HEUREUX LES DÉBONNAIRES

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« Heureux les débonnaires [doux], car ils hériteront la terre ! » – Matthieu 5 : 5.

Par les paroles de ce verset, Jésus voulut préserver ses auditeurs d’une mauvaise interprétation de la béatitude précédente : « Heureux les affligés, car ils seront consolés ». Certains auraient pu supposer que cela se rapporte à la tristesse ou à des lamentations dans les difficultés. Dans ce verset, il ne s’agit nullement de la tristesse au sens commun du terme.

Le mot « débonnaires » (doux) de notre texte de base vient du grec « praeis » qui renferme la pensée de bénignité et de patience. Il semble que cette dernière définition soit la plus appropriée. La douceur est en fait intimement liée à la patience, à une paisible soumission à la volonté de Dieu, à l’endurance dans tout ce que la providence divine permet sur chacun de nous, sans que pour autant, nous nous écartions de ses principes et de ses règles.

En d’autres termes, la douceur c’est la détermination intérieure et sincère dans l’accomplissement de toute la volonté de Dieu, dans la mesure où nous la discernons, quoi que cela puisse nous coûter et nous demander de souffrances.

La douceur signifie également que l’accomplissement de la volonté de Dieu ne doit pas se faire avec ostentation, montrant notre piété, nous exposant publiquement pour être félicités, pour obtenir la reconnaissance et la gloire, mais dans un paisible accomplissement de nos devoirs, quel que soit le domaine de service qui nous est imparti, en l’accomplissant du mieux possible, sans nous attendre à en être convenablement récompensés ou appréciés.

La douceur renferme l’idée que l’accomplissement de nos devoirs et notre dévouement pour les autres, nous attirera au contraire, de la tristesse, l’abaissement, les persécutions et d’autres préjudices. Elle nous apprend à supporter patiemment les épreuves, sans pour autant nous enorgueillir, à souffrir pour la justice, sans manifester de colère contre ceux qui nous persécutent.

Notre Seigneur se distinguait par une telle disposition. Il trouvait son plaisir dans l’accomplissement de la volonté de Dieu qu’Il manifestait dans la douceur, la persévérance, la patience, sans se glorifier de sa fidélité ou de ses souffrances pour la justice. Le Seigneur fut l’exemple de la douceur sous tous ces aspects. C’est dans ce sens qu’Il invita tous ses disciples, à l’imiter : « Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ».

Nous pouvons remarquer ici, combien approprié et sage est l’arrangement divin. Seuls les doux hériteront la terre. Cela veut dire que les héritiers légitimes de la terre, ne peuvent être que ceux qui désirent accomplir de tout leur cœur la volonté de Dieu, qui sont disposés à supporter patiemment les difficultés les plus grandes. Il est certain que Dieu leur confiera la terre en héritage éternel, car ils ne s’écarteront plus du chemin de la justice, comme l’ont fait Lucifer, certains anges ou Adam.

Si les héritiers de la terre doivent posséder la douceur, à combien plus forte raison cette qualité est-elle exigée de tous ceux qui avec Christ, doivent hériter de tout le vaste univers. C’est pourquoi, nous devons nous soumettre avec humilité sous la providence divine : « Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous a été promis » – l’héritage divin, l’immortalité – Hébreux 10 : 36 ; 1 Pierre 1 : 4.

(Périodique Straż 1934-9-130).

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