« L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » – Deutéronome 6 : 4, 5.
Texte choisi : Deutéronome 6 : 4-15.
L’Éternel adressa ce discours aux enfants d’Israël au mont Sinaï, et ces paroles devaient profondément marquer leur cœur. (Deutéronome 6 : 6). Le cœur est généralement décrit dans les Écritures comme étant le siège de la vie et du courage ; c’est aussi le lieu de la raison, de l’esprit ou disons, de la personnalité de l’homme, de son caractère. Jéhovah attendait donc des Israélites qu’ils se souviennent de ses paroles, qu’ils les enracinent dans leur entendement, qu’ils en comblent leur être. Ils devaient être totalement convaincus que ces paroles, ces commandements étaient saints et justes, qu’ils étaient l’expression du caractère de Dieu.
Certains enfants d’Israël étaient complètement imprégnés par le caractère de Dieu, tel qu’il se manifestait dans ses lois. Par exemple, le prophète David, qui s’écriait dans le psaume 119 : 97-104 : « Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation. Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car je les ai toujours avec moi … Je retiens mon pied loin de tout mauvais chemin, afin de garder ta parole … Par tes ordonnances je deviens intelligent, aussi je hais toute voie de mensonge. »
Il souhaitait que tout le monde en Israël se rapproche de Dieu ; mais nous savons que ce ne fut pas le cas. La loi leur semblait un obstacle, parce qu’ils étaient fiers et durs de cœur, ils se souciaient de la lettre de la loi au lieu d’être animés de son esprit. N’avaient-ils pas promis en disant : nous voulons faire tout ce que Jéhovah ordonnera ? Avec quelles paroles, l’apôtre Paul décrit-il ce malheureux serment ? « Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence : ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. » (Romains 10 : 2, 3). À cause de leur incrédulité et de leur désobéissance, ils ont aussi rejeté leur foi dans les promesses que Dieu avait faites à leur père Abraham. (Galates 3 : 8-29). Le Père céleste se tourna alors vers les nations, les païens, pour y chercher la postérité bénie qui manquait.
Et pourtant, l’apôtre Paul, malgré cela, ne nous donne-t-il pas un espoir, un aperçu du projet de notre grand Dieu, pour son peuple d’Israël ? Ne lui donne-t-Il pas, malgré tout, l’assurance qu’Il penserait à lui en temps voulu et s’occuperait de lui, pour qu’il obtienne une bénédiction ?
En Romains 11 : 25, 26, nous entendons l’apôtre dire : « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés. »
Le libérateur viendra de Sion ― Jésus et l’Église des élus ― médiateur de la Nouvelle Alliance, comme le déclare la promesse à Israël. Grâce aux dispositions de cette Nouvelle Alliance, les lois et les ordonnances de Dieu seront d’abord gravées dans le cœur des Israélites, puis dans celui de toute l’humanité.
Rappelons-nous que l’apôtre Paul parle en Hébreux 8 : 6-10 de la merveilleuse prophétie de Jérémie 31 : 31-33, et désigne Jésus comme étant le Médiateur d’une nouvelle et meilleure alliance : « Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c’est avec l’expression d’un blâme que le Seigneur dit à Israël : voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. »
TA – Septembre 1981