COMPTE RENDU CONFÉRENCE DE PENTECÔTE 2014 SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 JUIN 2014

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Cette année, la conférence s’est déroulée dans une salle du centre ADEPPA, à l’écart du bloc central occupé par une autre association. Un peu plus d’une centaine de participants ont bénéficié de cette rencontre sous la protection divine. La conférence a débuté le samedi à 15 h et s’est terminée le dimanche à 16 h. C’est une nourriture de fête par sa diversité, ses prophéties, ses paraboles, etc. Elle est une source de bénédictions et quelquefois d’épreuves. Le fr. André Lecroart présida le premier jour. Les orateurs suivants sont intervenus :

Le fr. Marius Kwarciak : « La table, source de bénédictions ou source d’épreuves ».

« … Je vous le dis en vérité, il [le Maître, Jésus-Christ] se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir » (Luc 12 : 35-37). Nous devons être prêts à Le recevoir « les reins ceints », prêts à servir, « les lampes allumées », être éveillés, actifs, dynamiques. Au temps de la seconde présence du Seigneur la nourriture spirituelle est abondante, et en particulier dans les œuvres du Pasteur Russell.

Lors d’un repas, alors que les disciples pressaient Jésus de manger, Il leur répondit : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4 : 34). Suivons cet exemple. La nourriture du peuple Juif, dans le désert, a été la manne pour maintenir la vie humaine et la Loi pour diriger leur esprit. Le peuple Juif négligea souvent les bienfaits de son Créateur exprimés dans le Psaume 23. L’apôtre Paul aux Romains rappelle les paroles de David : « … Que leur table soit pour eux un piège, un filet, une occasion de chute et une rétribution ! » (Romains 11 : 9). Ce peuple considérait les promesses divines comme définitivement acquises sans se soumettre aux instructions de Dieu – Exode 19 : 5, 6.

Par la suite, au cours de l’âge de l’Evangile, les promesses ont été élargies aux païens – « … Voici, nous nous tournons vers les païens » – Actes 13 : 45, 46.

C’est avec humilité que nous acceptons cette invitation, ayant en mémoire les intentions de Dieu envers le peuple d’Israël (1 Corinthiens 10 : 1-5). Examinons les Saintes Écritures à la manière des Béréens (Actes 17 : 10, 11). « … Vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons » – 1 Corinthiens 10 : 21.

Dans le Royaume à venir « L’Eternel des armées prépare à tous les peuples … un festin de mets succulents … Il anéantit la mort pour toujours … soyons dans l’allégresse … » – Esaïe 25 : 6-9 ; Apocalypse 21 : 4.

Le fr. Henri Szarkowicz (Pologne) : « Où trouver du secours ? »

L’Eternel s’adresse à Israël : « Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours … et ne recherchent pas l’Eternel ! … [L’Eternel] ne retire point ses paroles … Il s’élève contre la maison des méchants … » (Esaïe 31 : 1-3). Cette mise en garde nous concerne. L’Égypte représente le monde, le système communautaire sans foi, « … sans espérance et sans Dieu dans le monde » – Éphésiens 2 : 12.

Abraham a dû quitter son pays natal. Moïse a dû quitter l’Égypte. Il en est de même pour tous les fils de Dieu, disciples de Jésus. Ils doivent quitter l’Égypte ‒ « Sortez du milieu d’elle [Babylone], mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés » (Apocalypse 18 : 4). Ne nous laissons pas décourager. « Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! » (Esaïe 52 : 11). Ne cherchons pas de nouveaux enseignements, ce serait dangereux. La vallée du Nil est fertile et donne satisfaction à ceux qui la cultivent, mais elle absorbe beaucoup de notre temps.

Le patriarche Jacob s’est rendu en Égypte à la recherche du pain, le résultat a abouti à une fin tragique pour sa descendance (Exode 2 : 23). L’Égypte, c’est-à-dire le monde, asservit ses sujets. Les eaux du Nil sont malsaines, telle est la philosophie humaine. Nous devons nous opposer au monde, lutter, être vaillants, tout en étant confiants sur l’aide de Dieu et non sur nos propres forces. Recherchons cette force et cette unité dans nos assemblées en ayant « constamment l’Eternel sous mes yeux ; quand il est à ma droite, je ne chancelle pas » – Psaume 16 : 8.

Le fr. Wozniak Daniel : « Les mystères ».

Qu’est-ce qu’un mystère ? C’est une chose surnaturelle, obscure, cachée, inexplicable. Tels le mystère de la création de la terre, du « big bang » (que les hommes essaient de percer), de la préparation de la terre pour l’homme, de l’existence d’un monde spirituel et depuis quand, de la mission de Jésus-Christ.

« Au commencement était la Parole, et la parole était avec Dieu … » – Jean 1 : 1-4.

« … Connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science » – Colossiens 2 : 2, 3.

Le peuple d’Israël, malgré les preuves tangibles issues de la Loi n’a pas su découvrir les mystères du Plan de Dieu les concernant (Esaïe 53). Aujourd’hui encore il persiste dans l’endurcissement – « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère … c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. » – Romains 11 : 25.

Jésus s’adressait à la foule en paraboles (mystères pour la foule) mais Il en dévoilait le sens de certaines à ses disciples : « C’est à vous qu’a été donné le mystère du Royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles. » – Marc 4 : 11.

C’est dans la foi en Christ que nous devons être affermis (Colossiens 2 : 7 ; 2 Timothée 3 : 16, 17). « Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu … L’homme spirituel, au contraire, juge de tout … » (1 Corinthiens 2 : 14, 15). C’est par révélation que l’apôtre Paul a eu connaissance du mystère de l’Évangile concernant les païens. – Éphésiens 3 : 3, 6 ; 6 :19 ; Colossiens 4 : 3.

Il n’y a qu’une seule voie pour être sauvé. « Je suis la porte, si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. » (Jean 10 : 9). « Je suis le chemin, la vérité, et la vie … » – Jean 14 : 6.

L’apôtre Paul nous a dévoilé le mystère de la résurrection (1 Thessaloniciens 4 : 16, 17) et le mystère de l’iniquité (2 Thessaloniciens 2 : 1-7), confirmé par l’apôtre Jean – « Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre » (Apocalypse 17 : 5). Le plan de Dieu est tracé d’avance et tout mystère sera dévoilé en temps voulu. Conservons « le mystère de la foi dans une conscience pure » – 1 Timothée 3 : 9.

Le fr. David Skarbek présida le dimanche. Les orateurs suivants sont intervenus :

Le fr. Frédéric Lecroart : « L’appel de Samuel »

La naissance de Samuel est rapportée en 1 Samuel 1 : 20. Un homme Éphraïmite, nommé Elkana, avait deux femmes, Peninna et Anne. Peninna avait des enfants mais Anne, stérile, n’en avait pas. Peninna mortifiait sa rivale dès que l’occasion se présentait et en particulier quand Elkana gratifiait davantage Anne et se souciait de ses pleurs « Anne, pourquoi pleures-tu ? ». Anne se rendit au Temple pour prier l’Eternel en versant des larmes. Elle fit même un vœu à l’Eternel : « Si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l’Eternel. » Sa ferveur était si grande qu’Eli, le sacrificateur, pensait qu’elle était ivre, épreuve supplémentaire pour Anne. Sa prière fut exaucée, elle enfanta un fils, Samuel. Anne accomplit son vœu (1 Samuel 1 : 21-28). Une fois l’enfant sevré, Anne le conduisit au Temple et avant de le laisser entre les mains d’Eli, elle pria (1 Samuel 2 : 1-10). Ainsi Samuel fut au service du Temple de l’Eternel. – Verset 11.

C’est une leçon à retenir : Il appartient aux parents à ce que les enfants, dès leur plus jeune âge,  assistent aux réunions. – Proverbes 2 : 1-5.

La vocation de Samuel (1 Samuel chapitre 3) ‒ L’Eternel se révèle à Samuel la nuit, la lampe de Dieu étant encore allumée, Il l’appelle par trois fois avant que Samuel comprenne. Pourquoi la nuit ? Car c’est un moment privilégié. Nous avons quelques exemples dans l’Ancien Testament : « L’Eternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit » (1 Rois 3 : 5). « L’Eternel dit à Gédéon pendant la nuit : Lève-toi, descends au camp … » (Juges 7 : 9). « Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit … » – Daniel 2 : 19.

En transposant cette pensée dans le Nouveau Testament, il nous y est conseillé de veiller : « Veillez donc car vous ne savez pas quand viendra le maître … » (Marc 13 : 35). « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra » (Matthieu 24 : 42). « Ne dormons point comme les autres, mais veillons et soyons sobres » – 1 Thessaloniciens 5 : 6.

C’est Dieu qui appelle – « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés … vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. » – 1 Pierre 5 : 10.

Gardons notre lampe allumée pour comprendre les paroles prophétiques (2 Pierre 1 : 19). Le Temple de l’Eternel est encore en construction, c’est notre désir d’y demeurer – « …Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Eternel… » (Psaume 27 : 4). Et comme le couple Elkana et Anne, parents, soyons soucieux de l’éducation de nos enfants.

Le fr. Henri Szarkowicz (Pologne) : « La Pentecôte »

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils … » (Hébreux 1 : 1, 2). Il nous parle sous l’influence du Saint Esprit, la puissance de Dieu. « Mais à tous ceux qui l’ont reçue [la lumière], à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1 : 12). « … Il a fait des dons aux hommes » – Éphésiens 4 : 8.

