« APPORTEZ LA PLUS BELLE ROBE ET L’EN REVETEZ »

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LUC 15 : 11-24

Texte d’or : « Venez, retournons à l’Eternel ! » – Osée 6 : 1.

Notre Seigneur s’est servi de trois paraboles pour illustrer la grâce de Dieu :

(1) la parabole des cent brebis, dont une fut perdue et soigneusement recherchée,

(2) la parabole des dix pièces d’argent, dont une se perdit et que l’on rechercha avec soin,

(3) la parabole des deux fils, dont l’enfant prodigue qui fut chaleureusement accueilli à son retour.

Les Pharisiens « se persuadaient qu’ils étaient justes et ne faisaient aucun cas des autres » (Luc 18 : 9). Ils manifestaient une forme de piété, observaient des cérémonies, montraient une obéissance extérieure à Dieu et à ses lois et se revêtaient d’une révérence, d’une piété et d’une sainteté extérieures. Nous pouvons supposer que certains d’entre eux étaient sincères de cœur et pas simplement en apparence ; mais de toute évidence, peu de ces soi-disant « saints » étaient vraiment saints de cœur, si on en juge d’après les critères établis par le Seigneur. La moisson de l’âge Judaïque a sûrement permis de rassembler tout le véritable blé d’alors : tous les saints véritables ; et, pour autant que nous le sachions, comparativement peu de ces saints se trouvaient parmi ceux qui, extérieurement, faisaient profession d’une sainteté spéciale, parmi les Pharisiens.

PUBLICAINS ET PECHEURS

Il y avait du vrai dans l’affirmation des Pharisiens, selon laquelle la majorité du peuple vivait dans le péché, négligeait la loi divine et se conduisait, de ce fait, dans une grande mesure, d’une façon similaire aux Païens, qui étaient sans Dieu et n’avaient aucune espérance dans le monde. Mais notre Seigneur voulut leur faire comprendre qu’ils avaient adopté une mauvaise attitude à ce sujet. Au lieu de se tenir à distance de leurs compagnons juifs, leurs frères, ils auraient dû être profondément intéressés par eux et prêts à faire tout ce qui était en leur pouvoir pour les aider à revenir en harmonie avec Dieu et à la communion avec eux-mêmes. Au lieu de cela, la classe des Pharisiens se plaisait plutôt à proclamer qu’elle était héritière de la faveur de Dieu et que les autres s’étaient éloignés de Lui. Ces derniers étaient appelés publicains et pécheurs. Les pécheurs étaient plus ou moins immoraux ; ils ne prétendaient pas garder la loi mosaïque ni observer les rites et les cérémonies plus sacrés, les jours saints, etc. Il est vrai qu’ils prenaient part à certaines fêtes, mais en grande partie comme négociants, commerçants et touristes au lieu de le faire comme adorateurs de Dieu. Les publicains étaient des juifs qui s’étaient quelque peu éloignés de leurs lois et avaient perdu leurs sentiments patriotiques pour leur nation, et qui avaient accepté de servir, sous les Romains, comme collecteurs d’impôts. Ils étaient méprisés par ceux qui soutenaient que la postérité d’Abraham, les héritiers de la grande alliance scellée par un serment, ne devaient jamais, d’aucune manière, servir un maître étranger et, en particulier, ils ne devraient pas servir le maître étranger (le gouvernement de César auquel ils étaient asservis, trad.), en prélevant des impôts sur leurs frères ; ils considéraient, en effet, qu’il ne leur convenait pas de payer des impôts au gouvernement de César.

