LE TEMPS QU’IL NOUS RESTE POUR AFFERMIR NOTRE APPEL ET NOTRE ELECTION

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Notre leçon sera basée sur le texte de Philippiens 3 : 13, 14 (Louis Segond) : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ ».

Quel que soit l’âge d’un frère ou d’une sœur consacré(e), nous avançons tous vers la fin de notre vie de ce côté-ci du voile. L’horloge tourne et les jours, les heures, les minutes et les secondes qu’il nous reste diminuent sans cesse. Alors, comment utilisons-nous le temps qu’il nous reste ?

On pourrait penser : Eh bien, je n’ai que la trentaine, la quarantaine ou la cinquantaine, donc il me reste beaucoup de temps. Si nous pensons cela, alors nous oublions un point important que Jésus a enseigné, à savoir, que nos vies pourraient se terminer à tout moment. Nous souvenons-nous de sa parabole du fermier prospère qui prévoyait de construire de plus grandes granges pour sa récolte, puis de prendre le temps de profiter de la vie ? Jésus dit en Luc 12 : 20 : « Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? »

Que nous soyons jeunes ou plus âgés, nous ne savons pas le temps que Jéhovah nous a alloué pour affermir notre appel et notre élection. Quelle que soit la durée, comment comptons-nous l’utiliser ? Puisque nous avons consacré toute notre vie au service de notre Dieu, nos vies Lui appartiennent. Notre alliance avec Jéhovah par Christ nous engage à Le mettre en premier dans nos vies. Qu’en est-il pour chacun d’entre nous ?

Dans notre texte de base, Paul nous dit qu’il fait une chose : Oublier les choses qui sont en arrière, et aller de l’avant vers les choses à venir. Cela semble être deux choses, mais c’est une chose continue qui consiste en un état d’esprit et une action.

OUBLİANT CE QUİ EST EN ARRİÈRE

Pour l’apôtre Paul, oublier les choses qui sont en arrière, cela signifiait oublier sa violente opposition à l’Évangile, au point d’approuver le meurtre de frères. Comment l’aurions-nous supporté si nous avions été à la place de l’apôtre Paul ? Mais Paul reconnut que son péché avait été pardonné. C’était du passé, il n’y avait plus lieu de s’en souvenir.

Frères, quels péchés de notre passé nous empêchent de jouir de notre relation actuelle avec Dieu ? Ou quelles sont les opportunités que nous avons peut-être manquées dans le passé et qui nous préoccupent encore, colorant peut-être notre pensée d’un peu de culpabilité ?

Certes, notre vie consacrée peut parfois être remplie de frustrations ! Les personnages du célèbre dessin animé “Peanuts” de Charles Schultz nous ont souvent montré ce côté de la vie. Dans l’un d’eux, Lucy philosophe, et Charlie l’écoute. Comme d’habitude, c’est Lucy qui a la parole, délivrant une de ses conférences dogmatiques.

“Charlie Brown,” commence-t-elle, “la vie ressemble beaucoup à une chaise longue. Certains la placent pour voir où ils vont. D’autres la placent pour voir où ils sont allés. Et d’autres encore pour voir où ils sont actuellement.” Charlie soupire : “Je n’arrive même pas à déplier la mienne !”

Plus d’un d’entre nous s’identifie à Charlie. Les épreuves de la vie nous laissent parfois déstabilisés et incertains. Que Dieu veut-Il nous enseigner ? Nous savons que l’expérience est providentielle, mais souvent nous ne parvenons pas à trouver la leçon. Et puis nous nous sentons mal d’avoir pris une mauvaise décision ou, par inaction, d’avoir complètement manqué une occasion.

Frères, nous aurons tous des échecs dans notre vie. Nous n’aimons pas ce fait, mais cela reste un fait. C’était un fait pour l’apôtre Paul. Mais nous devons dépasser ces choses et les oublier dans le sens de ne pas les laisser nous distraire de l’objectif.

Nous pouvons nous asseoir et ruminer nos échecs, ou nous pouvons nous relever et continuer. Si vous êtes en voyage et que vous preniez un mauvais virage et faites des kilomètres hors de votre itinéraire, que faites-vous lorsque vous découvrez votre erreur ? Allez-vous vous arrêter, vous inquiéter, faire demi-tour et rentrer chez vous ? Non, bien sûr que non. Vous retournez au point de déviation et vous reprenez la bonne direction !