Il leur a donné les clés du royaume, la puissance et le pouvoir, concrétisés par deux actions :

1) A la Pentecôte sur les disciples issus du peuple Juif.

2) A la conversion de Corneille sur les Païens.

« Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, … demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés » – 1 Jean 2 : 27.

L’Église est comparée au Corps de Christ « Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part » (1 Corinthiens 12 : 27). Dieu a oint Jésus-Christ du Saint Esprit et cet Esprit est descendu sur les disciples à la Pentecôte. Que s’est-t-il passé ? Quelle différence y a-t-il entre l’onction et l’engendrement du Saint Esprit ? L’onction est un acte global, général, alors que l’engendrement est un acte individuel. 

La justification, le baptême et l’engendrement du Saint Esprit conduisent à la Nouvelle Créature. Cette grâce nous a été « manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort … » (2 Timothée 1 : 10). Depuis la conversion de Corneille la grâce est accordée, sans distinction, aux Juifs comme aux Païens. (Actes 10 : 44-48). Offrez « vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu … » (Romains 12 : 1). « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit » (Galates 5 : 25). Cultivons les fruits de l’Esprit, l’amour, la joie, la paix… – Galates 5 : 22, 23.

Le fr. Henri Peau : « Considérez Christ »

« Considérez, en effet, celui [Jésus] qui a supporté contre sa personne, une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée » – Hébreux 12 : 3.

Des périodes de lassitude peuvent nous envahir au point de se lasser de la vérité. Le soldat se décourage quand le conflit perdure. Il faut alors rechercher le soutien dans les assemblées. « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns … » (Hébreux 10 : 25). De plus il nous faut renoncer à nous-mêmes et être attentifs aux opportunités de service (Matthieu 16 : 24 ; Manne 10 Décembre). Réfléchissons et efforçons-nous à remonter le courant. « … Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? » – Jean 18 : 11.

Jésus subissait l’opposition de ses adversaires (Jean 5 : 17, 18 ; 10 : 32, 33, 1 Pierre 2 : 23 ; Manne 7 Décembre). Dès son baptême, Satan Le provoqua au désert. Une première flèche, en rapport avec la nourriture, fut envoyée alors que notre Seigneur sortait d’un jeûne de quarante jours et de quarante nuits : Satan attaque dans les périodes de découragement. Une seconde suggéra la proposition de collaboration : Satan nous incite à faire des compromis. Une troisième chercha à atteindre son orgueil : Satan attise notre orgueil. Jésus, notre modèle, résista promptement et fermement à toutes ces propositions – Matthieu 4 : 1-11.

« Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » – Romains 8 : 17.

Nous vivons dans les derniers temps de l’Âge de l’Évangile où la connaissance du plan de Dieu a été dévoilée aux fidèles (Daniel 12 : 10). Tâchons de vivre en paix et dans la joie en attendant la réalisation des promesses relatives à « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3 : 11-18). Restons fidèles et persévérants dans notre foi en Dieu.

Le fr. Daniel Mlynek : « Un culte raisonnable »

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » – Romains 12 : 1.

C’est une exhortation que peu de personnes mettent en œuvre. Il exige une vénération de Dieu avec une foi intense suivie d’actes raisonnables.

« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence … » (Romains 12 : 2). « Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres … Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour … » (1 Thessaloniciens 5 : 4, 5). Soyons conscients de la période dans laquelle nous vivons. « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi … » (2 Corinthiens 13 : 5). Nous devons apporter des changements d’habitudes dans bien des domaines, non seulement en paroles mais en actes.

Le temps actuel est favorable à la compréhension des Écritures (Daniel 12 : 4, 9, 10). Autrefois nous étions considérés comme morts par nos péchés, mais par la grâce de Dieu nous avons été sauvés au moyen de la foi. Nous ne sommes plus des étrangers et pouvons nous édifier sur le fondement des apôtres et des prophètes (Ephésiens 2 : 1, 8, 11, 19, 20). Le mystère de Christ, au sujet des païens, a été maintenant révélé – Éphésiens 3 : 3-6.

Efforçons-nous « de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Éphésiens 4 : 3). Partageons nos idées (parfois différentes) d’une manière constructive dans l’amour et la paix et non en nous séparant. « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous … » (Éphésiens 4 : 5, 6). L’Église est le Temple de Dieu et elle se construit avec différents éléments, selon les talents donnés à chacun et dont nous sommes responsables. – Éphésiens 4 : 11-14.

« Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme ; … Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel. » – Lamentations 3 : 22-26.

Avant la pause de midi du dimanche, la chorale (35 participants) s’est produite dirigée par le fr. Henri Peau.

Nous remercions tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette conférence ainsi que tous les participants qui, par leur ponctualité, ont contribué au bon déroulement du programme.