Notre Seigneur, bien qu’Il fût attentif à toutes les obligations du juif sous la loi, ne partageait pas les idées d’un tel Pharisaïsme et, au lieu de se tenir à distance des publicains et des pécheurs, les gens du commun peuple, Il adressa son message à tous ceux qui avaient des oreilles pour entendre, ne faisant aucune distinction entre le scribe et le Pharisien, le publicain et le pécheur. C’est pour cela que les Pharisiens Le dédaignèrent, considérant que, de cette manière, Il se reconnaissait et reconnaissait ses enseignements comme se situant à un niveau inférieur, plus étroitement alliés au commun peuple, à la classe des pécheurs. Les trois paraboles mentionnées ci-dessus furent adressées en particulier comme une réprimande à l’intention des Pharisiens, pour leur montrer l’inconvenance de leur attitude envers les masses, les « gens du commun ».

Notre Seigneur ne nia pas que les publicains et les pécheurs étaient dans le mal, qu’ils étaient à certains égards plus éloignés de Dieu que les Pharisiens ; mais Il souhaitait que ces derniers voient que leur cœur n’était pas en accord avec l’esprit du Seigneur, car, autrement, ils ne seraient pas aussi indifférents envers leurs frères. Ces trois paraboles consistaient en des leçons tirées des affaires courantes de la vie : quel est l’homme d’entre vous qui, ayant cent brebis et qu’il en perde une, n’ira pas à sa recherche ? Ou quelle est la femme parmi vous qui, ayant un bracelet orné de dix pièces en argent et estimé comme souvenir de mariage, si elle venait à perdre une de ces pièces, ne la rechercherait pas diligemment ? Puisqu’il en était ainsi, pourquoi ne devaient-ils pas considérer leur frère comme ayant beaucoup plus de valeur qu’une brebis ou qu’une pièce de monnaie ? Pourquoi ne recherchaient-ils pas leur frère en faisant tout leur possible pour le ramener ? Enfin, le point culminant fut la parabole du fils prodigue, qui constitue la présente leçon. Elle représente notre Père céleste et son attitude envers les deux classes. Le fils aîné représentait les Pharisiens, le plus jeune, le fils prodigue, les publicains et les pécheurs, le père, Dieu. La parabole montrait le bon vouloir de Dieu à accepter à nouveau le pénitent et soulignait avec force l’attitude non convenable et inconsistante des Pharisiens, qui s’opposaient au rétablissement de leurs frères et à leur retour dans la famille de Dieu, en décidant d’abandonner la voie du péché.

LE FILS PLUS JEUNE DE LA PARABOLE

Le mauvais comportement des publicains et des pécheurs est illustré au moyen d’un exemple vivant : ils bénéficiaient de la faveur de Dieu sous l’Alliance Mosaïque, mais se sentant libérés des contraintes de la maison, de la Loi de Moïse, ils ont erré loin de Dieu dans les voies du péché et de la douleur, recherchant les plaisirs et la prospérité dans la mauvaise direction. Ils auraient dû se faire une joie de rester sous la protection de Dieu et de ses soins, appréciant la maison de leur Père avec toutes ses bénédictions. Ils auraient dû réaliser qu’ils bénéficiaient d’un privilège béni, celui d’être séparés du monde en général, par le Seigneur ; mais ils ne l’ont pas apprécié et ont sombré dans le péché et, bien qu’étant de véritables Israélites, ils vivaient à la manière des païens, parfois même d’une manière pire que certains d’entre eux. Ils servaient Satan et beaucoup de maladies en résultaient, ainsi qu’un grand dénuement et en particulier une dégradation morale. L’alliance que Dieu avait conclue avec eux, en tant que Juifs, stipulait que s’ils obéissaient à ses arrangements, ils bénéficieraient de la prospérité matérielle. Dans ce cas particulier, leur position était à l’inverse de la nôtre : à nous, le Seigneur promet l’adversité temporelle et la prospérité spirituelle pendant l’âge de l’Evangile.

