« Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine [sans intérêt ou pernicieuse] qu’ils auront proférée. » – Matthieu 12 : 36.
Notre Seigneur s’adressait à certains des scribes et des pharisiens qui tentaient de « le surprendre par ses propres paroles » – pour tirer parti des subtilités du langage. Dans leurs efforts pour s’opposer à Lui, ces scribes et ces pharisiens faisaient tout leur possible pour Le déconcerter ou Le vaincre dans son raisonnement, allant même jusqu’à utiliser des arguments auxquels ils ne croyaient pas vraiment. C’est une manière d’agir très dangereuse. Peu importe combien juste, selon nous, se trouve être notre cause, dans son ensemble, nous ne devons pas recourir à un quelconque abus de langage, pour défendre ce que nous croyons être la Vérité.
Peut-être, ces pharisiens se dirent-ils entre eux : « Il nous faut utiliser des arguments solides pour maintenir notre avantage sur ce Nazaréen. Il utilise Lui-même un langage puissant. Nous devons parvenir à nos fins dans la controverse, et ne pas manquer de courage. » Mais cette position ne justifiait pas leur comportement. Étant donné que la justice est le fondement du trône de Dieu, toute tentative de tirer profit de quelqu’un d’autre, de quelque manière que ce soit, entraînera certainement sa propre punition.
D’après les commentaires de notre Seigneur au sujet de la langue, nous nous rendons compte que, de son temps, devait prévaloir, à différentes occasions, une situation sérieusement mauvaise parmi ceux avec lesquels Il entrait en contact. Les scribes et les pharisiens Lui attribuèrent le pouvoir du mal, et déclarèrent qu’Il était l’outil de Satan – que Satan parlait à travers Lui, etc. Au début, notre Seigneur leur dit, d’une manière générale, qu’ils se trompaient. Plus tard, Il les reprit sévèrement et démontra la fausseté de leurs arguments. En rapport avec notre texte, Il déclara que, par leurs paroles, ils devraient être condamnés – traités, corrigés selon la justice et amenés à une véritable réforme, sinon, ils périraient de la Seconde Mort.
LE POUVOİR DE LA LANGUE
Les êtres humains sont les seules créatures terrestres qui peuvent s‘exprimer, que ce soit oralement ou par écrit, ou autrement. De plus en plus, le peuple de Dieu prend conscience de la sagesse de la déclaration de l’apôtre Jacques selon laquelle, bien que la langue soit un petit membre, elle est néanmoins le plus dangereux de tous, parce qu’elle exerce la plus grande influence. Si un homme ne pèche pas, par le moyen de sa langue, c’est un homme parfait (Jacques 3 : 2). Nous ne pouvons pas prévoir les résultats possibles de nos paroles. Leur influence peut parvenir jusqu’aux extrémités de la terre. Il nous faudra donc examiner soigneusement ce que nous pourrons dire, afin de déterminer si nos paroles glorifieront Dieu ou si elles Le déshonoreront, si elles susciteront des pensées et des impulsions bonnes, dans l’esprit des autres, ou si elles susciteront ce qui est mauvais.
Dans sa sagesse, Dieu a jugé bon de nous créer de telle sorte que notre conduite d’aujourd’hui ait beaucoup à voir avec notre caractère de demain. C’est ainsi que, sans cesse, soit nous formons notre caractère, soit nous contribuons à ce qu’il se détériore. Il est bon que tous connaissent ce fait. Non seulement les gens du monde, mais aussi les Chrétiens devraient comprendre ce principe, car c’est à présent qu’ils sont mis à l’épreuve en vue de la gloire, de l’honneur et de l’immortalité. Par conséquent, en négligeant de bien peser leurs paroles, ils risqueraient de perdre le grand prix pour lequel ils combattent.
