1 Pierre 1 : 7 : “Afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra”.
La vie chrétienne a ses moments de lumière et d’ombre, des sommets de joie et des profondeurs de souffrance, elle est souvent associée à de la tristesse et s’approche de nous comme un fleuve. A chaque moment de ces épreuves, le Seigneur désire être notre soutien et notre force.
Le prophète David se trouvait dans de telles situations. Son cœur accablé de souffrance s’est écrié : “Du fond de l’abîme je t’invoque, ô Eternel ! Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications ! Si tu gardais le souvenir des iniquités, Eternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne”.
Au milieu des douleurs, des doutes et des difficultés qui affectent si fréquemment le peuple du Seigneur, nous devons avoir une confiance absolue en Lui, car Il gardera nos cœurs dans la paix promise que le monde ne peut ni donner, ni enlever.
Notre Maître est fidèle et sera toujours avec nous près de la fournaise. Il ne permettra jamais que notre foi soit si fortement chauffée, que l’or précieux de notre caractère ne soit consumé ou endommagé. Il nous aime tellement qu’Il ne permettra pas que nous traversions une expérience qui soit contraire à nos intérêts.
Nous vivons dans un temps très particulier, au milieu de beaucoup de disputes et de voix contradictoires, entourés par les influences de l’indolence et de la décadence qui se manifestent même parfois au sein du peuple de Dieu. Nous nous demandons : Comment pouvons-nous être aidés en ces moments critiques pour ne pas perdre notre foi, l’espérance et l’amour, pour affermir notre appel et notre élection ?
L’expérience s’acquiert par des souffrances et par des épreuves brûlantes. La foi doit être éprouvée, et plus les vagues et la tempête sont fortes, plus nous devons nous tenir attachés à l’ancre de la foi. Seul un véritable chrétien peut comprendre le but des épreuves et le sens des paroles de l’apôtre Paul (Romains 8 : 28) – “Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein”.
En 2 Corinthiens 1 : 5, 6, le même apôtre écrit : “Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation abonde par Christ. Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut ; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons”.
Nous remarquons que les souffrances des fidèles ne peuvent être supportées sans consolation. Où pouvons-nous la trouver ? Qui en est la source ? Ecoutons quelques témoignages des saints :
L’apôtre Paul en 2 Corinthiens 1 : 3, 4 nous dit : “Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction !”.
Le prophète David écrit dans le Psaume 119 : 50 – “C’est ma consolation dans ma misère, car ta promesse me rend la vie”. Psaume 68 : 20, 21 nous dit : “Béni soit le Seigneur chaque jour ! Quand on nous accable, Dieu nous délivre. Dieu est pour nous le Dieu des délivrances, et l’Eternel, le Seigneur, peut nous garantir de la mort”.
La difficulté et la durée des épreuves ne doivent en aucun cas nous conduire au désespoir, car Dieu nous dit “Je ne te délaisserai point” et “je ne t’abandonnerai point”. De sorte que, pleins de confiance, nous disons “Je me glorifierai en Dieu, en sa parole ; je me confie en Dieu, je ne crains rien : que peuvent me faire des hommes ?”
Cette précieuse promesse est pour nous une assurance aimante, paternelle de notre Dieu, elle nous donne un espoir sûr et inébranlable. Combien différentes sont les expériences d’un vrai chrétien, celles d’honneur et de déshonneur, de joie et de tristesse, de succès et d’insuccès, de jours sereins et de jours pluvieux. Certains vont jusqu’à parler de nous en bien, d’autres en mal.
Au fil des siècles, tous ceux qui ont vécu dans la crainte de Dieu ont été persécutés. Cela est encore vrai de nos jours, lorsque viennent sur nous des persécutions, des souffrances, des difficultés, des problèmes de toutes formes. C’est alors que nous devons nous poser la question : Est-ce que ces épreuves font suite à notre fidélité, à notre soumission au Seigneur ? Ou alors y a-t-il quelque chose de non convenable dans nos paroles, dans nos actes, dans notre conduite et nos attitudes négatives ? Cela constitue-t-il la cause de nos souffrances ?