On peut dire que Satan est maître de ce pays lointain, éloigné de Dieu, de son amour, de sa protection et de ses soins. C’est lui qui les avait avilis jusqu’au stade de porcins, le servant et mourant de faim, languissant dans l’espoir d’obtenir une part suffisante de nourriture. Les porcs dans la parabole représentaient les gens de ce monde, ceux qui étaient absorbés par les choses du temps présent et complètement indifférents aux choses spirituelles, et le fils prodigue est représenté comme n’ayant rien de plus que le monde pour subsister ; pourtant, il y avait une différence entre lui et les porcs, car, tandis que les porcs pouvaient remplir leur ventre et s’engraisser de caroubes, le fils prodigue trouvait difficile de subsister avec ce régime. Il réalisa sa dégradation. « Il est revenu à lui » ; il s’est rendu compte de sa folie, de sa bêtise, de ses songes qui l’avaient poussé à quitter la bonne maison de son père et à abandonner ainsi les grandes bénédictions dont il avait bénéficié par le passé pour être ensuite réduit à un état de dégradation, en proie à la faim et à la soif et aspirant de tout son être aux bénédictions de la maison qu’il avait quittée. La première chose qu’il fit fut de se décider à vouloir et, ensuite, il passa à l’action. La volonté n’aurait abouti à rien, si elle n’avait pas été suivie de l’action, mais l’action ne pouvait pas précéder la volonté.

L’image donnée par le Seigneur du fils prodigue réduit à la mendicité, vêtu de loques, honteux et redoutant la rencontre avec son père et son frère, est illustrée dans la parabole du Seigneur. Son frère aîné, représenté par les Pharisiens, ne le guettait pas ; mais le père, représentant Dieu, le vit de loin – Il le guettait, compatissait avec lui et, de peur de le voir se décourager par la crainte, il courut à sa rencontre pour lui souhaiter la bienvenue. Il l’accueillit comme s’il n’avait jamais péché : on le revêtit de la plus belle robe, on lui donna des chaussures, on lui mit un anneau au doigt ; tout était à lui, et le festin manifestait la joie du père à laquelle toute la maisonnée devait s’associer. C’est là l’illustration, faite par notre Seigneur, pour montrer aux Pharisiens comment Dieu considérait le retour des publicains et des pécheurs, qui prêtaient l’oreille au message de l’Evangile et revenaient à une vie conforme à la justice et en harmonie avec Dieu.

SCRIBES ET PHARISIENS : LE FILS AÎNE

La majorité des disciples du Seigneur étaient de cette classe. Les Pharisiens, au lieu de détester le Seigneur et de haïr son message, qui attirait ces anciens vagabonds et les ramenait à la communion avec Dieu, à son amour, à son service et à l’espérance, auraient dû s’en réjouir. Puis, décrivant ces Pharisiens et leur attitude en la circonstance, le Seigneur leur montra qu’ils se fâchaient contre le Père, en raison de sa bonté, et refusaient de participer au festin auquel Celui-ci les conviait et auquel ils auraient dû prendre part avec ces fils prodigues en train de revenir. Ils étaient perdants, le gain revenait aux plus humbles. Le Père, qui se faisait un plaisir de leur accorder ses diverses bénédictions et une joie de continuer à traiter avec eux, ne les forcerait pas à obtenir ses faveurs, même si, par nature, ils étaient ceux qu’Il avait choisis. S’ils refusaient d’entrer et d’avoir part à l’hospitalité du Père avec le fils prodigue revenu, ils ne pourraient pas en bénéficier du tout. Le festin de l’Evangile est un seul festin, et tous ceux qui y participent doivent se soumettrent aux conditions et aux arrangements du Père.

