MORT EN ADAM OU VIE EN CHRIST

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“Puisque la mort est venue par un homme, c’est par un homme aussi qu’est venue la résurrection des morts ; car de même que TOUS MEURENT EN ADAM, de même TOUS REVIVRONT EN CHRIST, mais chacun en son propre rang : les prémices, c est Christ, ensuite ceux qui appartiennent au Christ lors de son avènement

1 Cor. 15 : 21-23 (Olt. )

Autrefois nous considérions comme excessivement cruels et souverainement injustes, les passages de la Bible où il est déclaré que le Créateur a condamné toute la race d’Adam avec Adam, à cause du “péché originel”. Mais maintenant, grâce à la lumière croissante projetée sur la Parole de Dieu nous avons le privilège de voir les choses différemment. Nous comprenons maintenant, non seulement que Dieu n’a pas commis d’injustice envers les enfants d’Adam, mais qu’au contraire II a usé envers eux, dans cette circonstance même, d’une grande bienveillance – qu’il a agi, dans l’intérêt de l’humanité en général -, chose qui ne manquera pas de paraître paradoxale à ceux qui ne sont pas encore au clair en ce qui concerne le plan de Dieu.

Pour la solution de ce problème, il faut d’abord se rendre exactement compte en quoi consiste la pénalité infligée à Adam et à sa race. D’après l’interprétation erronée antiscripturale, qui nous a été transmise du fond des âges des ténèbres. Dieu a condamné Adam et Eve et tout enfant qui naîtrait d’eux, à une éternité de tourments que leur feraient subir les démons. C’est cette interprétation antiscripturale et irrationnelle du “salaire” du péché originel, qui a compliqué et faussé tout le problème. En réalité, on peut l’affirmer sans crainte, parmi les fausses doctrines enseignées chez ceux qui professent appartenir au Seigneur, il n’en est pas une qui ait détourné de Dieu, de la Bible et de la communion de l’Eglise autant d’esprits réfléchis. Peut-on leur en faire un grief ? Sûrement non ! Certes, de nos jours, les choses en sont à ce point, que même dans les réunions de n’importe quelle confession chrétienne où cette interprétation est encore enseignée, on ne trouvera pas une personne sur dix pour y croire. Et il est tout à leur honneur que leur coeur et leur esprit aient fini par rejeter cette théorie des ténèbres du passé.

Le monde chrétien, en général, repousse du fond du coeur ces articles de foi de credos qui ont dénaturé Dieu et Sa Parole. N’empêche qu’ils ne sont pas éclairés sur la question, et ils se demandent si, en rejetant cette doctrine, ils ne rejettent pas la Bible et deviennent par conséquent des infidèles. Or c’est là justement que leur tort apparaît. La majorité des chrétiens de profession n’étudient pas la Bible. Ils savent ce qu’ils pensent de la Bible, ce qu’ils croient qu’elle enseigne, ce qu’on leur a dit qu’elle enseigne et ce que le catéchisme dit qu’elle enseigne. Mais ils n’ont jamais pris la peine de chercher eux-mêmes dans la Bible pour voir ce qu’elle enseigne réellement et pouvoir dire, en parlant de leur croyance : “Ainsi dit le Seigneur !”

“LE SALAIRE DU PECHE, C’EST LA MORT”. (Rom. 6 : 20 St. Olt. Cr.)

Cependant, nous avons lu nos Bibles dans le passé, nous y avons lu d’après l’interprétation des siècles de ténèbres, l’erreur funeste, pernicieuse d’après laquelle, là où la Parole de Dieu déclare que la pénalité du péché, c’est la mort, cela veut dire, en réalité, l’existence, donc tout le contraire, et – une existence éternelle dans les tourments ! Qui s’est permis de tordre ainsi les paroles inspirées, d’une manière aussi diabolique ? Qui avait le droit d’ajouter à la Parole de Dieu – et de violer de la sorte son véritable enseignement ? – Ecoutez ce que dit l’Apôtre : “Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de la grâce de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur” (Rom. 6 : 23 St). Est-il possible de s’exprimer plus simplement. Aux méchants la vie sera ôtée ; ils ne l’auront ni pour jouir, ni pour souffrir. Ils sont sous la sentence de mort, c’est-à-dire la destruction. La vie éternelle est UN DON ; et elle sera donnée uniquement à ceux pour qui elle sera une bénédiction, à ceux qui l’accepteront en Jésus-Christ, notre Seigneur. Tous les autres subiront la peine de mort, donc la peine même que Dieu a prononcée contre le père de la race, Adam, et contre toute sa descendance, quand le péché est entré pour la première fois dans le monde.

Reportons-nous à la Genèse, et voyons ce qui a été déclaré à nos premiers parents touchant le péché et la pénalité qu’il entraîne. Observons d’abord que si la théologie n’avait pas tordu les Ecritures, nous n’aurions aucune difficulté quelconque à comprendre la sentence divine, – comme évidemment nos premiers parents n’en ont eu aucune. La sentence prononcée contre Adam, à cause de sa désobéissance, fut : “Tu mourras certainement”. “Tu es poussière et tu retourneras à la poussière”. Maudit est le sol, à cause de toi : tu en mangeras (en travaillant) péniblement tous les jours de ta vie. Et il te fera germer des épines et des ronces… jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris” (Gen. 2 : 17 ; 3 : 17-19). Quel beau langage, simple, clair et rationnel : Dieu a retiré à nos premiers parents le privilège de vivre parce qu’ils n’avaient pas fait usage de ce don de cette bénédiction, en harmonie avec sa Loi.

“TOUS… EN ADAM, TOUS… EN CHRIST”.

Il n’y aurait eu aucun espoir de vie future, ni bonne ni mauvaise, si Dieu, dans sa miséricorde, n’avait pas procuré… le Sauveur ou, – pour employer l’expression correspondante en langage syrien, – “celui qui donne la vie”. Au temps qui lui parut convenable. Dieu offrit à son Fils, le Verbe ou la Parole, l’occasion de devenir le Rédempteur de l’homme. La Parole devint chair (Jean 1 : 14) et, obéissant, s’offrit en sacrifice, – goûta la mort pour tout homme (Héb. 2:9- Oit.). “Comme par la désobéissance d’un seul homme”, la sentence de mort est passée à la race, “ainsi aussi par l’obéissance d’un seul”, “de l’homme Christ Jésus” – “jusqu’à la mort”, la “justification de vie” est passé à toute la race, – lui procurant ainsi l’occasion de revenir à la perfection originelle possédée par Adam avant sa chute (Rom. 5 : 16-19). Voilà donc la raison pour laquelle Dieu, dans Sa Sagesse, a permis que la sentence passât, par la désobéissance d’un seul, à toute sa postérité : c’était afin qu’un seul sacrifice pour le péché pût rendre possible la réconciliation de toute la race.

Relisez maintenant notre texte et méditez combien il est profond en beauté et en force. L’humanité ressuscitant du péché, de la mort et de l’état où elle se trouvait dans le sépulcre, – ressuscitant à la perfection complète et à l’image de Dieu dont la race était déchue en Adam, tel est le salut auquel Dieu a pourvu pour tous. Quiconque n’arrivera pas à se relever entièrement de l’état de péché et de mort n’aura à s’en prendre qu’à lui-même, parce qu’il aura négligé et rejeté les dispositions merveilleuses de Dieu en Christ ou par Christ.

SERMON