Il doit en être de même dans notre vie consacrée. Il faut corriger les erreurs et continuer. L’essentiel ici est de continuer ! Je me souviens d’une causerie donnée par le Frère Gene Burns, dans laquelle il citait avec un accent dramatique les paroles de Winston Churchill pendant les jours sombres de la Seconde Guerre mondiale en Angleterre. Il disait : « N’abandonnez jamais ! N’abandonnez jamais ! N’ABANDONNEZ JAMAIS ! ».

Ainsi, face aux échecs, il ne s’agit pas d’abandonner, mais plutôt de les considérer comme des tremplins vers une relation plus intime avec notre Dieu et vers de nouvelles occasions de Le servir. Cela nous amène à la deuxième partie, celle de l’action :

ME PORTANT VERS CE QUİ EST EN AVANT

L’apôtre Paul était focalisé, comme un rayon laser, sur la ligne d’arrivée de la course. Il ne s’attardait pas sur les épreuves et les souffrances du chemin, mais se concentrait plus résolument sur chaque nouvelle journée d’opportunités de service.

C’est une course jusqu’à la ligne d’arrivée de la mort – bien entendu, la mort en sacrifice jusqu’à la ligne d’arrivée. Paul a utilisé l’illustration d’une course dans 1 Corinthiens 9 : 24-27 : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »

Donc, encore une fois, ramenons la leçon à nous-mêmes :

– Nos yeux sont-ils fixés sur le but ?

– Refusons-nous de laisser passer un seul jour sans un service aux autres et un sacrifice pour la vérité ?

– Si la vérité ne nous coûte pas quelque chose chaque jour, alors, peut-être, devons-nous changer !

Ce sont là de grands idéaux. Mais la réalité est que nous avons de nombreux obstacles qui nous ralentissent. Le défi consiste donc à les surmonter.

L’apôtre Paul a écrit des pensées similaires en Hébreux 12 : 1, 2 : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. »

Cette expression « rejetons tout fardeau » est pleine de sens pratique pour nous. Elle nous invite à passer en revue les activités de notre vie et à en évaluer la valeur. Il s’agit en fait d’une question simple : Notre activité quotidienne concerne-t-elle des choses éternelles ou des choses passagères ?

Là encore, l’Apôtre nous aide à faire cette distinction en 1 Corinthiens 3 : 12-15 : « Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. »

L’Apôtre Paul parle de matériaux durables. Les doctrines de la vérité sont éternelles, et l’erreur ne l’est pas. Une autre façon de formuler la question est donc de se demander : avec quoi construisons-nous jour après jour ? Construisons-nous avec des matériaux, pour notre bien éternel, qui seront agréables au Père céleste ? N’oublions pas qu’au fil des jours, nous avons toujours moins de temps pour construire ! Quelles sont donc les activités de construction qui occupent notre temps jour après jour ?

Certes, nous avons tous des activités nécessaires dans nos vies qui ne sont pas directement liées au travail spirituel.

– Répondre à nos besoins terrestres en matière de nourriture, de vêtements et de logement.

– L’hygiène personnelle.

– Le soin et l’entretien de nos possessions terrestres, etc.

Mais après avoir pris soin de ces choses, comment utilisons-nous notre temps ? Il s’agit de la façon dont nous utilisons notre temps libre. Ne nous y trompons pas : la majeure partie de notre temps libre doit être consacrée aux choses spirituelles, aux choses éternelles. Ce sont les « affaires de notre Père ». Chacun d’entre nous doit gérer cela par lui-même. À moins que nous ne percevions un problème sérieux parmi nos frères, nous devons nous occuper de nos propres affaires. Mais n’oublions pas que nous devons rendre un rapport au Maître à la fin de notre vie.

La gestion de notre temps nécessite une estimation de valeur. L’apôtre Paul nous informe sur l’évaluation de la valeur des choses dans ce monde. En Philippiens 3 : 7, 8 : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ. »

Remarquez que l’apôtre Paul commence ses réflexions par « mais ». Son désir de servir Dieu était toujours intact, et il était tout aussi zélé qu’auparavant (avant sa consécration). Mais il avait maintenant une vraie perspective, une perspective divine. Et rien, absolument rien de ce qu’il avait ou avait été auparavant n’était comparable à l’excellence de sa condition actuelle. Et il comprenait que ses souffrances étaient une partie essentielle de cette bénédiction puisqu’elles conduiraient à une récompense indescriptible.

