LA SOURCE DE LA VÉRITABLE ÉLÉVATION

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« Car ce n’est ni de l’orient, ni de l’occident, ni du désert, que vient l’élévation. Mais Dieu est celui qui juge : Il abaisse l’un, et il élève l’autre. » – Psaume 75 : 6, 7.

Si quelqu’un observe les étoiles, nuit après nuit, il remarque que chacune suit son propre mouvement, mais toutes semblent tourner autour d’un point fixe que nous appelons l’Etoile Polaire. Cette étoile fixe semble ne pas bouger, et c’est pourquoi elle est un point qui permet de s’orienter. Comme nous le savons tous, l’aiguille magnétique de la boussole du marin pointe toujours vers le nord.

Grâce à la connaissance actuelle plus précise en astronomie, il a été vérifié qu’alors que les planètes de notre système solaire tournent autour de notre soleil, il existe encore un grand nombre d’autres soleils, chacun ayant son entourage de planètes, qui tournent, avec leurs satellites, autour de lui. De plus, la science déclare qu’il existe un centre encore bien plus puissant, autour duquel tournent ces incalculables millions de soleils, accompagnés de leurs planètes et de leurs satellites. Ce grand centre semble être associé aux Pléiades et, tout particulièrement, à Alcyon, l’étoile centrale de ce groupe renommé. Pour cette raison, il a été suggéré que les Pléiades peuvent représenter la résidence de l’Éternel, l’endroit d’où Il gouverne l’univers. Cette pensée donne une nouvelle force à la question posée par le Tout-Puissant au patriarche Job : « Noues-tu les liens des Pléiades, ou détaches-tu les cordages de l’Orion ? Fais-tu paraître en leur temps les signes du zodiaque ? » – Job 38 : 31, 32.

Il semble y avoir moins d’étoiles dans le nord que dans toute autre partie des cieux. Ainsi, le nord semble avoir reçu une position très proéminente, et les autres points de la boussole semblent lui rendre hommage, pour ainsi dire. Cela a été observé par les anciens, comme le déclare le Prophète Job : « Il étend le septentrion [nord] sur le vide, Il suspend la terre sur le néant. » (Job 26 : 7). Au travers des Écritures, le nord semble être intimement associé au gouvernement de la terre de l’Éternel.

Leçons dans les conséquences du péché

Depuis six mille ans, cette planète Terre est une province rebelle dans l’univers de Dieu, et Dieu permet aux hommes de développer leurs propres desseins et de montrer ce qu’ils sont capables de faire. Il n’a pas seulement donné à son peuple choisi Israël certaines promesses et certaines bénédictions, mais Il a ensuite, également, donné à différentes nations du monde l’opportunité d’exercer un grand pouvoir, de devenir de véritables empires mondiaux, comme représentants de la sagesse païenne, afin de montrer ce qu’un cœur non régénéré pouvait apporter aux hommes, dans les domaines de l’ordre, de la loi, de la prospérité, des bénédictions et de la paix. La période durant laquelle Il a donné cette opportunité aux nations, est appelée dans les Saints Écrits le « temps des nations » ; c’est une période de 2520 ans, qui a commencé avec Nabuchodonosor, roi de Babylone, au temps où le Seigneur a permis que son propre royaume typique d’Israël soit renversé. Et la situation devait rester telle jusqu’au Jour du Messie. – Luc 21 : 24 ; Ézéchiel 21 : 25-27.

Pendant cet intérim, le monde a eu quatre grands empires universels. Ces gouvernements mondiaux ont tenté d’apporter différentes bénédictions à l’humanité. Toutefois, ils ont tous prouvé leur faiblesse dans le domaine de la justice, et leur force dans les domaines du mal et du vice. De toute évidence, telle est la grande leçon prévue par Dieu et que l’humanité doit apprendre : celle que, dans la condition présente de déchéance, le gouvernement humain ne peut réussir ; celle que seules la perfection de l’être et la conformité parfaite à la Loi divine peuvent apporter le vrai bonheur ; celle également que l’humanité, dans sa condition présente pécheresse et mourante, ne peut qu’en arriver finalement à l’échec et au désastre. Ainsi, c’est au travers des expériences présentes que l’humanité va réaliser sa propre impuissance et son besoin de Dieu.

