mort mais bien avant et nous y maintenir jusqu’à la mort. La consécration ouvre la porte, elle nous place en parenté avec Dieu, elle nous permet de bénéficier du soutien et de l’encouragement des promesses divines et elle nous rend à même de cultiver les différents fruits de l’Esprit, pour finalement parvenir au cohéritage avec notre Seigneur dans la gloire céleste.
Les épreuves qui accompagnent ce processus doivent démontrer le degré de notre endurance et de notre fidélité au service de la Vérité. Elles doivent démontrer à quel vent de fausses doctrines nous sommes capables de résister. Elles doivent démontrer à combien d’assauts de la chair et du diable nous pouvons faire face sans être ébranlés ni détachés de la Vérité. Nous devons TOUS être éprouvés. Mais rassurons-nous, si nous sommes fidèles, le Seigneur ne permettra pas que le feu de l’épreuve nous détruise. Ainsi, au fur et à mesure, nous devenons plus forts et nous démontrons si nous aimons notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre pensée et de toute notre âme.
Le Seigneur a aussi introduit la notion de « port de la croix » comme condition pour être son disciple.
En Luc 14 : 27, Il disait : « … quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple ». Aussi faut-il comprendre ce que signifie « porter sa croix ». Car « porter sa croix » peut être une épreuve très sévère pour certains. C’est pourquoi notre Seigneur a dit qu’il était préférable de ne pas se charger de sa croix si nous ne sommes pas déterminés à la porter jusqu’au bout. Il illustra ceci en disant en Luc 9 : 62 : « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, ne convient pas au royaume de Dieu. » Le Seigneur exprime très clairement ce que sera la croix pour ses disciples quand Il dit que celui qui deviendra son disciple, sera persécuté. Ainsi « porter sa croix » est une affaire sérieuse. C’est pourquoi Il invite celui qui projette d’être son disciple, à s’asseoir et à faire le compte de ce que cela coûtera. Car prendre sa croix, ce n’est pas seulement la soulever, mais c’est la porter fidèlement jusqu’à la mort. Quand quelqu’un se charge de sa croix, il s’engage à la porter. Porter sa croix ne signifie pas l’écarter de notre chemin, l’abandonner sur le bord du chemin. Porter sa croix signifie endurer les souffrances. Nous devons suivre les instructions de la Parole de Dieu et nous y conformer. « Porter sa croix » est le chemin qui permet à notre caractère de croître dans la bonne direction. Si nous n’avions ni épreuves, ni difficultés, si nos convoitises et nos désirs, ne devenaient jamais des obstacles dans notre service pour le Seigneur et la Vérité, nous pourrions être certains que nous avons commis une erreur, et que nous ne sommes pas devenus disciples du Seigneur. Mais si nous sommes éprouvés, il faut alors regarder ces épreuves comme de légères afflictions qui produisent un éternel poids de gloire.
Si pour atteindre le but de notre course de consacré nous sommes encouragés à ne pas nous débarrasser de notre croix, à la déposer sur le bord du chemin, il faut également rejeter toute tentation à vouloir l’alléger.
Je me souviens d’une illustration donnée par un frère, vraisemblablement dans un sujet. Je n’en connais plus la narration exacte mais c’est une illustration qui m’a plu et qui nous invite à réfléchir.
« Imaginons que pour atteindre une destination (qui illustrerait l’obtention de la récompense) il nous faille suivre un chemin escarpé et difficile à gravir (qui illustrerait le chemin étroit sur lequel doit marcher le chrétien). Le dernier obstacle serait un précipice de quelques mètres de largeur qu’il faudrait franchir pour être récompensé. Chaque marcheur est équipé d’une croix dont la taille est suffisante pour aller jusqu’au but. Quelqu’un pourrait être tenté de se débarrasser de sa croix. Il est vrai qu’en agissant ainsi il se déplacera plus aisément. Un autre pourrait être tenté d’alléger sa croix en la raccourcissant. Elle sera moins lourde et ses déplacements se feront plus aisément. Un troisième, quant à lui, ne modifiera nullement la taille de sa croix ni ne s’en débarrassera ; il progressera, certes à travers peines et difficultés, jusqu’au précipice ; là, il y déposera sa croix pour joindre les deux côtés du précipice et le traversera facilement pour recevoir la récompense qui l’attend. Les deux autres, lorsqu’ils voudront traverser le précipice, ne le pourrons pas, l’un parce qu’il n’a plus de croix et l’autre parce qu’elle est trop courte. »
Ceci nous illustre bien qu’il nous faut accepter la croix que le Seigneur juge bon que nous ayons. Si nous évitons les épreuves, si nous voulons assouplir les règles de la Parole de Dieu, si nous faisons des compromis pour éviter d’être mal vus par nos semblables, par notre famille charnelle, etc., il nous sera difficile d’être au nombre des vainqueurs. De tels agissements reviennent à rejeter notre croix ou à la raccourcir comme nous l’avons exprimé dans l’illustration mentionnée ci-dessus.
Pour notre encouragement souvenons-nous aussi que dans les épreuves le Seigneur est toujours avec nous.
