VOYAGE DE FRÈRE RUSSELL

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A la famille de Dieu à Béthel, Brooklyn et à ceux qui sont dispersés partout.

Notre but principal, en faisant ce voyage, a été d’encourager et fortifier ceux qui étudient la Bible. Que, par ce moyen, le nom de l’Eternel soit loué et son peuple béni !

Nous étions 21 personnes quand nous partîmes de New-York : frère Driscoll, représentant de l’association de la presse, frère L. W. Jones (notre sténographe sur l’Atlantique), frère Rutherford (notre sténographe sur la Méditerranée), — qui visita les frères du Danemark, de Suède et de Norvège pendant que nous étions en Angleterre, et qui après notre départ de Londres voyagea encore un mois en Angleterre. — Les frères et soeurs qui nous ont accompagnés sont : f. et s. Davault, Ward, Owens, Cobb, Noble, Frost, Paschal, Housten, Pierson, Wilson, Young, Jackson et Koetitz, de Barmen ; ce dernier nous rejoignit en Suisse et nous servit d’interprète allemand.

Quand nous quittâmes New-York, 150 personnes environ chantèrent comme un au revoir les précieux chants de l’Aurore ; ce fut impressionnant pour nous ainsi que pour d’autres et servit à resserrer les liens d’amour fraternels qui nous unissent ensemble et au Maître.

Nous fîmes un bon voyage. A Paris et jusqu’à la fin de notre voyage, l’agence T. Cook & fils, de laquelle nous avions nos billets, nous a été d’un grand secours.

Arrivés à Berne nous passâmes près de 4 heures avec nos amis français et allemands. Nous avons parlé de l’alliance de grâce, de l’Eglise comme corps de Christ, de l’alliance d’Israël et de toutes les familles de la terre. A Zurich nous eûmes un moment de vraie communion fraternelle avec environ 60 amis suisses-allemands.

Le mercredi, nous nous embarquâmes à Naples pour Alexandrie et le Caire, d’où nous nous rendîmes à la Pyramide. Depuis que nous l’avions visitée, il y a 18 ans, plusieurs des pierres, à sa base extérieure ont été découvertes, débarrassées des ordures qui les couvraient depuis des siècles. A l’intérieur, les frères Edgar d’Ecosse qui, l’année dernière, ont pris les mesures des divers passages, ont trouvé le passage souterrain libre, ayant été dégagé des ordures qui cachaient son ouverture ; cette ouverture a été fermée par une grille de fer pour la sécurité des visiteurs. Grâce à fr. Edgar qui nous présenta à un certain Arabe, nous avons pu voir la chambre souterraine. Cette pyramide est le grand Témoin-pierre de l’Eternel des armées (Esaïe 19:19, 20) que nous avons présenté à nos lecteurs français dans « l’Avant-Coureur de la Présence de Christ ». Nous avons admiré encore une fois l’exactitude avec laquelle a été construit ce magnifique pilier du pays d’Egypte. En certains endroits, les immenses pierres ont été si bien unies qu’il est difficile de trouver l’endroit où elles se joignent. Ces pierres ont été évidemment prises au sud-est de la ville du Caire, mais les blocs de granit rouge employés pour la chambre du roi ont probablement été pris à des centaines de kilomètres de là, en remontant le Nil, car on n’en trouve pas ailleurs.

Nous fîmes une excursion dans le voisinage de l’ancienne Memphis ; près de là se trouvait la cité d’On, d’où était la femme de Joseph et où celui-ci fut élevé après y avoir souffert. Joseph est le type du Christ (tête et corps) qui, après avoir souffert, sera élevé dans le royaume du Père.

En nous embarquant de nouveau à Alexandrie, nos pensées nous précédèrent à Jaffa et à Jérusalem. A notre arrivée à Jaffa nous fûmes désappointés : les vagues étaient si fortes que l’abordage était dangereux et que les signaux du bord nous l’interdisaient. Nous aurions aimé célébrer le souper du Seigneur dans la Sainte Cité, mais il nous fallait attendre, apprendre une leçon de foi. C’était avant midi et par la bonté de Dieu, avant 6 ½ h déjà nous étions sur terre.

Frère Hall de la Compagnie Orientale du commerce nous avait rencontrés en route et nous fut une aide précieuse. A Jérusalem, frère et soeur Thompson nous attendaient ; ils étaient auparavant en Australie ; après avoir visité quelques villes de l’Inde et de l’Egypte, ils sont venus à Jérusalem comme colporteurs et à temps pour nous voir.