Mais, tandis que Dieu permet à l’homme de démontrer sa propre faiblesse, Il prépare également des bénédictions pour le monde entier, comme Il l’a prédit dans sa Parole. Le moment où Il prendra en main les affaires des hommes, au travers du Royaume du Messie, sera le moment où sera réalisée une élévation réelle et durable. Tous ceux qui, alors, entreront en harmonie avec Dieu, recevront cette grande élévation : l’obtention de toutes les bonnes choses prévues à l’origine pour l’humanité dans le Plan de Dieu, mais perdues par la désobéissance de notre premier père et de notre première mère, Adam et Ève.

« Dieu est celui qui juge : Il abaisse l’un, et il élève l’autre. » Le Seigneur abaissera le grand usurpateur Satan dans son essai de diriger le monde. Satan, à l’origine Lucifer, conçut l’ambition de s’exalter lui-même, de « s’asseoir au fond du nord » [litt. « s’asseoir sur les côtés du Nord », trad.], de devenir « semblable au Très-Haut » (Esaïe 14 : 12-17, selon le texte anglais, trad.). Mais très bientôt, il sera lié pour mille ans, et finalement détruit.

Pour ce qui concerne les royaumes terrestres, nous pouvons dire que Dieu les supervise de manière générale, dans la mesure où, autrement, ils entraveraient ses desseins. Et quelquefois, Il abaisse l’un pour favoriser l’exaltation et la puissance d’un autre. Nous ne pouvons pas dire, toutefois, que cet abaissement ou cette élévation reflète le jugement divin à l’égard du péché ; car certains de ceux qui ont été abaissés n’étaient pas les indignes, et certains de ceux qui ont été élevés au pouvoir n’étaient pas les meilleurs, mais ils étaient souvent très mauvais. Dieu n’a pas uniquement supervisé les choses de manière qu’elles concourent au bon accomplissement du merveilleux Plan qu’Il a prévu, mais de manière, également, qu’elles permettent aux hommes d’apprendre les leçons nécessaires relatives au caractère excessivement coupable du péché.

« Le Mont Sion, du côté du Nord »

[Litt. Le Mont Sion, des côtés du Nord, trad.]

Dieu s’occupera tout particulièrement du monde dans le futur et, durant les premiers mille ans, cela se fera au travers du Royaume de notre Seigneur Jésus Christ. Toutes choses sont du Père, et par le Fils. Dans cette œuvre merveilleuse de jugement du monde, Christ Lui-même sera le Juge et les membres de l’Église, son Corps, seront des juges associés. Ils rendront dans tous les cas de justes jugements ; ils ne relèveront que ceux qui s’accorderont pleinement avec Dieu, et ils abaisseront et finalement détruiront tous les autres.

Entre-temps, Dieu entretient des liens privilégiés avec son peuple – avec ceux qui ont déjà quitté le monde, qui Lui ont consacré leur vie, qui ont été acceptés par le Seigneur Jésus Christ et sont comptés comme membres du Corps de Christ. Ceux-là sont en voie d’être élevés, de gagner en importance, plus que n’importe qui d’autre. L’ambition de Satan était l’auto-élévation ; l’ambition de Christ, au contraire, était d’être agréable au Père et de faire le bien. Ainsi, de la même manière, les membres de la classe appelée à être associée à Christ dans le Royaume ont un but et un esprit similaires à celui de leur Seigneur et Tête. Ils cherchent également à ne faire que la volonté du Père Céleste. Ils sont également animés, non par la volonté de mettre en valeur leurs propres intérêts égoïstes et de gratifier leurs tendances charnelles, mais par le désir d’employer leur vie à l’accomplissement des merveilleux desseins de Dieu et de son Plan.

C’est cette classe qui recevra la prééminence par rapport à toutes les autres classes, à toutes les autres positions, tant sur la terre que dans les cieux. Avec leur Seigneur, ils vont recevoir la gloire, l’honneur et l’immortalité. Ils seront exaltés bien au-dessus des anges et recevront la nature divine, comme cela a été le cas pour leur Maître et Précurseur. (Romains 2 : 7 ; 1 Corinthiens 15 : 53, 54 ; 1 Jean 3 : 2, 3 ; 1 Corinthiens 1 : 26, 27 ; 2 Thessaloniciens 2 : 14 ; 2 Pierre 1 : 4). Ceux-là vont avoir part à la Première Résurrection, à la résurrection de Christ. (Apocalypse 20 : 5, 6 ; Philippiens 3 : 10). Leurs corps mortels, qui ne sont actuellement que les instruments de la Nouvelle Créature, seront déposés à jamais dans la mort – « semé en faiblesse, il ressuscite en puissance », « semé en déshonneur, il ressuscite en gloire», « semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. »

