« VOUS SEREZ RÉELLEMENT LİBRES. »

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Jean 8 : 31-40

Texte d’or : « Quiconque pratique le péché est esclave du péché. » – Verset 34 (Darby)

Cette leçon est un bref compte-rendu d’un des discours de notre Seigneur lors de la Fête des Tabernacles, auquel nous avons fait référence dans notre dernière leçon – probablement prononcé le dernier jour, le grand jour de la Fête. Beaucoup de ceux qui avaient entendu son discours sur l’Eau de la Vie qu’Il pouvait donner et sur Lui-même en tant que Lumière du Monde, furent bien convaincus que « jamais homme ne parla comme cet homme » (Jean 7 : 46 – Darby) ― persuadés qu’Il était un grand prophète, ou du moins un grand maître, qu’Il était envoyé de Dieu, et, cela étant vrai, qu’Il ne pouvait être nul autre que le Messie tant attendu. S’adressant à ces croyants, notre Seigneur leur fit comprendre qu’ils n’étaient pas encore pleinement ses disciples ― que le fait d’être disciple impliquait le désir d’entendre davantage son message et la volonté d’y obéir à tout prix. Ses paroles furent : « Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » – versets 31, 32 – Darby.

PLUS TRANCHANTE QU’UNE ÉPÉE À DEUX TRANCHANTS. – Hébreux 4 : 12.

L’Apôtre souligne le fait que la Parole de Dieu est rapide (vivante) et puissante, plus tranchante qu’une épée à deux tranchants, capable de séparer, de diviser et de distinguer comme rien d’autre ne le ferait, les pensées et les intentions du cœur. Nous voyons cela illustré dans les paroles de notre Seigneur. Il proclama la vérité, une vérité importante, une vérité bénie, une vérité utile à ceux qui sont dans une bonne condition d’esprit. Néanmoins, chez ceux qui étaient dans une mauvaise condition d’esprit, ses nobles paroles ont suscité l’envie, le ressentiment et un mauvais esprit. Il doit nécessairement en être toujours ainsi. La vérité, comme le souligne notre Seigneur, est représentée par la lumière, l’erreur par les ténèbres, et il y a continuellement un antagonisme entre elles. Où l’une se trouve, l’autre fait défaut de façon correspondante ; là où l’une entre, l’autre s’en va dans la même proportion.

Apparemment, beaucoup d’auditeurs de notre Seigneur furent favorablement impressionnés par ces déclarations ; apparemment, la multitude de ceux qui L’entendirent était tellement de son côté que les huissiers du Sanhédrin ne réussirent pas à Le saisir ; apparemment, la division du peuple Le concernant était assez largement en sa faveur. L’expression « Jamais homme n’a parlé comme cet homme », et les déclarations selon lesquelles ils « étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Luc 4 : 22), et le fait qu’ils disaient « Si ce n’est pas le Christ, quand le Christ viendra, pourra-t-Il faire de plus grandes choses que ce que fait cet homme » (Jean 7 : 31), tout cela implique qu’il y avait un fort courant de sentiment en sa faveur ; et le fait que les principaux sacrificateurs et les Docteurs de la Loi étaient jaloux de Lui au point de chercher sa mort, implique aussi cette attitude de la multitude. Mais Il suivit la voie du devoir plutôt que celle de la sagesse mondaine et de l’exaltation de soi.

Il était nécessaire qu’Il présente la vérité à ceux qui croyaient, afin qu’elle puisse les cribler et les séparer, afin que ceux qui avaient une attitude de cœur appropriée puissent se rapprocher de Lui et du Père, et qu’ils soient préparés au grand changement qui allait survenir à partir du moment de sa mort et de sa résurrection, et de l’effusion du saint Esprit. Il était nécessaire aussi que les autres qui n’avaient pas la bonne condition de cœur soient repoussés, « afin qu’en voyant ils voient et n’aperçoivent pas » (Marc 4 : 12 – Darby), qu’ils ne deviennent pas réellement des disciples, qu’ils ne soient pas libérés, car ils n’étaient pas vraiment les enfants de la vérité ; qu’ils ne reconnaissent pas pleinement le Messie, qu’ils ne soient pas préparés à la bénédiction de la Pentecôte, mais qu’au contraire, ils soient laissés dans leur aveuglement, dans lequel six mois plus tard ils crieront devant Pilate : « Crucifie-le » (Luc 23 : 21), « Ôte de la terre un pareil homme » (Actes 22 : 22), « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants. » – Matthieu 27 : 25 – Darby.