Tandis que la parabole est, à proprement parler, une parabole destinée aux juifs et qui, dans aucun de ses traits, n’inclut les païens, nous pouvons néanmoins en tirer une application pour notre temps. Comme nous l’avons fréquemment noté, l’Israël charnel était un type ou une ombre de l’Israël spirituel, et la moisson de l’âge judaïque un modèle, ou copie de la moisson de cet âge de l’Evangile. Dans un plus grand sens du terme, le monde entier peut être considéré à la lumière de cette parabole. Ceux qui ont cherché à rester en harmonie avec le Père céleste (ceux qui se sont efforcés de marcher dans la sainteté de la vie et dans l’obéissance à la volonté divine) peuvent être représentés par le frère aîné. Tandis que le frère plus jeune représente ceux que l’Apôtre décrit en Romains, chapitre premier : « Ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible… C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté selon les convoitises de leurs cœurs… C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes… Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d’injustice… »

De ce point de vue, presque toute l’humanité se trouve toujours dans ce pays lointain, dans la terre de l’ennemi, aveuglée par le dieu de ce monde. Et maintenant, par la grâce de Dieu, nous apprenons, par avance, qu’une occasion sera finalement donnée à tous les hommes de revenir à eux-mêmes, de réaliser ce qu’ils ont perdu, de se rendre compte du bon vouloir du Père à les recevoir de nouveau ; ce sera une occasion à se réformer pendant l’âge Millénaire, sous le ministère de Celui qui nous a aimés et nous a achetés au moyen de son sang précieux. Ceux qui sont dans la bonne attitude de cœur se réjouissent d’entendre ce message. Tandis que pour d’autres aujourd’hui, la seule pensée que soit accordée au monde hostile l’occasion de revenir au Père Céleste, d’être revêtu de la robe de justice de Christ et d’être accepté de nouveau en tant que fils, les écœure, tout comme la pensée de la faveur de Dieu allant aux publicains et aux pécheurs répugnait à la majeure partie des Pharisiens du temps de notre Seigneur.

Le premier fils prodigue à revenir sous la nouvelle dispensation sera le pauvre Juif ; il est, en effet, écrit : « Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés. Et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. En ce qui concerne l’Evangile, ils sont ennemis à cause de vous : mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. » (Romains 11 : 25-30). Le prophète décrit les expériences des juifs en tant que fils prodigue retournant à la maison de son Père, en disant que le Seigneur répandra sur eux l’esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers Celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur Lui. Ils ne seront pas les seuls sur qui le Père versera son Esprit, car il est écrit : « Après cela [après l’Age de l’Evangile, temps au cours duquel Dieu a affaire avec les domestiques et les serviteurs seulement] le Seigneur répandra son esprit sur toute chair. » – Joël 2 : 28, 29.

LES HOMMES EN GENERAL SONT DES FILS PRODIGUES

La même pensée est portée à notre connaissance dans le cas de Nebucadnetsar qui, d’une manière générale, représente la folie reposant sur le monde. Après le temps marqué – à la fin de sa période de dégradation bestiale – il est revenu à lui, et nous lisons : « Après le temps marqué, moi Nebucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, … la raison me revint ; la gloire de mon royaume, ma magnificence et ma splendeur me furent rendues… » (Daniel 4 : 34, 36). Ainsi, à la fin des temps des Nations, après 1915 [écrit en 1904, trad.], la raison commencera à revenir aux fils prodigues, et la lumière du Seigneur Jésus commencera à briller partout, et une bénédiction viendra sur toute la famille humaine libérée des influences aveuglantes de l’adversaire. Le prophète décrit encore cette bénédiction arrivant au monde entier, en disant : « En ce temps-là, beaucoup de peuples iront et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion [du Royaume spirituel, du Christ glorifié] sortira la loi, et de Jérusalem [des représentants terrestres du Royaume et de la gloire Millénaires] la parole de l’Eternel. » – Esaïe 2 : 3.