Une étude attentive des citations des Écritures ci-dessus sera très utile à ceux qui sont comparativement nouveaux dans l’étude du Haut Appel de l’Église de Christ. C’est un sujet qui n’est que peu compris par les chrétiens en général. Mais telle est la grande élévation que Dieu a prévu de donner à ses véritables saints de l’Age de l’Évangile, et une telle élévation ne peut être reçue de personne d’autre que de Dieu Lui-même, selon ses propres conditions. Tel est le glorieux héritage de Sion. Lorsqu’elle aura été ainsi exaltée et glorifiée avec son Seigneur, il sera dit d’elle : « Belle dans son élévation, la joie de toute la terre, est la montagne de Sion, aux côtés du nord, la ville du grand roi. » (Psaume 48 : 2, Darby). Ainsi, le grand renom que Lucifer a cherché à saisir dans son orgueil, de s’asseoir « aux côtés du nord », sera accordé en récompense au Christ, Tête et Corps.

L’abaissement et l’élévation dans l’Église

Telle est la grande élévation que devrait rechercher le peuple de Dieu, appelé à cette haute position, par la fidélité, l’humilité, l’amour et le zèle dans le service du Seigneur. Durant la vie présente, des expériences favorisant notre développement et notre épreuve sont nécessaires pour nous préparer à cette exaltation. Tous ceux qui sont engendrés par le saint Esprit comme Nouvelles Créatures, sont maintenant appelés l’Église de Christ, bien que l’Église élue ne sera pas organisée ni complétée avant la Première Résurrection. Les membres de l’Église de gloire ne seront pas manifestés avant cela. Mais Dieu traite maintenant avec tous ceux qui ont conclu l’Alliance de Sacrifice (Psaume 50 : 5). Lorsqu’ils s’assemblent, même à deux ou trois, le Seigneur est présent parmi eux ; et chacun reçoit la bénédiction du Seigneur en proportion de l’Esprit qu’il possède. Dieu juge à présent l’Église par l’intermédiaire de son Fils. Il ne juge pas le monde actuellement.

Le principe exposé dans notre texte-clé opère actuellement au sein de l’Église – l’élévation de l’un et le rabaissement de l’autre. Nous croyons vraiment que le Seigneur prend une part active dans les affaires de l’Église. Paul dit que : « Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. » (1 Corinthiens 12 : 18). Cela indique certainement une supervision divine à l’égard de l’Église. Nous croyons que beaucoup de problèmes sont causés par une incapacité, chez de nombreux membres du peuple du Seigneur, à voir les choses de ce point de vue-là. Ces frères sont trop enclins à oublier la supervision et la surveillance que le Seigneur exerce en rapport avec sa cause. Ainsi, certains ont ressenti un grand désarroi lorsqu’ils n’ont pas été élus diacre ou ancien dans l’Église. Au lieu de considérer les choses du point de vue selon lequel le Seigneur Lui-même supervise les affaires de l’Église, ils sont trop enclins à penser que tel frère s’est opposé à eux, ou tel autre, etc.

Nous croyons que l’interprétation de ces derniers est mauvaise. Peut-être le Seigneur a-t-Il permis que les choses en arrivent là, afin de tester leur humilité. L’Apôtre Jacques donne à entendre quelque chose de similaire : « Que le frère de condition humble se réjouisse de son élévation, et le frère de condition élevée de son abaissement.» Nous devrions regarder au-delà des seules circonstances du moment. Nous devrions considérer et bien nous rappeler que toute élévation, toute promotion et tout le contrôle de l’Église est dans les mains du Seigneur. Le Seigneur peut non seulement désirer donner une leçon à un frère qui a pu être un fidèle ancien ou un fidèle diacre, mais Il peut également souhaiter donner une bonne leçon à l’assemblée.

Peut-être l’assemblée n’a-t-elle pas su apprécier le zèle, l’énergie et les capacités que ce frère avait. Si c’est le cas, leur négligence de le réélire pourra avec le temps être une leçon pour l’assemblée. Il en est de même pour un frère qui a de l’énergie, du zèle et des capacités spirituelles, et qui n’a jamais été élu ancien par l’assemblée.