LE JOUR DU JUGEMENT
Notre Seigneur insista sur le fait en déclarant qu’il faudra rendre compte de toute parole vaine, de toute déclaration inutile, en un jour de règlement des comptes. Concernant l’Église, nous comprenons, d’après ce que les Écritures enseignent, que ce jour est le présent Âge de l’Évangile. Nous devons, chaque jour, aller vers notre Père Céleste et dire : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Non seulement nous devons, ainsi, rendre compte chaque jour, mais à la fin de notre course, d’un point de vue général, tout sera récapitulé. Par cela, nous ne comprenons pas qu’à la fin de notre course, nous serons mis en rang pour être interrogés sur chaque parole de notre vie, mais que chacun, de ceux qui entrent en contact avec la Vérité, construit ou détruit son caractère ; ce sera le caractère qui, à la fin de sa mise à l’épreuve, déterminera sa récompense ; de même qu’un élève apprend ses leçons tous les jours et se prépare pour les examens finaux de fin d’année, en vue du test général de ses connaissances, ainsi en est-il des élèves à l’école du Christ. Jour après jour, notre Maître s’occupe de nous, mais, à la fin de notre course, une synthèse sera faite.
Il y a sans aucun doute, en chacun de nous, des choses que le Seigneur désapprouve ; en effet, nous portons tous le trésor du nouvel esprit dans des vases de terre ; nous ne pouvons donc pas faire ce que nous voudrions. Mais nous nous sommes engagés à servir le Seigneur et à Lui être loyaux, en effectuant sa volonté. C’est pourquoi, Il s’occupe de nous maintenant. Ce faisant, Il nous avertit que la langue est un membre très important de notre corps et qu’il nous faut être prudents dans notre façon de l’utiliser ; elle aura, en effet, une incidence sur la décision finale, qui sera prise à la fin de cet âge de l’Évangile, quand les résultats seront pris en compte. C‘est alors qu‘il sera déterminé si nous sommes dignes de l’honneur le plus élevé : être cohéritiers avec notre Sauveur, ou si nous serons des serviteurs de cette classe, ou encore si nous serons indignes de la vie sur un plan d’existence quelconque.
COMMENT NOTRE SEİGNEUR ESTİME LA CALOMNİE
Nous devons, dès maintenant, rendre des comptes. Notre Seigneur déclare que la langue est un membre tellement important qu’il représente notre cœur plus exactement que n’importe quelle autre chose. La main peut faire une bonne action, alors que le cœur peut être très différent de la main. En fait, la main peut ne pas exprimer du tout le vrai sentiment du cœur. Mais il est sûr que la langue exprimera ce qui est véritablement dans le cœur. Ainsi, chaque jour, par nos paroles, nous construisons ou nous démolissons notre caractère.
Il existe un esprit qui éjecte des mots amers. Du point de vue du Seigneur, cela constitue un meurtre. C’est ainsi qu’à la fin de l’âge judaïque, les scribes et les pharisiens critiquèrent et calomnièrent notre Seigneur. Avec leur connaissance de la Loi, ils savaient qu’ils étaient responsables de ce qu’ils faisaient ; néanmoins, ils ne prirent pas en compte le fait qu’ils seraient jugés par leurs paroles.
Il en sera ainsi au Jour du Jugement du monde – au Millénium -. Les hommes seront tenus responsables concernant le travail qu’effectuera leur langue. Mais ils disposeront alors de conditions plus favorables que s’ils étaient jugés à présent ; des forces seront mises en œuvre pour leur donner une capacité de jugement plus vive, et ainsi ils apprendront rapidement les leçons qui leur seront données. Ils encourront une responsabilité pour ce qu’ils diront. C’est pourquoi, celui qui n’aura pas connu [la volonté du Maître] « sera battu de peu de coups », mais celui qui aura « connu » [la volonté de son maître] « et n’a (n’aura) pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups ».
DES BRİDES SPÉCİALES POUR LA LANGUE
Le peuple du Seigneur est actuellement en jugement ; lorsqu’il est soudainement soumis à la tentation, il pourrait dire d’une manière impulsive quelque chose de désagréable au Maître. Or, nous devons apprendre à ne pas parler sans réfléchir ; nous devons apprendre à peser nos paroles. Puisque nous sommes des serviteurs de Dieu, nous devrions toujours observer nos voies, afin que le service que nous rendons soit le meilleur possible. Il ne suffit pas seulement d’avoir une bonne volonté pour faire ce qui est juste ; nous devons nous efforcer de brider notre langue. Tous les vœux que nous faisons, les résolutions que nous prenons, les restrictions que nous nous imposons, pour contrôler notre langue, peuvent être considérés comme des brides qui nous déterminent à nous soumettre complètement à la volonté de Dieu.