Nous avons sympathisé avec les pauvres Juifs qui lisent le prophète Jérémie et les Lamentations et qui attendent la consolation d’Israël. Nous nous réjouissions à la pensée qu’ils seront consolés dans peu de temps.

Nous visitâmes la salle du jugement de Pilate, où notre Seigneur fut si cruellement éprouvé. Nous avons vu la mosquée bâtie sur l’emplacement du temple. Il nous fut permis d’entrer dans plusieurs maisons de natifs ; elles se composent d’une ou deux pièces très propres, qui contrastent avec la malpropreté des rues. Une course à Bethléem, où naquit Jésus nous a intéressés, ainsi qu’une visite à la mer Morte et au gué du Jourdain où Jean baptisa Jésus. Nous vîmes la ville de Jéricho et le torrent du Kerith où Elie se cacha ; le torrent passe entre des rochers, où, en maints endroits, il y a des cavernes habitées par des ermites ; on y voit aussi un grand monastère relevant de l’église grecque. Certaine place nous rappelait la parabole du bon Samaritain.

Nous célébrâmes le souper du Seigneur au jardin de Géthsémané, ce lieu qui a été témoin de l’agonie de notre Maître. Là, par une légère pluie, nous avons rappelé la signification du pain, le corps de Jésus rompu, et aussi selon Paul, l’Eglise entière, corps de Christ, seul pain que nous rompons. Après cela, nous avons pris la coupe, la vie de notre Seigneur donnée pour nous et pour le monde, et aussi le privilège que nous avons de devenir participants des souffrances de Christ en buvant à sa coupe. Nous avons pensé à la gloire qui suivra quand nous boirons de nouveau à la coupe dans le royaume du Père, puis à la bénédiction que ce pain apportera à l’humanité quand il sera aussi sa nourriture. Nos coeurs débordaient de joie et de reconnaissance. Nous avons prié et chanté doucement, après quoi nous sommes partis en pensant aux bien-aimés du Seigneur qui partout commémoraient les souffrances de Christ.

Notre dernier jour à Jérusalem fut le dimanche 24 avril. Nous visitâmes la montagne des Oliviers et traversâmes la route de Béthanie que Jésus a tant parcourue. Nous avons vu le torrent du Cédron en dehors de la porte de la ville. Deux fois nous visitâmes l’endroit où Jésus pleura sur Jérusalem et nous avons pensé au jour où, monté sur un âne, le Maître fut acclamé par la multitude.

Mr. Hall, sur l’avis de nos amis de Londres, loua une salle publique pour l’après-midi. Notre auditoire se composait de catholiques, de protestants, de juifs et de mahométans. Nous parlâmes du message de l’ange à Béthléem et de la « bonne nouvelle de grande joie pour tout le peuple ». Le propriétaire de cette salle est un Juif converti ; il était intéressé et étonné de la simplicité du programme divin ; cet homme attendait depuis 15 ans quelque chose de nouveau. Il est éditeur d’un journal et publiera la bonne nouvelle de grande joie. Plusieurs autres personnes éminentes sont vivement intéressées ; il y a du travail pour fr. et s. Thompson dans la cité du grand Roi. En laissant Jérusalem, le matin suivant, nous pensions aux paroles du Psaume 125:2.

De retour à Jaffa nous visitâmes la maison de Simon le corroyeur, près de la mer, et le tombeau de Dorcas. Comme notre vaisseau s’arrêtait à Port-Saïd, nous saisîmes cette occasion pour visiter le pays de Gosen et la contrée que les Israélites parcoururent pour entrer au pays promis ; nous avons très probablement traversé la terre où ils passèrent dans leur fuite devant Pharaon. De là, après 3 heures à dos d’âne, nous vîmes la fontaine de Moïse (l’endroit où les Israélites trouvèrent l’eau amère).

Le 1er Mai, à Rome, nous eûmes un service public ; l’auditoire comparativement peu nombreux montra un intérêt profond.

En Russie, à Varsovie (écrit en 1910), nous passâmes un moment béni avec nos amis, 20 à peu près. Nous parlâmes de la rançon et sur Romains 12:1. Il en fut de même à Berlin où nous traitâmes le même sujet. Nous eûmes un dîner ensemble (200 personnes).