Dans toutes ces situations, il appartient à chaque enfant de Dieu, d’exercer la foi et de se souvenir que la réelle élévation, la véritable exaltation provient du Seigneur. Comme l’Apôtre Paul le montre, celui qui « aspire à la charge d’évêque [dans un réel désir de servir], désire une œuvre excellente. » Ainsi, il n’est pas mauvais d’apprécier une telle fonction dans l’assemblée. Et nous devons l’apprécier, lorsque nous sommes élus ancien, parce que cela nous ouvre la porte à des opportunités de service toutes particulières, et cela nous permet de donner notre vie pour les frères. Mais nous ne devons pas rechercher notre propre intérêt dans ce domaine.

Lorsque des frères qui ont servi comme anciens ou diacres ne sont pas réélus, et cependant, correctement exercés, ils ne manifestent aucun ressentiment et disent : « Je suis tout aussi heureux de servir dans un domaine que dans un autre », et ils acceptent joyeusement tout autre service qui s’offre à eux, il en résultera sans nul doute une bénédiction pour eux-mêmes, et ce sera également une bénédiction pour l’assemblée qui appréciera leur esprit chrétien. Ainsi, ces frères devraient se dire : « Je ferai tout mon possible pour faire progresser la cause du Seigneur. Le vote de l’assemblée ne m’a pas donné la responsabilité de prendre des initiatives et de diriger, mais je ferai de mon mieux pour apporter mon soutien d’une autre manière à l’œuvre du Seigneur. » Ainsi, ils démontreraient un esprit convenable d’humilité et de soumission à la providence du Seigneur, manifestée par la décision de l’assemblée.

« Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent »

Nous croyons que le principe exprimé dans notre texte clé devrait être pris en considération dans la vie de tous les jours de tout le peuple du Seigneur. Certains peuvent ne pas être en mesure de discerner l’intérêt que le Seigneur porte à l’égard de ceux qui Lui appartiennent. Tout véritable enfant de Dieu appartient au Seigneur, dans ce sens particulier qu’il est entré dans une Alliance de Sacrifice. Nous devrions toujours nous souvenir de cela. Ainsi, grandissant en grâce, nous devrions sans nul doute en arriver à voir que : « L’Éternel affermit les pas de l’homme, et il prend plaisir à sa voie. » « Il garde tous ses os, aucun d’eux n’est brisé. » (Psaume 37 : 23 ; 34 : 20). Le Seigneur va sûrement diriger ses voies. Le Maître a souligné son intérêt tout particulier et personnel à l’égard de chacun de ses disciples. Il se nomme leur berger, et dit : « Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. » (Jean 10 : 3). Cela indique une supervision toute particulière à l’égard des affaires et des intérêts de chacun de ses véritables disciples. Tout ce qui peut leur arriver n’est pas dû à la chance ou au hasard.

Les pas du monde ne sont pas réglés par le Seigneur. Mais en ce qui concerne le peuple de Dieu, plus il marche par la foi et réalise que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein », plus il sera en mesure de ressentir de la joie, des bénédictions et de la paix dans toutes les expériences qui lui arrivent. Ne parvenant pas à voir les choses de cette manière, certains, parmi le peuple de Dieu, comme nous nous en rendons encore compte, se font du mauvais sang et s’irritent ; ils sentent que rien ne va pour eux ; ils craignent que le Seigneur ne les oublie, ou que les frères ne les oublient, et que tout aille de travers dans leur cas. Ils n’arrivent pas à se rendre compte que Dieu est mêlé à tout échec. S’Il considère qu’il vaut mieux ne pas les promouvoir, ne pas employer leurs talents comme ils le voudraient pendant un certain temps, il leur faut alors apprendre la leçon de l’humilité, de la soumission, de la patience et de la confiance, et il leur faut être disposés à attendre joyeusement l’heure où Il les élèvera.

Pour nous, donc, la grande leçon découlant de notre texte clé est que la promotion et l’exaltation ne viennent ni de l’Est, ni de l’Ouest, ni du Sud, mais de l’Éternel, qui seul est Juge, qui élève l’un et abaisse l’autre – et cela, Il le fait dans l’amour. Si l’abaissement semble quelquefois être la conséquence d’erreurs ou d’un manque d’appréciation de la part des frères, souvenons-nous qu’il est arrivé selon la providence du Seigneur, qu’il a été prévu par Lui et a pour but de concourir à notre bien, et peut-être au bien des autres, d’une manière ou d’une autre. L’expérience engendrera des bénédictions, si elle est reçue dans un bon esprit. « Il ne refusera aucune bonne chose à ceux qui marchent droitement. » Rien ne peut nous blesser d’aucune manière, si nous restons proches du Seigneur. Alors, au moment opportun, nous serons élevés pour nous asseoir avec Christ sur son Trône.

WT1915 p5710