« À LA LOUANGE DE SA GLOIRE »

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ÉPHESIENS 1 : 12, 14

Ce thème est souvent traité dans la Parole de Dieu.

En glorifiant Dieu, le Seigneur, les apôtres et les prophètes sont de brillants exemples pour nous.

Dès le début du chapitre 17 de l’Évangile de Jean, cette idée nous frappe dans toute sa hauteur, sa largeur et sa profondeur en lisant la bouleversante prière sacerdotale de notre Seigneur : « Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. » (versets 1 à 5).

Nous lisons ensuite : « …afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, – moi en eux, et toi en moi, – afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. » (versets 21 à 25).

Ces paroles merveilleuses sont une grande bénédiction pour le peuple de Dieu. Elles nous rapprochent de notre grand Dieu.

La prière que Jésus présenta à son Père céleste du plus profond de son cœur humble et aimant, montre toutes les raisons qu’Il avait – Lui, le Fils de Dieu – d’abandonner sa gloire céleste, pour prendre la forme humaine et devenir le Sauveur du monde : « Je t’ai glorifié sur la terre » (Jean 17 : 4). C’est pour cela que Jésus vint sur la terre.

Dans son existence pré-humaine déjà, le Logos glorifiait son Père dans toutes les œuvres qu’Il créa en accomplissant la volonté du Tout-Puissant : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre. » – Colossiens 1 : 16.

Et Il vint sur la terre et guérit les paralytiques, les aveugles et les lépreux. Il ordonna à la mer et aux eaux tumultueuses de se calmer ; Il réveilla des morts, nourrit des milliers de personnes affamées avec un peu de pain et quelques poissons. Pourquoi fit-Il tout cela ? Il répondit Lui-même à la question.

Lorsque Jésus réveilla Lazare des morts, Il dit à Marie, sa sœur : « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (Jean 11 : 40). Jésus attribua la gloire de tous ces miracles à son Père. Rappelons-nous ses paroles : « Il faut que je fasse … les œuvres de celui qui m’a envoyé. » – Jean 9 : 4.

NOUS AUSSI …

Nous croyons que notre but principal dans cette vie devrait être de glorifier Dieu, le Père, en déposant sur l’autel tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons, en tant qu’enfants consacrés, pour être dignes de souffrir avec Jésus – et ensuite de pouvoir régner avec bienveillance pour le rétablissement de la vie humaine.

Paul écrit aux Philippiens : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » (Philippiens 2 : 5). Nous avons accueilli la volonté du Seigneur, elle doit devenir définitivement notre idéologie. Louons et glorifions toujours le nom de Dieu jusqu’à notre fin de ce côté du voile.

Nous lisons ensuite : « … lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu. » (verset 6). Le Fils unique du Tout-Puissant, qui avait la position la plus élevée après l’Éternel, n’a jamais songé à être l’égal de Dieu et à s’attribuer sa grandeur et sa gloire.

À la différence de « l’ange protecteur » qui – alors que sa beauté et sa domination sur la création terrestre l’ont conduit à l’orgueil – chercha, comme Adversaire du Dieu tout-puissant, à élever son trône « au-dessus des étoiles » et à se faire l’égal du Très-Haut, comme il est dit en Ésaïe 14 : 12-14.

Quel contraste avec notre Seigneur ! Qui « s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » – Philippiens 2 : 7, 8.

Nous avons accueilli l’esprit de Christ, pour qu’il travaille en nous, qu’il nous conduise à une grande humilité, l’un des traits de caractère de notre Seigneur le plus noble.

Le Seigneur nous enseigne en Luc 14 : 8 : « Lorsque tu seras invité par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à la première place », et Il poursuit aux versets 10 et 11 : « Mais, lorsque tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a invité viendra, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi. Car, quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. »

Paul encourage l’assemblée de Philippes pour que chacun se comporte modestement et reste humble de cœur. « Rendez ma joie parfaite… Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » – Philippiens 2 : 2-4.

Il est nécessaire de parler de ces choses-là de temps en temps. Elles nous soutiennent et augmentent le pouvoir de la force du Seigneur en nous.

ET PRÉSERVE-NOUS DU MALIN

En Éphésiens 6 : 11, Paul nous conseille de revêtir toutes les armes de Dieu pour que nous puissions résister aux ruses de l’Adversaire dans le mauvais jour.