L’ORGUEİL, UN ADVERSAİRE DE LA VÉRİTÉ.

Touchez à l’orgueil d’un homme et vous attisez tout son être. Heureux, donc, et favorablement disposés sont ceux qui sont modestes, doux et humbles de cœur. Non seulement ils sont mieux préparés à recevoir la bonne nouvelle concernant le royaume, mais ils seront mieux préparés à suivre les traces du Maître pour l’obtenir. L’orgueil est généralement dans l’erreur et entre donc fréquemment en contact avec la vérité, comme c’est le cas ici. Il n’y avait rien de vraiment bien offensant dans les paroles de notre Seigneur, « La vérité vous affranchira » (verset 32) : c’est la puissance de la vérité dans les paroles et non pas quelque impression d’arrogance ou de dureté qui suscita la colère des auditeurs – l’expression blessa leur orgueil.

Cet orgueil semble faire partie de la difficulté du Juif depuis ce jour jusqu’à aujourd’hui. L’Apôtre le laisse entendre dans sa citation du Prophète concernant leur chute : « Que leur table devienne pour eux un piège, … une rétribution. » (Romains 11 : 9 – Darby ; Psaume 69 : 23).Les bénédictions particulières de Dieu sur ce peuple les ont pris au piège, car au lieu de reconnaître le fait qu’ils n’étaient pas plus dignes que les autres, ils avaient confiance en eux en ce qu’ils étaient justes et méprisaient les autres – ils se considéraient comme plus dignes que les autres des faveurs, des révélations divines, etc. C’est pourquoi, les auditeurs de notre Seigneur s’offensèrent donc à l’idée que la Vérité puisse les rendre libres. Si notre Seigneur avait dit : « Vous qui êtes libres, qui êtes mes disciples, vous bénirez les païens et vous les délivrerez du joug de l’esclavage », le sentiment aurait suscité l’approbation et Il aurait été bien considéré.

Et ce serait là, en effet, la stricte vérité : les fidèles disciples du Seigneur, les vrais Israélites (Jean 1 : 48 – Darby), sont les canaux par lesquels le Seigneur brisera finalement les chaînes du péché et de la mort des Gentils, du monde et aussi d’Israël. Mais pour que quelqu’un soit le disciple du Seigneur, il doit lui-même être affranchi, et c’était à cela que le Seigneur faisait référence, et c’est cette pensée qui irrita ceux qui, quelques instants auparavant, avaient cru en Lui. Comment pouvaient-ils Le considérer comme le Messie alors qu’Il parlait ainsi avec peu d’égards de la nation Juive et laissait entendre que dans un certain sens du terme, ils étaient esclaves ? Non, ils avaient été esclaves pendant un certain temps en Égypte, mais ils étaient maintenant libres, là était leur argument.

LE PÉCHÉ ET LA MORT, MAÎTRES D’ESCLAVES.

Appuyant sa précédente déclaration, notre Seigneur enfonça le clou dans leurs blessures, ce qui eut un bon effet sans doute sur ceux qui étaient dans la bonne condition, mais provoqua la colère de la majorité. Ses paroles étaient : « Quiconque pratique le péché est esclave du péché. » (verset 34 – Darby). En accord avec les paroles de notre Seigneur, nous rappelons l’expression de l’Apôtre, « Vous avez été vendus au péché » (Romains 7 : 14)― en esclavage au péché ; et à nouveau, Il déclare que le monde entier est esclave du péché et de la mort. Le Péché et la Mort sont personnifiés comme des monarques cruels régnant sur l’humanité, et que les seuls à être libérés de leur joug amer sont ceux que Christ a libérés par la vérité, ceux qui, par la vérité, sont devenus ses serviteurs, ses disciples. Quelle précieuse leçon se trouve ici pour ceux qui sont dans une humble attitude de cœur et comprennent ce qu’est l’esclavage, désirant ardemment la liberté propre aux fils de Dieu. Tous ceux qui apprennent cette leçon, tous ceux qui se rendent compte de la puissance régnante du péché et de la mort, doivent désirer la liberté avant d’être bien préparés à suivre Jésus, à marcher sur ses pas et à chercher ainsi la délivrance.

