« Pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses. » – 1 Corinthiens 8 : 6.
Malgré l’acceptation largement répandue de la doctrine de la Trinité, nous nous sommes tenus de près à l’enseignement de la Bible selon lequel il n’y a qu’un seul Dieu. Jésus appelait Dieu son Père, et parlait de Lui-même comme étant le Fils de Dieu. Un père est un donateur de vie. Un fils est une progéniture, qui reçoit la vie d’un père. Cette distinction implique que le père a existé le premier. Ainsi, Jésus a dit de Lui-même : « C’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. » – Jean 8 : 42.
Dans nos écrits, nous montrons l’enseignement clair de la Bible que Jésus, dans sa condition pré-humaine, était le Logos, la Parole ou le Message du Père ; et qu’en tant que tel, Il était appelé un dieu, mais non pas le Dieu – le Père. Pour une question aussi importante que l’égalité entre le Père et le Fils, nous ne devons pas nous reposer sur le témoignage d’un homme, excepté celui des écrivains inspirés des Ecritures. Nous ne devrions accepter aucune théorie qui ne provienne de la Parole de Dieu elle-même. Demandons à Jésus. Il nous répond : « Le Père est plus grand que Moi » ; « Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j’entends, je juge » ; « Mon Père est plus grand que tous » ; « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » ; « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » – Jean 14 : 28 ; 5 : 30 ; 10 : 29 ; 20 : 17 ; 17 : 3.
Dans nos écrits, nous faisons remarquer que Jésus était la première des créatures de Dieu, le seul être directement créé par l’Eternel ; et que l’Eternel a tout créé par la suite par l’intermédiaire du Fils. Ainsi, nous lisons que Jésus était : « le commencement de la création de Dieu », « le premier-né de toute la création », « l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin, le premier et le dernier » des êtres créés directement par le Père (Apocalypse 3 : 14 ; Colossiens 1 : 15 ; Apocalypse 22 : 13). L’Apôtre Jean déclare en Jean 1 : 1-3 : « Au commencement [non pas le commencement de l’Eternel, puisqu’Il n’a pas de commencement ; mais le commencement du monde, ou le commencement de l’homme] était la Parole [le Logos], et la Parole était avec le Dieu, et la Parole était un dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » Ce sujet aurait-il pu être rendu plus simple ? Pourquoi nous embrouiller nous-mêmes inutilement ? Pourquoi lutter contre les affirmations évidentes de la Parole de Dieu pour soutenir une théorie qui n’a pas le soutien de la Bible et qui a été formulée dans les Ages des ténèbres ?
Nous enseignons, comme la Bible le fait, que le Seigneur Jésus est venu des cieux sur la terre ; qu’Il est né d’une mère vierge ; qu’en tant que « Logos, il a été fait chair, et il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité » et que ses disciples ont « contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père ! » (Jean 1 : 14). Jésus n’avait pas deux natures, mais une, ayant échangé la plus grande, la nature spirituelle, contre la nature humaine. Comme les Ecritures le déclarent, « notre Seigneur Jésus-Christ s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » (2 Corinthiens 8 : 9). Alors qu’Il grandissait, Il croissait dans la faveur de Dieu et des hommes. Il était parfait – « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs. » – Luc 2 : 52 ; Hébreux 7 : 26.
Jésus est devenu une Nouvelle Créature
A l’âge de trente ans, cet être parfait, ayant atteint la perfection de la nature humaine selon la Loi, consacra ou voua sa vie à Dieu, comme grand sacrifice pour le péché humain, accomplissant les Ecritures : « tu m’as formé un corps », pour souffrir « la mort pour tous. » (Hébreux 10 : 5 ; 2 : 9). Dieu accepta ce sacrifice consacré de l’Homme Jésus, montrant son acceptation en oignant Jésus du saint Esprit au Jourdain. Dès ce moment-là, Jésus était devenu « double » – un corps humain parfait avec un esprit nouvellement engendré – engendré de l’Esprit. Alors, comme Nouvelle Créature, Il dut compléter le sacrifice de sa chair ; et son nouvel esprit – la Nouvelle Créature – dut persévérer vers la perfection. Il pria pour que le Père Lui rende la gloire qu’Il avait à ses côtés « avant que le monde fût. » (Jean 17 : 5). Dans son humilité, Il ne demanda pas de plus grande gloire. Son sacrifice s’est achevé au Calvaire et son nouvel esprit, sa nouvelle nature engendrée de l’Esprit, reçut, à la résurrection, le nouveau corps que le Père avait promis. « Semé méprisable, il ressuscite glorieux ; semé infirme, il ressuscite plein de force ; semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel. » – 1 Corinthiens 15 : 43, 44.