Quelles sont ces armes que Paul nous recommande de porter ? Il mentionne en premier la ceinture de la vérité. Cela signifie se consacrer, être prêt à servir. Il nous recommande d’être attentifs à bien servir la vérité et non pas l’erreur. Puis il parle de la cuirasse de la justice, indispensable pour la protection de notre esprit, de notre cœur, pour couvrir notre nature humaine. C’est le précepte de la justification par la grâce. Personne ne peut devenir un soldat de Christ s’il ne porte pas la bannière de la justification par la foi au sang précieux de Jésus, mesurée à l’échelle de la justice divine. C’est le fondement de notre foi.

Nos pieds doivent nous conduire à la paix, chaussés de zèle pour répandre l’Évangile de paix. Esaïe nous dit : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : Ton Dieu règne ! » – Ésaïe 52 : 7.

Par-dessus toute cette armure, nous devons porter le bouclier de la foi. C’est lui qui repoussera les méchantes flèches de l’incrédulité, de l’erreur, qui altèrent et ridiculisent les paroles divines. Le casque du salut protège notre tête de faux jugements ; ce qui veut dire comprendre le plan de Dieu avec bon sens. Enfin, l’épée de l’Esprit, à deux tranchants, est la Parole de Dieu elle-même, qui indique la nette séparation entre la vérité et l’erreur.

Ces armes sont l’équipement parfait pour combattre l’ennemi. C’est l’équipement de Dieu, spécialement conçu pour nous, qui ne luttons pas simplement contre la chair et le sang, mais contre « le monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes », comme dit Paul (Éphésiens 6 : 12). C’est un don, un cadeau de notre Père céleste, pour nous protéger dans ce monde impie et laid.

Si nous nous servons de ces armes avec zèle, nous apprenons à honorer de plus en plus notre Père céleste. Nous Lui avons tout donné, sa volonté devient notre volonté. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » – 1 Corinthiens 6 : 19, 20.

Rappelons-nous toujours ces paroles. Elles sont pour chacun de nous, qui cheminons à la rencontre du Seigneur.

AVEC LE CŒUR, LA BOUCHE ET LES MAINS

Comment pouvons-nous glorifier le Créateur de toutes choses avec nos faibles corps imparfaits ? En premier avec notre cœur. Celui qui porte l’amour de Christ dans son cœur, le diffuse à ceux qui en ont tant besoin, dans ce monde insensible. Nous glorifions Dieu dans notre corps avec chaque marque d’amitié, chaque parole de consolation, avec la patience, la compassion. Car ce n’est pas notre amour que nous donnons, mais l’amour de Dieu, qui déborde de notre cœur.

Nous avons aussi nos mains, des mains chaleureuses pour aider, pour servir ; et aussi pour glorifier notre grand Dieu. Mais notre bouche est un instrument tout particulier, lorsque nous nous en servons pour louer et honorer Dieu.

Une fois encore, c’est l’apôtre Paul qui nous donne la ligne de conduite pour employer correctement notre corps. Il s’adresse aux frères d’Éphèse et leur demande de bien vouloir penser à lui dans leurs prières : « Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Évangile. » – Éphésiens 6 : 19.

Dans le premier chapitre de la lettre aux Éphésiens, Paul parle de ce « mystère ». Il soulève le voile qui couvrait jusque-là le grand projet du Créateur, et explique que cela a été rendu possible par la richesse de la grâce que Dieu a répandue abondamment « nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ. » – Éphésiens 1 : 9, 10.

Par sa grâce débordante, notre Père céleste nous a permis de jeter un regard sur son grand mystère, caché depuis des millénaires : le Christ tête et corps. Non seulement il nous est permis de jeter un regard sur ce mystère, mais nous comprenons ce fait comme étant une réalité dépassant l’entendement.

Glorifions donc Dieu dans notre corps, en ouvrant la bouche pour faire connaître aux autres hommes la grande, la merveilleuse délivrance. En parler est particulièrement utile de nos jours, car les gens vivent dans la peur et s’attendent à des choses terribles ; et pour beaucoup de personnes, l’avenir n’est qu’un trou noir.