Mais la question n’est pas de savoir ce que nous avons accompli, réalisé ou des biens que nous possédons dans notre vie humaine terrestre. La question porte sur notre attitude à l’égard de ces choses. Si elles occupent une trop grande partie de notre attention, alors nous n’avons peut-être pas développé la perspective divine, comme nous aurions dû le faire. Si nous voulons atteindre cette résurrection à laquelle l’apôtre Paul aspirait, nous devons nous aussi considérer toutes les réalisations de la chair comme une perte pour Christ. Cette conversion de l’esprit est absolument nécessaire pour plaire à Dieu.

Voici un poème sur cette prise de conscience.

J’avais suivi le chemin de la vie d’un pas facile,

J’avais suivi les chemins du confort et du plaisir ;

Et puis, par hasard, dans un endroit tranquille,

J’ai rencontré mon Maître face à face.

J’avais pour but la position, le rang et la richesse,

Beaucoup de pensées pour le corps mais aucune pour l’esprit,

J’étais engagé pour gagner la course folle de cette vie,

Quand j’ai rencontré mon Maître face à face

J’avais construit mes châteaux, je les avais élevés bien haut,

Jusqu’à ce que leurs tours percent le bleu du ciel ;

J’avais juré de gouverner avec une masse de fer,

Quand j’ai rencontré mon Maître face à face.

Je L’ai rencontré et connu, et j’ai rougi en voyant

Que ses yeux pleins de tristesse étaient fixés sur moi ;

Et j’ai vacillé, et je suis tombé à ses pieds ce jour-là.

Tandis que mes châteaux s’évanouissaient et se fondaient.

Fondus et disparus ; et à leur place

Je ne vis rien d’autre que le visage de mon Maître ;

Et j’ai crié à haute voix : « Oh, fais-moi Te rencontrer

Pour suivre les traces de Tes pieds blessés. »

Mes pensées sont maintenant pour que Dieu sauve les hommes.

J’ai perdu ma vie pour la retrouver

Depuis que, seul dans ce lieu saint

Mon Maître et moi étions face à face.

Les sentiments de ce poème expriment les expériences de beaucoup de nos frères. Avant de venir à Christ, ils avaient de grandes aspirations, de grands objectifs, de grandes ambitions, mais tout cela, comme pour l’Apôtre Paul, a été laissé de côté lorsqu’ils ont rencontré Jésus et réalisé le merveilleux plan de Dieu.

QUELQUES LEÇONS SUPPLÉMENTAIRES

Leçon numéro 1. « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi » (Philippiens 3 : 13) – Pour l’obtenir, nous devons être fidèles jusqu’à la mort !

Certains commentateurs pensent que l’épître aux Philippiens fut écrite par l’Apôtre Paul vers 61 ou 62 après J.-C., et que sa mort date de 64 après J.-C., ou peut-être même de 67 après J.-C. Il était donc bien avancé dans son ministère, et il ne lui restait plus beaucoup de temps. Mais il reconnaît que la pleine assurance de la victoire ne sera pas atteinte avant d’avoir rendu son dernier souffle.

Il existe une épitaphe cynique pour de nombreux Américains qui dérivent dans la vie, sans bouger, sans rien faire, en restant collés à leur canapé, en regardant la télévision. Elle dit : « Mort à 30 ans, enterré à 60 ans. » Mais, curieusement, cela a une application à la vie des consacrés. Nous mourons symboliquement lors de notre consécration, mais nous ne sommes enterrés que de nombreuses années plus tard. Ce sont ces nombreuses années qui nous concernent ici.

Jusqu’à présent, nous avons considéré beaucoup de principes qui donnent à réfléchir. Jetons un coup d’œil rapide à quelques aspects encourageants de notre vie consacrée.

Dieu nous a appelés. Nous ne sommes pas dans la course uniquement parce que nous avons décidé d’y être. Non !

– Dieu nous a invités.

– Il nous a amenés à Jésus.

– Il nous a donné des mesures de grâce répétées pour nous faire connaître la vérité.