Notre Seigneur n’a pas été créé, à l’origine, comme les anges l’ont été ; en effet, Il était la création directe du Père, alors que les anges ont été des créations indirectes de Dieu, réalisées par l’entremise du Fils. Paul déclare que toutes choses sont du Père et que toutes choses sont par le Fils (1 Corinthiens 8 : 6). Celui-ci était l’agent honoré du Père dans toutes les autres œuvres de création.
Notre Seigneur Jésus est devenu le Christ, l’Oint, lorsqu’Il reçut l’onction du saint Esprit à son baptême. Il fut rendu parfait en tant que Christ à sa résurrection. Il était un dieu (un Puissant) avant de venir dans le monde ; Il était également un dieu depuis le temps où Il reçut l’engendrement du saint Esprit au Jourdain ; et Il est toujours un dieu, assis à la droite du Père. Mais Il n’est pas Le Dieu, Il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Notons à nouveau ses propres paroles, exprimées après sa résurrection, alors qu’Il parlait à Marie-Madeleine : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jean 20 : 17). Ecoutons ce que Paul nous dit : « Pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses … et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses. » (1 Corinthiens 8 : 6). A nouveau, se référant à l’Eternel, l’Apôtre le nomme : « Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ » ; et à nouveau encore « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ », et « le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ. – 2 Corinthiens 1 : 3 ; Ephésiens 1 : 3, 17.
Une vue courante, mais non biblique
Le Seigneur Jésus n’est pas la seconde personne d’un Dieu trin [en trois personnes, trad.]. L’adjectif « trin » n’est pas biblique, tout comme l’idée qui se cache derrière. St. Paul rend la chose évidente dans ses paroles que nous avons citées plus haut. Il déclare également que Jésus « n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même. » Aucune traduction anglaise de ce passage (Philippiens 2 : 6), excepté dans la Version Courante, ne donne l’idée que Jésus se considérait égal à Dieu le Père, mais toutes indiquent le contraire. La traduction de notre Version Courante est évidemment incorrecte. Tout l’argumentaire de l’Apôtre montre que Christ s’est humilié et non qu’Il clamait être l’égal de l’Eternel !
Le mot « trinité » ne se trouve pas dans la Bible. Le seul texte qui semble d’une manière ou d’une autre suggérer une trinité est reconnu, même par les trinitaires eux-mêmes, comme étant une contrefaçon qui aurait été incorporée dans le texte vers le cinquième siècle. Cette interpolation forme une partie de 1 Jean 5 : 7, 8. Nous citerons le passage, en mettant les interpolations entre crochets : « Car il y en a trois qui rendent témoignage [dans les cieux : le Père, la Parole et le saint Esprit, et ces trois-là ne sont qu’un. Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur terre,] l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. » [Trad. Interpolations trouvées dans les versions françaises : Martin, Ostervald 1996, Colombe. Interpolations absentes dans les versions françaises : Français courant, Darby 1991, Jérusalem 1998, Segond 1910, Nouvelle Bible Segond 2002, Nouvelle Edition de Genève 1979, Parole de Vie 2000, Parole Vivante, Semeur 2000, Traduction Oecuménique de la Bible 1988] Ce passage est déclaré être une interpolation par des autorités éminentes telles que Sir Isaac Newton, Benson, Adam Clarke, Horne, Griesbach, Ticshendorf et Alford.