Louons Dieu pour sa sagesse, son amour, sa patience, et faisons savoir aux attristés que le jour de la délivrance est commencé, et que les temps et les signes – annoncés depuis des siècles – s’accomplissent sous nos yeux. Disons-leur que notre Sauveur, le Roi qui nous apporte la guérison, est présent pour briser le joug du « prince de ce monde » qui pèse sur nous tous.

Si nous annonçons le royaume de Dieu, comme notre Seigneur l’a demandé, nous serons inévitablement amenés à parler du « mystère de Dieu » : des Élus, le petit troupeau et de Sion, le royaume au ciel. Il y a si peu de gens qui le connaissent. Nous non plus, nous ne comprenions pas de quoi il s’agissait, jusqu’à ce que nous ayons entendu parler de la vérité et que nous l’ayons acceptée. Ouvrons donc la bouche comme Paul autrefois, pour « faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Évangile. » – Éphésiens 6 : 19.

Pierre n’atteste-t-il pas clairement : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. » – 1 Pierre 2 : 9 ?

DIEU EST LUMIÈRE

Lumière ! Merveilleuse lumière ! Nous savons que le miracle de la vie est lié à la lumière du soleil ; mais que savons-nous de la « merveilleuse lumière » du Créateur de toute vie ? Pierre explique que celui qui est appelé par Dieu et qui répond sans réserve à cet appel, a le droit de discerner un peu de la merveilleuse lumière de notre grand Dieu. Celui qui est appelé à cette lumière est aussi obligé de témoigner de Lui, d’annoncer, de louer l’excellence de Dieu qui, dans son amour débordant, a donné son Fils unique pour la vie du monde. Que celui qui a été appelé à la lumière fasse connaître aux hommes ce que Dieu a fait et projette de faire pour eux ; parlons du royaume de paix à venir, du rétablissement de la vie en harmonie avec Dieu ; consolons les hommes en leur donnant l’assurance que la pauvreté, la misère, les maladies et la mort auront bientôt une fin, précisément parce que DIEU EST AMOUR.

« TA BONTÉ VAUT MIEUX QUE LA VIE »

Que Dieu est miséricordieux, Lui qui nous a appelés à comprendre le mystère de sa volonté ! Peu de gens ont ce privilège. Les anges ne désiraient-ils pas savoir ces choses ? Ils n’en ont pourtant pas eu la possibilité.

« Car ta bonté vaut mieux que la vie : Mes lèvres célèbrent tes louanges. Je te bénirai donc toute ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom. » – Psaume 63 : 4, 5.

Ce psaume est une extraordinaire louange à Dieu, une prière en l’honneur du Très-Haut, écrite par David, l’homme selon le cœur de Dieu.

« Car ta bonté vaut mieux que la vie ». De quelle vie parle David ? David parlait de sa propre vie qu’il ne pourrait apprécier si celle-ci était coupée de la faveur de Dieu. Mais encore ? C’est aussi la bonté que Dieu a répandue sur nous, en nous appelant à être les frères et les assistants de son Fils et en nous appelant « à son royaume et à sa gloire » – 1 Thessaloniciens 2 : 12.

Quand les hommes seront rendus parfaits, à la fin de la période de rétablissement, quand Jésus-Christ, leur Sauveur et médiateur, les aura remis au Père céleste, alors ils auront la vie, la vie éternelle, parfaite – une vie merveilleuse, telle qu’on ne peut l’imaginer. Ils apprécieront la bonté de Dieu sous sa faveur éternelle.

Avant que l’humanité ne glorifie le nom de Dieu, nous avons le privilège de suivre les traces de notre Seigneur et de sanctifier le nom du Créateur, d’abord dans notre vie terrestre, puis – si nous sommes fidèles jusqu’à la fin – comme membres du corps glorifié de son Fils.

« Si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » (Jean 15 : 8). Nous connaissons ces mots de notre Seigneur. Ils se rapportent à la parabole du cep de vigne. Paul développe l’image : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance. » – Galates 5 : 22, 23.

Tempérance, signifie maîtrise de soi. Une vertu qui n’est pas facile pour tout le monde. Il arrive qu’on aimerait maîtriser quelqu’un d’autre, mais ceci est mal aux yeux de Dieu. La maîtrise de soi doit être apprise de ce côté du voile, avant de pouvoir entrer dans le Très-Saint. Celui qui se maîtrise vraiment peut alors régner sur les autres – régner dans le sens d’aider et de diriger de manière habile et juste, mais surtout avec un cœur miséricordieux.