– Il a rendu claire l’invitation à l’appel céleste.

– Il nous a engendrés du Saint Esprit.

– Il nous a fait vivre d’innombrables expériences, toutes conçues pour notre croissance et pour notre intégration dans le royaume.

– Voyons-nous tout un programme ici ? Oui, en effet. C’est Dieu qui travaille en nous !

Philippiens 2 : 12, 13 : « … travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »

J’aime ce texte car il reflète le principe de la sanctification. La sanctification a deux parties, notre partie, et la partie de Dieu. La sanctification est la mise à part pour le but que Dieu a pour chacun de nous. Notre rôle est de « travailler à notre propre salut avec crainte et tremblement », et d’engager nos volontés et de les rendre conformes à Dieu autant que nous le pouvons. Mais Dieu a aussi son rôle à jouer : « c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir ». Dieu travaille en nous pour que nous voulions faire sa volonté, et ensuite Il nous donne des occasions de faire sa volonté.

Il y a ensuite la partie du verset : « le faire, selon son bon plaisir ». Nous travaillons sur une autre leçon que nous avons provisoirement intitulée « Le bon plaisir du Père ». Si vous faites une recherche dans la concordance de Strong ou une recherche de l’expression « bon plaisir », vous constaterez qu’elle apparaît très souvent. Il est vraiment intéressant de voir ce qui donne du plaisir à Dieu. Il est beau d’en faire la liste et de s’en inspirer pour en faire autant que possible dans nos propres vies.

Voici une autre façon dont Paul l’a exprimé dans Éphésiens 2 : 10 : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »

Nous sommes l’ouvrage de Dieu, Il a un projet en cours. Jésus est le Chef de projet. Mais pour que ce projet se réalise, Il a besoin de notre volonté, de notre désir et de notre coopération.

À moins de croire que Dieu a fait une erreur en nous appelant, et je suis sûr qu’aucun d’entre nous ne pense cela, alors nous pouvons avoir une confiance totale dans le fait que notre Père céleste, qui est juste, équitable et fidèle, est plus que capable de nous faire parvenir à cette haute récompense. Nous devons seulement nous soumettre, pleinement et complètement, à sa volonté. Mettons notre confiance en Lui !

Leçon numéro 2. Rappelons que notre thème consiste à reconnaître que le temps qui nous reste est limité, et que nous devons utiliser ce temps consacré avec sagesse.

Nous avons considéré la persévérance et la détermination de Paul lorsqu’il écrit : « je fais une chose » (Philippiens 3 : 13). Il était clair sur ce qu’étaient ses priorités. Quelles sont nos priorités ?

La Parole de Dieu ne nous laisse pas sans réponse. Jésus nous enseigne en Matthieu 6 : 33 (Darby) : « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice ».

Ce « cherchez premièrement » est notre priorité. Notre recherche du royaume de Dieu et de la justice de Dieu devrait être une priorité dans nos vies, tout en haut de la liste. Est-ce une simple suggestion de Jésus ? Non ! C’est un impératif pour les saints !

– Vivons-nous en accord avec cette priorité ?

– Obéissons-nous à Jésus ?

– Pour chercher le royaume, nous devons chercher le Roi.

– Sommes-nous concentrés sur Jésus ?

– En tant qu’étudiants de la Bible, prêchons-nous la présence de notre Roi.

– Vivons-nous en accord avec ce message ?

– Notre vie est-elle centrée sur notre Seigneur Jésus présent ?

Nous avons une belle illustration à la fois de la bénédiction de se concentrer sur Jésus et des conséquences de détourner nos yeux de Lui. Vous souvenez-vous du récit de Matthieu 14 où Jésus a été trouvé marchant sur l’eau ? Lisons Matthieu 14 : 26-31 : « Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est moi; n’ayez pas peur ! Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

J’aime l’Apôtre Pierre, je m’identifie à lui parce qu’il a des défauts qui reviennent fréquemment mais il avait un si bon cœur. L’Apôtre Pierre était zélé mais ne prenait pas le temps de réfléchir. Il aimait le Seigneur. Remarquons que tant que l’Apôtre Pierre a gardé les yeux sur le Seigneur, il a marché sur l’eau. Ce n’est que lorsque son attention a été interrompue, lorsque son regard s’est détourné de Jésus vers la tempête et les vagues, qu’il a commencé à couler. Mais remarquons aussi qui était là pour l’aider ! Jésus est toujours fidèle aux siens qui sont appelés à être son épouse. Gardons confiance et soyons forts !