Depuis plus de six mille ans (NDLR : Il faudrait écrire ― Depuis plus de mille six cents ans ― voir Volume 2 page 35), Israël était sous la loi, et tous ceux d’entre eux qui étaient dans une bonne condition de cœur trouvèrent bien fondé ce que l’Apôtre Paul exprime en Romains 7, à savoir que la volonté de faire le bien était présente en eux, mais pas la capacité d’agir ; que le péché avait une telle emprise sur leurs membres, sur leur chair, que leurs meilleures intentions ne pouvaient pas contrôler pleinement leurs paroles, leurs pensées et leurs actes. En d’autres termes, tous les vrais Israélites devaient avoir réalisé que par la chute, par la faiblesse de leur chair, ils étaient inévitablement les serviteurs, les esclaves du péché, et tous les vrais Israélites qui regardaient vers la loi parfaite de Dieu, la loi de liberté, devaient avoir souhaité être libérés du péché et être capables d’obéir au commandement divin et ainsi acquérir la grande récompense promise. Ceux des auditeurs de notre Seigneur qui étaient de vrais Israélites ont dû voir la question de ce point de vue, et ont été touchés par la force des paroles de notre Seigneur et ont voulu que la vérité les libère de l’esclavage du péché et de la mort.

La majorité (des auditeurs – NDLR), orgueilleux, vantards, à la conscience endurcie, violents, à l’esprit hautain, étaient irrités par la vérité. Ils repoussèrent la vérité avec mépris, déclarant qu’en tant que semence d’Abraham, ils n’avaient jamais été en esclavage, rejetant ainsi le seul moyen d’échapper à leur esclavage, leur seul canal pour être affranchis, car il n’y a « sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4 : 12), délivrés, libérés du péché et de la mort, que le nom de Jésus. Notre Seigneur leur exposa rapidement la vacuité de leurs prétentions. Il leur fit remarquer la malice, l’envie, la haine, le meurtre, qui remplissaient leurs cœurs à son égard suite à sa déclaration de la vérité, et Il les appela à constater qu’ils avaient peu de choses de la disposition ou des œuvres d’Abraham, car ils désiraient même à présent Le tuer simplement parce qu’Il leur avait dit la vérité, parce qu’Il leur avait dit des vérités qu’Abraham ne pouvait pas dire, parce qu’Il leur offrait des aides que leur relation avec Abraham ne pouvait leur procurer en dehors de Lui. Il n’est pas étonnant que les Écritures déclarent : « Ils L’ont haï sans cause » (Jean 15 : 25), L’ont haï parce qu’Il leur avait dit la vérité – les ténèbres haïssaient la lumière. Il en va de même aujourd’hui en ce qui concerne l’Israël spirituel nominal. Il y a de la vantardise et de l’orgueil qui s’opposent à la vérité parce qu’elle condamne plus ou moins tout et rend manifeste que très peu (de personnes – NDLR) en effet sont libres du pouvoir du péché.

« ENFANTS DE LA LUMİÈRE. »

Bien qu’ils n’aient pas été mentionnés et qu’ils aient été probablement peu nombreux en comparaison de la multitude et qu’ils ne se soient probablement pas manifestés à l’époque, nous ne doutons pas qu’il y avait dans l’assistance de vrais Israélites, dans le cœur desquels les paroles de notre Maître trouvèrent place, produisant beaucoup de fruits par la suite. Ceux-ci étaient de vrais Israélites en qui il n’y avait point de fraude (Jean 1 : 47 – Darby), ni malhonnêteté, ni tromperie envers les autres ni tromperie de leur propre cœur. Ils se savaient pécheurs, incapables d’atteindre le standard de la Loi ; ils réalisaient qu’ils étaient en effet, comme l’avait dit le Seigneur, esclaves du péché et de l’imperfection ; ils désiraient suivre la loi parfaite de Dieu telle qu’ils la discernaient avec l’œil de leur intelligence ; ils se demandaient et espéraient s’il était possible que ce grand Maître ait quelques paroles de vérité, quelque message de l’Éternel qui les soulagerait de leur grand fardeau. Ceux-ci étaient dans l’attitude décrite et illustrée de façon si imagée par l’Apôtre Paul dans ses paroles : « Ô, misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7 : 24 – Darby). Mon esprit désire servir la loi de Dieu, mais j’ai dans ma chair toutes les imperfections et les faiblesses de l’hérédité et je suis incapable de faire ce que je voudrais.