Si ces souffrances proviennent de notre fidélité pour le Seigneur, dans ce cas nous devons nous en réjouir, les supportant patiemment et avec confiance, en considérant que c’est un privilège de souffrir pour Christ. D’autre part, si nous constatons qu’il y a quelque chose de répréhensible dans notre conduite, et si cela cause nos difficultés, dans ce cas nous devons nous inquiéter, nous arrêter en chemin et méditer sérieusement sur un changement d’attitude, de comportement, réparant la faute commise dans la mesure de nos capacités, nous engageant de toute notre force dans la bonne direction. Dans toutes ces situations Dieu ne nous abandonne pas pour autant.
Le sentiment de solitude, de désespoir, est un sentiment de tristesse pour chaque être humain en difficulté dans la vie, partout dans le monde. Mais nous ne sommes pas seuls, car le Seigneur est avec nous ainsi que les frères. Nous devons avoir beaucoup de courage et posséder une bonne disposition d’esprit.
Si le Seigneur permet que nous soyons affectés par des difficultés, nous devrions avoir la force morale de les vaincre. Nous ne pouvons permettre que des temps difficiles affectent notre foi, notre joie et notre amour envers Celui avec qui nous avons conclu une alliance éternelle de fidélité.
Les épreuves sont parfois très difficiles. L’apôtre Paul en parle en Romains 8 : 18 – “J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous”. En Proverbes 14 : 10, nous lisons : “Le cœur connaît ses propres chagrins, et un étranger ne saurait partager sa joie”. Les épreuves les plus difficiles sont celles qui viennent de la part des frères.
Le prophète David nous dit dans le Psaume 55 : 13-15 : “Ce n’est pas un ennemi qui m’outrage, je le supporterais ; ce n’est pas mon adversaire qui s’élève contre moi, je me cacherais devant lui. C’est toi, que j’estimais mon égal, toi, mon confident et mon ami ! Ensemble nous vivions dans une douce intimité, nous allions avec la foule à la maison de Dieu”.
Ces épreuves sont semblables à un feu ardent, qui produit une profonde douleur, mais qui effectue un travail de purification en nous. Les paroles de l’apôtre Pierre sont significatives (1 Pierre 4 : 12, 13) : “Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra”.
Il est un fait réel, que ces dernières années des épreuves intenses se sont abattues sur nous. Celles-ci amenèrent beaucoup de peines et révélèrent les sentiments du cœur les plus secrets. La liberté est aussi une épreuve, parfois plus dure que la dictature et l’oppression. Maintenant, après quelques années d’expériences (je me rapporte ici spécialement à la Roumanie), nous sentons la difficulté des épreuves, nous nous rendons compte de certaines fautes, nous nous connaissons mieux les uns les autres.
Malgré ces épreuves imprévisibles, de nombreux frères continuent à manifester l’esprit d’une pleine consécration, et par-dessus tout l’amour. Nous les apprécions beaucoup pour leurs efforts continus dans le service du Seigneur et des frères.
D’autres malheureusement, développent en eux des tendances naturelles, que nous pensions être soumises, même mortes. Nous parlons souvent de principes, nous tenons haut cet étendard, mais nous sommes souvent déficitaires dans son application.
Le miroir de la parole de Dieu dans lequel nous regardons fréquemment, nous dévoile les vraies causes de ces difficultés. Nous devons veiller à la façon dont nous tenons ce miroir, car nous y voyons le reflet de nous-mêmes, et si nous le tournons vers la droite ou la gauche nous allons y voir les autres.
Après tant d’années d’apprentissage à l’école la plus précieuse, celle de Christ, les querelles ne devraient plus y avoir leur place, ni les intérêts égoïstes, les mauvais soupçons, les attaques, les murmures ou les prétentions déraisonnables d’autres semblables.
Nous ne sommes pas surpris, lorsque ces choses arrivent dans le monde, mais lorsqu’elles se manifestent au sein du peuple de Dieu, le problème devient grave. Ne sont-elles pas des œuvres de l’esprit charnel ? Nous ne pouvons oublier que ceux qui vivent selon la chair ne peuvent plaire à Dieu. De telles attitudes dénotent un manque de maturité du disciple de Christ, et cela nous attriste. Quiconque n’a pas l’Esprit de Christ bien disposé, n’aura pas sa place dans le Royaume des cieux.
