“Dieu nous a donné les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine.” – 2 Pierre 1:4
Dieu destine l’Eglise élue, le sacerdoce royal, à une position très élevée, très honorée, comportant de grandes responsabilités, lorsqu’elle sera au complet et glorifiée. Les membres de l’Eglise seront des rois, des juges, des sacrificateurs durant les mille ans du règne de Christ. Ils seront en outre les associés honorés du Seigneur Jésus pour toute l’éternité, ils seront des êtres spirituels de l’ordre le plus élevé, de l’ordre divin. Nous pensons que beaucoup de nos lecteurs font partie de cette classe. Nous rendons-nous bien compte de ce que cela signifie, chers frères ? A moins d’avoir formé des caractères éprouvés et complets, nous serons impropres à recevoir une si grandiose élévation. Si nous avons une sympathie quelconque pour le péché, il serait dangereux de nous confier quelque chose ; car le péché peut se développer et faire de nous, à un moment donné, des émissaires du mal, dont l’influence serait désastreuse. Dieu ne s’occupe que de ceux qui véritablement aiment la Justice et haïssent l’iniquité. Il n’attend pas des œuvres parfaites de corps imparfaits ; mais II recherche un coeur parfait, un esprit qui surmonte tout. Dieu veut aussi une conduite aussi parfaite que nous le pouvons par sa grâce. Si les membres de cette classe font du mal, s’ils commettent une faute, ils s’en repentent amèrement, ils ont un sentiment de tristesse et de regret et s’empressent d’aller auprès du trône de la grâce pour implorer le pardon et la purification de leurs fautes. Cela prouve que leur coeur est véritablement fidèle. Le Seigneur nous dit aussi pour notre instruction et notre consolation qu’il ne nous juge pas selon nos faiblesses, mais selon nos coeurs et nos efforts sincères.
Assurément, de telles dispositions miséricordieuses de la part du Seigneur nous ont comblés de richesses. Dieu ne nous a cependant pas encore donné une justice parfaite ; II nous l’a simplement imputée. Toute bénédiction que nous recevons nous vient par notre Seigneur Jésus-Christ.
Combien de richesses le Seigneur n’a-t-Il pas déjà données à ses enfants dans la vie présente, alors que nous ne sommes encore qu’héritiers en espérance de tous les biens qui nous sont réservés dans les deux ! Maintenant nous n’avons que les arrhes ou un premier acompte des choses merveilleuses que nous hériterons quand nous entrerons dans la gloire avec Christ. L’esprit du Seigneur donne le repos du coeur à ses enfants et un jugement plus sain que celui qu’ils avaient auparavant. (2 Tim. 1:7). Souvent aussi cet esprit augmente les forces physiques et les capacités mentales. S’il est homme d’affaires, le chrétien est souvent plus capable, plus consciencieux et par conséquent plus apprécié, soit comme patron, soit comme employé. Les chrétiennes appartenant à cette classe de personnes et qui sont des ménagères savent mieux tenir leur maison, faire régner l’ordre, elles ont plus de sobre bon sens qu’elles ne le faisaient avant d’avoir accepté le message de la vérité et d’avoir commencé à vivre selon son esprit. Le bon sens n’est pas une chose commune, quoi que l’on pense à cet égard. La vérité du Seigneur apporte une riche bénédiction partout où elle est reçue, dans un coeur bon et honnête. Beaucoup d’entre vous sont pères et mères de famille. Si vous êtes des enfants de Dieu obéissants et fidèles, vous devenez aussi de meilleurs parents que vous ne l’étiez précédemment. En mettant au monde des enfants, vous avez assumé devant Dieu une responsabilité vis-à-vis d’eux. Une telle pensée est raisonnable, encourageante, elle vous aide à prendre garde à l’exemple que vous donnez, elle vous engage à instruire soigneusement vos enfants dans les préceptes et les enseignements du Seigneur, comme elle vous enseigne aussi à prendre soin de leurs besoins matériels.
Pourquoi Dieu choisit-Il les pauvres ?
