« Vous êtes le sel de la terre : mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. » Matthieu 5 v.13 et 14
A l’heure actuelle, il y a un grand manque de sel et de lumière dans le monde. Il ne s’agit pas là de manque de sel ou de lumière littérale car cela ne correspondrait pas avec les paroles du Seigneur. Nous allons développer le magnifique symbole du sel et de la lumière : le sel est un élément préservateur de la corruption, de la dégradation et de la décomposition et le manque de lumière se manifeste dans le monde, car le monde plonge dans l’obscurité la plus totale.
Déjà, à la première présence du Seigneur, le monde était dans un état de décadence, dans une dégradation telle que si ce n’était pas l’influence du Seigneur à l’égard des humains, la corruption aurait précipité l’homme dans une grande calamité dès le début de l’âge de l’Evangile.
La grande lumière du Seigneur a ralenti la dégradation. Ensuite l’influence du sel manifestée par les Apôtres et les appelés de l’âge de l’Evangile a apporté et apporte son fruit jusqu’à ce que le dernier membre passe au-delà du voile. C’est alors que cette absence totale de lumière et de sel provoquera une domination des ténèbres, et que la corruption prendra une telle ampleur que s’accompliront les paroles de Matthieu : 24:22 : « Si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés. » Le résultat sera la grande tribulation décrite en Matthieu : 24:21,22 : « Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent et qu’il n’y en aura jamais. » A cause des élus, ces jours seront abrégés. C’est alors que les élus, Christ tête et corps, auront une grande œuvre à accomplir pour ramener toute l’humanité souffrante à la perfection perdue.
Le sel, cet élément conservateur, préservateur de la corruption, manque. La lumière disparaît et les ténèbres dominent de plus en plus. La science a permis à l’homme de marcher sur la lune, mais on ne peut plus se promener le soir dans certains quartiers de ville en sécurité ; c’est ce qui va provoquer l’anarchie dans laquelle le monde mauvais va se terminer. Les statistiques nous donnent des résultats peu encourageants sur cette poussée de violence. En 1960, il y avait en France 630 000 délits de toutes sortes, il y en a eu 3 800 000 en 1993.
La prière du Seigneur est toujours d’actualité, “Que Ton règne vienne et que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Viendra le moment tant attendu où cette prière sera exaucée et le royaume des cieux inauguré sur toute la terre. L’homme recevra des mains du Seigneur la possibilité de revenir à la perfection perdue et à la vie éternelle sur la terre, il redeviendra la merveilleuse créature de Dieu.
Il pourra ouvertement prononcer les paroles du Psaume 139:14 : « Je te loue Père de ce que je suis une créature si merveilleuse. » Cette merveille de la création, la perfection, sera rendue à l’homme et la terre entière sera remplie de la gloire et de la connaissance de l’Eternel quand elle sera ramenée à son premier état. Ce jour prodigieux sera inauguré en son propre temps, car ceux qui détruisent la terre seront totalement anéantis. Apocalypse 11:18 : « Le temps est venu … de détruire ceux qui détruisent la terre.” Nous lisons également dans Actes 3:19-21 : « Repentez-vous et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints Prophètes. »
Vous êtes la lumière et le sel de la terre a dit le Seigneur. La parabole des dix vierges, dans Matthieu 25, nous donne à réfléchir car elle nous signale que l’huile commençait à manquer à cinq d’entre elles. (L’huile représente le Saint-Esprit). La virginité est le symbole de pureté des enfants de Dieu consacrés. A cinq d’entre elles, la lumière des lampes commençait à baisser et menaçait de s’éteindre. Une lampe dont la lueur s’affaiblit finit par s’éteindre et ne procure plus de lumière. Chacun d’entre nous a certainement éprouvé comme il est désagréable de chercher quelque chose dans un lieu obscur, sans lumière.
Il en est de même pour le sel, s’il perd sa saveur, il n’est bon qu’à être jeté, il n’a pas plus de valeur qu’un vulgaire sable. Analysons certaines propriétés du sel.