Frères, si nous détournons nos yeux de notre Seigneur présent, nous risquons de sombrer dans les eaux troubles de la politique, de l’agitation sociale et des bouleversements civils. Gardons nos yeux fixés sur Jésus.

Leçon numéro 3. Dans notre texte thématique, l’apôtre Paul écrit que nous devons nous efforcer d’atteindre le but.

La Bible anglaise (New International Version) et quelques autres donnent la traduction suivante : « oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce qui est en avant ».

Permettez-moi de formuler cela autrement : nous devons nous tendre, nous étirer (aller au-delà de nous-mêmes) !

Quelles sont nos zones de confort ? Je veux parler des domaines de notre vie où nous sommes physiquement, émotionnellement, socialement et spirituellement à l’aise. Prenons-nous des décisions dans nos vies pour préserver ce confort ? Frères, nous devons faire attention à ne pas être trop à l’aise. C’est en quittant nos zones de confort et nous mettant au service du Christ que nous obtiendrons non seulement les plus grandes bénédictions, mais aussi ce changement décisif qui pourra assurer notre appel et notre élection.

Se dépasser signifie aller au-delà, sortir de nos zones de confort. Considérons notre vie consacrée. Y a-t-il d’autres occasions de servir les intérêts de notre Seigneur Jésus en nous « étirant » ? Y a-t-il quelque chose de nouveau dans le service de Dieu que nous n’avons pas encore essayé ? Peut-être s’agit-il de se porter volontaire pour un travail dans l’ecclésia que nous n’aurions pas pensé pouvoir faire. Essayons ! Dépassons-nous un peu. Les résultats peuvent nous surprendre.

Parfois, nous nous entêtons tellement à faire les choses d’une certaine manière, peut-être « selon les règles » (des habitudes, des choses que nous faisons de la même manière chaque jour), que dans cet état d’esprit, nous ne voyons pas les opportunités qui seraient évidentes pour d’autres. Méfions-nous des PROCÉDURES OPÉRATIONNELLES STANDARD ! Elles peuvent supprimer l’élan et l’innovation dans notre vie.

L’expérience d’un humoriste du nom de Robert Henry illustre bien le ridicule de suivre aveuglément des procédures. À la recherche d’une paire de jumelles, il entra dans un grand magasin. En s’approchant du comptoir approprié, il remarqua qu’il était le seul client du magasin. Derrière le comptoir se trouvaient deux vendeuses. L’une d’entre elles était tellement occupée à parler à “maman” au téléphone qu’elle ignora la présence de Robert. À l’autre bout du comptoir, une deuxième vendeuse vidait le contenu d’une boîte sur les étagères. De plus en plus impatient, Robert se dirigea vers l’autre bout du comptoir et attendit. Finalement, la vendeuse leva les yeux vers Robert et lui dit : « Vous avez un numéro ? ». « J’ai quoi ? » demanda Robert, essayant de contrôler son étonnement devant une telle absurdité. « Vous avez un numéro ? Vous devez avoir un numéro ». Robert lui répondit : « Madame, je suis le seul client du magasin ! Je n’ai pas besoin de numéro. Vous ne voyez pas à quel point c’est ridicule ? » Mais elle n’en voyait pas l’absurdité et insista pour que Robert prenne un numéro avant d’accepter de le servir. À ce stade, il était évident pour Robert qu’elle trouvait plus important de suivre les procédures que d’aider le client. Il se rendit donc au distributeur de tickets, prit le numéro 37, et retourna vers la vendeuse. Celle-ci s’empressa de consulter son compteur de numéros, qui révéla que le dernier client servi avait le numéro 34. Elle cria donc : « 35 !… 35 !… 36 !… 37 ! ». « Je suis le numéro 37 », dit Robert. « Puis-je vous aider ? » demanda-t-elle, sans esquisser un sourire. « Non », répondit Robert, qui fit demi-tour, et sortit.

