« Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » – Jean 4 : 24.
L’adoration est cette manifestation extérieure de révérence envers les choses saintes qui est agréable à Dieu, pour autant que ce soit fait de la bonne manière et pour de bons motifs. Mais il est possible d’avoir une attitude de révérence et n’offrir toutefois aucun culte qui soit acceptable à Dieu. Dans sa conversation avec la femme Samaritaine, notre Seigneur fait connaître le type d’adoration que le Père accepterait. Quelqu’un pourrait adorer et s’agenouiller, et cependant ne pas être acceptable auprès du Père. C’est ainsi que le Seigneur nous indique ici que l’adoration acceptable est celle qui est offerte à Dieu en esprit et en vérité.
Notre Seigneur fait une distinction entre l’adoration en esprit et l’adoration en vérité. Nous pourrions connaître la vérité et en savoir beaucoup au sujet de Dieu ; mais si nous ne venons pas à Lui en esprit – dans la bonne attitude de cœur – notre culte ne serait pas acceptable, qu’importe ce que nous pourrions savoir. D’un autre côté, un homme pourrait faire partie des païens et avoir beaucoup d’esprit de vénération, mais il ne saurait rendre un culte acceptable à moins qu’il n’ait la vérité. Prenons l’exemple de Corneille, le centurion : Il priait souvent et donnait l’aumône aux pauvres, mais il faisait partie des Gentils. Il avait la vraie intention de cœur de s’approcher de Dieu, mais Dieu ne pouvait l’accepter à ce moment-là. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas la vérité, et il ne pouvait pas la recevoir avant que le temps des Gentils ne soit venu. Mais, nous trouvons qu’une fois que le moment fut venu, il fut le premier à recevoir de Dieu la connaissance de la vérité, de telle sorte qu’il puisse adorer non seulement en esprit mais aussi en vérité. Il reçut l’assurance que ses prières seraient désormais acceptées par Dieu.
La Vérité qui fut transmise à Corneille est la chose essentielle que nous devons tous avoir pour venir auprès de Dieu et être acceptables. Cette vérité nécessaire à Corneille était que, bien qu’il fût pécheur, Dieu avait pourvu en Jésus un Rédempteur, une satisfaction pour les péchés. Il apprit qu’en devenant un disciple de Jésus et en cherchant à faire la volonté de Dieu, telle qu’exprimée par Jésus, il serait en harmonie avec l’arrangement divin. Cela fut la grande vérité révélée à Corneille. Il reçut le saint Esprit, et entra dans la famille de Dieu.
Le même principe tient encore aujourd’hui. Il y a dans les pays païens, des gens qui ont l’esprit d’adoration, mais qui ne possèdent pas la vérité en ce qui concerne Jésus. Et cette vérité doit être connue de la personne avant qu’elle puisse devenir un adorateur de Dieu au sens propre.
Cela valait aussi pour les Samaritains, pour celle à qui les paroles de notre texte de référence furent adressées. Les Samaritains faisaient partie des Gentils, qui adoraient Dieu au Mont Garizim, la montagne de Samarie. Et ils prirent plaisir à penser que Dieu était leur Dieu. Quand cette femme de Samarie s’enquit auprès de Jésus, elle dit : Nous vénérons Dieu sur cette montagne de Samarie, mais vous Juifs, vous dites que Jérusalem est l’unique lieu pour vénérer Dieu.
Jésus lui expliqua, disant en substance : « Vous adorez ce que vous ne connaissez pas, mais nous les Juifs, avons la vérité à ce sujet – nous savons ce que nous vénérons. Nous, les Juifs, pouvons vénérer Dieu parce que, sous l’alliance divine faite avec notre nation, nous avons le privilège de venir à Dieu par la prière, et que nos prières soient entendues et exaucées. Nous vénérons selon les commandements de Dieu. » Et Il aurait pu ajouter : « Nombre d’entre vous ont l’esprit de vénération, mais vous n’avez pas la vérité à ce sujet. » Il était possible pour les Samaritains de devenir des Juifs prosélytes. Mais ils n’en reconnaissaient pas la nécessité, et par conséquent, ils ne sont pas entrés en relation avec Dieu.
Durant l’âge de l’Évangile, nous avons par l’intermédiaire de Christ le privilège de devenir cohéritiers avec Lui. Quelques-uns sont ainsi entrés dans la famille de Dieu. Si, toutefois, nous venions avec cette vérité, mais sans l’esprit approprié, nos prières ne monteraient pas plus haut que notre tête. Les seuls pouvant adorer en esprit et en vérité sont ceux qui sont entrés en relation avec Dieu comme enfants du Père par Jésus-Christ notre Seigneur. Ceux-là seulement recevront l’accomplissement des excessivement grandes et précieuses promesses.
WT1913 p5321