Cette conférence, la dernière de l’année 2011, a été l’occasion de réunir en une communion fraternelle environ 90 participants et cela sous la protection divine. Elle a débuté le samedi 29 Octobre à 15h sous la présidence du frère Jean Siwek qui appela les deux orateurs prévus à développer leur thème préparé.
Le fr. André Lecroart – « La vieillesse ».
Adam et Ève étaient des êtres humains parfaits physiquement et moralement. Le renouvellement des cellules leur assurait la vie. La désobéissance du couple attira sur eux la sentence de mort (Genèse 3 : 19). Adam mourut à l’âge de 930 ans avant la fin du premier jour symbolique de 1000 ans. Après le déluge, Dieu décréta que les jours de l’homme seraient de 120 ans (Genèse 6 : 1-3). Abraham mourut à l’âge de 175 ans après « une heureuse vieillesse » (Genèse 25 : 8). « David était vieux, avancé en âge » (1 Rois 1 : 1). Le roi Asa « à l’époque de sa vieillesse eut les pieds malades » (1 Rois 15 : 23). Josué âgé de 85 ans, à la tête d’Israël, était « encore vigoureux » (Josué 13 : 1 ; 14 : 10). Après d’importantes épreuves Job « mourut âgé et rassasié de jours » (Job 42 : 17). Le Psalmiste David cite : « Les jours de nos années s’élèvent à soixante-dix ans, et pour les plus robustes à quatre-vingts ans » – Psaume 90 : 10.
Quels remèdes peut-on appliquer pour adoucir la vieillesse ?
Dieu a préservé la vie de l’apôtre Jean pour montrer à ses serviteurs les choses qui devaient bientôt arriver. (Apocalypse 1 : 1). Nous devons avoir confiance en Dieu « Mais en toi je me confie » (Psaume 31 : 15). Ne perdons pas courage. « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » (2 Corinthiens 4 : 16 ; Manne du 6 Janvier). « Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse. » (Ecclésiaste 12 : 3). « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur. » (Proverbes 3 : 5). Ayons du respect pour les personnes âgées et en particulier celles qui se trouvent dans nos assemblées. « Les cheveux blancs sont une couronne d’honneur. » – Proverbes 16 : 31.
Le fr. Cornel Brie (Roumanie) – « Les fondements de la terre sont ébranlés ».
« …et les fondements de la terre sont ébranlés. La terre est déchirée, la terre se brise, la terre chancelle. » (Esaïe 24 : 18, 19). Cette prophétie trouve son application dans les « temps de la fin » que nous vivons depuis la première guerre mondiale (effondrement des empires, des royaumes) à laquelle a succédé la seconde avec ses millions de victimes dont six millions de Juifs.
Depuis ce temps, une minorité accumule de grandes richesses alors que la grande majorité des pauvres est très déçue. Dans les vingt dernières années les événements se sont précipités (effondrement du mur de Berlin entraînant la chute du communisme, désintégration de la Yougoslavie, exigences du monde Arabe, abandon d’Israël par la majorité des pays, prolifération des drogues, de la pollution, des phénomènes de la nature, etc.)
Ne soyons pas ébranlés. Pourquoi ? Parce que les prophéties s’accomplissent et que nous attendons la délivrance des membres de l’Eglise. Bien que les phénomènes de la nature s’amplifient, Dieu « a établi la terre sur ses fondements, elle ne sera jamais ébranlée. » (Psaume 104 : 5). C’est la terre symbolique qui est ébranlée. Le péché opprime les hommes. Le feu consumera tous les systèmes. (Sophonie 3 : 8 ; Nahum 1 : 10). L’apôtre Jacques s’adressant aux riches déclare : « A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez… » (Jacques 5 : 1-3). La corruption, bien que démasquée, prolifère dans les milieux politiques et religieux. « Car il n’est rien de caché qui ne doive être découvert. » (Luc 8 : 17). « Formez des projets, et ils seront anéantis ; donnez des ordres, et ils seront sans effet ; Car Dieu est avec nous. » (Esaïe 8 : 10). Il y aura des signes annonciateurs (Luc 21 : 25, 26). Les riches comme les travailleurs expriment leur insatisfaction. La solution se trouve dans les mains de Dieu, dans le Royaume annoncé.