Lisons un extrait du Messager 2003 n°5, page 73 : Un exemple connu peut nous aider à comprendre toute l’attention que le Seigneur nous porte : <<< Un jour j’ai eu un songe. J’ai rêvé que je cheminais sur la plage en compagnie du Seigneur. Dans la toile de sa vie se réfléchissaient tous les jours de ma vie. J’ai regardé en arrière, et j’ai vu qu’à ce jour, où passait le fil de ma vie, surgissaient des traces sur le sable. L’une était la mienne, et l’autre celle du Seigneur.
Ainsi, nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous mes jours fussent achevés. Alors, je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière. J’ai remarqué qu’en certains endroits, il y avait seulement une empreinte de pieds ; et ceci coïncidait justement avec les jours les plus difficiles de ma vie, les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur, et de plus grande douleur.
J’ai donc interrogé : « Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi, tous les jours de ma vie. Et j’ai accepté de vivre avec toi. Mais pourquoi m’as-tu laissé seul dans les pires moments de ma vie ? »
Et le Seigneur me répondit : « Mon fils, je t’aime. J’ai dit que je serais avec toi, durant tout le chemin et que je ne te laisserais pas une seule minute. Et je ne t’ai pas abandonné. Les jours où tu as vu une seule trace sur le sable, furent les jours où je t’ai porté… ».
Le Seigneur a en réserve pour son peuple de nombreuses bénédictions qu’Il envoie lorsque les circonstances l’exigent. Nous lisons en 2 Corinthiens 4 : 8, 9 : « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés. » (Fin de citation). >>>
La consécration doit apporter de grands changements dans nos vies. Citons-en quelques-uns :
1- Il nous faut développer le fruit de l’Esprit. Si ce fruit est visible, il prouve que nous avons été engendrés et que nous sommes enfants de Dieu. L’apôtre Paul nous détaille en Galates 5 : 22 en quoi celui-ci consiste en disant : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance… »
2- L’Apôtre nous invite aussi à rejeter les œuvres de la chair qu’il énumère dans les versets 19 à 21 : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables… » Pourquoiune telle invitation ? L’Apôtre le dit en Romains 8 : 13 : « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez. »
3- Notre consécration peut aussi provoquer la rupture de certaines amitiés terrestres. N’y a-t-il pas un proverbe qui dit : Qui se ressemble s’assemble. Ceux qui n’ont pas les mêmes aspirations que nous ne se plairont plus en notre compagnie et nous de même à l’inverse. Nous nous affectionnons aux choses célestes tandis que ceux qui ont des aspirations terrestres s’affectionnent aux choses de la terre. C’est ce que dit l’apôtre Paul en Romains 8 : 5 : « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. » et il nous invite à nous plaire en la compagnie des frères et sœurs quand il dit en Hébreux 10 : 25 : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. »
4- Il nous faut consacrer notre temps différemment de ce que nous en faisions précédemment. L’apôtre Paul nous incite en Éphésiens 5 : 16 à racheter le temps. Ceci peut nous amener à devoir changer de métier pour avoir davantage de temps libre pour la Vérité ou parce que notre métier n’est pas compatible avec ce qui est attendu d’un enfant de Dieu. Nous sommes amenés à rejeter certaines activités qui nous plaisaient auparavant. Si nous aimions lire des revues, des romans, regarder des films non édifiants à la télévision, nous distraire de différentes façons, par exemple par la musique ou par l’art, nous comprenons qu’il nous faut agir désormais différemment et privilégier l’étude de la Parole de Dieu, de la littérature qui nous aide à la comprendre. Nous avons à notre disposition les 6 volumes, les Messagers, les Journaux de Sion, de nombreuses brochures et pour ceux qui ont cette bénédiction de connaître l’anglais, une quantité de littérature que le frère Russell nous a laissée. Notre but est de nourrir notre Nouvelle Nature et de remplir notre esprit de choses édifiantes. C’est le conseil que nous donne l’Apôtre Paul en Philippiens 4 : 8 : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »
Donnons quelques conseils complémentaires
Le Seigneur a dit : « … il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus ». Ce qui veut dire que de tous ceux qui étaient sur la ligne de départ, seule une partie d’entre eux arrive en vainqueur au but. C’est pourquoi l’apôtre Jean a écrit en Apocalypse 3 : 11 : « Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » La couronne qui est mise à part pour ceux qui s’engagent sur le chemin étroit ne leur est attribuée qu’à la seule condition exprimée en Apocalypse 2 : 10 : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie ». La fidélité doit se démontrer jusqu’au terme de la course. Évidemment nous ne réussissons pas à agir parfaitement dans nos enveloppes terrestres, dans nos corps mortels qui véhiculent la Nouvelle Créature embryonnaire mais le Seigneur compense nos manquements par ses mérites et nous sommes jugés quant à nos intentions. Ce sont ces dernières qui doivent être parfaites.