Grâce au prophète David, Dieu nous laisse entrevoir un peu de l’autre côté du voile. En Psaume 49 : 14 (version Darby) nous lisons : « Ils gisent dans le shéol comme des brebis, la mort se repaît d’eux, et au matin les hommes droits [ou justes] domineront sur eux ». Ici, nous avons clairement une image de l’humanité mourant dans l’injustice et le péché. Mais il est aussi question d’un matin où ils reviendront à la vie – sinon « les justes » ne pourraient pas régner sur eux !

Nous connaissons bien le sens de cette prophétie. C’est le matin du royaume de Christ. Nous croyons qu’il commence à poindre et nous croyons aussi que les saints endormis en Christ « les justes », sont déjà réveillés et participent d’une manière ou d’une autre au règne de notre présent roi.

Celui qui doit régner sur les autres, doit pouvoir se maîtriser lui-même ; c’est un objectif logique et justifié. L’apprentissage sans doute le plus difficile de ce fruit de l’Esprit apporte aussi des souffrances, mais par ces souffrances nous glorifions encore Dieu. La maîtrise de soi s’apprend dans le malheur, la maladie et les épreuves de toutes sortes. Quand on se sent particulièrement malheureux, on croit souvent qu’on est bon à rien ; mais ce n’est pas le cas. Nous glorifions Dieu, justement lorsque nous nous confions entièrement en sa fidèle sollicitude. Car, Il nous fait aussi confiance et nous laisse prouver à tout l’univers que l’homme n’est pas un échec de sa création.

Jésus est aussi en cela notre exemple le plus éclatant. Il s’humilia sous la main puissante de son Père céleste et Le glorifia toujours en premier dans tout ce qu’Il faisait : « Je t’ai glorifié sur la terre » – Jean 17 : 4.

« IL A VOULU QU’ILS CHERCHENT LE SEIGNEUR, ET QU’ILS S’EFFORCENT DE LE TROUVER EN TÂTONNANT » – Actes 17 : 27

Revenons au Psaume 63 : 2, 3 – « O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche ; mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau. Ainsi je te contemple dans le sanctuaire, pour voir ta puissance et ta gloire. »

C’est le langage d’un cœur qui cherche Dieu, qui aime Dieu, proche de Dieu : dès l’aurore, je te cherche, dès le matin. Le cri vient d’une région aride et desséchée sans eau, c’est un appel à l’unique pôle de salut. « Sans eau » est comparable à « sans vérité ».

Y a-t-il beaucoup de vérité dans nos pays ? Ne sont-ils pas misérables, desséchés, arides ? Mais nous, nous vivons ici-bas et nous cherchons à affermir notre vocation et notre élection : « O Dieu ! tu es mon Dieu ».

Quel privilège nous avons ! Cela ne nous paraît pas toujours clair, mais nous avons le droit d’invoquer notre Dieu tout-puissant, le matin et le soir, et chaque fois que nous en avons besoin. Oui, nous avons le droit de L’appeler « Père », car Il est notre Père céleste. Nous pouvons Le louer et Le remercier pour les bénédictions qu’Il nous accorde en abondance, jour après jour.

« Ainsi je te contemple dans le sanctuaire, pour voir ta puissance et ta gloire. » (verset 3). Par ces mots, le psalmiste met l’accent sur la grâce que Dieu nous offre, sa puissance et sa beauté, comme le Très-Saint du Tabernacle nous le laisse entrevoir. Et nous déclarons avec le poète David : « Je te bénirai donc toute ma vie [et je chercherai à te glorifier], j’élèverai mes mains en ton nom. » (verset 5).

L’Ancien Testament nous rappelle souvent de glorifier Dieu. Comment le faisons-nous ? Nous donnons notre cœur à Dieu, comme le dit le père à son fils en Proverbes 23 : 26 : « Mon fils, donne-moi ton cœur. » Pas la moitié de ton cœur, ni une partie ; nous devons donner tout notre cœur, sans en retenir une parcelle. Si nous sommes prêts à faire entièrement confiance au Père céleste, Lui, le Créateur de l’univers, Il nous donnera toute sa richesse, à nous, qui avons décidé de Lui appartenir. Car Il nous a rachetés à un grand prix, comme le dit l’apôtre en 1 Corinthiens 6 : 20. Quelle grâce !