A Barmen où nous passâmes près de deux jours, nous avons parlé pendant 7 heures. Un service public fut annoncé auquel 800 personnes assistèrent, très intéressées. A l’assemblée des frères, nous parlâmes sur l’expiation.

Nous atteignîmes Harwick (Angleterre), le matin suivant dimanche 8 mai ; nous avons trouvé là des amis de Londres venus à notre rencontre. Nous arrivâmes à 8 heures à Londres ; une 50ne de chers frères, parmi lesquels frère Hemery (le représentant de la Société à Londres), nous attendaient à la gare.

750 000 « Tribunes du Peuple »avaient été distribuées pour annoncer nos réunions. Trois services publics furent tenus au Royal Albert Hall, la salle la plus grande du monde. Le 1er eut lieu le jour de notre arrivée. Notre sujet fut « L’au-delà » ; comme le roi venait de mourir, notre sujet était remarquablement approprié. Nous commençâmes : « En Allemagne, j’ai appris la mort de votre roi, Edouard VII, je réalise que, non seulement votre nation, mais toute la chrétienté a perdu en lui un sage conseiller, une puissance de paix et de bonne volonté parmi les hommes. Vous avez toute ma sympathie et celle de mes concitoyens. Certainement il y a un au-delà pour les rois aussi bien que pour les paysans. » Après une courte prière, nous chantâmes l’hymne qui, dit-on fut le cantique favori du roi défunt, « Plus près de toi, mon Dieu, plus près de toi ». Le moment fut des plus solennels ; avant la prière à haute voix, chacun, courbant la tête, pria silencieusement pendant quelques minutes. L’attention fut soutenue, pendant deux heures ; nous avons confiance qu’une oeuvre a été faite.

Le lundi, nous avons visité Londres afin de trouver une place plus centrale pour les services réguliers de l’assemblée, mais nous n’avons rien trouvé.

Mardi, nous étions à Bristol. Beaucoup de nos amis qui ne sont pas leurs propres maîtres avaient fait des arrangements pour pouvoir assister à la réunion de l’après-midi ; 135 étaient présents ; le soir 650 personnes au service public.

L’après-midi nous montrâmes l’importance de rester debout, d’avoir l’esprit d’amour, afin que Dieu puisse toujours nous guider, nous bénir. Le sujet du soir fut : « Le passé, le présent et l’avenir de l’homme. » Nous quittâmes ces amis espérant, comme nous le leur avons dit, qu’ils seront fidèles jusqu’à la fin et qu’ils recevront la couronne de vie.

A Manchester, nous fûmes reçus par une nombreuse délégation de l’Eglise. Nous nous adressâmes à 300 amis dans leur salle. Notre sujet fut : « Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent et il leur fera connaître son alliance » (Psaume 25:14). L’Eternel, avons-nous dit, a soigneusement gardé les secrets de son plan, ne les révélant à personne qu’à ses saints. Nous montrâmes l’alliance de la loi et l’alliance nouvelle, le jour antitypique des expiations, le Médiateur, qui, à la fin de ce jour, inaugurera, complet et glorifié, la nouvelle alliance. Le taureau typique de l’expiation trouve son antitype en Jésus-Christ qui s’est donné Lui-même en rançon pour tous. Le grand prêtre et le sacrifice du taureau représentent Jésus mort pour nous. Les prêtres de second ordre représentent l’église consacrée. Le bouc de l’Eternel, le jour des expiations, trouve son antitype en ceux qui, maintenant consacrés, marchent sur les pas de Jésus. Ainsi que le taureau et le bouc (Lévitique 16:27) devaient être portés hors du camp pour être brûlés ainsi l’apôtre Paul dit : « Allons à Lui hors du camp en portant son opprobre », hors du camp de la faveur des hommes, de leur estime, de leur compagnie, car « si nous souffrons avec Lui nous régnerons aussi avec Lui ». Tout sera accompli en son temps, pas un iota ne sera oublié.

Le jeudi 12, nous nous rendîmes à Otley. C’est une ville plus petite que celle que nous visitons généralement en de semblables occasions. L’oeuvre y a eu un intéressant commencement : un jeune homme de l’église méthodiste lut le plan des âges, fut intéressé, prêta le livre à plusieurs de ses collaborateurs, évangélistes ; 6 reçurent la parole, mais les persécutions survenant, trois se retirèrent et trois demeurèrent fidèles ; nous avons eu le plaisir de rencontrer ces derniers aux réunions.