Nous lisons encore en Hébreux 4 : 1 des paroles de l’apôtre Paul qui nous mettent en garde contre le risque de ne pas atteindre l’objectif : « Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre. » Nous n’atteindrons pas l’objectif si nous ne faisons pas le nécessaire pour affermir notre appel et notre élection, si nous ne nous revêtons pas, selon Éphésiens 6 : 13, de toute l’armure de Dieu indispensable pour résister dans le mauvais jour actuel et pour tenir ferme après avoir tout surmonté.
Rappelons quelques questions à prendre en considération quand on veut s’engager dans la course chrétienne, sur le chemin étroit de sacrifice :
En Matthieu 20 : 22, le Seigneur, bien que s’adressant à Jacques et à Jean, pose également la question à ceux qui veulent se consacrer à son service : « Pouvez-vous boire la coupe que Je dois boire ? »
D’une certaine façon notre Maître pose les questions suivantes :
1- Voulez-vous donner votre vie sans condition, comme Je l’ai fait moi-même ?
2- Voulez-vous le faire, même si vous considérez qu’ôter votre vie serait une grande injustice, comme cela l’a été pour Moi ?
3- Voulez-vous supporter la reconnaissance, puis la désapprobation des masses, comme Moi Je les ai supportées ?
4- Voulez-vous supporter les exclusions de toute compagnie parmi votre peuple, comme Moi ?
5- Voulez-vous supporter la solitude, comme Moi à Gethsémané ?
6- Voulez-vous, dans les épreuves difficiles, prier pour les frères, comme Moi ?
7- Voulez-vous pardonner à ceux qui vous persécutent et prier pour les fautifs, comme Moi ?
8- Voulez-vous accomplir la volonté de Dieu dans toutes les conditions et toutes les situations, comme Moi ?
9- Voulez-vous persévérer, même si la communion avec le Père était interrompue pour un moment, comme elle le fut pour Moi ?
10- Voulez-vous supporter tout cela, avec vos propres forces, et seriez-vous prêts à demander au Père son aide, ardemment et avec des larmes, comme Moi je l’ai fait ?
Sachons répondre : Oui, Seigneur, nous sommes prêts, mais uniquement avec ta grâce et ton aide.
Nous procéderons tout à l’heure à l’immersion des candidats…
Car le symbole du baptême par immersion est tout à fait approprié. Lisons un extrait du Volume 6 page 493 (version MMIL) : « … lorsque nous considérons l’immersion, nous saisissons d’un seul coup d’œil une illustration merveilleuse, frappante, remarquable, appropriée de tout ce qui est impliqué dans le baptême réel dans la mort. Non seulement le mot grec baptizo signifie submerger, couvrir, ensevelir, engloutir, mais la méthode tout entière qui consiste à immerger quelqu’un en le renversant en arrière dans l’eau au nom de Christ en fait une figure très frappante d’ensevelissement, appropriée dans tous les détails. Celui qui baptise, dans le symbole, représente notre Seigneur. De même que le candidat va vers celui qui va le baptiser, ainsi dans notre cœur, nous allons vers le Seigneur pour être baptisé. Confessant que nous ne pouvons de nous-mêmes mourir à soi et au monde, nous nous abandonnons entre les mains du Seigneur ; nous Lui demandons d’accepter l’intention pour l’acte, et nous Le prions que, notre volonté Lui ayant été abandonnée, Il veuille nous ensevelir dans sa mort, qu’Il veuille faire en sorte que nos expériences, nos disciplines, nos aides et nos châtiments nous rendent le mieux capables d’accomplir notre alliance de consécration. Lorsque le candidat a abandonné sa volonté, le baptiseur le renverse doucement dans l’eau, et tandis qu’il est ainsi sur le dos et sans secours, il offre une illustration complète de notre impuissance à nous secourir nous-mêmes lorsque nous sommes dans la mort. Lorsque le baptiseur le relève sur ses pieds, nous avons là une illustration de ce que notre Seigneur nous a promis : de nous relever d’entre les morts au temps convenable par sa propre puissance. Nous n’essayons pas de forcer la conscience de ceux qui ne pensent pas comme nous, mais il nous paraît évident en voyant combien ce symbole est approprié que le Seigneur en fut l’auteur. Qui d’autre aurait pu préparer une figure (ou un symbole) aussi complète de cette institution tout entière ? » (Fin de citation).
Questions aux candidats :
– Vous êtes-vous repentis du péché avec la réparation dont vous êtes capables, et croyez-vous au mérite du sacrifice de Christ pour le pardon de vos péchés et le fondement de votre justification ?
– Avez-vous accompli une entière consécration de vous-même avec tous les pouvoirs que vous possédez – talent, argent, temps, influence – tout pour le Seigneur, afin de les employer fidèlement à son service, même jusqu’à la mort ?
En nous fondant sur ces confessions, nous vous reconnaissons comme membres de la Maison de la Foi, et vous tendons comme tels la main droite de la communion, non au nom de quelque secte ou parti ou croyance, mais au nom du Rédempteur, notre Seigneur glorifié et de ses fidèles disciples.
Paroles à formuler lors de l’immersion :
« Frère XXXX, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, par cette autorité, je te baptise en Christ. »
Fr. Henri PEAU
VIGY – Pentecôte 2018.