Beaucoup des fidèles du Seigneur sont des humbles et des obscurs ; ils appartiennent principalement aux classes les plus pauvres. Il n’y a ni beaucoup de sages…, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles qui ont été appelés, mais surtout les faibles de ce monde. Pourquoi Dieu les a-t-Il choisis ? Parce que les gens qui sont naturellement pauvres et indignes comprennent vraiment qu’ils ne sont rien par eux-mêmes ; ils sentent leurs faiblesses et soupirent après quelque chose de meilleur que Dieu peut donner. Les personnes riches, instruites et influentes remarquent ce fait et disent souvent : “l’évangile est une bonne chose, pour ces gens-là, ils ont besoin de cela pour se régénérer.” Ceux qui ont une si haute opinion d’eux-mêmes ne sont pas en état de comprendre tout ce qui leur manque et d’aller le demander à Dieu. Quelque riche, quelque instruit, quelque noble que soit un homme aux yeux du monde, il doit en arriver à reconnaître qu’il est un pécheur qui dépend entièrement de Dieu pour obtenir son pardon et recevoir toute bénédiction. Tous ces prétendus justes n’obtiennent pas la bénédiction spéciale que le Seigneur offre actuellement, car ils n’en comprennent pas la nécessité.
Voilà pourquoi Jésus dit à ceux-ci : “Malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation”. “Malheur à vous, pharisiens, car vous n’avez aucun désir de connaître Dieu”. Nous ne pouvons que dire : Hélas ! Car ils perdront le grand privilège de faire partie du Royaume. Ceux-là seuls qui veulent s’abaisser seront élevés. Il n’est pas avantageux d’être riche en biens de ce monde au point de vue social ou financier. Ceux qui sont riches actuellement auront dans l’âge futur des difficultés que les pauvres n’auront pas. “Heureux vous qui êtes pauvres”, si votre pauvreté vous conduit à Christ, ou vous aide à aller dans cette direction. Peu de gens ont le désir de marcher dans cette voie d’humilité et d’abnégation ; mais une grande bénédiction est donnée à tous ceux qui le font ; c’est la bénédiction du Seigneur qui enrichit. Une oeuvre de transformation se fait dans ces personnes-là. Au point de vue divin, ces pauvres, ces humbles sont de vrais riches, les seuls qui soient riches.
L’apôtre Paul dit que la vérité de Dieu qui illumine l’esprit donne un meilleur équilibre mental, l’esprit de sobre bon sens. L’esprit, comme le corps de tous les hommes déchus est défectueux, anormal. Notre esprit est toujours plus ou moins faussé, perverti. Mais Dieu a un esprit de sobre bon sens et II nous montre sa volonté, ses plans, ses desseins. Si nous acceptons cette offre nous recevrons l’esprit de Dieu, l’esprit de Christ. Nous dirigeons notre conduite par les instructions divines. Nous recevons par Christ les richesses de la grâce de Dieu qui devient une puissance transformatrice produisant en nous le vouloir pour le bien.
Si un enfant de Dieu commet une faute, il s’approchera du Seigneur pour implorer son pardon, il prendra la ferme résolution de vivre de manière à ne plus se laisser surprendre par une pareille difficulté. Si de nouveau l’individu succombe, il retournera au Seigneur avec un repentir plus profond. Ainsi l’esprit de Christ continue à produire chez les enfants de Dieu le vouloir et le faire selon son bon plaisir ; leur caractère s’enrichit donc toujours d’avantage.
Ceux que Dieu enseigne sont véritablement instruits.
Cette classe de personnes n’est pas seulement la plus riche du monde, mais aussi la plus instruite, elle connaît la sagesse céleste, la véritable sagesse. (Jacques 3 : 17). Beaucoup de personnes conviennent que les étudiants de la Bible ont une connaissance générale sur presque toutes choses. Quiconque connaît la Bible de la Genèse à l’Apocalypse, quiconque comprend les plans grandioses de Dieu en faveur de l’Eglise et du monde, possède une haute instruction, même s’il n’a pas reçu d’instruction dans les écoles du monde. Il a été instruit à la meilleure école de l’univers, l’école de Christ. Beaucoup d’ennemis des vérités de la Bible reconnaissent les connaissances bibliques sans pareilles des plus humbles de ces étudiants de la Bible, ainsi que leur compréhension spirituelle. Le monde reconnaît aussi chez les étudiants de la Bible une merveilleuse connaissance des bons principes, dans tous les domaines. Notre Seigneur Jésus et ses premiers disciples étaient aussi dans le même cas. C’est par eux que ces enfants de Dieu ont reçu leur instruction. Nous lisons que lorsque Pierre et Jean prêchaient dans le temple, le peuple s’apercevait qu’ils étaient ignorants et sans instruction ; ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus et instruits par Lui. (Actes 4 : 13). Ils n’avaient pas été à l’école des scribes et des pharisiens, mais ils avaient été avec Christ. Celui qui suit l’école de Christ reçoit la meilleure éducation pour la vie présente et pour la vie éternelle.
Les deux postérités d’Abraham.