Notre arrêt suivant fut Nottingham où nous eûmes un moment profitable avec la famille de la foi au nombre de 90 personnes. Le mieux était de parler encore des alliances et de leurs médiateurs, c’est ce que nous fîmes. Montrant les mérites de Christ comme couvrant nos imperfections, nous avons dit : Si quelqu’un a 50% d’imperfections, le Seigneur lui porte en compte 50% ; si un autre en a 25 ou 75, ces 25 ou 75 sont portés en compte de même. Notre Avocat a suffisamment de mérites pour couvrir tous nos déficits, mais il faut que nous vivions en communion avec Lui pour que nos sacrifices soient saints, agréables à Dieu. Personne ne peut être accepté du Père, comme membre du corps de Christ, sans le pas de pleine consécration même jusqu’à la mort. Nous avons exhorté les amis, nous leur avons dit de se rappeler que ceux qui sont entrés dans l’alliance de Dieu ne peuvent la maintenir qu’en continuant leur sacrifice sur l’autel, laissant leur vie pour les frères et le service de Dieu, faisant du bien à tous, principalement à la famille de la foi.

Le dimanche 15 mai nous retrouva avec les amis de Londres ; le matin dans le Whitefield Tabernacle, notre texte fut : « Assemblez-moi mes bien-aimés qui ont traité alliance avec moi par le sacrifice » (Psaume 50:5). Nous avons montré que ces bien-aimés, les saints seulement seront rassemblés. Un millier d’amis à peu près étaient présents, beaucoup d’entre eux étant venus de très loin.

L’après-midi, fr. John Edgard de Glasgow parla sur : « Etre un avec Christ » ; son discours fut sérieux et profond.

Le soir dans le Royal Albert Hall, notre sujet fut : « La dernière Pentecôte ».

Le lundi nous eûmes des services de baptêmes à deux endroits différents. L’après-midi une réunion de questions et réponses. Le soir, fête d’amour, une des plus belles que nous eussions eues de notre vie ; nous eûmes un entretien dont le sujet fut le petit souvenir offert à tous ceux qui ont assisté à la convention. Nous l’avons donné en Amérique aussi et espérons continuer à le donner toute l’année. C’est un petit signet qui forme un coeur, en mince celluloïde et qui porte la tête de Jésus, photographie prise de la plus ancienne image du Sauveur, d’après ce qu’on peut savoir. D’un côté se trouve 1 Jean 3:1 ; de l’autre côté Proverbe 4:23. Nous avons montré que ce n’est pas à Dieu à garder nos coeurs, mais à nous ; nous n’avons pas à Le prier de faire ce qu’Il nous dit de faire nous-mêmes. Garder nos coeurs signifie veiller, veiller à ne pas dévier de notre voeu de consécration, veiller à ne pas devenir égoïstes, hautains, portés à la vaine gloire, portés à aimer les choses que le monde aime. Nous rappelâmes aux amis ces paroles de l’apôtre : Maintenez-vous dans l’amour de Dieu. Après cela les assistants au nombre de 1100 défilèrent pour donner une poignée de main aux représentants de la Société. Ainsi se termina la grande réunion de Londres et le jour de la Pentecôte 1910.

L’express de nuit nous transporta à Glasgow. L’après-midi, 375 des intéressés étaient présents à la réunion. Le sujet fut : « L’alliance avec Dieu » et celui du soir : « La fin du règne de Satan ». Le nombre des personnes présentes fut évalué à 3300 ; c’était beaucoup pour un soir de la semaine.

A Dundee, nous eûmes aussi deux intéressantes réunions.

A Edinbourg, une délégation d’amis vinrent nous recevoir à la gare. Fr. John Edgar parla le matin de la rançon et l’offrande pour le péché ; son discours fut intéressant et instructif. L’après-midi, à 140 amis, nous parlâmes de l’alliance avec Dieu, non par l’oeuvre d’un médiateur mais par « sacrifice ». Ceux qui se sacrifieront seuls atteindront à la nature divine. Le soir, malgré le temps défavorable, nous eûmes un auditoire de 600 personnes. Le sujet fut : « Où sont les morts ? ». Excellente attention.