Le sel est largement utilisé en gastronomie, les aliments qui ne sont pas suffisamment assaisonnés de sel ne sont pas appétissants. Colossiens 4:6 : « Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel. »
Le sel est un élément protecteur, préservateur de corruption et de décomposition. « Vous êtes le sel de la terre »” dit le Seigneur et comme le sel est recherché et sa présence désirée dans les aliments, de même notre présence doit toujours être désirée par la véritable famille de la foi. Que nos aliments spirituels soient toujours assaisonnés de sel ! Transportons-nous en esprit en Palestine dans les lieux où le Seigneur a utilisé l’exemple du sel. En ce temps-là, il n’y avait pas de réfrigérateur, le sel était d’autant plus indispensable pour la conservation des denrées alimentaires.
Le sel est un antiseptique, il a la propriété de détruire les microbes et les bactéries qui provoquent toutes sortes de maladies, ainsi, le peuple de Dieu s’oppose à tout ce qui est mal, à tout ce qui nuit au développement spirituel. Jacques 4:7 : « Soumettez-vous à Dieu, résistez au diable et il fuira loin de vous. » Le sel comme antiseptique désinfecte notre conscience et peut émouvoir profondément et même troubler la conscience de ceux qui agissent mal. Prenons par exemple l’influence que Paul a exercée sur Félix. Actes 24:24 et 25 : « Félix … fit appeler Paul. Il l’entendit sur la foi en Christ. Mais, comme Paul discourait sur la justice, sur la tempérance, et sur le jugement à venir, Félix, effrayé, dit (à Paul) : Pour le moment retire-toi ; quand j’en trouverai l’occasion, je te rappellerai. » Félix, après avoir entendu Paul parler sur le jugement à venir fut profondément troublé.
Autre exemple : En Actes 26:27 : « Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ? Je sais que tu y crois. Et Agrippa dit à Paul : Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien. » Agrippa eut aussi sa conscience troublée, ces quelques paroles de Paul lui ont donné à réfléchir sérieusement sur son état et sa conduite.
Le sel n’est pas un aliment, mais un condiment. Le Seigneur attire notre attention uniquement sur sa propriété et sur son influence, car le sel, à dose modérée dans les aliments favorise notre appétit et provoque la soif. Vous êtes le sel de la terre, ce qui veut dire que le peuple de Dieu a toujours soif de justice, qu’il a un appétit croissant pour une nourriture saine et abondante. Depuis de la seconde présence du Seigneur, ne sommes-nous pas privilégiés ? Nous participons à un gigantesque mouvement de vérité, qui, comme nous le voyons, commence à s’atténuer par manque de sel. Comme Jean-Baptiste l’a signalé dans Jean 3:30 : « Il faut qu’il croisse et que je diminue. » Depuis la seconde présence, l’Eglise, Epouse de Christ, augmente au-delà du Voile, par contre, de ce côté, elle diminue et diminuera jusqu’à ce que le dernier membre soit glorifié et c’est alors que le manque de sel se fera vraiment sentir, ce qui provoquera la grande et dernière détresse décrite en Matthieu 24.
Actuellement, ne sommes-nous pas participants à ce mouvement de vérité présente, comme résultat de la seconde présence du Seigneur, où le Seigneur, par l’intermédiaire du serviteur fidèle et prudent nous a dispensé la nourriture en son temps convenable. Lisons dans Luc 12:37 : « Heureux ces serviteurs que le Maître, à son arrivée trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et s’approchera pour les servir. »
Faisons en sorte que ce sel ne perde pas sa saveur. Paul en 2 Corinthiens 7:1 nous dit : « Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » Profitons autant que possible de cet élément purificateur qu’est le sel.
Le sel, la lumière et la chaleur du soleil.
Le sel possède certaines particularités que l’on peut comparer au soleil.
1er exemple : Un fruit au stade de sa maturité, s’il lui manque la chaleur et la lumière du soleil, n’aura pas un goût agréable, doux et appétissant, il sera plutôt aigre. Il en est de même pour les aliments qui ne sont pas assez salés, ils ne sont guère appétissants.