Il nous a aussi désignés comme intendants sur tout ce qu’Il nous a accordé ; nous sommes donc responsables, nous devons prendre soin et rendre compte de ces biens. « Je te bénirai donc toute ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom. »

LA VOIX DE L’ORGUEIL

Nous avons parlé jusqu’à présent de la glorification de Dieu. Mais, que se passe-t-il si on ne glorifie pas Dieu ? L’histoire de Nebucadnetsar, le roi de Babylone, nous livre un exemple remarquable. Cet homme était très puissant et orgueilleux. L’Histoire glorifie son nom jusqu’à maintenant. Mais lui ne glorifiait pas Dieu. Écoutons le jugement divin, en Daniel 4 : 25 : « On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, et l’on te donnera comme aux bœufs de l’herbe à manger ; tu seras trempé de la rosée du ciel, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît. »

Tout cela arriva au roi Nebucadnetsar (Daniel 4 : 28-32). Cependant, avant d’avoir fait cette expérience, il n’aurait pas dit : « Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. » (verset 37).

Le mépris envers Dieu qu’afficha le roi Hérode Agrippa 1er, petit-fils d’Hérode le Grand, eut également de graves conséquences pour lui : « A un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement. Le peuple s’écria : Voix d’un dieu et non d’un homme ! » (Actes 12 : 21, 22). C’était sûrement un discours impressionnant, pour qu’il ait provoqué une réaction presque hystérique du peuple. Le texte dit ensuite : « Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé de vers. Cependant la parole de Dieu se répandait de plus en plus et le nombre des disciples augmentait. » (versets 23, 24). Donnons toujours gloire à Dieu !

« … AFIN QU’ON LES APPELLE … UNE PLANTATION DE L’ÉTERNEL, POUR SERVIR À SA GLOIRE. » – Esaïe 61 : 3.

« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » – 1 Corinthiens 10 : 31.

Cette entreprise n’est pas facile pour nous, hommes faibles ; mais c’est un bon début. L’apôtre nous explique que le but principal de notre vie est de suivre le Seigneur Jésus, de marcher sur ses traces et de donner gloire au Père céleste pour tout. Que notre esprit soit occupé par la pensée que le psalmiste formule si bien : « Je t’exalterai, ô mon Dieu, mon roi ! Et je bénirai ton nom à toujours et à perpétuité. » – Psaume 145 : 1.

Et si la majorité des hommes sur cette terre ne pensent pas à leur merveilleux Créateur, que ses enfants consacrés, au moins, Le louent partout dans le monde. « Rendez à l’Éternel gloire pour son nom ! Prosternez-vous devant l’Éternel avec des ornements sacrés ! » – Psaume 29 : 2.

L’Apocalypse nous montre une belle image : « Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. » – Apocalypse 21 : 9, 10.

Jérusalem, la ville sainte, ayant la gloire de Dieu, est un symbole du royaume de Christ. Elle symbolise aussi l’épouse de l’Agneau, le petit troupeau au complet – son nombre étant fixé d’avance. Chacun de ses membres sera un roi qui, avec le Roi des rois, Jésus-Christ, guérira la terre et l’humanité des conséquences du péché et les rétablira à la perfection. Une merveilleuse vision ! Quel cadeau nous est fait de pouvoir la comprendre !

Paul a eu le droit de jeter un regard dans ce troisième ciel ; et même s’il ne lui a pas été permis de dévoiler ce qu’il a vu, nous pouvons deviner qu’il a – comme Jean – pu apercevoir le futur royaume, dans lequel Jésus-Christ et son épouse seront les médiateurs entre Dieu et les hommes. Et la gloire de Dieu remplira finalement toute la terre, comme le prophète Ésaïe fut aussi autorisé à le voir : « Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! » – Ésaïe 6 : 3.

Nous pouvons maintenant entrevoir ces mondes spirituels. Ne les perdons jamais de vue. Nous voulons les retenir, en apprendre plus, y plonger nos regards, pour louer et remercier sans cesse notre Père céleste, de nous avoir donné cet espoir.

