NOTRE ESPERANCE – « UNE ANCRE DE L’AME »

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« Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. »

– Hébreux 10 : 23 –

Presque tout ce que Dieu nous a donné, en tant que Nouvelles Créatures, Il nous l’a donné par la foi ou par l’espérance. Lorsque nous devenons disciples de Jésus et nous chargeons de notre croix, pour Le suivre, cela implique un sacrifice, si ce pas est franchi avec sagesse, selon les directives et l’invitation de Dieu. Personne ne se sacrifierait volontairement, à moins d’avoir l’espérance ou la conviction qu’il obtiendra, en fin de compte, des bénédictions, ou une certaine récompense, qui résulteront de ce sacrifice. Dans chaque action bienséante, il doit y avoir un motif ou un objectif. Le fait que l’Église ait été invitée à suivre Jésus indique qu’il y avait quelque chose, dans la conduite de Jésus, qui procurait les bénédictions et la faveur de Dieu, constituant une récompense particulière et signifiant que, si nous Le suivons, nous aurons part à la même bénédiction et à la même récompense que celles qu’Il obtint, c’est-à-dire à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité.

Ainsi, lorsque nous prenons notre croix pour marcher sur les traces de notre Maître, cela implique que nous sommes inspirés par l’espérance d’avoir part, de cette manière, à la gloire et à l’honneur qui Lui ont été conférés. Le caractère de notre Dieu nous assure que toute offre venant de Lui, avec toutes les conditions rigides qui s’y rattachent, doit être infiniment digne de notre appréciation ; et les « grandes et précieuses promesses », accompagnant cette offre, nous assurent de son assistance et de sa puissance secourable. Ainsi, en profitant de sa force et de son aide, nous pourrons faire face à tout ce qui pourra se produire et parvenir à la glorieuse récompense prévue pour nous. En conséquence, notre foi a un fondement solide et sûr, sur lequel nous pouvons nous reposer : « La foi peut sûrement se fier à Lui, quoi qu’il advienne. »

Foi intérieure – confession extérieure

Nous exerçons la foi dans notre cœur, avant de la confesser extérieurement, avant de confesser le Seigneur par le moyen de notre bouche. Et nous n’avons pas le droit de Le confesser par notre bouche avant d’avoir cru « à justice » ; car « c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Romains 10 : 10). Ainsi, trouvons-nous la déclaration du Seigneur selon laquelle Il ne considérera pas convenables notre foi ou notre espérance, à moins que nous ne la confessions. Il a déclaré que si nous refusons de Le confesser devant les hommes, ou si nous omettons de le faire, Il nous considérera indignes d’être confessés devant le Père et les saints Anges. Il n’y a pas, par conséquent, de salut sans confession du Seigneur : les deux sont inséparables.

Il est vain d’entretenir l’espérance d’être accepté par le Seigneur et de gagner son approbation finale, tout en cachant sa lumière sous un boisseau et en reculant du fait d’avoir honte de la Croix. « Pas de Croix, pas de couronne », telle est la décision inflexible du Seigneur. Tous ceux qui ont reçu la Vérité et qui L’aiment seront heureux de laisser leur lumière briller pour la gloire de Dieu et la bénédiction des autres. Si le Message glorieux du Seigneur a rempli nos cœurs et a béni nos vies, alors nous nous réjouirons de porter l’eau vive aux autres âmes assoiffées. Si la bonne graine a trouvé en nous un sol fertile, elle va certainement germer et donner du fruit à la gloire de notre Dieu.