Conscient que notre Père céleste dirige son peuple, qu’Il décide et conduit sa destinée, nous ne pouvons ni être troublés, ni sombrer dans le désespoir. Restons fidèles au Seigneur, car Celui qui nous a conduits jusqu’à ce jour, le fera encore. Le travail que nous avons devant nous est grand, et le Seigneur nous y aidera.
Nous avons tous quelque chose à faire. Nous ne pouvons nous permettre de chuter dans les épreuves, mais nous devons garder la foi en intensifiant notre zèle, nous réjouissant du privilège de proclamer le message de notre Roi. Il est nécessaire d’y ajouter également une complète consécration, une profonde humilité, une soumission exemplaire et une connaissance correcte de la Parole de Dieu. Unis par les liens de l’amour céleste, ayant les reins de notre entendement ceints, veillons et continuons à espérer jusqu’au bout.
Une question nous vient à l’esprit : Pourquoi Dieu permet-Il de telles épreuves, de telles puissances d’égarement en ces jours difficiles, sachant que cela peut mener à la perte de notre foi ? En 2 Thessaloniciens 2 : 10, 11, l’apôtre Paul nous répond : “… pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés”.
Ainsi Dieu, non seulement permet, mais aussi souhaite que la foi de son peuple soit sévèrement éprouvée. Si certains sont amenés à chuter, c’est parce qu’ils ne sont pas assez forts. Ils ont possédé la vérité, mais l’amour pour elle leur faisait défaut.
Ceux qui prennent à la légère la vérité et qui sont dirigés par l’égoïsme, sont indignes quels que soient leurs prétentions et leurs arguments. De telles personnes perdent leur part dans le Royaume. L’expérience d’un chrétien consiste à éloigner continuellement l’ancienne nature avec ses actions et à croître en connaissance et en grâce, croître en Jésus, qui est la Tête.
Le chemin d’une telle expérience est une vie de sacrifice. Nous devons être transformés par le pouvoir du Saint Esprit, en faisant tous les efforts possibles afin de penser comme le Seigneur et d’agir comme Lui. C’est dans une telle condition que nous discernerons que la volonté parfaite de Dieu est bonne.
Les frères luttent avec leur nature charnelle, tout en suivant le chemin étroit des difficultés, de la discipline et des épreuves présentes, en dépit des manipulations de l’adversaire.
La Nouvelle Créature peut se réjouir en sachant que ces épreuves et ces expériences ne sont pas destinées à lui porter un préjudice quelconque, mais au contraire à lui prodiguer un bien éternel. Si nous ne parvenons pas à former un bon caractère, nous perdrons le Royaume, pour avoir négligé l’alliance d’appartenance au Seigneur, et celui-ci sera donné à d’autres plus méritants que nous.
La chute de celui qui n’a pas respecté l’alliance sera encore plus terrible que la chute d’Adam ou l’infidélité d’Israël. Celui qui est fidèle a obtenu une connaissance claire de la vérité, ayant expérimenté la joie extraordinaire de la grâce divine. Pour lui, commettre des péchés prémédités signifie “une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les adversaires” (Hébreux 10 : 27). Il est très important de nous garder dans l’amour de Dieu.
Nous vivons actuellement un temps particulier, celui de la moisson où il faut s’attendre à de grandes tromperies de la part de Satan, non seulement envers le monde, mais également envers ceux qui sont bénis par la vérité présente.
Le Seigneur nous a avertis en disant : “Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus” (Matthieu 24 : 24). A son tour, l’apôtre Paul déclare : “… il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux” (Actes 20 : 30).
L’adversaire essaie par toutes ses méthodes de ruiner notre foi et notre fidélité envers le Seigneur. Il essaie de nous attirer sous sa mauvaise influence. Satan travaille parmi les cœurs insoumis, non pas du point de vue du monde, mais sur ceux qui sont de la maison de la foi. Il se présente comme un ange de lumière et non comme un messager des ténèbres.