Les « Temps de la fin » mentionnés par le pasteur Russell se trouvent renforcés un siècle après. Comment résister à ce courant dégradant ? Lisons et appliquons les paroles mentionnées dans la lettre adressée à l’Eglise de Laodicée (Apocalypse 3 : 13-22). Le tableau des « Temps de la fin » est sombre mais l’âge à venir sera lumineux sous la « Nouvelle Alliance » pour tous les rachetés. Demeurons fermes dans nos convictions. « Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes. » – 2 Pierre 3 : 11.
Le lendemain matin, la conférence débuta à 9h30 sous la présidence du frère Romain Mlotkiewicz qui appela successivement les orateurs à présenter leur exposé. Ainsi, nous avons pu écouter les discours suivants :
Le fr. Francis Gikière – « Ma vie plaît-elle à Dieu ? »
Cherchons premièrement le Royaume de Dieu. « Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur. » (Psaume 19 : 15). « Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier, En se dirigeant d’après la parole. » (Psaume 119 : 9) « Je médite tes ordonnances, j’ai tes sentiers sous mes yeux. » (Psaume 119 : 15). La loi de l’Eternel est parfaite (Psaume 19 : 8-13). « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants. » (Psaume 1 : 1-3).Prenons garde de ne pas tomber dans la disgrâce (Hébreux 6 : 4-6 ; 10 : 26). Recherchons les voies de Dieu (Psaume 27 : 11). Eloignons de nous l’orgueil « Ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu » (Michée 6 : 8). Telle est la loi de Dieu : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22 : 36-39). La miséricorde est une qualité sublime (Matthieu 5 : 7). Soyons attentifs à ne pas critiquer exagérément, ne pas censurer, ne pas condamner (Manne du 6 Octobre, 14 Décembre). Marchons humblement. « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable. » (1 Pierre 5 : 5, 6 ; Mannes du 14 Juin, 10 Avril, 27 Mai). Prenons pour exemple la patience des prophètes (Manne du 10 Janvier). Ayons nos yeux fixés sur le modèle de Christ (Mannes du 11 et du 28 Juin). « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ta sagesse. » Proverbes 3 : 5.
Le fr. Cornel Brie (Roumanie) : « Dieu cherche un homme – Es-tu cet homme ? »
« Avant que je t’aie formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais. » (Jérémie 1 : 5). « Pour le sage, le sentier de la vie mène vers le haut. » (Proverbes 15 : 24). Pour le monde corrompu où l’injustice domine, le sentier mène vers le bas, vers le séjour des morts. Aujourd’hui les agissements de Sodome sont légalisés par le monde chrétien. Le progrès époustouflant mène à une dégradation incurable, signe de la « fin des temps ».
L’homme cherche le bonheur facile, la fortune. Dieu recherche un homme qui pratique la justice et qui aime la vérité (1 Pierre 3 : 18), qui aime sans hypocrisie et qui a le mal en horreur. – Romains 12 : 9.
Comment l’homme se voit-il ? « Toutes les voies de l’homme sont pures à ses yeux. » (Proverbes 16 : 2). Examinons notre situation. Quelles sont, en priorité, nos motivations ? Reconnaissons-nous nos erreurs ? Si nous nous sentons toujours bien, il se peut que notre balance (notre jugement) soit défectueuse. Sachons reconnaître nos erreurs. Tenons compte du regard des autres. Appliquons la règle d’or envers notre prochain. Sommes-nous capables de recevoir des critiques ? Au crépuscule de la vie que moissonnerons-nous ? Seule la décision de Dieu reste valable. Il nous faut nous maintenir dans la Vérité mais qu’est-ce que la Vérité ? Jésus est la Vérité. La Bible, la Parole de Dieu doit être l’unique étalon. Recherchons les choses essentielles sans insister sur des futilités. Acceptons « la nourriture au temps convenable » comme étant des études nécessaires et utiles. La connaissance acquise sans application n’est rien. La condition essentielle est d’être établi sur le bon fondement (1 corinthiens 3 : 10-15), et de développer les fruits de l’Esprit (Galates 5 : 22). En fin de compte, ceux qui cherchent trouvent, comprennent, appliquent et réussissent à atteindre le but en espérant recevoir l’approbation de Dieu.
Le fr. Daniel Wozniak – « Aimer son prochain comme soi-même ».
Débat avec les participants.