LES MEMES HIER, AUJOURD’HUI ET POUR TOUJOURS

Il est frappant de constater que certains peuvent avoir un aperçu de la vision glorieuse de la sagesse et de la puissance divines, sans pour autant les comprendre. Par exemple, le Révérend Alex McKenzie, écrivant sur le sujet de la compassion divine et de la porte ouverte pour ceux qui reviendraient à la maison du Père, formule sa pensée par les paroles suivantes :

« On ne se tromperait pas si on disait que l’Evangile du Christ est l’Evangile de la seconde chance. Les hommes se sont curieusement demandés s’il y avait une deuxième chance dans un autre monde. Il y a quelque chose de bien mieux que cela, une deuxième chance dans ce monde-ci. « Maintenant » crie le grand Archer, « maintenant est le temps propice pour essayer de nouveau ! Maintenant est le jour pour parvenir au but » ; La repentance constitue une nouvelle occasion. Ainsi le fils prodigue est revenu à son père, disant : « Père, devant le ciel et devant ta face, j’ai échoué. Laisse-moi être comme un de tes domestiques pour faire des arcs et des flèches pour des hommes meilleurs » ; Mais son père comprit la confession. « Apportez un nouvel arc et donnez-le lui » ; Le frère dit, « Mais, père, il a déjà eu son arc et a manqué le but » ; « Apportez le meilleur arc et donnez-le lui. Mon garçon est revenu pour faire un nouvel essai. »

Nous sommes heureux de ce que notre Père céleste nous donne, ainsi qu’à nos frères, nos sœurs et nos enfants des occasions de nous rattraper après avoir erré dans le péché : occasions de profiter des leçons de la vie et de la triste expérience d’être des étrangers, éloignés de Dieu. Il est bon pour nous de le remarquer. Heureusement, très peu nombreux sont ceux qui comprennent qu’un seul échec, une seule erreur scellerait leur destin. Il est heureux que soient si nombreux ceux qui réalisent la compassion et le pardon divins manifestés grâce à Jésus, ce qui permet de faire réparation, non seulement pour notre éloignement originel d’avec Dieu, mais également pour les divers faux pas effectués par la suite. Mais devons-nous fixer des limites à la grâce de Dieu, si Lui-même n’en fixe aucune ? Devons-nous dire que c’est seulement à ceux qui ont entendu sa voix et sont entrés dans sa famille à l’époque actuelle, que cette grâce sera accordée ? Pourquoi est-il difficile à un si grand nombre de réaliser que ce même Dieu, qui a eu compassion de leurs faiblesses et de leurs échecs, et les a acceptés à leur retour de fils prodigues, sans aucune violation de la justice, peut être également généreux envers ceux qui, jusqu’ici, n’ont pas encore eu une oreille pour entendre ou des yeux pour voir sa grâce et sa bonté en Christ ?

A l’aube de la nouvelle dispensation, le Seigneur porte à notre connaissance les dispositifs glorieux de son plan, qui concourront au relèvement des hommes et à leur rétablissement complet, s’ils le voudront, à tout ce qui fut perdu en Éden et racheté pour eux, par le Père, grâce au don de son Fils accompli au Calvaire. Et il est étrange que, maintenant, ces bénédictions réveillent l’opposition et la colère de ceux qui se sont toujours réclamés du nom de Christ, ou ont été rendus participants, dans une mesure quelconque, de l’esprit du Père. Comment se fait-il qu’ils bouchent leurs oreilles au message concernant notre cher Rédempteur ? – « C’est Lui la véritable lumière, qui éclaire tout homme venant dans le monde. » (Jean 1 : 9). Comment se fait-il qu’ils refusent de croire au message que le Seigneur transmit par le chœur des anges dans les plaines de Bethléem ? – «Voici, nous vous annonçons une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie. » – Luc 2 : 10.