Tout ce que Dieu veut dispenser est destiné à être une bénédiction. Il a pourvu à une grande bénédiction pour toutes les familles de la terre. II déclara à Abraham que cette bénédiction serait transmise par sa postérité. La possibilité de faire partie de la postérité terrestre d’Abraham sera accordée à chaque membre de la race d’Adam ; chaque homme aura cette faveur individuellement, à l’exception de ceux qui reçoivent cette entière possibilité actuellement. Il n’y a qu’une seule classe qui ait cette possibilité durant la vie présente.
La grande majorité des habitants des pays considérés comme païens n’ont aucune connaissance de Christ. Dans la prétendue chrétienté, le plus grand nombre n’a que peu ou pas de connaissances véritables de Christ. Beaucoup de ces gens-là suivent plus ou moins régulièrement des assemblées où l’on parle de Christ et où l’on chante des cantiques ; ils prennent aussi part au chant ; mais la plupart de ceux qui agissent ainsi ne comprennent guère ce qu’ils font. Il y avait une même classe de personnes aux jours de notre Seigneur et ce furent celles-là qui prirent part à la crucifixion du Seigneur de gloire. Pierre dit d’eux : “Je sais que vous avez agi par ignorance.” – Actes 3 : 17.
Partout de nos jours, il y a donc des gens qui ne comprennent pas ; ils ont des yeux et ils ne voient point, ils ont des oreilles et ils n’entendent point. L’esprit de Dieu donne cependant la sagesse et ouvre la compréhension. Jésus dit en parlant de la classe de ceux qui voient et entendent : “II vous a été donné de connaître les mystères du Royaume des deux.” C’est cette classe d’individus qui maintenant est mise à l’épreuve pour la vie ou la mort éternelles. Le monde n’est pas actuellement mis à l’épreuve pour la vie ou la mort, bien que sa conduite et sa vie actuelles aient une influence et une répercussion sur sa vie future. Si les gens du monde connaissaient maintenant les choses que les enfants de Dieu connaissent, leur responsabilité serait augmentée. La classe de personnes qui a vraiment des lumières ne forme pas la millième partie des églises du monde soi-disant chrétien.
Ceux qui ont des connaissances sont ceux qui ont accepté les conditions imposées aux disciples par le Maître. “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même et qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive.” – Matth. 16 : 24. Cela signifie qu’il faut renoncer à sa propre volonté et la remplacer par la volonté du Seigneur Jésus-Christ qui représente le Père. Quiconque n’a pas fait cela n’a point été accepté par Dieu. Il y a encore beaucoup de choses à faire après avoir abandonné le péché. Personne n’a le droit de se mal conduire, d’avoir une vie immorale. Nous ne sommes admis dans la famille de Dieu que par un seul chemin. Jésus est ce chemin-là. Le premier pas de la consécration est le renoncement à soi-même. Le second pas est d’accepter la volonté de Dieu, de se charger de sa croix et de suivre les traces du Maître. Ce sont les seules étapes, la seule voie à suivre. Autrefois nous pensions que, selon la Bible, ceux qui voulaient être sauvés devaient entrer dans l’Eglise de Christ, sinon ils iraient dans un enfer de tourments éternels. Par affection pour ceux qui nous étaient chers, nous pensions qu’il fallait les faire entrer dans une église. Seulement l’inscription des noms dans les registres de telle ou telle organisation religieuse ne les faisait certes pas entrer dans la vraie Eglise, l’Eglise du Dieu vivant, ceux dont les noms sont inscrits dans les cieux et non sur la terre. Nous entrons dans l’Eglise de Dieu en acceptant Christ comme notre rançon du péché et de la mort et en remettant complètement à Dieu notre coeur, notre esprit, notre volonté.
Si quelqu’un se retire.
Jésus se fait l’avocat de tous ceux qui deviennent ses disciples. Il les accepte comme membres de son Eglise et les présente au Père. Alors le Père les reçoit et les engendre du Saint Esprit. Ils deviennent alors membres de la famille de Dieu, enfants de Dieu, ils sont de nouvelles créatures en Christ et constituent la vraie Eglise. C’est cette classe de personnes qui va de l’avant, croissant en grâce et en connaissance. Par le moyen de Christ, le Père les traite comme des enfants, les ciselant, les polissant, les disciplinant, les finissant pour les rendre dignes du grand héritage dans le Royaume des cieux, ils seront des héritiers de la gloire. S’ils sont fidèles jusqu’à la mort, ils entreront pour toujours dans la joie du Seigneur.