Tant que Satan et ses démons sont en liberté, le peuple du Seigneur aura intérêt à prendre garde à son attitude et à ne pas pécher avec sa langue. Satan et ses anges cherchent à déstabiliser ceux qui se sont donnés au Seigneur et à les dominer dans ce qu’ils disent. Ainsi, tant que nous sommes en leur présence, nous devons être particulièrement sur nos gardes, afin qu’ils ne puissent pas nous prendre au piège. Comme le dit le psalmiste, « Je mettrai un frein à ma bouche, tant que le méchant sera devant moi. »
UNE LEÇON İMPORTANTE POUR TOUS
Bien que notre Seigneur ait déclaré que les hommes auraient à rendre compte de toute parole pernicieuse, Il se référait cependant aux pensées qui se cachent derrière les mots. C’est l’attitude de cœur qui L’affligeait. Il savait que l’attitude de cœur qui animait les Scribes et les Pharisiens leur occasionnerait des blessures.
Le peuple du Seigneur, en son sein, ne devrait rien apprendre de plus important que d’être très juste. S’il est juste d’aimer, d’être gentil, généreux, il n’en reste pas moins que le fondement même du caractère repose sur la justice. Toute forme d’amour et de bonté ne reposant pas sur la justice est ni satisfaisante, ni agréable au Seigneur. Dans ses relations avec les autres, un enfant de Dieu ne raisonnera pas en se demandant ce que ses semblables lui permettront de tirer d’eux, mais plutôt en se posant la question : Quels sont les droits de mon prochain, et qu’est-ce que mon Père céleste voudrait que je fisse ?
Il est très naturel pour quiconque de vouloir faire valoir ses propres droits en toutes choses, mais la nature déchue ne perçoit pas si vite les droits d’autrui. Par conséquent, l’une des leçons les plus importantes que doit apprendre le peuple du Seigneur, est de faire aux autres ce qu’il aimerait que les autres leur fassent – simple question de justice -.
Nous craignons que, parmi le cher peuple de Dieu, il y en ait beaucoup qui n’ont pas complètement réalisé que l’obéissance aux règles, qui régissent la Nouvelle Nature, signifie l’application absolue de la « règle d’or », de leur part, envers tous. Ils ne doivent pas faire aux autres ce qu’ils ne voudraient pas que les autres leur fassent. Le devoir de la Nouvelle Créature consiste à assujettir le corps de telle manière que la justice dirige chaque action, chaque parole et, autant que possible, chaque pensée. Il faut d’abord être juste dans ses pensées avant de pouvoir être juste dans son comportement. Quiconque pense injustement agira injustement, en dépit des efforts pour faire le contraire.
LE TRÉSOR EMMAGASİNÉ DANS NOS COEURS
En réfléchissant sur le fait que l’Église se trouve à la Barre du Jugement Divin, qu’elle subit un examen de la part du Seigneur en personne et que, dans cette estimation, nos paroles sont retenues comme critère de jugement, nous devons porter la plus grande attention aux principes qui détermineront sa décision. Les paroles de notre Seigneur, telles qu’elles sont rapportées en Matthieu 12 : 34-36, indiquent que le cœur et la bouche sont l’objet d’une surveillance spéciale. Il apparaît donc nécessaire que notre cœur se trouve dans une condition appropriée, afin que les paroles sortant de notre bouche soient acceptées par notre Seigneur et Rédempteur !
Dans la déclaration faite par notre Seigneur, le cœur représente le caractère et la bouche est l’index de ce caractère. Le mot cœur est parfois utilisé, dans les Écritures, comme ayant la même force que le mot esprit. C’est de l’abondance de l’esprit que la bouche parle. Un homme bon tire de bonnes choses du trésor de son esprit. Mais tous les hommes sont des pécheurs, par nature ; tous sont donc mauvais, par nature, dans une certaine mesure. Dieu n’approuve pas tous ceux, quels qu’ils soient, qui se trouvent sous la sentence de mort. Néanmoins, parmi la descendance d’Adam se trouvant sous cette condamnation, il en est qui sont relativement bons ; ce sont ceux qui, malgré les imperfections dans lesquelles ils sont nés, les imperfections de leur nature déchue, sont désireux d’être en harmonie avec Celui qui est bon en toutes choses.