En harmonie avec les termes de notre consécration, nous confessons aux hommes que nous avons une foi qui dépasse la vie présente, une espérance qui « pénètre au-delà du voile », où Christ, notre précurseur, est entré pour nous. Nous confessons notre espérance que nous participerons à sa résurrection, que « nous serons changés en un instant, en un clin d’œil », que nous serons comme Lui des êtres esprits, que nous Le verrons tel qu’Il est et que nous partagerons sa gloire, sur le plan divin. Nous confessons que nous espérons, comme Lui, devenir des instruments, entre les mains du Père, qui apporteront la vie, la joie et la bénédiction au monde entier, tant aux vivants qu’aux morts. Nous confessons aussi que nous espérons relever ces derniers de la mort, pour les libérer de tous les péchés, les fléaux, les peines et les larmes qui les oppriment depuis six mille ans. En vérité, nous avons une espérance magnifique ! Qui ne se réjouirait pas d’en parler !

Si donc nous possédons cette foi, cette espérance, et si nous les confessons, comme il se doit, devant les hommes, alors « gardons-les fermement ». Notre fidélité sera continuellement éprouvée. La chair aura tendance à se rebeller avec force, à certains moments. Les questions se présenteront d’elles-mêmes, à notre esprit : Est-ce que tu désires confesser Christ ? As-tu honte d’annoncer son Nom devant le monde, ou considères-tu cette proclamation comme ton plus grand honneur ? Il y aura des tentations au découragement. Nos faiblesses vont se dresser devant nous et l’Adversaire va tirer avantage de ces circonstances, pour nous décourager. Et non seulement ces tentations vont affecter notre foi et notre espérance, mais surgiront aussi des épreuves et des persécutions, dont le but sera de tester notre loyauté. Notre appel est merveilleux, et seules des âmes héroïques, seuls ceux qui possèdent l’Esprit du Maître sont recherchés pour compléter les places manquantes parmi cette classe élue.

Le danger de retenir la lumière

Si certains étaient déloyaux ou faibles, et ne parvenaient pas à adopter une position ferme pour le Seigneur et la Vérité, par peur de perdre l’estime de leurs congénères, ou pour toute autre raison, cela prouverait qu’ils ne sont pas dignes d’avoir part avec Christ aux gloires de son Trône, comme membres de son Corps. Ceux qui espèrent faire partie de la classe élue professent tous son Nom. Ils doivent être fermes. Ils doivent garder fermement leur confiance et la profession de leur foi, jusqu’à la fin.

La chair a besoin d’être traitée avec rigueur, d’être assujettie et de le rester. Selon les inclinations de la chair, les enfants du Seigneur pourraient souhaiter s’abstenir de ce qui engendrerait de la grossièreté ou des critiques adverses. La chair préférerait rester en silence, là où le fait de parler de la Vérité pourrait engendrer des épreuves, des persécutions ou de l’ostracisme. Mais la Nouvelle Créature ressentirait « un feu dévorant renfermé dans ses os », si elle devait retenir le Message de la Vérité, lorsqu’une opportunité se présentait ; elle comprendrait qu’il lui faut être fidèle et laisser sa lumière briller. Autrement, la lumière s’affaiblirait et finirait par s’éteindre totalement, et cette Nouvelle Créature se retrouverait dans une obscurité totale. Et « si donc la lumière qui est en toi devient ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! »

N’attristons pas le Saint Esprit de Dieu qui est en nous. Le Seigneur nous donne une base solide pour notre espérance, pour notre foi. C’est une espérance qu’Il a Lui-même inspirée. Cette espérance est confirmée par toutes ses promesses, qui sont certaines, et par son serment. Il nous rappelle que « Celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux 10 : 23). Pour l’instant, ce n’est encore qu’une promesse ; c’est entièrement du domaine de la foi. Nous ne possédons, pour l’instant, que l’engendrement du Saint Esprit à cette nouvelle nature, et le scellage de ce même Esprit, « un gage de notre héritage » (Éphésiens 1 : 13, 14). Mais nous avons appris à connaître notre Dieu et à avoir confiance en sa Parole fidèle. Nous avons de nombreuses preuves de ses gracieuses promesses en ce temps de stress et de danger, et nous savons qu’Il ne nous décevra pas. Et « quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur ».

