NOTRE RESPONSABILITÉ CONCERNANT LA VÉRITÉ PRÉSENTE

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« Elle [la Parole de l’Eternel] a été dans mon cœur comme un feu brûlant, renfermé dans mes os ; et je fus las de la retenir, et je ne l’ai pu. » – Jérémie 20 : 9 – Darby.

Le prophète Jérémie utilise ici une très forte comparaison. Il avait un zèle ardent dans son cœur, un sentiment dévorant de l’importance du message qui lui avait été donné de délivrer. Sa précédente déclaration de la Parole de Dieu concernant Israël avait été tant méprisée et rejetée qu’il en était découragé. Il déclara lui-même : « La parole de l’Eternel m’a été à opprobre, et à moquerie tout le jour. Et j’ai dit, je ne ferai plus mention de lui, et je ne parlerai plus en son nom ; mais elle a été dans mon cœur comme un feu brûlant, renfermé dans mes os ; et je fus las de la retenir, et je ne l’ai pu. » (Jérémie 20 : 8, 9 – Darby).Son message devait être proclamé. L’Eternel l’avait chargé de dire à Israël qu’ils étaient sur le point d’être livrés entre les mains de leurs ennemis.

Cette Parole de l’Eternel au prophète Jérémie fut adressée avant les soixante-dix ans de captivité des Juifs. Il y avait parmi eux des faux prophètes qui déclaraient que le roi de Juda remporterait la victoire sur leurs ennemis. Le peuple était heureux d’entendre cette assurance ; et ils méprisaient le vrai prophète de l’Eternel, qui leur donnait le véritable message de Dieu. Jérémie leur disait qu’ils n’avaient pas réussi à garder leur alliance avec le Seigneur ; qu’ils avaient manqué à leurs responsabilités envers l’Eternel, dont ils professaient être le peuple et qu’ils avaient promis de servir fidèlement ; qu’il n’était pas encore trop tard pour être délivré, pour quiconque se repentirait ; mais que la nation serait assurément livrée à ses ennemis et emmenée en captivité.

ÉPREUVE CRUCIALE POUR JÉRÉMIE

Jérémie savait que les faux prophètes encourageraient le roi, et que lui-même amènerait la colère du roi sur sa tête en réitérant le message que l’Éternel lui avait ordonné de délivrer. Il recula devant l’infamie, l’opprobre et la persécution qu’il savait, par expérience, être le résultat de la fidélité à l’Eternel. Mais il surmonta la tentation de maintenir sa tranquillité. Il parlerait comme Dieu le lui ordonnait, quel qu’en soit le coût. Il annoncerait encore une fois à Israël les paroles qui lui avaient été données. Il leur donnerait un nouvel avertissement.

Si Jérémie s’était laissé accabler par la crainte et n’avait pas annoncé le message, il aurait sûrement été mis de côté comme porte-parole de Dieu et un autre aurait été chargé de transmettre le message à sa place. Le zèle ardent dans le cœur du Prophète se serait affaibli et aurait finalement disparu. Lorsqu’on coupe le tirage d’un feu pendant un certain laps de temps, il s’éteint. Cela est tout aussi vrai dans le domaine des forces morales et spirituelles que dans celui de la nature physique. C’est pourquoi l’apôtre Paul exhortait : « N’éteignez pas l’Esprit. » (1 Thessaloniciens 5 : 19). Nous pourrions laisser l’Esprit Saint de Dieu s’éteindre dans nos cœurs par manquement à notre devoir, en ne réussissant pas à conserver fidèlement notre alliance. La lumière en nous, le feu sacré, couverait un temps, et finalement s’éteindrait. Le prophète Jérémie ne pouvait pas refuser ce que Dieu lui avait sommé de dire ; il ne pouvait éteindre le feu dans son âme sans perdre sa relation avec l’Éternel.

LE MESSAGE DE DIEU QUI NOUS EST DONNÉ AUJOURD’HUI

Il en est de même pour nous aujourd’hui. Dieu nous a mis dans le secret de ses intentions. Il nous a accordé une illumination spirituelle merveilleuse. Il nous a donné un message de la plus haute importance à délivrer à son peuple déclaré. Nous avons été informés par le Seigneur qu’un grand changement est imminent – que le bail du pouvoir accordé aux nations païennes est sur le point d’expirer. Nous sommes instruits que les systèmes religieux actuels de la chrétienté doivent tomber, que le gouvernement du présent ordre touche à sa fin, et que la domination est sur le point d’être donnée « à Celui qui a le droit » de régner. Les royaumes de ce monde sont sur le point de « devenir le Royaume de notre Seigneur et de son Christ, et Il régnera pour toujours et à jamais. » – Apocalypse 11 : 15.

