LES EXPERIENCES D’ISRAËL ETAIENT TYPIQUES, ALLEGORIQUES

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Juges 2 : 1-19

Les ennemis de l’Israël naturel – Les ennemis de l’Israël spirituel – Les juges ou libérateurs de l’Israël naturel – Les réformateurs ou aides de l’Israël spirituel – Les idolâtries typiques et leurs antitypes – La der­nière délivrance d’Israël est maintenant possible – Les temps des nations sont terminés – La Palestine sera bientôt en la possession d’Abraham et de sa descen­dance naturelle, sous la supervision du Messie et de son épouse spirituelle, l’Église.

« Je réparerai leur infidélité, J’aurai pour eux un amour sincère. » – Osée 14 : 4.

L’étude d’aujourd’hui nous parle de la mort de Jo­sué, qui était devenu le leader des Israélites à la mort de Moïse. Il fut un digne exemple de fidélité à l’égard de Dieu, parmi son peuple. Sous la direction divine, il partagea la terre de Palestine entre les dix tribus d’Israël, donnant à chacune sa part et leur faisant comprendre que chaque part était un cadeau de Dieu et que, plus ils auraient de foi, plus vite la tribu entrerait dans son héritage.

Les Israélites reçurent l’ordre du Seigneur, par un ange envoyé spécialement en tant que représentant de Dieu, de prendre rapidement possession du territoire, en chassant leurs ennemis, en détruisant leurs idoles et les autels leur servant à l’adoration. Ils devaient ainsi conquérir le pays entier, en tant que peuple de Dieu, et se débarrasser, ainsi que leurs enfants, de toute tentation d’idolâtrie. Mais au lieu d’accomplir tout cela, ils firent des alliances avec les différents peuples qui habitaient le pays, et entrèrent plus ou moins en relation d’amitié avec eux. Cette désobéissance à l’ordre de Dieu se révéla être un dangereux piège.

En étudiant l’histoire d’Israël, nous devons nous souvenir que, selon l’Apôtre, ces faits sontallégoriques (1 Corinthiens 10 : 11). Ce sont des faits réels qui ont effectivement eu lieu. Mais leur but principal, ou leur objectif, du point de vue de Dieu, était d’illustrer certai­nes grandes vérités pour l’Israël spirituel, qui était alors encore à venir – l’Église de l’Évangile. Ainsi, par exem­ple, lorsqu’un Chrétien commence sa nouvelle vie, suite à sa consécration à Dieu, cela correspond au franchissement du Jourdain – au fait de mourir aux anciens intérêts et d’entrer dans le nouvel héritage. Sous la conduite de Jésus, notre Josué, nous entrons dans une nouvelle vie, remplis de courage et de foi. Des victoires en résultent.

Puis, nous apprenons que la Nouvelle Créature doit conquérir les appétits pervertis de sa propre chair, ce qui correspond aux peuples idolâtres qui résidaient en Canaan. C’est le devoir de la Nouvelle Créature de chasser ces espérances, ces ambitions, ces faibles­ses, ces perversions et ces oppositions terrestres à l’encontre du Seigneur et de sa justice. Si l’œuvre d’extermination se faisait dans son intégralité, le ré­sultat serait un caractère mûri, fort dans le Seigneur, plein de foi, d’obéissance, de joie, de paix et de béné­dictions.

Toutefois, à trop d’occasions, comme les Israélites d’antan, ceux qui appartiennent au peuple du Seigneur font une trêve avec leurs propres faiblesses charnel­les. Ils n’arrivent pas à s’en séparer ni à renverser les autels de la passion, de l’avarice, etc. Ces faiblesses et ces dépravations de la chair, pendant un temps, se tapissent de peur face à la nouvelle nature. Elles im­plorent la pitié, de la patience et une mesure de gratifi­cation. Dès que ses souhaits lui sont accordés, il en résulte que ces passions et ces faiblesses deviennent de plus en plus fortes et la Nouvelle Créature se fait battre dans la bataille, jusqu’à ce qu’elle doive crier au Seigneur pour sa délivrance, au risque de périr face aux assauts de ses propres désirs et passions. Ainsi, la vie de beaucoup de chrétiens est faite d’une suc­cession de combats et de défaites, de captivités. La bataille aurait dû être menée dès le départ. La volonté aurait dû se placer fermement du côté de la justice, de la Vérité et de l’obéissance à Dieu.