PERSONNE, A L’EXCEPTION DES FILS PRODIGUES REPENTANTS, N’EST REÇU

Dans la parabole, il y avait joie au retour du fils prodigue des champs du péché et de l’infidélité, et cela signifiait, selon l’explication du Seigneur, qu’il y a de la joie dans le ciel au retour de chacun de ceux qui, après avoir été enfants de Dieu, ont quitté la maison du Père, vagabondant au loin. Le même principe est vrai maintenant, dans cet âge de l’Evangile, et ceux qui, ayant été acceptés en Christ, s’en iront errer au loin, mais reviendront, mus par une humilité véritable, comme cela est représenté dans la parabole, peuvent encore retrouver la faveur de Dieu et obtenir le pardon pour leur passé, et la robe de justice de Christ couvrira leurs défauts. Ils obtiendront de nouveau les preuves de la faveur et de la miséricorde divines. Nous pouvons remarquer que le cœur de Dieu est grand au point d’avoir pris une disposition en faveur de toute l’humanité par le moyen du même Rédempteur et du même précieux sacrifice de réconciliation. Et non seulement nous nous réjouissons de voir ce déploiement des traits plus importants du plan divin, mais nous sommes sûrs que les anges, dans le ciel, se réjouissent également de voir la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l’amour de Dieu, manifesté envers ses créatures déchues.

Rien dans ce qui précède ne suggère, dans n’importe quel sens du terme, que n’importe qui sera reçu par Dieu à n’importe quel moment, sous des conditions autres que celles qui sont représentées dans cette parabole, par l’exemple du fils prodigue. Il est nécessaire que le fils prodigue veuille retourner, le fils prodigue doit faire des efforts pour retourner, mais le Père ira à sa rencontre sur le chemin pour l’encourager, pour l’accueillir, pour le bénir et l’introduire dans toutes les choses glorieuses qu’Il a en réserve pour ceux qui L’aiment, et qui aiment sa justice. Il y a une partie, cependant, dans toute réforme de ce genre, qui appartient dans une certaine mesure à la providence divine ; cela est exprimé par ces mots : « Lorsqu’il est revenu à lui. » Le péché et la dégradation ont apporté la folie, un jugement déséquilibré et ont fait paraître le bon comme mauvais, la lumière comme obscurité, le vrai semblable au faux et vice versa. C’est la providence divine qui permit aux yeux de notre compréhension de s’ouvrir pour voir juste où nous en sommes et pour réaliser quels sont nos besoins et ce que nous avons perdu. Et ainsi, comme nous l’avons montré ci-dessus, les promesses divines s’étendent à tout le genre humain et nous certifient, qu’en temps voulu, Dieu fera revenir la raison aux hommes pour qu’ils puissent apprécier les leçons reçues et désirer retourner à la maison du Père. Il leur faudra, cependant, exercer la volonté et accomplir des efforts, sinon ils ne parviendront pas aux résultats. Pendant tout l’âge Millénaire, les hommes seront amenés à un discernement de leurs besoins et, dans la mesure où ils y répondront, ils auront ce que le Père a préparé par Christ pour les rencontrer sur le chemin et les aider, par les dispositions propres au Rétablissement, à revenir à une condition pleine de paix et de bénédictions, en accord avec le Tout-puissant.

L’œil d’un fils prodigue peut être touché par cet article, et il peut sentir le désir ardent de rejoindre la maison du Père, le cercle familial, les bénédictions gracieuses et la communion spirituelle qui en font partie et qu’il a appréciées dans le passé, puis abandonnées. S’il en est ainsi, nous lui rappelons que cette pensée est le commencement du retour à la raison ; il revient à lui. Qu’il se lève immédiatement et rejoigne le Père de la manière désignée par le Seigneur Jésus ; qu’il soit assuré de la bonne volonté du Père à le recevoir ; mais qu’il ne retourne pas en se considérant comme juste ou dans l’intention de se disculper ; cela le priverait, à coup sûr, de la bénédiction escomptée. Il doit retourner comme le fit le fils prodigue, le cœur contrit, en confessant pleinement son erreur et étant disposé à occuper la place la plus humble dans la famille du Père, en tant que serviteur. C’est à ceux-là qu’il plaît au Père de restituer pleinement les privilèges de la filiation.

WT 1904 p.3360

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