Aujourd’hui, nous rions de ce comportement ridicule. Mais pourrions-nous être tellement absorbés par les activités normales de la vie, par les « procédures standard », que nous manquerions des occasions évidentes de servir les autres ? Dans notre intérêt à servir d’autres frères, manquons-nous des occasions de servir nos propres familles, ou même notre propre conjoint ?

Frères, nous devons nous dépasser. Et, en nous étirant, nous découvrirons que notre champ d’influence, dans le sens de ce que nous pouvons faire, augmentera merveilleusement. L’apôtre Paul avait cette attitude. Il dit en Philippiens 4 : 13 : « Je puis tout par Christ qui me fortifie. »

Frères, vous aussi ! Vous pouvez tout faire par Christ ! « Toutes choses » sont les choses que Dieu veut que nous fassions. Mais notons bien que nous devons nous « étirer » dans la direction de cet objectif. Cela fait partie de l’objectif mentionné plus tôt. Faites le point sur vos forces spirituelles. Certaines d’entre elles, peuvent-elles être utilisées davantage au service de Dieu, au service des frères ? C’est une triste vérité, dans la vie, que souvent les ressources qui pourraient être utilisées reposent silencieusement en réserve.

Il y a quelque temps, en faisant un peu de rangement, je suis tombé sur une boîte contenant des tracts et des brochures. Je me suis rendu compte qu’ils n’étaient d’aucune utilité pour personne s’ils étaient rangés dans mon placard ! Il s’agissait d’éléments précieux de vérité qu’il fallait sortir ! Il s’agissait de littérature. Mais le principe s’applique tout aussi bien aux talents que nous pouvons avoir. Sommes-nous assis sur nos talents ou les mettons-nous au service des affaires du Père ?

Rappelons-nous que nous sommes l’ouvrage de Dieu, nous pouvons coopérer avec Dieu et demander au Père dans la prière d’être plus « étiré » !

Psaume 143 : 6 (Darby) : « J’étends mes mains vers toi ; mon âme, comme une terre altérée, a soif de toi ». C’est une prière à laquelle Dieu répondra certainement par un “OUI” !

Le psalmiste se tendait vers Dieu. Puissions-nous avoir la même soif, et nous tendre pour être davantage utilisés au service du Père céleste. Si nous demandons cela dans la prière, la réponse sera certainement un “OUI”.

Nous avons mis l’accent sur les privilèges que nous avons quant à l’activité spirituelle durant le temps qu’il nous reste dans notre vie. Mais cette activité spirituelle doit aussi inclure l’étude et la méditation de la Parole de Dieu.

L’or et les pierres précieuses représentent les doctrines de la vérité. Ce sont les doctrines de la vérité qui nous contraignent, qui nous dirigent, qui peuvent nous donner ou nous aider à voir les opportunités de service. Par la foi, nous croyons que nous pouvons, par la grâce de Dieu, atteindre ce but. Nous marchons et percevons par la foi. Et la foi est fondée sur les précieuses promesses de Dieu contenues dans sa Parole. Nous ne pouvons saisir ces promesses que par l’étude et une pieuse méditation.

2 Timothée 2 : 15 : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité ».

En grec, le mot “étudier” signifie “faire de son mieux”. L’étude est une part absolument essentielle pour faire tout notre possible. Si nous négligeons l’étude, alors nous négligeons quelque chose qui est important pour nous. Nous devons reconnaître la nécessité de passer du temps à étudier la Parole de Dieu. Les expressions des Écritures sont une source d’inspiration pour nous. Dans le temps qui nous reste dans notre vie, nous devons allouer du temps pour l’étude et la méditation. C’est une source de force pour nous qui ne peut être négligée. C’est le moyen par lequel Jéhovah nous parle le plus directement.

Dans le Saint du Tabernacle, il y avait à gauche le chandelier d’or, et à droite la table des pains de proposition. Ce sont des symboles ayant de multiples significations, mais l’une d’elles est qu’ils représentent la Parole de Dieu. Pourquoi avons-nous deux symboles de la même chose ? La raison est qu’ils nous représentent deux fonctions différentes de la Parole de Dieu.

1) Le chandelier d’or représente la lumière de la vérité que nous recevons et qui nous donne une direction dans notre vie, nous aidant à faire les bons choix et à prendre les bonnes décisions.