Notre ancre sûre et ferme

Si nous devions abandonner cette espérance, cette ancre pour nos âmes, nous serions à la dérive sur une mer sans port, dont les flots puissants nous emporteraient droit à la mort éternelle. Un grand temps d’épreuve est maintenant sur le point de s’abattre sur le monde entier, et tous les membres du peuple du Seigneur, dont la foi et l’espérance ne sont pas fermement ancrées au Roc des Âges, tous ceux qui ont peur de faire confiance à ses promesses, seront écrasés dans la tempête. Serons-nous de ceux-là ?

« Le temps d’épreuves s’approche, ‘il se hâte vraiment’,

Présentement même, ses vagues s’étendent sur la mer du monde ;

Oh, lorsque ses vagues atteindront les majestueuses montagnes,

Les flots irrésistibles ne m’emporteront-ils pas ? »

Certains, parmi les véritables enfants du Seigneur, auront leur part dans ce grand temps de détresse ; toutefois, aucun de ceux qui sont fidèles et obéissants ne souffrira de cette manière. Ceux-là seront gardés en parfaite sécurité jusqu’à la fin de leur course et vont, nous le croyons, être rassemblés « au-delà du voile » avant que la grande tempête ne s’abatte furieusement. Du fait de notre foi dans le Maître, du fait de notre forte confiance en Lui, du fait que nous savons qu’Il a été vainqueur et que le Père L’a récompensé, du fait que nous savons qu’Il est maintenant notre Avocat, notre grand Souverain Sacrificateur qui « vit toujours pour intercéder pour nous », pour ces raisons, nos cœurs gardent courage. Nous savons qu’Il va bientôt « se lever » en puissance et avec une grande autorité, pour établir son Royaume et élever tous ses fidèles afin de régner avec Lui dans ce Royaume. C’est pourquoi notre espérance est ferme ; elle est en effet une ancre pour nos âmes. Nous sommes « forts dans le Seigneur et dans la puissance de sa force. » – Éphésiens 6 : 10.

Nous ne perdrons jamais notre courage si nous gardons nos yeux continuellement fixés sur Lui, et si notre main reste fermement jointe à la sienne. Les promesses éternelles de Dieu sont le fondement sur lequel tout ce que nous espérons est ancré, tant au niveau du caractère qu’à celui de la gloire future. Et quel fondement solide nous avons là ! Soyons fidèles à Celui qui nous a appelés. Gardons non seulement la lettre de la Vérité glorieuse, mais aussi l’esprit. Gardons-la et aimons-la, parce que c’est la Vérité, et aussi du fait de sa beauté et de sa grandeur sans égal.

Souvenons-nous toujours de l’importance de l’endurance patiente, de la constance, pour que nous puissions développer les fruits du Saint Esprit, pour que nous puissions accepter avec joie toute épreuve, toute persécution, toute difficulté que notre Dieu permettrait dans son infinie sagesse et dans son amour infini, pour tester et pour faire mûrir notre caractère, car c’est d’une importance primordiale. Sans cela, nous ne pourrons jamais espérer voir la face de notre Père, ni même avoir part à la gloire à laquelle nous avons été appelés avec Christ. « Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux 10 : 23). Il faut que nous « retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions » (Hébreux 3 : 6). Oui, « nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine espérance » – Hébreux 6 : 11.

« Ton ancre tiendra-t-elle fermement dans les tempêtes de la vie,

Lorsque les nuages déploieront leurs ailes de disputes ?

Quand les marées puissantes s’élèveront et que les câbles se tendront,

Ton ancre, partira-t-elle à la dérive, ou restera-t-elle ferme ? »

Certainement, par la grâce de Dieu, notre ancre demeurera ferme ; car :

« Nous avons une ancre qui garde notre âme

Fermement et sûrement quand les vagues s’agitent ;

Attachée au Roc immuable,

Établie fermement et profondément dans l’amour du Sauveur ! »

WT1914 p5497