Ce message ne doit pas être exposé de manière rude. Mais il doit malgré tout être annoncé. Le grand Roi que Dieu a nommé s’apprête à entrer en fonction. Du temps de Jérémie, le message était que le Royaume de Dieu, son royaume typique, était sur le point d’être renversé. Le bail du pouvoir des nations, sous la domination du Prince de ce monde, était sur le point d’être inauguré. Cet ordre de choses devait être autorisé à fonctionner pour un temps déterminé. Ce temps est maintenant près de se terminer. Le Fils du Roi doit bientôt recevoir son héritage promis depuis longtemps (Psaume 2 : 7-9). Nous sommes heureux que notre message ne soit pas maintenant le renversement du Royaume de Dieu, mais tout le contraire – le renversement du royaume des ténèbres et l’établissement du Royaume de Dieu.

Nous devons donc annoncer dès maintenant ce Message glorieux. Nous devons le proclamer dans nos actions, dans nos paroles, par des imprimés, par des présentations en images, et par tout autre moyen que le Seigneur nous suscitera. Si, par crainte de persécution, de perte de prestige aux yeux des hommes, pour l’amour des aises ou pour quelque raison que ce soit, nous devrions ne pas donner suite au Message de Dieu, il nous sera enlevé et donné à celui qui en est digne. Le Seigneur cherche ceux qui sont vaillants pour Lui, pour la justice, pour la Vérité. Si nous nous montrons faibles, nous ne sommes pas propres au Royaume.

ACCOMPLISSONS-NOUS NOTRE MISSION ?

Est-ce que ce merveilleux message, ce message comme il n’a jamais été accordé aux hommes ou aux anges d’annoncer, brûle en nous ? Et en parlons-nous, de sorte que son inspiration puisse entraîner d’autres cœurs à prendre feu ? Pouvons-nous chanter avec le poète :

“J’aime raconter l’histoire,

Elle a tant fait pour moi !

Et c’est pour cette raison justement

Que Je te la raconte maintenant ” ?

Si nous nous abstenons d’annoncer la Bonne Nouvelle, le résultat sera que le feu de l’Esprit Saint de Dieu s’éteindra en nous. Et si la lumière qui est en nous devient ténèbres, combien grandes seront ces ténèbres ! (Matthieu 6 : 23). La possession de la Vérité – le Message de Dieu – amène avec elle une grande responsabilité. Allons-nous nous montrer fidèles à elle ? Allons-nous montrer à notre Dieu, notre profonde gratitude pour la bonté qu’Il a manifesté en nous accordant la connaissance de son merveilleux Message du salut, son Plan glorieux, avec ses temps et ses saisons ?

Il y a une différence entre l’action de l’Esprit du Seigneur dans ses enfants maintenant et son action à l’époque du prophète Jérémie et des autres saints prophètes. Pendant l’âge judaïque, le Saint Esprit agissait machinalement sur les serviteurs et les porte-parole de Dieu. A présent, le peuple du Seigneur possède à la fois son Message dans sa Parole écrite et l’engendrement de l’Esprit, lequel nous donne une compréhension spirituelle, impossible à son peuple dans les siècles passés. Les mystères de Dieu sont maintenant dévoilés à ses enfants fidèles, les veilleurs ; et il nous est accordé une claire compréhension des « choses profondes de Dieu », dont certains traits ne furent jamais révélés jusqu’à présent, même aux plus fidèles des saints du Seigneur. – 1 Corinthiens 2 : 10 ; 1 Thessaloniciens 5 : 1-6.

« LE JOUR APPROCHE ! » – Romains 13 : 12.

L’apôtre Paul nous dit aussi que les choses écrites par les serviteurs du Seigneur dans les dispensations passées l’ont été pour nous avertir, nous instruire et nous réconforter, « à nous que les fins des siècles ont atteints. » (1 Corinthiens 10 : 11 – Darby). Voyant toutes ces choses, chers bien-aimés, « quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété ? » (2 Pierre 3 : 11 – Darby). Avec quelle sincérité, avec quel soin minutieux, devrions-nous prêter attention à la Parole qui nous est adressée ! Soyons fidèles dans la proclamation du Message de notre Seigneur qui convient maintenant. Proclamons de suite les paroles qu’Il a mises dans notre bouche, que les autres l’entendent ou qu’ils n’en fassent rien – que notre fidélité nous apporte la faveur ou la défaveur du monde et de l’Israël spirituel nominal. Mais exposons sa Parole dans l’humilité et l’amour, laissant les résultats à notre grand Chef Moissonneur. « Le jour approche ! »

“Il est venu vers les siens – notre glorieux Roi !

Une langue humaine ou une plume peut-elle manifester une telle gloire ?

A travers terre et ciel laissons nos louanges retentir de joie !

O Saints de Dieu, proclamons la merveilleuse Histoire ! “

“Il est venu à présent pour régner. Quelle profusion de joie

Pour tout le monde ! Ton nom incomparable confessant,

Ô Fils de Dieu, nous annonçons ta gloire

Par-dessus terre et mer – Ton Règne promis de Bénédiction !”

WT1914 p5489

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