Nous avons expliqué dans nos écrits qu’il fut un temps où notre Seigneur Jésus n’existait pas, et où l’Eternel était seul. Comment, autrement, se pourrait-il que la Bible déclare que Jésus fut « le commencement de la création de Dieu » ? (Apocalypse 3 : 14). Et quelle est, en fin de compte, la valeur du langage si l’on ne donne pas aux mots leur signification manifeste ? Jésus eut sans aucun doute un commencement. Ce commencement eut lieu très longtemps avant qu’Il ne vienne sur la terre comme être humain, afin de mourir pour Adam et pour sa race. Ceux qui nous réprouvent devraient lire nos écrits avant de les critiquer. Ils n’émettraient alors aucune critique, s’ils sont honnêtes ; car ils sauraient qu’il n’y a pas de base pour la critique, de la part de ceux qui considèrent la Bible comme étant la Parole de Dieu.
Le Logos transféré des cieux sur la terre
Le Seigneur Jésus avait une nature céleste avant de venir dans le monde. Il échangea cette nature, comme nous l’avons cité, contre une nature terrestre, afin de pouvoir donner sa chair, son humanité, comme prix de Rançon pour les péchés du monde entier. Ayant accompli cette œuvre majestueuse, le Père Lui accorda une exaltation supérieure à la position et à la nature glorieuses qu’Il possédait précédemment, bien que sa position précédente fût déjà celle de second, juste derrière l’Eternel Lui-même. Paul déclare au sujet de la position accordée à Christ à sa résurrection : « C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, [ceux qui sont actuellement dans le tombeau, mais qui seront ressuscités pour apprendre la Vérité telle qu’elle est en Jésus] ; et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » – Philippiens 2 : 9-11.
Alors qu’Il était sur terre, Jésus n’était d’aucune manière un homme pécheur. Sa naissance de la Vierge Marie était miraculeuse. Sa vie sainte fut transférée à des conditions humaines. Il fut fait homme – « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs », et Il convenait donc pour être la grande Offrande pour le Péché, pour Adam et toute sa postérité. Il fut simplement l’homme Jésus jusqu’au moment de son immersion dans le Jourdain ; mais l’onction qu’Il y reçut fit de Lui l’Oint de Dieu, le Christ, le Messie.
Fait « participant de la nature divine »
Jésus était un dieu, un Puissant, supérieur aux anges, avant de devenir un homme. Lorsqu’Il naquit bébé, Il n’était pas du tout un dieu, mais un être humain ; et, comme homme parfait à l’âge de 30 ans, Il n’était pas un dieu. Mais lorsqu’Il reçut l’onction du saint Esprit, de la puissance divine, Il devint un Puissant, à cause de cet engendrement de l’esprit. Et depuis sa résurrection, Il est un dieu, plus grand qu’Il ne l’a jamais été, « participant de la nature divine » ; et les membres de son Eglise sont appelés à cette merveilleuse exaltation. Ils sont appelés à obtenir la gloire de leur Seigneur, afin d’être avec Lui, comme Epouse, et comme Lui, membres de son Corps glorieux. – 2 Thessaloniciens 2 : 14 ; 1 Jean 3 : 2 ; Apocalypse 21 : 2, 9 ; 22 : 17 ; 1 Corinthiens 10 : 16, 17 ; 12 : 12, 13, 27 ; 2 Pierre 1 : 4.
Notre Seigneur est la magnifique Tête de son Eglise, et tant la Tête que le Corps doivent partager la même nature dans la gloire. Il abandonna sa nature humaine dans la mort afin de racheter la race humaine. Durant trois jours incomplets, Il fut mort, dans le tombeau – Il n’était vivant d’aucune façon ; car la mort est l’absence de vie. Il avait abandonné sa vie humaine pour ne jamais la récupérer. C’était le prix pour le rachat du monde. Il fut ressuscité sur le plan divin, une exaltation qui n’avait encore jamais été accordée à une quelconque créature de Dieu. Son Epouse est appelée à la même nature glorieuse que sa Tête, et elle est invitée à partager son héritage. Jésus a été ressuscité des morts par la puissance de Dieu. – Romains 6 : 4 ; 8 : 11 ; Actes 2 : 22, 24, 32, 33.