Nous ne trouvons rien, dans les Écritures, pour soutenir la doctrine de la dépravation totale, rien impliquant qu’il n’y a absolument rien de bon parmi les hommes. Bien que personne ne soit parfait, il existe cependant des gens ayant au moins une bonne volonté, de bonnes intentions. De tels caractères supérieurs, d’alors, furent représentés en la personne des Anciens Dignes : Abel, Énoch, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, les prophètes d’Israël, etc., qui firent preuve de leur entière obéissance à Dieu et de leur loyauté envers les principes de la justice.
LA CLASSE APPROUVÉE PAR DİEU
Durant cet âge de l’Évangile, certains sont bons également. Parmi les païens, ainsi que dans les pays chrétiens, il y a ceux qui sont bien-pensants, bien intentionnés, ceux qui sont exempts de malice, qui ne cherchent pas à faire le mal, mais qui s’efforcent de faire le bien. Néanmoins, pour avoir l’approbation divine, au cours de cet âge-ci, il faut faire partie de ceux qui viennent au Père par Jésus, car Dieu n’accepte personne d’autre. Le Père ne recevra pas ceux dont le cœur n’est pas sincère, ceux qui ne possèdent pas de bonnes intentions, qui manquent de loyauté envers Lui et envers les principes de la justice.
Par conséquent, tous ceux dont nous avons des raisons de croire qu’ils sont acceptés par Dieu, engendrés du Saint Esprit, ne doivent plus être considérés comme « des enfants de colère, comme les autres… », mais comme constituant la Maison de la Foi. Malgré les faiblesses de leur chair, ils ont bon cœur ; autrement, Dieu ne les accepterait pas. Chez ces derniers, il y a un conflit constant entre la nouvelle volonté et les désirs de la chair.
Quand nous en venons à considérer ceux qui ont bon cœur, nous constatons que tous ont des corps imparfaits – certains plus que d’autres. Allons-nous abandonner la lutte pour le prix parce que nous ne sommes pas capables d’agir parfaitement ? Non ! Le Seigneur nous assure qu’Il regarde à ce qui se trouve dans le cœur, et non pas à ce qui est dans la chair ; Il a très gracieusement pourvu à ce que, par notre Seigneur Jésus, nous soyons purifiés de nos imperfections. « Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » Par conséquent, tous ses enfants peuvent venir, avec courage, au trône de la grâce céleste, pour y obtenir miséricorde et aide, chaque fois qu’ils en ont besoin.
DES COPEAUX OU DES POMMES – İL FAUT CHOİSİR
Les bonnes choses, qui sortent du trésor du cœur d’un homme bon, seront ces choses que celui-ci aura emmagasinées de temps à autre. Comme le dit le psalmiste au sujet de l’homme de Dieu, cet homme « trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, » et « la médite jour et nuit ! » Et à son propre sujet, le psalmiste déclare : « Je devance les veilles et j’ouvre les yeux, pour méditer ta parole », la Loi, les préceptes – l’esprit, l’objet de cette Loi, et non pas simplement sa forme extérieure -. C’est ainsi que nous devrions méditer sur l’esprit de la Loi de Dieu. Le sentiment de notre cœur devrait être le désir de saisir la pensée divine d’aussi près que possible, sur tous les sujets. Tous ceux qui désirent ardemment être en harmonie avec Dieu, et posséder un caractère semblable au sien, méditeront sur les choses qui sont nobles, pures, saintes. – Psaumes 1 : 2 ; 119 : 148 ; Philippiens 4 : 8.
Quand on pense à des choses qui sont bonnes, l’esprit se remplit de bonnes choses. Partout où il y a une bouche disposée à parler de choses mauvaises, c’est qu’il existe là une mauvaise disposition, un esprit qui a emmagasiné le mal. Quoi que l’être humain aura emmagasiné dans son esprit, ce sera ce à quoi il pensera le plus, et il est certain qu’il viendra à en parler. Un mauvais trésor se révèlera, quels que soient les efforts faits pour le cacher, de même qu’un bon trésor se manifestera de lui-même, car l’esprit ne peut contenir qu’une certaine quantité (sa capacité d‘emmagasinement est réduite, trad.). – Luc 6 : 45.