2ème exemple : Quand une abondante couche de neige recouvre la terre, aucune puissance au monde n’est en état de la faire disparaître, les routes sont bloquées, les villages isolés, coupés du monde, mais dès qu’apparaît la chaleur du soleil, tout revient dans l’ordre. Il en est de même avec le sel. Il suffit d’en verser sur les routes et la neige disparaît, les entreprises des ponts et chaussées utilisent ce procédé.
3ème exemple : Le soleil est également un élément conservateur tout comme le sel. Certains fruits et légumes, haricots, fèves, champignons, figues, raisins secs, pruneaux séchés au soleil se conservent bien mieux que séchés au four.
4ème exemple : Le sel tout comme le soleil ont le pouvoir de détruire les microbes et les bactéries. Nous en avons la preuve en hiver, quand la chaleur du soleil est limitée, l’homme est plus sensible au froid et susceptible de contracter toutes sortes de maladies infectieuses, grippes et maux de gorge, douleurs et autres désagréments.
5ème exemple : Le soleil ainsi que le sel provoquent une soif intense. Les véritables enfants de Dieu ont toujours soif et une profonde volonté de se désaltérer à la source de la Vérité présente et profitent autant que possible de la lumière et de la chaleur du soleil, c’est-à-dire de l’Evangile. Ajoutons qu’il y a aussi certaines maladies soignées par une vertu que possède le sel, c’est-à-dire l’iode. Les personnes ayant une insuffisance thyroïdienne sont envoyées par leur médecin en bord de mer où l’atmosphère contient une quantité d’iode non négligeable et suffisante pour guérir ces malades, d’autant plus que cette cure est pratiquée en été où la chaleur du soleil contribue à ce bien-être.
6ème exemple : Le plus important est que le soleil est source de vie. Sans son influence, sans sa lumière et sa chaleur, il n’y aurait pas de vie sur terre. Le sel est également source de vie. Si les mers et les océans n’étaient pas salés, les poissons ne survivraient pas, sauf quelques rares exceptions comme le saumon. La mer et les océans sont aussi source de vie pour beaucoup de gens, car les poissons pris en très grande quantité ont épargné beaucoup de peuples de la famine et même de la mort, et ce, jusqu’à nos jours.
Le sel dans l’Ancien Testament – Figures du Tabernacle.
Nous lisons dans Lévitique 2:11 à 13 : « Aucune des offrandes que vous présenterez à l’Eternel ne sera faite avec du levain, car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain et du miel » – Verset 13 – « Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes, tu ne laisseras point ton offrande manquer de sel, signe de l’alliance de ton Dieu ; sur toutes tes offrandes tu mettras du sel. » Cela signifie que ces offrandes devaient être présentées à l’Eternel par l’entremise de Christ et son Eglise, elles devaient être sans levain et sans miel. Le levain nous représente la corruption. St Paul l’indique dans 1 Corinthiens 5:8 : « Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain de malice et de méchanceté mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. » Elles devaient être aussi sans miel. Le miel est un produit de la nature, très bon et très apprécié, cela nous indique bien que ceux qui auront le privilège d’offrir, de manifester des louanges et adorations à l’Eternel au début du Millenium ne seront pas parfaits. En effet, l’homme au début ne sera pas en état d’offrir à Dieu par Jésus Christ de bonnes choses telles que le miel. Il ne sera en mesure de le faire que lorsqu’il sera parvenu à la perfection totale. Par contre, Lévitique 2:13 nous dit que : « Sur ces offrandes, tu mettras du sel », symbole de pureté, de sincérité, de franchise et d’adoration loyale à l’Eternel.
Voyons maintenant pourquoi dans certains cas, et en particulier dans les systèmes religieux, le sel a perdu sa saveur. En Apocalypse 18:21 il est dit que ces systèmes religieux sont destinés à disparaître, comme une meule de moulin jetée dans la mer et plus jamais retrouvée, c’est-à-dire qu’ils seront jetés entre les éléments déchaînés de ce monde anarchique et plus jamais retrouvés, ni relevés de leurs ruines, ce qui est confirmé par St Paul aux Romains 11: 8 : « Dieu leur a donné (aux Chrétiens de nom, par tradition) un esprit d’assoupissement » – parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés, « Dieu leur envoie une puissance d’égarement » – selon 2 Thessaloniciens 2:11.