2) La table des pains de proposition représente la nourriture spirituelle que nous recevons et qui nous donne la force d’avancer sur le chemin étroit jour après jour.

Prendre du temps chaque jour pour la Parole de Dieu est donc nécessaire pour notre santé et notre croissance spirituelles dans la connaissance de notre Dieu. Il ne nous reste que peu de temps dans notre vie pour profiter de cette merveilleuse richesse.

Leçon numéro 4. Une dernière observation à propos de notre texte thématique. L’apôtre Paul note que le prix est céleste, loin des choses de cette terre. Lorsque nous avons tout consacré au service de Dieu et tout sacrifié sur l’autel pour être consumé, l’appel céleste prend une signification particulière. Dans les temps anciens, lorsqu’un sacrifice était mis sur l’autel, il était consumé et s’élevait vers le haut. Nous avons tout déposé et cela doit aller vers le haut. Lorsque nous montons, nous nous éloignons des choses de ce monde. Nous devons abandonner les choses de ce monde !

Le frère Frey avait l’habitude d’utiliser l’exemple de la métamorphose d’un papillon comme illustration naturelle d’une vie consacrée.

– Une chenille pourrait représenter notre chair terrestre avant la consécration. De même qu’une chenille a de nombreuses pattes, nous avions aussi de nombreux liens avec ce monde.

– À un moment donné dans la vie d’une chenille, elle reçoit une impulsion vers le haut.

– Elle trouve un petit rameau ou un arbre et grimpe.

– Elle finit par se percher sur une branche et s’y fixe.

– Puis elle lâche la branche, une patte après l’autre, jusqu’à ce qu’elle soit suspendue par un seul lien.

– Puis elle tisse un cocon, se coupant complètement du monde, et change.

– Elle se transforme en papillon.

– Maintenant, elle n’est plus une créature du sol, de la terre, mais une belle et glorieuse créature de l’air, du ciel.

Un élément clé ici est le lâcher prise des choses de ce monde !

Prêter attention à soi est un intérêt dirigé vers les choses d’en bas. Lorsque nous apprenons à diriger notre attention vers le haut, vers le ciel, nous commençons à voir les choses d’une perspective divine, qui est une perspective élevée.

Dites-moi, pouvez-vous voir davantage depuis votre pelouse ou depuis un arbre dans votre pelouse ? Pouvez-vous voir plus depuis cet arbre, ou depuis un château d’eau en ville ? Pouvez-vous voir davantage depuis ce château d’eau, ou depuis une colline voisine ? Je suis sûr que vous comprenez ce que je veux dire.

Plus nous pouvons nous rapprocher de Dieu, meilleure sera notre perspective des réalités spirituelles. La vocation céleste n’est pas simplement une récompense future abstraite. C’est une réalité actuelle. Colossiens 3 : 1, 2 : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre ». Éphésiens 2 : 6 : « il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ».

Vivons-nous au quotidien comme “ressuscité avec Christ” ? Ces lieux célestes sont-ils réels pour nous maintenant ? Les voyons-nous tout autour de nous ?

Dans une telle condition, on devrait s’attendre à ce que la joie de chacun soit débordante. Nous devenons prêts à endurer, à supporter, à accepter toute expérience que le Seigneur nous donne avec la joie au cœur. Dans un tel état d’esprit, la chair devient de moins en moins importante. Et l’objectif de tendre vers le but – l’amour parfait à la ressemblance de Christ, prend de plus en plus d’importance pour nous.

En conclusion, résumons nos leçons :

1) Notre temps sur cette terre est compté. L’horloge tourne, nous perdons des heures, des minutes et des secondes chaque jour.

2) Nous devons vivre notre vie de consacré en réalisant le fait qu’il nous reste si peu de temps.

3) Considérons chaque heure de notre vie consacrée comme une opportunité de service.

4) Ne laissons pas les erreurs du passé nous dérouter.

5) Déployons-nous de diverses manières pour élargir nos possibilités de service.

6) Laissons les choses de cette terre.

7) Gardons notre attention fixée sur les choses spirituelles, sur le but qui est la récompense du haut appel.

8) Demandons à notre Père céleste de nous aider à réaliser ces objectifs.

Lisons encore une fois notre texte thématique : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ ».

Fr. David Stein (USA – Floride – 8 mars 2021)