Un père regardait son fils lire un roman. Il savait qu’il avait cette habitude. Il appela le garçon, et lui dit : « Jean, je voudrais que tu vides les pommes de ce panier, et qu’ensuite tu le portes à l’abri à bois pour le remplir de copeaux. » Le fils exécuta l’ordre reçu. Quand il fut de retour, le père déclara : « Maintenant, mets-y les pommes. » Le fils répondit qu’il ne pouvait pas le faire, parce qu’il n’y avait pas assez de place dans le panier, à la fois pour les copeaux et pour les pommes. Alors le père dit : « C’est exactement ce que tu t’apprêtes à faire avec ton esprit. Tu as passé ton temps à le remplir de copeaux ; quand tu voudras y mettre des pommes, il n’y aura plus de place. » Il en est ainsi de nous tous. Si nous remplissons notre esprit de blagues, de sottises, etc., nous ne serons pas en mesure de le remplir de choses se rapportant à l’Esprit Saint. – Éphésiens 5 : 1 à 7.
Beaucoup parmi le peuple du Seigneur trouvent que, s’ils sont bons de cœur, ils ressentent dans leur chair une tendance pour certaines choses qui ne sont pas bonnes. Il y a ainsi une lutte continuelle entre la chair et l’esprit pour savoir si le trésor stocké sera constitué de copeaux ou de pommes, pour ainsi dire. Il appartient à chaque Nouvelle Créature de décider par quoi son esprit doit être rempli – quel type de fréquentation elle va choisir, où elle ira, ce qu’elle va lire, à quel genre d’influence elle sera soumise, à quel genre de choses elle va résister, etc. -. Si dans le passé, elle a, dans une certaine mesure, thésaurisé des choses mauvaises, il faudrait alors qu’elle essaye de s’en débarrasser. Si son esprit est rempli de blagues et de légèreté, de choses non appropriées à l’enfant de Dieu, elle doit chercher à s’en éloigner.
COMMENT S’ÉDİFİE LE CARACTÈRE
Finalement, il existe une relation entre le fait de mettre de côté un bon trésor, dans notre esprit, et ce que notre Seigneur mentionne en disant : « …amassez-vous des trésors dans le ciel ». C’est en amassant des trésors dans notre esprit et dans notre cœur, que nous édifions notre caractère. Quiconque entre dans la maison de quelqu’un et voit ce que celui-ci a rassemblé en matière de trésors, peut facilement percevoir ce qui dirigeait son esprit. Ses préférences révèlent son caractère. Il en est ainsi de nous tous ; les choses que nous cultivons sont un indicateur de notre caractère.
Quand sera venu le moment de rendre nos comptes, en tant que Nouvelles Créatures, ce sera le caractère qui décidera si nous serons (alors) estimés dignes de faire partie du Petit Troupeau élu par le Seigneur. Seuls ceux qui auront amassé le trésor d’un caractère semblable à celui du Seigneur Jésus-Christ, notre modèle, seront jugés bons pour hériter du Royaume Céleste. C’est pourquoi la décision concernant notre destinée éternelle sera prise en fonction de l’usage que nous faisons de notre esprit maintenant et des pensées que nous accumulons présentement. Quiconque entretient de bonnes pensées recevra une bénédiction non seulement dans la vie présente, mais durant tout le futur.
C’est pourquoi notre première préoccupation doit porter sur le cœur : faire en sorte que ses affections et ses dispositions soient entièrement sous le contrôle de la Grâce Divine ; que chaque principe de vérité et de justice y repose ; que la justice, la miséricorde, la bienveillance, l’humilité, le contrôle de soi, la foi, la gentillesse fraternelle, l’amour, un esprit de vénération suprême envers Dieu et pour Christ, et un fervent amour pour toutes les beautés de sainteté y soient fermement établis, comme principes de vie. Si ces principes sont établis dans nos cœurs, nous n’aurons aucune difficulté pour contrôler notre langue, car du bon trésor de notre cœur jailliront des paroles de vérité, de modération, de sagesse et de grâce.
WT1914 p5517