Nous savons qu’une meule de moulin est destinée à préparer de la farine à pain. Malheureusement, cette nourriture a été mélangée à d’innombrables erreurs qui ont tout empoisonné. Le temps est venu où leurs abominables erreurs tournent au ridicule devant ceux dont les yeux sont suffisamment ouverts pour voir l’état déplorable de leurs enseignements empoisonnés. Ceci est la signification de la perte de saveur du sel.
Le Christianisme nominal nous dit l’Apôtre Paul, patauge dans l’aveuglement et de ce fait, perd de plus en plus de son influence, même dans le monde chrétien par tradition. C’est ce qui marque la fin des temps, le manque croissant de sel et de lumière. Leurs succès, leur prospérité du passé tournent maintenant au désastre, d’échec en échec, déficit dans tous les domaines, financier ou humain (manque de prêtres, célibat contesté) schisme et désunion – tout ceci a incité ces systèmes à s’unir avec les autres dénominations, tant combattues dans le passé, pendant l’inquisition et maintenant, ce système organise ce qu’il appelle le concile œcuménique, signe de la fin des temps.
Aujourd’hui, les dirigeants de ces systèmes se flattent de ce que leur haine odieuse et maudite appartienne au passé. Ils se tendent une main fraternelle d’amour de bonne entente et de paix et invitent toutes les autres dénominations à participer à cette union bien artificielle prétendant qu’ils sont parvenus à une entente cordiale et sincère, à un sommet d’amour, d’harmonie et de paix chrétienne, sans se soucier des erreurs du passé prétendant toujours que les Papes sont infaillibles.
La parabole du blé et de l’ivraie nous indique clairement que nous vivons à l’époque de la moisson, et même à la fin de cette époque – Matthieu 13:39 : « La moisson, c’est la fin du monde », c’est-à-dire la fin de l’âge de l’Evangile où l’ivraie est liée en gerbe par ces rassemblements œcuméniques et le blé rassemblé dans le grenier du Seigneur au-delà du voile. Voilà en quelques mots pourquoi le sel, dans ces cas, a perdu de sa saveur. (2 Thessaloniciens 2:10).
Supposons que notre Seigneur frappe à la porte du Christianisme actuel (nominal) pour une simple inspection ? Quelle serait sa surprise ? Les dirigeants du clergé Le laisserait-il entrer ? Ne L’ont-il pas déjà laissé entrer une fois dans le passé ? Peut-être se souviendraient-ils du résultat de cette visite imprévue du passé. Lisons dans Matthieu 21:10 à 13 : « Qui est celui-ci ? C’est Jésus de Nazareth, et Jésus entra dans le temple de Dieu. » Voyons ce qu’Il fit : « Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. » Inutile de commenter le commerce actuel pratiqué dans ces systèmes, il suffit pour s’en rendre compte de visiter un lieu connu, Lourdes, en France, pour en être convaincu. Il est fort probable que le Christianisme nominal ne laisserait pas entrer le Seigneur pour inspecter. Voilà encore une preuve du sel qui a perdu sa saveur.
L’Apôtre Paul nous mentionne les mauvaises influences à cause de ce manque de sel à la fin des temps. Nous lisons à ce sujet 2 Timothée 3:1-5 : « Sache que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil. » Le conseil de l’Apôtre est simple : « Eloigne-toi de ces hommes-là. » Que notre maison soit toujours comme la maison de Béthanie – Jean 12 – remplie d’une agréable odeur, maison hospitalière où il fait bon vivre, où le Seigneur aimait se reposer.
« Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ et qui répand par nous en tout lieu la bonne odeur de sa connaissance. Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés. 2 Corinthiens 2:14, 15.
Fr. C. T.