Notre Seigneur n’entra pas dans les détails pour montrer comment la vérité rendrait libre ; Il se contenta d’énoncer la proposition, réalisant qu’elle attirerait ceux qui étaient de bonne condition de cœur comme l’aimant attire l’acier. Ce n’était pas le moment d’expliquer la vérité qui rendrait libre. Il devait d’abord racheter le monde ― Il devait mourir pour nos péchés, être ressuscité, changé, reçu dans la gloire et présenter une partie du mérite de son sacrifice en notre faveur. Lorsque cela aurait été accepté par le Père, le temps convenable serait venu pour que la vérité sur ce sujet soit comprise par la classe appropriée, les vrais Israélites, et alors Il répandrait le saint esprit pour guider ses disciples dans toute la vérité sur le sujet et pour donner à leur cœur une pleine assurance de foi et à leur intelligence une pleine compréhension de la façon dont Dieu pourrait être juste tout en étant le justificateur de ceux qui croient.

Sous l’influence éclairante et directrice de cet Esprit, nous voyons maintenant ce que les auditeurs de notre Seigneur ne purent discerner distinctement avant la Pentecôte. Nous voyons qu’Israël était la maison des serviteurs et ne pouvait pas demeurer dans la maison de Dieu, à la place de sa faveur pour toujours, mais ils n’occuperaient que temporairement la place pour préparer le chemin et en faire des types pour la maison des fils de l’Évangile. « Et Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison [de serviteurs] comme serviteurmais Christ, comme Fils, sur sa maison [de fils]. » (selon Hébreux 3 : 5, 6). Ah ! maintenant nous pouvons comprendre que le Fils rend libres, réellement libres ceux qui viennent au Père par Lui.

La vérité que notre Seigneur nous donne pour nous rendre réellement libres a différentes parties, différents aspects. Nous devons, tout d’abord, prendre conscience de notre esclavage au péché et de la vanité de nos propres efforts pour nous en sortir et obtenir la liberté. Certains apprennent cette leçon de vérité beaucoup plus rapidement que d’autres, mais elle doit être apprise avant que nous soyons prêts à apprécier correctement la leçon suivante, qui est que notre Seigneur Jésus est mort afin qu’Il puisse ainsi annuler le pouvoir du péché sur l’humanité – pour pouvoir ainsi remédier légalement au courroux divin et à la sentence de mort, et pour pouvoir ainsi avoir le droit, en fin de compte, de libérer les captifs du péché et de la mort.

La troisième leçon à retenir est que le temps désigné dans le plan du Père pour libérer réellement le monde, est le grand septième jour, le Millénium, le septième jour de mille ans. Alors, Celui qui acheta le monde avec son précieux sang dissoudra, selon le plan divin, la malédiction et mettra en œuvre les différentes actions et méthodes du royaume Millénaire pour le relèvement mental, moral et physique du monde de sa condition de mort et d’esclave ― certains actuellement dans la tombe et d’autres ici-bas s’y précipitant ― tous doivent être libérés de l’esclavage de la mort, tous doivent se voir accorder la possibilité d’entrer dans la glorieuse liberté des fils de Dieu, de se libérer du péché et de sa domination, de se libérer de la mort, le salaire du péché.

L’Apôtre nous fait remarquer que la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement (Romains 8 : 22 – Segond), attendant ce jour et que les fils de Dieu, sous la direction de Jésus, le grand Capitaine en Chef et Grand Souverain Sacrificateur, soient les libérateurs. L’Apôtre Pierre nous fait remarquer que quiconque, à ce moment-là, ne tirera pas profit des grands privilèges et des bénédictions de la liberté et ne retournera pas dans la famille du Père sera détruit dans la seconde mort. – Actes 3 : 23.

NOUS SOMMES MAİNTENANT FİLS DE DİEU.