A la question posée, quel est le plus grand commandement ? Jésus répondit à un pharisien : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée … et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22 : 34-39). S’adressant à un docteur de la Loi, Jésus l’invita à lire ce qui est écrit dans la Loi (Luc 10 : 25-27). Parlant à un jeune homme riche, en plus du respect des commandements, Il ajouta : « Vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. » (Luc 18 : 18-22). Nous retrouvons cette loi morale dans l’Ancien Testament. – Lévitique 19 : 17.
Qui est mon prochain ? Pour les Juifs, c’est un membre de leur famille. Jésus développa cette notion dans la parabole du bon Samaritain. Dans la Loi une prescription ordonnait aux juifs : « Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l’aimerez comme vous-mêmes. » – Lévitique 19 : 34.
Comment s’aimer soi-même ? Un amour excessif de sa personne est négatif et mène à l’orgueil et au bonheur personnel sans tenir compte des autres. (2 Timothée 3 : 2-5). L’apôtre Paul déclare : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. » (1 Timothée 5 : 8). Au sujet du couple : « Celui qui aime sa femme s’aime lui-même … du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. » (Éphésiens 5 : 25-30). Au verset 29 nous lisons : « Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin. » Haïr son corps c’est causer du tort à la santé par des abus de boissons alcoolisées, consommation de drogues, tabac, etc. C’est aussi avoir un penchant pour l’immoralité. S’aimer soi-même c’est rejeter tout travail excessif physique ou moral prit sur le temps de nos méditations de la Parole de Dieu. « Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti ; de peur d’être moi-même désapprouvé. » – 1 Corinthiens 9 : 26, 27.
En conclusion : Aimer c’est rechercher la paix, c’est écouter et accepter les autres, c’est comprendre et protéger les autres, c’est donner plus que recevoir, c’est être indulgent avec les autres et exigeant envers soi-même, c’est ressentir une joie intérieure.
Le fr. Paul Brychcy – « Le jour du Seigneur » – 2 Pierre 3 : 1-10.
Verset 7 : « Les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu. » Verset 9 : « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse. » « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. » (1 Thessaloniciens 5 : 1-6). Nous devons veiller (Apocalypse 3 : 3). Il ne s’agit pas de l’anéantissement littéral de la terre car nous lisons : « Et la terre subsiste toujours » (Ecclésiaste 1 : 4), puisque tout ce que Dieu a créé était « bon, voire très bon » (Genèse 1 : 18, 31).Dans le premier monde, seuls les éléments indésirables ont été détruits par le déluge.
Verset 10 : « En ce jour les cieux passeront avec fracas … et la terre avec ses œuvres qu’elle renferme sera consumée. » Il s’agit là des cieux symboliques, le domaine spirituel, religieux et de la terre symbolique, les gouvernements, la structure mondiale. Ce bouleversement a lieu au temps de la seconde présence du Seigneur alors que le monde est insouciant comme au temps de Noé, corrompu et plein de violence, alors que dans le même temps « le figuier » (symbole du peuple d’Israël) renaissait par son retour en terre de Palestine. Ce retour mettait fin à la punition infligée pour ne pas avoir connu le temps de leur visitation (Luc 19 : 44). Cette période de troubles est largement décrite dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 24. Les géants cités en Genèse 6 : 4 représentent les organisations politiques et religieuses, dont l’église nominale. Noé, l’homme de Dieu, représente les membres de la véritable Église. « Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges » (Apocalypse 14 : 4), et qui sont actuellement transportés dans l’Arche, « Arrachés du présent monde mauvais » (Galates 1 : 4), alors que le déluge (l’anarchie) s’accroît sous nos yeux.
Cette période correspond aux paroles du prophète Jérémie (Jérémie 1 : 10), ou encore aux paroles de Jésus (Matthieu 13 : 41). Ne soyons pas incrédules comme les disciples désorientés. « Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël. » (Luc 24 : 21). « Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes. » (2 Pierre 3 : 11). « C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés sans taches et irréprochables dans la paix. » – 2 Pierre 3 : 14.
C’est dans une ambiance fraternelle et conviviale que la majorité des participants s’est réunie le samedi soir pour partager en commun un repas préparé par l’assemblée locale. Le dimanche, en début d’après-midi, la chorale s’est produite, conduite par le fr. Henri Peau.
Nous remercions tous les participants pour leur présence et les organisateurs qui ont tout fait pour rendre agréable cette communion fraternelle.
Nous transmettons nos souhaits de bénédiction à tous ceux qui nous ont adressé leurs salutations.
Pour l’AEB Romain Mlotkiewicz.