Nous devons remarquer que son attaque peut être dirigée dans deux directions :
1) – Une attaque subtile concernant la compréhension de la vérité, en essayant d’influencer notre pouvoir de jugement. Deux cas se présentent ici : a) – L’épreuve actuelle est l’épreuve de la compréhension et de l’acceptation des vérités de la moisson, de l’acceptation de l’œuvre du serviteur de Laodicée. b) – L’ordre et la discipline dans l’Eglise, comme base de l’accroissement spirituel. Il est parfois regrettable que des frères fassent profession de foi, mais s’opposent à ces vérités divines.
2) – Une attaque raffinée en ce qui concerne la pureté de cœur, de la vie, de la consécration et de l’intégrité du caractère. Il est pénible d’entendre que des règles élémentaires de foi, de sobre bon sens, de moralité puissent être négligées par ceux qui prétendent être le peuple de Dieu.
Chacune de ces deux attaques est dangereuse et a comme point commun de nous empêcher de parvenir avec le Seigneur dans son Royaume céleste.
Le peuple du Seigneur doit résister à l’adversaire et ne pas permettre les faux arguments séduisants. Nous avons la parole des prophètes, les instructions et l’exemple du Seigneur et de ses apôtres. L’apôtre Jean nous dit : “Nous savons que quiconque est né (engendré) de Dieu ne pèche point ; mais celui qui est né (engendré) de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas” (1 Jean 5 : 18).
Le Seigneur est avec nous, Il nous aidera et luttera pour nous si nous avons une pleine confiance en Lui, si nous manifestons un attachement sans faille à sa volonté et sa parole.
Soyons de la classe du blé, éprouvés par des épreuves chrétiennes. Soyons de vrais chrétiens, nés (engendrés) par les promesses de Dieu et vivant en harmonie avec notre nouvelle citoyenneté. Ne soyons pas de simples imitations chrétiennes, tièdes, membres d’une église nominale, ni égoïstes. Ne nous laissons pas aveugler par le grand fléau de l’orgueil, du contentement de soi-même, de notre supériorité, tout en oubliant nos propres faiblesses.
Ne soyons pas d’entre ceux qui ont des ambitions sociales, financières, au détriment des privilèges et des profits spirituels. Nous devons comprendre que Jésus, la Tête, est notre Maître, qu’Il a durement été éprouvé avant d’être honoré dans le Royaume céleste. Il est un exemple parfait pour nous qui sommes appelés à suivre ses traces.
Ce seront des épreuves similaires de foi et de fidélité que ses disciples auront à traverser. Après avoir été éprouvés à leur tour, leur victoire leur permettra de cohériter avec le Seigneur. Nous devons nous souvenir que nos épreuves ne sont pas destinées à tester notre perfection dans la chair. Au contraire, Dieu connaît notre manière de penser, Il connaît nos imperfections.
Ce que le Seigneur recherche en nous, c’est le développement et le perfectionnement de la foi, de l’intention, de la volonté, un esprit fortifié dans la vérité, un cœur toujours enchanté à faire sa volonté. Apportons chaque jour un sacrifice saint et agréable à Dieu. Compatissons les uns avec les autres, aimons-nous comme des frères, offrons des bénédictions pour qu’un jour nous puissions hériter de la bénédiction.
Combien est précieuse l’exhortation de l’apôtre Paul : “Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection” (Colossiens 3 : 12-14).
Dieu est aimable et sensible, Il est sage et puissant. Ses promesses sont grandes et inestimables. Il n’a jamais abandonné ceux qui ont confiance en Lui. Au temps convenable nous allons connaître Celui qui a surveillé avec attention toutes nos épreuves pour notre intérêt le plus élevé.
Selon les paroles de l’apôtre Pierre, une telle foi doit : 1) – Etre éprouvée par le feu. 2) – Etre plus précieuse que l’or. 3) – Exercée correctement en chaque situation, elle nous procurera une fin glorieuse, pleine de louange et d’honneur lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Amen.
Fr. B. C. – Vigy 2001