Mais si l’un de ceux qui ont été engendrés du Saint Esprit et qui ont goûté des dons célestes se retirait de Dieu, il serait alors impossible pour cet individu de revenir à la repentance, car il aurait crucifié de nouveau le Fils de Dieu et l’aurait exposé à l’ignominie. Il n’y a plus d’espérance pour ceux qui, ayant reçu de tels privilèges, en ont usé indignement, ils mourront de la seconde mort.
Les grandes foules des églises actuelles n’ont pas été engendrées de l’Esprit, et ne peuvent mourir de la seconde mort sans avoir reçu des connaissances plus étendues et d’autres occasions. Ces gens-là auront leur part des bénédictions futures qui seront répandues sur le monde entier. Néanmoins, plus une personne aura connu la vérité, l’aura vue et rejetée, plus elle aura à en rendre compte dans l’avenir. Quoiqu’il en soit tous pourront être sauvés, sauf ceux qui ayant participé au Saint Esprit, sont retournés en arrière par le péché volontaire ; car si nous péchons volontairement, il ne reste plus de sacrifice pour le péché, car Christ ne meurt plus. Mais nous qui suivons fidèlement le Seigneur ne sommes point de ceux qui retournent à la perdition, nous croyons à la grâce divine pour le salut de notre âme. – Héb. 6 : 4-8 ; 10 : 26-31.
Les promesses que Dieu a faites à ses fidèles sont si riches, si précieuses, si merveilleuses, que si elles n’avaient été faites par Jéhovah Lui-même, en termes irréfutables, elles dépasseraient tout ce que l’on peut croire. Mais pouvons-nous vraiment croire que Dieu veut nous donner d’avoir part à sa propre nature, la nature divine ? Certes oui ! Quelle serait l’utilité de la Bible si elle ne disait pas vraiment les pensées qui sont en elle ? L’apôtre Pierre, un des porte-parole inspires du Seigneur l’a affirmé. Notre Seigneur dit d’autre part à cet apôtre et aux autres : “Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les deux et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les deux.” – Matt. 16 : 19 ; Jean 20 : 22, 23.
Les douze apôtres furent surnaturellement guidés dans leurs paroles et écrits. Jésus avait promis que lorsqu’ils auraient reçu le Saint Esprit, ils seraient conduits dans toute la vérité. – Jean 16 : 13. Nous devons donc avoir une entière confiance dans les paroles de l’apôtre Pierre. Le but des merveilleuses promesses de Dieu est de nous amener jour après jour à vouloir et à faire la volonté parfaite de Dieu. “Qu’il vous soit fait selon votre foi.” Si vous laissez disparaître votre foi, vous perdez tout. Plus votre foi est grande, plus grande sera votre bénédiction. Dieu ne recherche que ceux qui ont confiance en Lui en toute chose, même s’ils ne peuvent deviner ses intentions.
C’est à nous de décider si nous voulons appartenir à cette catégorie d’individus. Notre Seigneur Jésus nous a promis le secours nécessaire. Il fera concourir toutes nos épreuves et difficultés à notre bien. Il veut nous rendre dignes de la glorieuse position à laquelle le Père nous a appelés ; mais II veut que nous nous mettions au travail avec Lui, que nous ayons la foi, la confiance, l’esprit de fidélité et d’obéissance. Nous devons être fidèles à notre alliance, fidèles à tous les principes de justice.
Notre Seigneur désire que tous ses disciples se rassemblent sous la même bannière, la bannière de la vérité, de l’amour et de la foi en Dieu.
Comme nous l’avons dit plus haut, peu nombreux sont ceux qui, portant le titre de chrétien, possèdent vraiment de telles dispositions. Peu de grands, de puissants et de sages consentent à obéir et à se laisser enseigner ; ce sont surtout les pauvres de ce monde, les riches dans la foi qui consentent à obéir et à apprendre. Nous nous adressons à ceux qui apprécient le haut-appel, l’appel à la nature divine, pour hériter avec Celui qui a été élevé au-dessus des anges, des principautés et des pouvoirs, ayant reçu un nom au-dessus de tout nom, directement après le Père, nous disons à ces personnes là qui ont goûté les immenses richesses de la faveur divine : “Ne voulez-vous pas vous décider d’aller de l’avant afin d’obtenir tout l’héritage promis ?”
Les choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment plus que père ou mère, frère ou sœur, enfants ou amis, maisons ou patrie, plus que richesses, gloires ou plaisirs de la terre. Si nous appartenons à cette classe d’individus, réjouissons-nous et ayons bon courage ! Dieu est avec nous. Il nous a bénis jusqu’à maintenant et si nous continuons à suivre notre Sauveur, la fin sera glorieuse, nous deviendrons participants de la nature divine.