Une autre leçon que le saint Esprit nous enseigne par les apôtres et les prophètes concernant cette liberté qui rend libre par Christ, est que ceux qui peuvent maintenant exercer la foi en Lui et qui désirent ardemment cette liberté, peuvent en un certain sens être rendus libres du péché et de la mort maintenant ― dans cette vie présente ― alors qu’extérieurement, selon toute apparence, ils sont soumis aux mêmes conditions que le monde. Ce salut par la foi est celui qui est en vigueur durant cet âge de l’Évangile. Heureux ceux qui ont les yeux et les oreilles de la foi, car ils peuvent recevoir cette liberté avant le monde, avant l’âge Millénaire, et, en la recevant dans des cœurs bons et honnêtes, ils peuvent recevoir encore une bénédiction supplémentaire.

Cette liberté est la justification, et de ses effets réconfortants et bénis sur les cœurs du peuple de Dieu, l’Apôtre en parle en ces termes en Romains 5 : 1 : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu. » La vérité nous donne cette paix ― en croyant à la déclaration scripturale selon laquelle Christ est mort pour nos péchés et qu’Il est ressuscité pour notre justification, en L’acceptant comme notre Rédempteur des chaînes du péché et du service du péché, et considérés comme étant ramenés de la mort à la vie. De ce point de vue, nous réalisons que nous sommes acceptables auprès de Dieu, bien que nous soyons encore à vrai dire imparfaits, nous voyons que Dieu accepte nos meilleurs efforts pour obéir à sa loi au lieu de l’obéissance parfaite, et que sa justice est compensée ou accomplie, en notre faveur, par l’imputation de la Justice de notre Seigneur Jésus, qui est mort pour nos péchés. L’Apôtre, parlant de tels membres, dit qu’ils sont libérés de l’esclavage du péché afin qu’ils puissent se mettre au service d’un autre ― Christ même.

« ACCÈS À CETTE GRÂCE. » – Romains 5 : 2

Étant ainsi libéré du péché par la foi, l’étape suivante appropriée pour le croyant est de réaliser qu’il ne peut se garder lui-même, qu’il ne peut conserver sa liberté pour lui-même, et de se réfugier auprès du grand Rédempteur, qui offre protection et assistance à tous ceux qui se consacrent pleinement à Lui ― à tous ceux qui deviennent ses disciples. Par la justification, ils sont libres, mais risquent toujours d’être pris au piège du péché et des ruses de l’adversaire. Pour être réellement libres, absolument libres, en toute sécurité, ils doivent immédiatement faire une alliance avec le Seigneur Jésus, Lui donner leur cœur pleinement et complètement, accepter sa volonté, sa parole, sa direction, en toutes choses. Mais en retour, le Seigneur est exigeant et ne les recevra pas à n’importe quelles conditions, mais seulement à la condition d’un abandon total à sa volonté. Ah, disent-ils, cela signifie alors un autre esclavage, un esclavage à Jésus-Christ, au lieu d’un esclavage au péché. Il est vrai que l’abandon de la volonté est la forme la plus forte de servitude, et c’est exactement ce que les écritures déclarent comme étant la voie et le bon cheminement de ceux qui seraient libérés de la domination du péché et de la mort. L’Apôtre déclare qu’étant libérés du péché, nous sommes devenus les serviteurs [du grec, les esclaves] de la justice et de Christ – Romains 6 : 20.

Nous pourrions bien hésiter à nous libérer d’un esclavage et à nous soumettre à un autre ; mais lorsque nous réalisons qu’être esclaves de Christ signifie être les serviteurs de ce qui est juste, bon et vrai, et en harmonie avec le Père, et pour nos meilleurs intérêts et ceux de toutes les personnes concernées, nous nous réjouissons donc de nous placer sans réserve sous le contrôle de Celui qui nous a tant aimés qu’Il nous a achetés avec son propre précieux sang. Assurément, nous sommes en sécurité entre ses mains ! Ceux qui cherchent à utiliser la liberté pour eux-mêmes, ceux qui se vantent d’avoir leur propre esprit et leur propre volonté, ne savent pas à quel point leur position est dangereuse, et qu’ils finiront sûrement par succomber aux ruses de l’adversaire et aux pièges du péché. Seuls ceux qui suivent la voie de la pleine consécration au Seigneur sont sages. Il n’y a pas que le repos et la paix, la joie et la liberté pour les fils de Dieu maintenant, mais, en plus, ô merveilleuse pensée, à ceux-ci le Maître a proposé qu’ils soient son épouse, ses associés dans le royaume, ses cohéritiers pour l’éternité ! – Romains 5 : 1.

WT1905 p3511