La confusion de la vue trinitaire
Remarquons pour un instant la grande confusion de laquelle nous sommes sauvés en suivant le témoignage de la Bible elle-même concernant notre Seigneur Jésus et en rejetant les non-sens ridicules des Ages des Ténèbres. Cela nous évite de penser à notre Dieu comme étant trois êtres avec un seul corps ou un être avec trois corps. Les trinitaires ne savent pas laquelle de ces deux affirmations ils doivent accepter – certains pensent que c’est la première, d’autres que c’est la deuxième. Mais toutes deux sont pleinement irrationnelles : trois n’est pas un, tout comme un n’est pas trois. L’unité entre le Père et le Fils est expliquée par notre Seigneur Lui-même. Il pria afin que ses disciples deviennent un, tout comme Lui et le Père étaient un. Il ne pria certainement pas pour que ses disciples deviennent une seule personne, mais plutôt pour qu’ils deviennent un en esprit, en pensée, en but, comme l’étaient le Père et Lui-même. Voyez Jean 17 : 20-23. Les disciples de Jésus deviennent un en pensée et en but en abandonnant chacun leur volonté propre, afin de faire la volonté de Dieu. Jésus et le Père sont un parce que Jésus a abandonné sa volonté à la volonté du Père, disant : « non pas ce que je veux, mais ce que tu veux », « car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé », « Voici, je viens ; Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! ». Telles sont les paroles du Seigneur Jésus au Père.
Concernant le développement du point de vue trinitaire, le Dictionnaire Religieux de Abbott et Conant, page 944, nous dit : « Ce n’est pas avant le début du quatrième siècle que des idées trinitaires commencèrent à être élaborées et formulées sous la forme d’une doctrine, et une tentative a alors été faite pour réconcilier ces idées avec la croyance de l’Eglise en UN DIEU UNIQUE. » « C’est de cette tentative de résoudre ce problème qu’a surgi la doctrine de la trinité. » La trinité est « un des traits caractéristiques de l’hindouisme, et est également perceptible dans les mythologies perse, égyptienne, romaine, japonaise ainsi que dans la plus ancienne des mythologies grecques. »
Tout comme certaines autres doctrines reçues par les protestants de la part de la papauté, celle-là est acceptée et pleinement approuvée, bien que ses adhérents instruits soient conscients de ce qu’aucun texte des Ecritures ne peut être produit pour la soutenir. Oui, et ce n’est pas tout. Quiconque n’affirme pas que cette doctrine, qui n’est pas biblique, représente sa foi, celui-là même est déclaré, par les articles de l’Alliance Evangélique, être un non-orthodoxe – un hérétique. Le texte d’Hébreux 1 : 8 a été utilisé par les trinitaires comme une preuve que Jésus est l’Eternel, et l’on a cité le fait que le mot Dieu qui s’y trouve est « theos », le même qui est utilisé dans le verset 9 qui se réfère au Père. Ils semblent ne pas avoir remarqué que le mot dieu en 2 Corinthiens 4 : 4, qui se réfère à Satan, est aussi « theos » en grec. « Theos » est employé pour désigner un puissant, quel qu’il soit, tout comme le mot « Elohim » en hébreu.
Le texte de Philippiens 2 : 8, 9 implique que la gloire présente de notre Seigneur est supérieure à la gloire qu’Il possédait avant qu’Il ne devienne un homme ; car autrement, cela n’aurait pas été une exaltation. A présent, ayant la nature divine et immortelle, Il ne peut mourir. « Christ ne meurt plus » (Romains 6 : 9). Combien est directe, simple et raisonnable l’explication des Ecritures, comparée aux traditions humaines ! Dans quel fatras de contradictions et de confusion se trouvent-ils ceux qui disent que Jésus et le Père sont un seul Dieu! Cela impliquerait l’idée que notre Seigneur Jésus jouait à l’hypocrite lorsqu’il était sur la terre et qu’il prétendait simplement s’adresser à Dieu dans la prière, alors qu’Il était Lui-même le même Dieu. De telles personnes devraient également conclure que, puisque nous lisons que Dieu ne peut être tenté en rien, les moments où Jésus fut tenté par Satan n’étaient rien d’autre qu’une farce. Comme nous l’avons dit, le Père a toujours été immortel et ne pouvait donc pas mourir. Comment donc Jésus aurait-Il pu mourir ? Les Apôtres sont tous de faux témoins en déclarant la mort et la résurrection de Jésus, s’Il n’est pas mort. Toutefois, les Ecritures déclarent qu’Il est mort – « Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort », et pas seulement son corps, comme plusieurs le déclarent. – Esaïe 53 : 12.
