« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. » – 2 Timothée 1 : 7.
L’esprit de sagesse ou de bon sens est un esprit qui trouve son origine dans les bonnes dispositions, qui sait se contrôler dans un équilibre approprié. Les facultés de discernement d’un tel esprit savent observer les choses dignes d’attention et les engrangent dans le trésor de la mémoire. Elles examinent et comparent ensuite les informations reçues pour conduire l’esprit à certaines conclusions, à se faire une opinion et prendre certaines décisions, etc.
Lorsque l’esprit ne se trouve pas dans de saines dispositions, alors le discernement n’agit plus en conséquence. Une erreur d’appréciation ou d’interprétation dénature les faits et conduit l’esprit à des conclusions erronées.
Nous savons que de nombreuses informations nous parviennent par les sens de la vue et de l’ouïe. Certaines d’entre-elles nécessitent une analyse, une explication, une comparaison. Nous avons alors besoin de bon sens pour que cette analyse, l’explication et la comparaison des choses observées ou entendues se fassent de la manière la plus saine possible afin que les conclusions de notre esprit soient vraies et justes.
Ces conclusions sont étroitement liées au développement de notre caractère ainsi qu’à notre comportement. Des conclusions réelles et justes nous rendent plus raisonnables et plus honnêtes. Des conclusions fausses ou erronées nous trompent, détruisent notre caractère ainsi que notre manière d’agir.
Il faut ajouter qu’aucun être humain ne possède un esprit pleinement sage qui ne succombe jamais à l’illusion, qui déduit toujours de saines et de justes conclusions. Un tel esprit ne peut se trouver que dans un corps parfait, que personne ne possède. Le péché nous a tous affectés non seulement physiquement, mais aussi intellectuellement et moralement. Cette constatation nous conduit à ne pas nous attendre à posséder en nous-mêmes, ni exiger des autres, un esprit de bon sens parfait.
Dans la mesure où l’esprit, la disposition divine demeure en nous, plus nous nous efforçons de nous conduire avec l’esprit de sagesse venant d’En-Haut, plus le bon sens se manifestera dans nos paroles et dans toutes nos actions. Sous l’influence de l’Esprit de Dieu, nous discernerons toujours mieux nos défauts héréditaires et nos erreurs, pour lesquels nous éprouverons de la honte. Cette condition nous maintiendra dans l’humilité, qui est la première et la plus importante étape du bon sens.
Nous devons également savoir qu’il ne nous est pas possible de parvenir à de bons raisonnements ni à de véritables conclusions si notre esprit est perturbé par la peur, les préjugés, la jalousie, la haine, ou d’autres passions charnelles.
Les conclusions d’un esprit affecté par de tels sentiments sont généralement défectueuses, fausses et trompeuses. Si nous voulons nous développer et être dirigés par l’esprit de sobre bon sens, examinons d’abord notre cœur, pour nous assurer qu’il ne s’y trouve point d’orgueil, de jalousie, de préjugé, de haine, ni quelque autre mauvaise disposition.
Remarquons que l’esprit de sobre bon sens va de pair avec l’esprit de force et d’amour. L’esprit de force, c’est la force de caractère, la maîtrise de nos actions. L’esprit d’amour quant à lui est un trésor qui enrichit le cœur ; c’est le baume qui guérit les maladies spirituelles tels que : l’orgueil, la jalousie, les préjugés, la haine, etc. L’amour est le tremplin qui conduit notre cœur et notre esprit sur un plan plus élevé de noblesse, de magnanimité et de bon sens. – voir Jacques. 3 : 13 – 18.
Traduit du périodique polonais Straz 1936-2-18.