Il est difficile de déterminer dans quelle mesure souffrent tous ceux qui font partie du peuple du Sei­gneur à cause de leur manque de fermeté et de ri­gueur, dans leurs relations avec leur propre chair, et tout particulièrement au début de leurs expériences chrétiennes. Le seul remède est de crier au Seigneur, comme le firent les Israélites lorsqu’ils étaient dure­ment opprimés. Le Seigneur les délivra et, de même, Il désire délivrer tous ses Israélites spirituels.

Il est manifestement honteux pour les Chrétiens de voir que leurs défaites sont si nombreuses, tout comme les Israélites furent honteux de ce que, durant la période des Juges, ils furent opprimés dix-huit fois par leurs ennemis et se sont retrouvés comme escla­ves, là où ils auraient dû être des maîtres. La véritable leçon, pour les Israélites naturels et pour les Israélites spirituels, est la leçon de la miséricorde de Dieu, comme cela est exprimé dans notre texte. Le Seigneur est plein de grâces, désirant pardonner nos offenses et nous assister, lorsque nous nous rendons compte de notre mauvaise condition et lorsque nous L’appelons à l’aide, « Je réparerai leur infidélité, J’aurai pour eux un amour sincère. »

La sage exhortation de Josué

Le livre de Josué s’achève avec le récit de sa mort, et le livre des Juges commence par décrire les inci­dents qui se sont produits durant cette même période. Lorsque Josué réalisa que son oeuvre était accomplie et qu’il était sur le point d’être réuni avec ses pères – de s’endormir avec eux dans la mort –, il convoqua les Israélites et leur rappela les miséricordes du Seigneur et sa faveur, manifestée à leur égard, en les amenant si loin et en donnant finalement, à chaque tribu, la por­tion de son héritage dans la Terre Promise. Puis, il les avertit sur les dangers de la situation, sur la nécessité de se séparer des peuples du pays, des Gentils. Au­trement, ils risqueraient d’être attirés par l’idolâtrie. Il les exhorta tous à bien garder leur esprit et leur volonté du côté du Seigneur, et à s’opposer à toutes les reli­gions païennes. Ce fut alors qu’il affirma sa position et déclara : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez ser­vir… Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel. » Les autres se joignirent à lui dans cette même résolution.

Notre leçon nous dit que durant tous les jours de Josué, et durant les jours des autres Juges qui vécu­rent après lui, tout alla bien pour les Israélites. Ils avaient la bénédiction du Seigneur et prospéraient. Ces leaders avaient à l’esprit les agissements mer­veilleux du Seigneur, et réalisaient l’importance d’être du côté du Seigneur pour avoir sa bénédiction. Les idolâtries qui prirent place furent postérieures.

Le vrai Dieu avait toujours interdit les idoles, alors que les faux dieux étaient habituellement représentés par des idoles. Les idoles, selon le raisonnement hu­main, semblaient être une excellente manière de gar­der à l’esprit la religion ; mais ce n’était pas la manière de faire de Dieu. En conséquence, ce n’était pas une bonne chose. Les Israélites, ayant remarqué les ado­rations idolâtres de leurs voisins, ont sans aucun doute ressenti que ceux-ci étaient plus pieux à cause de cette manifestation extérieure.

De plus, diverses pratiques licencieuses étaient liées aux formes païennes d’adoration. D’une certaine manière, ces pratiques attiraient la curiosité et, par les faiblesses de la chair, plaisaient aux Israélites. Le vrai Dieu, au contraire, avait institué parmi eux une adora­tion qui était pure en elle-même, condamnant le péché sous toutes ses formes, insistant sur la nécessité d’éliminer le péché et montrant la nécessité de s’ap­procher de Dieu, selon la manière établie par Lui. En un mot, la vraie religion plaisait aux sentiments les plus élevés et les plus nobles, alors que les fausses reli­gions des cananéens plaisaient aux passions viles, combinant une forme de piété avec l’assouvissement de la chair, des danses et diverses saturnales.

Mais quant au Chrétien, qui condamne très sévè­rement les Israélites de s’être adonnés, à maintes re­prises, aux idolâtries de leurs voisins païens, ce qui nécessita des punitions de la part du Seigneur pour qu’ils se tournent à nouveau vers Lui et Le cherchent de la bonne manière – qu’un tel chrétien se souvienne de l’antitype – comment des formes de piété condui­sent à prendre la place de la véritable adoration de cœur, de la véritable révérence et comment les fai­blesses de la chair peuvent s’affirmer, se justifier et, si possible, se donner l’apparence d’être en accord avec la volonté divine. Qu’il se souvienne que beaucoup, aujourd’hui, adorent le veau d’or plus qu’ils n’adorent Dieu, ce qui nécessite des châtiments répétés pour les corriger, les ramener à leur condition réelle. Qu’il se souvienne également que les Chrétiens ont fabriqué des idoles tout aussi hideuses que celles qu’ont fabri­quées les païens – non pas des idoles de pierre, de bois ou de bronze, mais des représentations plus hi­deuses du caractère divin – consignées dans nos credo imprimés.