Dimanche matin, 22 Mai, nous étions de nouveau dans la chaire de Whitefield à Londres (Whitefield Tabernacle), 700 amis étaient présents. Notre texte fut Colossiens 2:6-8. Nous exhortâmes les frères à rester dans la foi, à se rappeler que le Père éprouva la fidélité du Seigneur Jésus tout le temps de sa vie terrestre. Jésus montra sa fidélité en ce qu’Il ignora sa propre préférence afin qu’en tout Il puisse connaître et faire la volonté du Père qui L’avait envoyé.

Le soir nous eûmes notre 3ème service public au Royal Albert Hall. 5000 personnes présentes ; c’était beaucoup, eu égard à l’agitation publique, causée par la mort du roi et ses funérailles.

Des extraits de ces sermons furent publiés par plusieurs des grands journaux de l’Angleterre et atteignirent probablement un million de personnes. Nous reçûmes, avant de quitter l’Angleterre, près de 1000 lettres des lecteurs de la « Tribune du Peuple » et 4000 des lecteurs des journaux (demandant des explications). Le Seigneur a béni le ministère de sa vérité.

Le lundi 23 mai nous trouva à Luton, parlant de notre haut appel, de sa valeur, des conditions pour être acceptés par Dieu en Christ comme membres de son corps et devenir des ressemblances du Fils bien-aimé de Dieu ; le message de Dieu, c’est vie donnant la vie ou mort donnant la mort. Le soir, auditoire de 650 personnes de la classe intelligente.

Le mardi de nouveau nous sondions les quartiers de Londres pour trouver un bâtiment. Nous eûmes plus de succès, mais rien n’est défini.

L’après-midi, nous dîmes adieu aux amis leur parlant pendant une heure. Un des anciens de la congrégation remarqua que quoique frère Russel soit regardé comme un pasteur, il n’est pas nommé et dit que ce serait bien de le faire, de l’élire pasteur de l’assemblée de Londres, ce qui fut fait à l’unanimité. Nous remercions la congrégation pour cette nouvelle marque d’amour et de confiance.

Nous ne savons pas si le Seigneur nous permettra de voir les frères d’Angleterre deux fois par an ; nous remettons la chose entre ses mains pour l’intérêt de son oeuvre.

A Liverpool, le mercredi après-midi 110 personnes étaient présentes. Nous parlâmes du « mystère caché pendant les temps passés, Christ en vous (l’Eglise) l’espérance de la gloire ».

Nous avons attiré l’attention des frères sur le fait que après avoir été confiée aux frères exclusivement, l’oeuvre de la moisson est faite maintenant aussi par les journaux du monde (anglais surtout) un peu partout. Ils portent le message de la bonne nouvelle à ceux qui sont encore dans les ténèbres et qui ont le coeur assez droit pour devenir son peuple. Il en est ainsi parce que le peuple de Dieu n’a pas été assez zélé.

Le soir 1600 personnes. Nos publications distribuées à la porte furent reçues avec avidité.

A Belfast réunion avec une 20ne d’intéressés l’après-midi. Le soir 400 personnes, hommes pour la majeure partie, de bonne éducation, ont été très attentifs.

A Dublin, avec quelques frères nous passâmes un moment béni. Le soir 400 personnes à la réunion. Un recteur, connu pour un homme habile, un professeur et un discuteur religieux nous posèrent des questions. Nous avons répondu, autant que possible en langage scripturaire et espérons que des yeux s’ouvrirent. Nous remerciâmes le Seigneur et ainsi fut clos notre dernier discours sur le sol britannique.

Le samedi nous quittions Liverpool. Une 50ne d’amis nous accompagnèrent et chantèrent pendant que notre vaisseau quittait le port : « Béni soit le lien qui nous unit » et « Le Seigneur soit avec vous à jamais », conclusion heureuse et inspirée pour notre visite en Europe.

En arrivant le 3 juin à New-York, nous fûmes reçus cordialement par la famille de Béthel et l’on nous présenta un magnifique yacht « The Angel » (L’Ange). Nous avons répondu exprimant combien nous apprécions ce don ; nous l’acceptons pour l’usage de l’association de la Tribune du Peuple. Le Seigneur veuille le bénir pour son service !

Nous étions heureux d’arriver à Béthel où nous avons eu une réunion de bienvenue le dimanche 4 juin.

Nous avons fait part de nos expériences et montré que l’oeuvre de la moisson est près d’être terminée quoiqu’il reste encore à faire pour les moissonneurs de bonne volonté.

TG 10/1910

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