« Toutes tes œuvres te loueront, ô Éternel ! Et tes fidèles te béniront. Ils diront la gloire de ton règne, et ils proclameront ta puissance, pour faire connaître aux fils de l’homme ta puissance et la splendeur glorieuse de ton règne. » – Psaume 145 : 10-12.

Oui, nous voulons parler à tous les hommes de cette réalité que nous pouvons à peine appréhender. C’est la mission que nous a donnée notre Seigneur et Maître. Lui-même a décrit le royaume du ciel dans de nombreuses paraboles. L’espoir de ce royaume était profondément ancré au cœur des croyants de l’Ancien Testament, comme en attestent les extraits des Psaumes suivants : « Ton règne est un règne de tous les siècles, et ta domination subsiste dans tous les âges. » – Psaume 145 : 13.

« Éternel ! Ta bonté atteint jusqu’aux cieux, ta fidélité jusqu’aux nues. Ta justice est comme les montagnes de Dieu, tes jugements sont comme le grand abîme. Éternel ! Tu soutiens les hommes et les bêtes. Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! A l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices. » – Psaume 36 : 6-9.

Ne buvons-nous pas, chaque jour, au torrent de la maison de Dieu, en étudiant seul ou ensemble ou lors de grandes assemblées ? Chaque parole du Livre des livres n’apporte-t-elle pas toutes ses richesses, des bénédictions et de la nourriture vivifiante – lorsqu’elles sont accueillies par un cœur sincère et assoiffé ?

« Et tu les abreuves au torrent de tes délices ». Chacun de nous est comme une eau qui jaillit dans la vie éternelle. Nous sommes tous des sources d’eau qui, une fois réunies en un fleuve avec Lui, le Seigneur du royaume porteur du salut, abreuvera les membres de la famille humaine – tous ceux qui le voudront.

Ce sera comme Jésus l’avait prédit autrefois : « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture » (Jean 7 : 38). Et quand ils seront réunis en un grand fleuve de vie, ils diront : « Viens. … Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de vie, gratuitement. » – Apocalypse 22 : 17.

L’humanité aura un grand besoin de ce fleuve de vie, qui sera si important : « … que je ne pouvais traverser, car l’eau était si profonde qu’il fallait y nager ; c’était un torrent qu’on ne pouvait traverser. » (Ézéchiel 47 : 5). La joie des hommes sera grande, ils la chercheront comme un trésor perdu. Car ce n’est pas le plaisir de ce monde, c’est la joie dans le Seigneur, qui donne la vie éternelle.

« CAR AUPRÈS DE TOI EST LA SOURCE DE LA VIE ; PAR TA LUMIÈRE NOUS VOYONS LA LUMIÈRE. » – Psaume 36 : 10.

David, par ces paroles, témoigne de sa ferveur, et Ésaïe promet : « Toute la terre jouit du repos et de la paix ; on éclate en chants d’allégresse. » – Ésaïe 14 : 7.

La lumière nous a déjà été accordée en cette fin de l’âge de l’Évangile, car nous avons le privilège d’apercevoir l’éclat de l’âge à venir. Restons dans cette lumière divine, Dieu est lumière !

Tous ceux qui ont donné tout leur cœur au Père céleste deviendront des Fils de Dieu accomplis en bienveillance et en justice. Ils deviendront aussi des « lumières » ; et la lumière pénétrera dans le cœur des hommes, quand la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme l’eau recouvre le fond de la mer. – Ésaïe 11 : 9 ; Habacuc 2 : 14.

« Éternel ! Je cherche en toi mon refuge : Que jamais je ne sois confondu ! » – Psaume 71 : 1.

Que ce soit notre prière quotidienne. L’Église de Christ a été appelée hors de Babylone, hors de la confusion. Soyons attentifs à ne jamais retomber dans le désordre, afin de ne pas causer de déshonneur à Dieu et à la vérité. Que tous nos efforts dans notre existence, jour après jour, heure après heure, soient pour la glorification du saint nom de Dieu, notre Père dans les cieux !

« Étends ta bonté sur ceux qui te connaissent, et ta justice sur ceux dont le cœur est droit ! » – Psaume 36 : 11.

TA – septembre-octobre 1994

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