Le verset 17 et son contexte semblent indiquer que le récit de notre leçon couvre une longue période de siècles se rapportant aux expériences des Israélites, sous de nombreux juges. Lorsqu’ils se repentaient, le Seigneur établissait des juges ou, pourrions-nous dire, des libérateurs, pour faire cesser leurs infortunes. Ce­pendant, même la répétition de ces expériences n’a pas suffisamment gravé en eux la grande leçon, de sorte qu’ils devaient la réapprendre maintes fois. Lors­que le juge les délivrait de leurs malheurs, ils étaient tranquilles pendant les quelques années de sa vie. Mais après sa mort, ils chutaient à nouveau. Néan­moins, le Seigneur avait fait alliance avec la nation, et les siècles depuis cette époque ont montré la persis­tance de sa miséricorde.

La faveur de Dieu revient à Israël

Comme nous l’avons précédemment montré, la Bi­ble indique très clairement que la dernière grande le­çon d’oppression, qu’Israël a supporté sous la domina­tion des Gentils, s’est achevée en 1914. La période de châtiment, qui a duré deux mille cinq cent vingt ans, a commencé lorsque la couronne fut reprise au roi Sé­décias en l’an 606 avant J.-C. (Ezéchiel 21 : 25-27). Les Israélites ne furent plus une nation indépendante durant toutes ces deux mille cinq cent vingt années. Comme l’Eternel l’avait déclaré, Sédécias serait le der­nier roide la lignée de David à régner avant l’établis­sement du Royaume du Messie. Ainsi, la fin du temps des nations marque le début du Royaume du Messie. Partout, nous voyons des manifestations prouvant que le grand Juge prend en mains les affaires du monde, et que la délivrance finale d’Israël est proche.

L’Israël spirituel doit d’abord être délivré par le « changement » glorieux de la Première Résurrection. C’est ainsi que l’empire spirituel sera premièrement établi. Suite à ce merveilleux événement, et suite au temps de trouble annexe, viendra l’élévation des re­présentants de l’Israël naturel, comme représentants terrestres du Royaume céleste. Ce seront les Anciens Dignes du peuple hébreu – Abraham, Isaac, Jacob et tous les Prophètes. D’autres, du milieu du peuple hé­breu, délivrés de la domination païenne, obtiendront néanmoins leur bénédiction en acceptant les arrange­ments du Royaume, par l’ouverture des yeux de leur compréhension et par la reconnaissance du grand Roi.

C’est ainsi qu’il est écrit que ceux qui L’ont percé se tourneront vers Lui et se lamenteront parce qu’ils au­ront réalisé qu’ils ont crucifié le Prince de la Vie. Néanmoins, ils obtiendront une grande bénédiction dans la mesure où ils auront cherché consciencieuse­ment à servir Dieu et les principes de sa justice. En­suite, le Seigneur répandra sur eux l’esprit de prière et de supplication, auquel sera associée l’obtention de maintesbénédictions (Zacharie 12 : 10). Et cette bé­nédiction du Seigneur, qui touchera Israël première­ment, impliquera également la bénédiction du monde entier.

Tous ceux qui se rendent compte de l’accomplis­sement du Temps des Nations devraient s’attendre aux étapes suivantes du Plan divin et coopérer avec elles. Une de ces étapes est la reprise enpossession par Israël du contrôle de la Palestine, qui est l’héritage d’Abraham et de sa descendance. Le temps est arrivé à maturité. Les Juifs, qui par la faveur de Dieu ont maintenant beaucoup de richesses, n’ont plus qu’à employer ces richesses pour l’avancement des espé­rances d’Israël. Mais, même si l’homme échouait dans l’appréciation et dans l’emploi des opportunités, cela n’aurait pas d’impact sur le Plan divin. L’heure de la bénédiction arrive. Par un certain moyen, la Palestine deviendra  bientôt possession des Juifs.

Remarquez que, peu de temps après la fin de l’an­née judaïque en Septembre, la Russie publia son dé­cret donnant aux Juifs une pleine liberté religieuse et des droits civiques. L’Allemagne suivit rapidement, et la Grande Bretagne honora également les Juifs. C’est pourquoi, légalement, le Juif aujourd’hui – depuis la fin du temps des nations – a les mêmes libertés que les autres. Il n’est plus « foulé aux pieds par les nations ».

WT1914 p5598