S’ils admettent que Jésus est réellement mort, ils se retrouvent en présence de la deuxième face du dilemme. Car, en croyant que leurs trois dieux sont une seule personne, comme beaucoup le croient, lorsque Jésus mourut, ils ont dû mourir tous les trois. S’ils sont morts tous les trois, qui les a ramenés à la vie ? Combien tout cela semble déraisonnable ! Si Jésus et le Père sont la même personne, le même Etre, alors lorsque Jésus est mort, le Père aussi a dû mourir. Devons-nous alors contredire les Apôtres, les Prophètes et Jésus Lui-même, et ignorer la raison et le bon sens, dans le but de soutenir un dogme qui nous est venu du passé obscur et superstitieux, par une église corrompue et apostate ? Non ! « A la loi et au témoignage ! S’ils ne parlent pas selon cette parole, il n’y a pas d’aurore pour eux. »
Le témoignage des Ecritures concernant le saint Esprit
Nous demandons ensuite : Que disent les Ecritures concernant le saint Esprit ? Les églises nominales, Protestante et Catholique, affirment que le saint Esprit est une personne, la troisième personne de la Trinité. Ils clament que tout cela est un « grand mystère ». Oui, c’est réellement un mystère, et un tel mystère est caractéristique de la confusion des credo faits de main d’homme et soutenus par Babylone. Mais à tous ceux qui se tournent vers la Parole de Dieu et la laissent parler, tout devient clair et simple. Nous suggérons que toute définition du terme « saint Esprit » qui remplira toutes les conditions connues et harmonisera l’ensemble des versets bibliques traitant de ce sujet pourra être admise comme étant la véritable signification du terme. Nous allons premièrement donner ce que nous croyons être cette définition, et demanderons ensuite au lecteur de soumettre à cette définition tous les textes des Ecritures où ce terme est employé, afin de vérifier si elle s’harmonise ou non avec le tout.
Nous comprenons que la Bible enseigne que le saint Esprit est la volonté, l’influence, la puissance ou la disposition divine, exercée n’importe où et dans n’importe quel but, selon le bon plaisir de Dieu. Dieu fait usage de son Esprit, ou énergie, de diverses manières, employant divers agents et parvenant à différents résultats. Tout ce que Dieu fait au travers de ses agents représente réellement son œuvre, comme s’Il avait été l’acteur direct, puisque tous ses agents sont également sa création – créés par sa propre puissance. De la même manière, nous disons qu’un entrepreneur a construit une maison, malgré le fait qu’il n’ait peut-être jamais employé un seul outil sur le chantier. Il accomplit toutes choses avec ses matériaux et par ses agents. Ainsi, lorsque nous lisons que l’Eternel Dieu a créé les cieux et la terre, nous ne devons pas supposer que c’est Lui qui procéda personnellement à leur réalisation. Il employa un agent. « Car, lui, il a parlé, et la [chose] a été ; il a commandé, et elle s’est tenue là. » (Psaume 33 : 9, Darby). Sa sainte puissance s’exerça au travers de son Unique Engendré. L’Esprit de Dieu opéra dans les temps anciens par les Prophètes. « C’est poussés par le saint Esprit [Puissance] que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». Le pronom masculin est souvent employé dans notre version courante de la Bible, se référant au saint Esprit de Dieu, parce que Dieu, qui est un Esprit, est représenté par le genre masculin, pour indiquer sa force. Le pronom traduit par « il » lorsqu’il se réfère au saint Esprit, peut de manière identique se rapporter à une chose [Trad : Le pronom anglais « he » définit une personne. Le pronom « it » désigne une chose] et c’est souvent dans cet esprit que la traduction est rendue. Voyez la traduction Diaglott anglaise de Jean 14 : 17, 26, par exemple. Pour de plus amples explications au sujet du saint Esprit, nous renvoyons le lecteur intéressé à notre cinquième volume des ETUDES DES ECRITURES, chapitres 8 à 11, où nous avons amplement traité ce sujet.
WT 1915 p.5747